« Le monde romanesque n`est que la correction de ce monde

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CONCOURS D'ENTREE A L'ECOLE NORMALE SUPERiEURE
Français SESSION DE SEI'TEMBRE 2006.
EPREUVE DE Dissertation DUREE: 4 b~ures
SECTION DE
COEFFICIENT: J
Analysez et commentez cc jugement d'Albert Camus en
vous appuyant sur des exemples littéraÎres précÎs :
« Le monde romanesque n'est que la correction de ce
monde-ci, suivant le désir profond de l'homme (..). Le
roman fabrique du destin sur mesure. C'est ainsi qu'il
concurrence
la
création
et
qu'il
triomphe,
provisoirement, de la mort »
1
CONCOURS D'ENTREE A L'ECOLE NORMAL": SUPERIE UR":
SEcnON DE Français SESSION DE SEPTEMBRE 2006.
EPREUVE DE LANGUE DUREE : 3 heures
COEFFICIENT: 2
1.
"ul~
;
[ln parlant ainsi,
Arm~nd
paraissait
~videmmenl
craindAl que je n'eusse connu Marguerite
comn>ll lui l'avait connue.
Je m'cmpœS5ai de le l'USUre!.
Je n'ai connu Mlle G.ul~r que de vue. lui dis-je: sa
m'a r.it l'impressioo que r.it
toujours sur un jeune homme Il mon d'une jolie femme qu'il Ivait du plaisir Il renCOOlnr. J'ai
voulu ..::h<:ler quelque chose Il JI ~ el je me suis fJuf lE i nmch'<rlr sur ce volume, je ne s.ais
pourquoi. pour le plaisir de !aire cornger un monsieur qui ,'acharnait dessus el semblait me dHier
de l'IYoir. Je vous le ~~le dooc, monsieur, ce Hvre est l votre di sposition Cl je vous prie de
nouveau de l'accepter pour que vous ne le teniez pas de moi comme je le tiens d'un commissaire
priseur, et pour qu'il soi! ealCe nous l'enueemçol d'une connaissance plus longue et de ~latiOllS
plus intimes.
• C'est bien, monsieur, me dit Armand en me tendant la main et en scrrant la mienne,
laccepte et je vous serai IKOfIDajssaDltoute ma vie. ~ J'avlis bien envie de qllC5lionner Amwtd
sur Mv,u erite, car la d&licaee du livre, le voyage du jeune homme, son M,ir de po~cr ce
volume 1iliI!I.II..iw ma curi05it~; mais je crnignais en questionnant mon visiteur de paraÎtre n'avoir
refuS\! son argent que pour avoir le droit de me m!ler de ses affaires.
On dIt dit qu'il devinait mon d~$ir, car il me dil:
Vous avu lu ce volume?
• En enlier.
• Qu'avez-vous JlÇnK des deuil lignes que j'ai kriles?
• rai oompris tout de w;te qu'l vos yeux la pauvre r.ne l qui VOlIS avie! donn,!; oc volume
sonait de la cat~gorie ordinaire, car je ne voulais pas ne voir dans ces lignes qu'un compliment
banal.
- 1) vous aviez raison, nlOnsieur. Celle fille ~Iail un ange. Tenez, me dit-il. liscz celle leltre_
~ Et il me lendit un papier qui paraissait avoir ~I~ relu bien des fois..
Je l'ouvris, voici ce qu'il contenait:
• Mon c~r Armand, j'ai ~ VOIre lenre, vous ttel ~m bon el j'en It'lnC'lt'ie Dieu. Oui,
mon ami, je suis malade, CI d'une de c:e$ maladies qui ne pardonneDl pu: mais l'in1bf1 que vous
voulez bien prendll' en.con: l moi diminue beaucoup CC que je SOIIffre. Je oc vivrai saliS doule pIS
assu longtemps pour avoir le banlleur de serrer la main qui a 6:rit la bonne lettre que je viens de
recevoir et dont les paroles me gutriraient, si quelque cllose pouvait me gu~rir. Je ne vous verrai
pas, cv je suis WUI plts de 1. mon, ct des centaines de lieues vous stp;"ltt.nt de moi. l'auvre amil
votre Marguerite d'auttt.fois esl bien cllangte. ct il vaul peut-être mieux que vous ne la revoyiez
plus que de la yoir telle qu'elle eSl, Vous me demande! Ji je VOlIS pardonne; oll! de grand cocur,
ami, car le mal que vous avez youlu me raire n'~Ulil qu'une preuve de l'amour que yous avÎcz pour
moi. Il y • un mou que: je $Uis .u lit, el je tiens tant l votte estime que: cllaque jour j'6:ris le
journal de ma vie, depuis le momenl o(lnoos nous sommes quint! jusqu'a u moment où je n'aurai
plus la fore<: d'6:rire. ,.
M
mOf1
M
Alexandre Duma5 fils, Ln d(Jmt aux Cami/jas.
1. Rde~eI ct jU5lifiez les emplois du lubjonçt;f danl ce leXIe.
2. B.udia IOU\.eS les IUbordonnhs de cc lutC.
1. Donncz le Rns g~ntra1 CI conlutuel des moI$lOOlilD b
2. ~udicll. formation des mou mis cn gru.
1. Do!gagez les
proc~ts rMtoriques mis cn œu,,", cI&ns le dernier paragnphe (cc qui est entre
guillemets).
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SECI"lON DE Fnw ç ais
SESS ION DE SEI'TEMJJ RE 2006.
EPIU:UVE DE Tradu ction : A RA BE
DUIŒE : 3 he ures COEFFIC IENT : 2
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CONCO URS D'ENTR EE A L'ECOL E NORM A L E SUPERIEUR": SECfION DE Français
SESSION DE SEI'TEI\1BRI-: 2006.
EPR EUVE DE TRAD UCTION
: AN G LAIS
DUREE: 3 heures COEFFI CIENT: 2
AI nine o'clock the nex! moming his servant came in with Il cup of
chocolate on Il lray, and opened the shutters. Dorian was sleeping quite
peacefully, Iying on his right side, with one hand underneath his cheek. He
looked like Il boy who had becn lircd out with play, or study.
The man had to toueh him twicc on the shouldcr beforc he woke, and as
he opcncd his cyes Il faint smile passcd across his !ips, as though he had been
lost in sorne delightful drcam. Vet he had not drcarncd at ail. His night had becn
untroublt:d br ony images of pleasure or of pain. But youth smiles without any
Tenson. It is one of its chicfcsi charms.
I-Ie turne<! round, and, )caning upon his clbow, began to sip his chocolatc.
The mellow Novembcr sun came streaming into the room. The sky was bright,
and thcre was a gcnial warmlh in the air. il was almost like a moming in May.
He passcd his hand across his forehead, and then got up hastily, and
dresscd himself with cven more than his usua! care, giving a good dea! of
attention to the ehoiee of his neektie and scarf-pin, and changing his rings more
than oncc. I-Ie spcnt a long lime also over breakfast, tasting the various dishes,
lalking to his valet and going through his correspondence. At some of the letters
he smiled. 'Iltrce of \.hem bored him. One he read severaltimes over, and then
tore up with Il slight look of annoyance in his faec . 'Thal awful thing, a woman 's
mcmory! As Lord Henry had once said.
Aner he had drunk his cup ofblack corree, he wiped his lips slowly wi\.h a
napkin, matione<:! to his servant to wai t, and going over to the table saI down and
wrote two leUers. One he pul in his poeke!, the other he handed to the valet.
As soon as he was alone, he Iii a cigarette, and began sketching upon a
picce of paper, drawing tirst flowern, and bits of architecture, and then human
faces. Suddenly he rcmarked that every face Ihal he drcw sccmed to have a
fantastie likeness 10 Basil Hallward. He frowned, and, getting up, went over to
the bookcase and look OUI a volume al hazard. He was determined thal he would
not think about what had happened unlil il became absolutcly necessary that he
should do 50.
Oscar Wilde
The Picture of Dorian Gray
CONCOURS D'ENTRE E A L'ECO LE NORl\1ALE SUPERJ EURt.
SECTION DE Français
SESS ION DE SEPTEM BRE 2006.
EPREUVE DE Traduction: ESPAGNOL
DUREE: 3 beures COEFfICIENT: 2
En opini6n de los observadOfltS, Tûl'l8z ha regrstrado a 10 largo de
ta
pasada década
enormes avances en rodos los aspectos, entre lodos los primeras paises emergentes, que
han asegurado su despegue 8COn6mico... La economla tuneona ha registrado desde
hace ca.i ocho anos una Issa de crecimiento de alred8dor dei 1%. Los resullados son
tanto mas notables cuanto que se han conseguido en uns coyuntura Intemacional
especialmenle diflcil e inestable. El émo de dieha e::cperiencia hay que buscarlo, en primer
lugar, an la eslabilidad de este pequetlo pals magrebl con grandes ambiciones de
convertirse en una naci6n mode ma. $ituado en el coraz6n dei Mediterraneo, Tûnez se ha
welto decididamenle hacia la modemidad y hacia la Uni6n Europea, con la que realiza 10
esencial de sus intercambios. También hay que buscsr parte de dicho ,::cito en las
grandes opciones eslratégicas y duraderas qua llevaron a principios da la década de los
90 a profundas reformas astructurales. Se ha privatizado un gran nûmero de empresas, 10
que ha evitado al Estado tunecino pesadas cargas y al tenar que redinamizar al mercado
de trabajo. Tales decisiones han sido determinantes para alraer capitales extranjeros,
gracias a las ventajas olorgadas por las reformas de la inversi6n privada. De esta modo,
mas de 2300 pequenas y medianas empresas extranjeras se han establecido duranta
estos ûllimos anos en Tûnez, entre las que conviene destacar muchas espanolas que
acttJan en los sectores dei transporte, de la industria agroafimentaria y da los servicias.
Todos estos resultados hacen que Tûnez se halle a la cabeza da los palse. magrebles,
debido a su renta per cépita , que supera en la actualidad los 2000 d6lares. Estas
indicaciones estratégicas son muy reveladoras dei grado de desarrollo aJcanzado por la
economla tunecina.
Pais turislico por e::ccelencia, Tûnez ha hecI'Io de este sector una prioridad de su polfbca
de desarrollo, con notables ingresos en divisas que se ciffan en miles de millones de
d6lares. Las nuevas tecnologlas esclm también presentes. El pals progresa notablemenle
en la era de las lelecomunicaciones y de la intorrnatica. A1gunas empresas tul)8Cinas se
han lanzado a la conquista de dichos mercados en el extranjero, gracias a su alla
competencia en el ambito lecnol6gico. Por tanto. rodo ello da agrumentos a Tûnez, que se
ha dotado de los medios necesarios para afrontar los dums efectos y retas de la
mundializaci6n.
Dlâlogo mediterraneo
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