ALGUNOS POEMAS PARÁBOLAS (Antonio Machado) A GALOPAR (Rafael Alberti) EN LA LUNA NEGRA (Federico García Lorca) Antonio Machado Poeta español (18751939). Fue profesor de francés. En 1939 huye la España nacionalista y muere en Collioure (Francia). Federico García Lorca Poeta y dramaturgo español (1898-1936). Muere asesinado al empezar la Guerra Civil española. Rafael Alberti Poeta español (19021999).Después de la Guerra Civil española, vive en el exilio hasta 1977, luego regresa a España. Antonio Machado Poète espagnol (1875 -1939). Il fut professeur de Français. En 1939 il fuit l’Espagne nationaliste et meurt à Collioure (France). Federico García Lorca Poète et dramaturge espagnol (1898-1936). Il meurt assassiné dès le début de la Guerre civile espagnole. Rafael Alberti Poète espagnol (1902-1999 . Après la Guerre civile espagnole, il vit en exil jusqu’en 1977 puis revient en Espagne. La Guerra Civil española Una guerra civil es una guerra entre gente del mismo país. FECHAS: 1936: Una coalición de izquierda El Frente Popular gana las elecciones. Manuel Azaña es Presidente de la República. 18 de julio de 1936: Pronunciamiento militar. Julio de 1936 - Marzo de 1939: la Guerra Civil opone los "republicanos" a los "nacionalistas". El general Francisco Franco se impone como jefe del bando nacionalista. 1939 - 1975: Francisco Franco es jefe del estado español. Le llaman « el Caudillo ». La Guerre Civile espagnole Une guerre civile est une guerre entre personnes d’un même pays. DATES : 1936 : Une coalition de gauche Le Front Populaire gagne les élections. Manuel Azaña est Président de la République. 18 juillet 1936 : Soulèvement militaire Juillet 1936 - mars 1939 : La guerre oppose les « Républicains » aux « Nationalistes ». Le général Francisco Franco s’impose comme chef du parti nationaliste. 1939-1975 : Francisco Franco est chef de l’état. On l’appelle « le Caudillo ». …/… PARÁBOLAS (Antonio Machado) Où est le rêve et où est la réalité ? Era un niño que soñaba un caballo de cartón. Abrió los ojos el niño y el caballito no vio. Con un caballito blanco el niño volvió a soñar; y por la crin lo cogía... ¡Ahora no te escaparás! Apenas lo hubo cogido, el niño se despertó. Tenía el puño cerrado. ¡El caballito voló! Quedóse el niño muy serio pensando que no es verdad un caballito soñado. Y ya no volvió a soñar. Pero el niño se hizo mozo y el mozo tuvo un amor, y a su amada le decía: ¿Tú eres de verdad o no? Cuando el mozo se hizo viejo pensaba: Todo es soñar, el caballito soñado y el caballo de verdad. Y cuando vino la muerte, el viejo a su corazón preguntaba: ¿Tú eres sueño? ¡Quién sabe si despertó! C’était un enfant qui rêvait D’un cheval en carton. L’enfant ouvrit les yeux Et ne vit pas le petit cheval. D’un petit cheval blanc L’enfant se remit à rêver ; Et par la crinière il le saisissait… Maintenant tu ne t’échapperas pas ! A peine l’avait-il saisi, Que l’enfant se réveilla. Il avait le poing serré. Le petit cheval s’était envolé ! L’enfant resta très songeur En pensant qu’un petit cheval rêvé Ce n’était pas vrai. Et il ne se remit plus à rêver. Mais l’enfant devint un garçon Et le garçon tomba amoureux, Et à son aimée il disait : Existes-tu vraiment ou non ? Quand le garçon devint vieux Il pensait que tout n’est qu’un rêve, Le petit cheval rêvé Et le cheval vrai. Et quand vint la mort, Le vieux à son cœur Demandait : et toi, tu es un rêve ? Et qui sait s’il s’est réveillé ? …/… A GALOPAR Un poème engagé de Rafael Alberti Le cheval ici représente le peuple que rien ne peut arrêter, et qui va triompher de la richesse et de la force. A GALOPAR Au grand galop Las tierras, las tierras, las tierras de España, las grandes, las solas, desiertas llanuras. Galopa, caballo cuatralbo, jinete del pueblo, al sol y a la luna. Les terres, les terres, les terres d’Espagne, Les grandes, les seules, les désertes plaines Galope, cheval balzan, Cavalier du peuple Sous le soleil et sous la lune. ¡A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar! Au grand galop Au grand galop Jusqu’à les ensevelir dans la mer ! A corazón suenan, resuenan, resuenan las tierras de España, en las herraduras. Galopa, jinete del pueblo, caballo cuatralbo, caballo de espuma. De tout cœur sonnent, résonnent et résonnent Les terres d’Espagne, sous les fers. Galope, cavalier du peuple, Cheval balzan Cheval d’écume. ¡A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar! Au grand galop Au grand galop Jusqu’à les ensevelir dans la mer ! Nadie, nadie, nadie, que enfrente no hay nadie; que es nadie la muerte si va en tu montura. Galopa, caballo cuatralbo, jinete del pueblo, que la tierra es tuya. Personne, personne, personne, en face personne, Car la mort n’est personne si tu chevauches ta monture Galope, cheval balzan, Cavalier du peuple Car la terre est à toi. ¡A galopar, a galopar, hasta enterrarlos en el mar! Au grand galop Au grand galop Jusqu’à les ensevelir dans la mer ! …/… EN LA LUNA NEGRA (Federico García Lorca) Le cheval ramène son cavalier mort. En la luna negra de los bandoleros, cantan las espuelas. Sous la lune noire des brigands, chantent les éperons. Caballito negro, ¿Dónde llevas tu jinete muerto? Petit cheval noir, où mènes-tu ton cavalier mort ? Las duras espuelas del bandido inmóvil que perdió las riendas. Les durs éperons du bandit immobile qui a perdu les rênes. Caballito frío. ¡Qué perfume de flor de cuchillo! Petit cheval froid, Et ce parfum de fleur de couteau ! En la luna negra, sangraba el costado de Sierra Morena. Sous la lune noire, saignait le flanc de la Sierra Morena. Caballito negro. ¿Dónde llevas tu jinete muerto? Petit cheval noir, où mènes-tu ton cavalier mort ? La noche espolea sus negros ijares clavándose estrellas. La nuit éperonne ses flancs noirs En lui plantant des étoiles. Caballito frío. ¡Qué perfume de flor de cuchillo! Petit cheval froid Et ce parfum de fleur de couteau ! En la luna negra, ¡un grito!, y el cuerno largo de la hoguera. Sous la lune Un cri ! et la longue corne du brasier. Caballito negro. ¿Dónde llevas tu jinete muerto? Petit cheval noir, où mènes-tu ton cavalier mort ?