au cinéma le 2 mai

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UN PORTRAIT SANS CONCESSION
DU MEXIQUE. INTENSE ! L'EXPRESS
présences du cinéma
avec art, placées dans une continuité pertinente, prolongent le discours du texte
et permettent même au lecteur de participer activement à la réflexion.
Surtout, que la beauté de l’objet ne le
confine pas sur la table basse du salon
du lecteur. Cinéma et Peinture a sa place
entre nos mains, feuilleté, quitte à s’abîmer un peu à force de consultations.
Christian Viviani
Des gens comme les autres
de Robert Redford
triangle bien construit : le peintre vu par
le film, ce que les historiens nous disent
de lui et le monde qui l’entoure, ou encore
deux versions cinématographiques du
peintre et sa réalité historique, ou même
le peintre, son œuvre et l’art du cinéma,
et d’une manière plus surprenante le
Rembrandt de Charles Matton, Charles
Matton peintre et Charles Matton réalisateur. Ces confrontations, souvent très
bien menées, permettent d’approfondir
les rapports des images filmiques et des
images peintes.
Relevons par jeu deux paradoxes. Selon
la plupart des auteurs, le cinéaste qu’ils
étudient a le rare mérite de ne pas montrer le peintre à l’œuvre. C’est donc la
règle commune ; est-il permis de la trouver mauvaise ?
D’autre part, les intellectuels pourchassent les légendes, ils montrent
qu’elles expriment l’époque qui les a
mises en valeur plutôt que l’artiste
qu’elles évoquent. Mais, avec un aveuglement très moderne, ils ne s’interrogent
pas sur les aspects peut-être légendaires
de la vision critique qu’ils opposent aux
cinéastes, ni même sur la possibilité de
parler d’un artiste (ou d’un homme) sans
consentir une place à la légende.
Cristina Barcelona de Woody Allen face
à Soleil du matin d’Edward Hopper), des
noirs et blancs contrastés de Daumier ou
de Chaplin, des couleurs flamboyantes
de Visconti ou de Grosz. En spécialiste
raffinée de l’histoire de l’art comme du
cinéma, Joëlle Moulin (déjà auteur d’un
passionnant L’Autoportrait au XXe siècle,
1999), ne se contente pas de relever les
possibles références picturales chez tel
ou tel cinéaste, mais participe d’un propos bien plus stimulant. Son livre rejoint
les collectifs dirigés par Patricia-Laure
Thivat ou le superbe essai de Laurent
Darbellay, Luchino Visconti et la peinture
(MetisPresses, Genève, 2011) : la peinture y est envisagée comme une vaste
matrice d’images qui s’impriment dans
nos inconscients et que le cinéma, en les
faisant resurgir dans un contexte nouveau, actualise et replace dans un vaste
continuum iconographique. Finalement,
la citation et la référence sont bien moins
révélatrices que le recoupement aléatoire.
La tâche de Joëlle Moulin est rude, car la
matière est proliférante. Elle la maîtrise
cependant, en n’isolant que deux héritages picturaux (Van Gogh et Hopper)
et en privilégiant l’approche thématique.
Il est question de style au cinéma, de modèles et de tableaux dans les films. Loin
de s’assécher dans un nombre d’exemples
limités et connotés « artistiques », le propos de Joëlle Moulin respire grâce aux
belles échappées sur Lang, Sternberg,
Minnelli, Eastwood, Kitano, Ford,
Lynch, Hitchcock ou Redford cinéaste
(judicieusement rapproché de Winslow
Homer). Ses grandes connaissances
permettent des mises en relation émouvantes, comme celle de tel autoportrait
de Helen Schjerfbeck avec telle attitude
de Meryl Streep dans Out of Africa. Bien
loin d’être un simple ornement, les illustrations, choisies avec soin, reproduites
Alain Masson
Cinéma et Peinture
Joëlle Moulin, Citadelles & Mazenod, 2011,
240 p.
Tout d’abord l’album, grand format,
magnifiquement illustré et mis en
pages, est un objet somptueux, qu’on
feuillette avec précaution et gourmandise à la fois. On ne se lasse pas de ces
confrontations éclairantes (Le Baiser de
la mort d’Edvard Munch face au baiser
de Notorious d’Alfred Hitchcock ; Vicki
70 Positif 614 | Avril 2012
Stanley Cavell,
le cinéma et le scepticisme
Élise Domenach, PUF, coll. « Philosophies »,
176 p.
Les cinéphiles qui, un jour, parcoururent
un livre de Stanley Cavell ont peut-être
été décontenancés par le ton bonhomme
du philosophe américain et par le caractère éclaté (non systématique) de sa pensée. Peut-être alors en ont-ils mal mesuré
les enjeux esthétiques, moraux et existentiels. L’étude d’Élise Domenach leur
permettra de mieux situer les analyses de
l’auteur de La Projection du monde. D’en
comprendre la généalogie et d’en peser le
juste poids. De saisir l’importance et la
teneur des problèmes qu’elles affrontent :
celui du scepticisme, celui de l’ontologie
du cinéma, celui de la mondanéité du
monde. Le lecteur comprendra pourquoi
cette philosophie (qui n’est pas une philosophie du cinéma mais une philosophie
avec le cinéma) transforme la question
« qu’est-ce que le cinéma ? » en « quelle
est l’importance du cinéma ? ». Il comprendra aussi pourquoi il était nécessaire
à Cavell de se démarquer de Bazin et de
Panofsky en pensant le rapport entre cinéma et réalité non plus en termes d’enregistrement et de représentation mais
de « projection ». Surtout, il se rendra
compte combien nous est nécessaire une
pensée qui, en s’attachant à rendre justice
à l’expérience du spectateur (« une expérience qui risque perpétuellement d’être
perdue »), nous engage, de nouveau, à habiter le monde. Élégant et vibrant, le livre
d’Élise Domenach applique ici aux écrits
de Cavell le beau principe formulé par ce
dernier : « Mon expérience m’apprend
que pour la plupart des textes, comme
pour la plupart des vies, il n’y a pas excès
mais défaut de lecture. » Nous ne saurions assez recommander cet ouvrage
limpide, opiniâtre, entêtant.
Jean-Christophe Ferrari
FESTIVAL DE CANNES 2011
UN CERTAIN REGARD
SÉLECTION OFFICIELLE
FESTIVAL DE TORONTO 2011
SÉLECTION OFFICIELLE
FESTIVAL DE NEW YORK 2011
SÉLECTION OFFICIELLE
FESTIVAL DE BEAUNE 2012
SÉLECTION OFFICIELLE
MISSBALA
STEPHANIE SIGMAN
UN FILM DE GERARDO NARANJO
CANANA ET FOX INTERNATIONAL PRODUCTIONS PRÉSENTENT "MISS BALA" UNE PRODUCTION CANANA FOX INTERNATIONAL PRODUCTIONS EL INSTITUTO MEXICANO DE CINEMATOGRAFÍA IMCINE EL CONSEJO NACIONAL PARA LA CULTURA Y LAS ARTES CONACULTA ET EL FONDO DE INVERSIÓN Y ESTÍMULOS AL CINE (FIDECINE)
AVEC LE SOUTIEN DE NUEVOS NEGOCIOS DM SAN LUIS S.A DE C.V. PROMECAP S.A.DE C.V. ET AVEC ESTÍMULO FISCAL (EFICINE) MÉXICO AVEC STEPHANIE SIGMAN NOÉ HERNÁNDEZ LAKSHMI PICAZO LEONOR VICTORICA IRENE AZUELA JOSÉ JENQUE ET JAMES RUSSO CASTING ISABEL CORTÁZAR ET ANDREA ABBIATI CASTING U.S. NICOLE DANIELS
ET COURTNEY BRIGHT SON PABLO LACH ET SALVADOR FÉLIX SUPERVISEUR MUSIQUE LYNN FAINCHTEIN MUSIQUE EMILIO KAUDERER ASSISTANT MONTAGE SANTIAGO CENDEJAS EFFETS SPÉCIAUX KEILA FERRER DIRECTION ARTISTIQUE IVONNE FUENTES COSTUMES ANNA TERRAZAS MONTAGE GERARDO NARANJO DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE MATYAS ERDELY
ÉCRIT PAR GERARDO NARANJO ET MAURICIO KATZ PRODUCTEURS EXÉCUTIFS GAEL GARCÍA BERNAL DIEGO LUNA ET GEMINIANO PINEDA PRODUIT PAR PABLO CRUZ RÉALISÉ PAR GERARDO NARANJO
Adaptation : TROÏKA
Rembrandt
de Charles Matton
AU CINÉMA LE 2 MAI
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