communiqué Joséphine et Napoléon L’Hôtel de la rue de la Victoire 16 octobre 2013 – 6 janvier 2014 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais en partenariat avec le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois Préau. C'est l'histoire d'une « petite maison », construite au cœur du nouveau quartier de la Chaussée d'Antin à e la fin du XVIII siècle, nichée au milieu d'un charmant jardin. Elle abrite les amours de la danseuse de l'Opéra, Julie Careau et du tragédien Talma, puis celles de Napoléon et de Joséphine qui y vivent, au cours des quatre premières années de leur mariage (1796-1799). Tandis que Joséphine s'attache à meubler sa maison dans la dernière élégance, le général, à son retour de la campagne d'Égypte, prépare le coup d'État du 18 brumaire (1799). C'est aussi l'histoire d'une maison disparue, qui connaît bien des déboires avant sa démolition en 1857, au moment du percement de la rue de Châteaudun. À travers cette histoire, ce sont les secrets de ces habitants, de tous ceux qui l'ont possédée ou fréquentée que l'exposition propose de découvrir ou d'imaginer. Le parcours, sur les trois niveaux de Malmaison, propose dans le vestibule autour de la maquette de la maison dans son îlot citadin, de découvrir la construction de l'hôtel au sein de ce nouveau quartier de la Chaussée d'Antin; sont aussi évoqués la vie et le cercle de celle qui l'occupa en premier, Julie Careau, et en fit un salon en vue avant que Joséphine, veuve Beauharnais, ne lui succède. Au premier étage, dans la salle où a été remontée la frise, témoignage d’un aspect du décor de la maison, sont présentés les meubles et objets d'art qui ont pu être identifiés comme provenant de l'hôtel. Ils illustrent cette période féconde de recherche de style qu'est le Directoire. Au second étage, la première salle du parcours évoque la société qui fréquenta cette maison, et le temps du coup d'état. La salle suivante s'attache à faire découvrir l'évolution de la mode décorative du Directoire qui annonce les commandes de Joséphine à Malmaison aux débuts du Consulat. Enfin la dernière séquence permet aux visiteurs de comprendre le destin de la maison après 1806, quand celle-ci devint la propriété pour un demi-siècle de la famille Lefebvre-Desnoëttes. Qui sait aujourd'hui, en circulant rue de Châteaudun, à la hauteur du 49-51, qu’il déambule à l’emplacement de l’hôtel de Napoléon et Joséphine ? Jean-Jacques Belloche, Photographie de la maison de la rue de la Victoire prise au moment de sa démolition, 1857, Paris, Bibliothèque nationale de France. © BnF Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 1 Modélisation et maquette font renaître cette demeure et permettent de la visualiser sous toutes ses faces. En provenance de collections publiques comme les Archives nationales, la BnF et le Musée Carnavalet ou de collections privées, de nombreux documents iconographiques voisinent avec les portraits et souvenirs de ses différents occupants. Les prêts consentis par le Mobilier national et d'importants musées comme Versailles et Fontainebleau réunissent exceptionnellement plusieurs meubles et objets d'art, pour certains inédits, qui donnent la mesure du luxe et de l'élégance dont Joséphine aimait s'entourer. A plus d'un titre, la rue de la Victoire préfigure le style Joséphine à Malmaison. ............................ direction : Amaury Lefébure, conservateur général du patrimoine, directeur commissariat : Élisabeth Caude, conservateur en chef, Christophe Pincemaille, chargé d'études documentaires ............................ ouverture : tarifs : tous les jours sauf les mardis, 8,50 €, TR 7 €. Gratuité pour les le 25 décembre et le 1er moins janvier. demandeurs d'emploi et pour tous le Grand Palais : premier dimanche du mois. 254-256 rue de Bercy, contacts presse : de 26 ans, enseignants, horaires : Réunion des musées nationaux – 75577 Paris cedex 12 10h-12h30/13h30-17h15, en publication aux éditions de la semaine et jusqu’à 17h45 le Réunion des musées nationaux- Florence Le Moing, week-end (dernière entrée ¾ Grand Palais, Paris 2013 : florence.lemoing@rmngp.fr heure avant la fermeture). 01 40 13 47 62 - catalogue de l’exposition : accès : 22 par le RER ligne A, station illustrations, broché avec rabats, 25 € Grande Arche de la Défense x 28 cm, 128 pages, 140 Elodie Vincent elodie.vincent@rmngp.fr 01 40 13 47 61 puis autobus 258, arrêt « Le Château ». Par la route, RN 13 (12 km de Paris). Parking voitures gratuit. Stationnement des cars avenue du château de Malmaison Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 2 sommaire communiqué p.1 press release p.4 chronologie p.6 reconstitutions et modélisations en 3D p.9 plans p.10 citations p.12 liste des œuvres exposées p.13 textes des salles p.25 état du mobilier renvoyé de la rue de la Victoire en 1806 p.30 le catalogue de l’exposition p.35 quelques extraits du catalogue p.36 quelques notices d’œuvres p.42 programmation culturelle autour de l’exposition p.45 visuels disponibles pour la presse p.47 partenaires média p.54 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 3 press release Josephine and Napoleon L’Hôtel de la rue de la Victoire 16 October 2013 – 6 January 2014 Musée national des châteaux de la Malmaison et Bois Préau An exhibition organised by the Réunion des musées nationaux - Grand Palais in partnership with the Musée national des châteaux de la Malmaison et Bois Préau. This is the story of a "little house" tucked away in a charming garden in the new quarter of Chaussée d'Antin in the late eighteenth century. It was the setting for the loves of a dancer from the Opera, Julie Careau and the tragic actor Talma, then of Napoleon and Josephine, who spent the first four years of their married life there (1796-1799). While Josephine busied herself with decorating her house in the latest style, the general, back from his Egyptian campaign, prepared the coup of 18 Brumaire (1799). It is also the story of a vanished house, which went through many tribulations before it was finally demolished in 1857 to make way for the rue de Châteaudun. Its history lets visitors see or imagine the secrets of its occupants, owners and regular visitors. The exhibition is spread over three storeys at Malmaison. It begins in the vestibule with a model of the house in the new district of Chaussée d'Antin and an evocation of the life and circle of Julie Careau, its first occupant. She held a fashionable salon here before the widowed Josephine de Beauharnais moved in. A drawing room on the first floor has been filled with furniture and objets d'art identified as coming from the house, surrounded by the frieze which is the sole vestige of the original decoration. The ensemble illustrates the fertile experiments of the Directoire style. The first room on the second floor focuses on the people who came to the house at the time of the coup d'état. The next room traces the development of the Directoire style, heralding Josephine's decoration of Malmaison at the beginning of the Consulate. The last section gives a glimpse of the house's destiny after 1806, when it was the property of the Lefebvre-Desnoëttes family for half a century. Who knows these days that someone driving along the rue de Châteaudun runs over Napoleon and Josephine's dining room opposite nos. 49-51? Computer reconstructions and models bring this residence to life and let visitors view it from all sides. Numerous iconographic documents from public institutions, such as the Archives nationales, the BnF and the Musée Carnavalet, or from private collections are displayed alongside the portraits and memorabilia of its various occupants. Loans from the Mobilier national and major museums such as Versailles and Fontainebleau have brought together furniture and objets d'art, some never shown before, which give an Jean-Jacques Belloche, Photographie de la maison de la rue de la Victoire prises au moment de sa démolition, 1857, Paris, Bibliothèque nationale de France. © BnF Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 4 idea of the luxury and elegance with which Josephine liked to surround herself. On many counts, the rue de la Victoire prefigures the style that Josephine developed at Malmaison. ............................ director: Amaury Lefébure, general heritage curator, director curators: Élisabeth Caude, chief curator, Christophe Pincemaille, research ............................ open: rates : daily except on Tuesdays, 25 € 8.5, Concession € 7. Free for December and 1 January. visitors under 26, teachers, Réunion des musées nationaux – jobseekers and all visitors on the Grand Palais : first Sunday of the month. 254-256 rue de Bercy, hours: press contacts : 10h-12.30 am 1.30-5.15 pm, 75577 Paris cedex 12 on weekdays and until 5.45 Publication by the Réunion des pm at weekends (last entry musées nationaux-Grand Palais, Florence Le Moing, 45 mins before closing). Paris 2013 : florence.lemoing@rmngp.fr 01 40 13 47 62 access : - by RER Line A, station 22 x 28cm, 128 pages, 140 Elodie Vincent Grande Arche de la Défense illustrations, soft cover with flaps, elodie.vincent@rmngp.fr then bus 258, Le Château approximately € 25. 01 40 13 47 61 Exhibition catalogue: bus stop. By road, RN 13 (12 km from Paris). Free car park. Coach parking in avenue du château de Malmaison Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 5 chronologie 23 juin 1763 : Naissance de Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie. 30 juillet 1776 : Achat de terrains par l’architecte Perrard de Montreuil dans le quartier de la Chaussée d’Antin, à Paris. 1778 : Rencontre de Julie Careau et du vicomte Joseph-Alexandre de Ségur. 1777-1779 : Construction d’un pavillon par Perrard de Montreuil rue Chantereine. 13 décembre 1779 : Mariage de Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie et d’Alexandre de Beauharnais. 15 mars 1780 : Location de l’hôtel de la rue Chantereine par Perrard de Montreuil à Julie Careau, danseuse de l’Opéra. 6 décembre 1781 : Achat de la maison par Julie Careau à Perrard de Montreuil. 30 avril 1790 : Mariage de Julie Careau et de l’acteur François-Joseph Talma. 10 janvier 1793 : Séparation des biens accordée à Julie Careau. 23 juillet 1794 : Mort d’Alexandre de Beauharnais, guillotiné. 21 avril-6 août : Emprisonnement de Marie-Joseph-Rose. 1795-1799 Directoire 17 août 1795 : Bail de Julie Careau à Marie-Joseph-Rose de Beauharnais. octobre 1795 : Emménagement de Marie-Joseph-Rose de Beauharnais. 15 octobre : Première rencontre avec Napoléon Bonaparte. 19 ventôse an IV (9 mars 1796) : Mariage de Napoléon Bonaparte et de Marie-Joseph-Rose de Beauharnais. 11 mars 1796 : Départ du général Bonaparte pour la campagne d’Italie. novembre-décembre 1797 : Livraison du mobilier par Jacob frères. 5 décembre 1797 : Retour d’Italie du général Bonaparte. 28 décembre 1797 : Changement du nom de la rue Chantereine en rue de la Victoire. 6 germinal an VI (26 mars 1798) : Achat de l’hôtel par le général Bonaparte. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 6 19 mai 1798 : Départ du général Bonaparte pour l’Égypte. 21 avril 1799 : Achat du château de Malmaison par Joséphine. 16 octobre 1799 : Retour d’Égypte du général Bonaparte. 18 brumaire an VIII (19 novembre 1799) : Coup d’État de Napoléon Bonaparte (lequel devient Premier Consul). Départ définitif de la rue de la Victoire : installation du couple au Petit Luxembourg. 1799-1804 Consulat 4 janvier 1802 : Mariage de Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais. janvier-juillet : Installation du couple dans l’hôtel de la rue de la Victoire. 1803-1806 : Occupation ponctuelle de l’hôtel par des membres de la famille de Tascher de la Pagerie. 3 mai 1804 : Agrandissement du jardin par l’achat de terrains à l’est. 2 décembre 1804 : Proclamation de l’Empire, Napoléon est sacré empereur août 1805-mars 1806: Séjour de Robert-Marguerite de Tascher de la Pagerie, oncle de Joséphine. 6, 7, 8 mai 1806 : Départ du mobilier de l’hôtel de la rue de la Victoire vers le Palais des Tuileries, le château de Rambouillet et le Mobilier Impérial. 1er juillet 1806 : Don de l’hôtel par Napoléon Bonaparte à son ancien aide de camp, le général Charles Lefebvre-Desnoëttes. 16 décembre 1809 : Divorce de Napoléon et de Joséphine. 29 mai 1814 : Décès de l’impératrice Joséphine. 1815-1830 Restauration 19 décembre 1815 : Vente de l’hôtel à Amé Deschazaux. 1816 : Nouveau changement de nom de la rue : la rue de la Victoire redevient rue Chantereine. le 11 mai : Condamnation à mort par contumace du général Lefebvre-Desnoëttes. 22 mai 1822: Disparition en mer du général Charles Lefebvre-Desnoëttes. 13 août 1823 : Rachat de l’hôtel par sa veuve, Stéphanie Lefebvre-Desnoëttes. 1823-1830 : Location de l’hôtel au lieutenant général comte Bertrand. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 7 2 mars 1830 : Location de l’hôtel au chevalier Lambert de Barive et rattachement d’une partie du jardin à l’établissement hydrothérapique des Néothermes. 1833 : Nouveau changement de nom de la rue : la rue Chantereine redevient rue de la Victoire. 1er juillet 1846 : Location de l’hôtel à Louis-Alexandre Boutet, transformation du bâtiment en pension de garçons, la pension Boutet (jusque vers 1852). mai 1856 : Occupation de l’hôtel par Madame Rolier, née Benielli, mère de la comtesse LefebvreDesnoëttes. 2 avril 1857 : Cession de l’hôtel à Joseph Goubie, agent de change. 1857- hiver 1858 : Démolition de l’hôtel en raison du percement de la rue de Châteaudun Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 8 propositions de reconstitutions et modélisations en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas, spécialisée dans la modélisation en 3D 1 4 2 3 5 1 – Élévation de la façade Est de l’hôtel avec vue sur le vestibule-tente 2- Vue côté Nord-Est 3- Vue côté Sud-Est sur la tente vestibule et l’hôtel 4- proposition de reconstitution de l’allée conduisant de l’hôtel à la rue de la Victoire 5- proposition de reconstitution de la chambre de Joséphine dans l’hôtel de la rue de la Victoire Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 9 plans Plan de la parcelle de l’hôtel Bonaparte avec le tracé de la rue de Châteaudun Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 10 Les hôtels de la Chaussée d’Antin construits dans le dernier quart du XVIIIe siècle devenus résidences de membres ou de proches de la famille impériale. 1. Hôtel Hocquart de Montfermeil 4. La maison de Mlle Dervieux Construit en 1764-1765 par Claude-Nicolas Ledoux. Élevée par Brongniart en 1777. Acquis en 1800 par le futur cardinal Fesch. Acquise en 1802 par Louis et Hortense Bonaparte. 2. Hôtel de Saint-Chamans 5. Hôtel Thélusson Construit dans les années 1776-1778. Acquis en Élevé en 1778 par Claude-Nicolas Ledoux. 1807 par François-Pierre Acquis en 1802 par Joachim et Caroline Murat. Roullet de La Bouillerie puis en 1814 par la comtesse Colonna Walewska. 6. Hôtel Bollioud de Saint-Julien puis de Lannoy Construit en 1773. 3. Hôtel d’Argenson Acquis en 1804 par Louis et Hortense Bonaparte Construit en 1778 par Perrard de Montreuil. Acquis en 1802 par le général puis maréchal Berthier. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 11 citations À l'Armée, Quartier général, Paris, 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) Soldats, le décret extraordinaire du Conseil des Anciens est conforme aux articles 102 et 103 de l'acte constitutionnel. Il m'a remis le commandement de la ville et de l'armée. Je l'ai accepté pour seconder les mesures qu'il va prendre, et qui sont tout entières en faveur du peuple. La République est mal gouvernée depuis deux ans. Vous avez espéré que mon retour [d'Egypte] mettrait un terme à tant de maux; vous l'avez célébré avec une union qui m'impose des obligations que je remplis; vous remplirez les vôtres, et vous seconderez votre général avec l'énergie, la fermeté et la confiance que j'ai toujours vues en vous. La liberté, la victoire et la paix replaceront la République française au rang qu'elle occupait en Europe, et que l'ineptie ou la trahison a pu seule lui faire perdre. Vive la République! Bonaparte ***** Extrait d'une lettre d'Edouard Lanet de Limencey, ancien sous-préfet de Villeneuve-sur Lot, à Napoléon III, 4 décembre 1852 (Bibliothèque Thiers, Fonds Masson, carton 28, pièces 57-58) Sire, J'ai l'honneur de proposer à Votre Majesté de m'accorder une audience dont voici l'objet: L'hôtel que l'empereur Napoléon 1er a habité avec sa famille, rue de la Victoire, est menacé de destruction. Cette habitation est devenue un monument historique du plus haut intérêt pour le souvenir du vainqueur d'Egypte et d'Italie, de l'impératrice Joséphine, de la reine Hortense, mère de Votre Majesté; elle est à jamais célèbre par le coup d'état du 18 brumaire qui y fut médité, entrepris, accompli. Là est le véritable berceau de l'empire français. Tout y a été conservé par la famille du général Lefèvre-Desnoëttes auquel l'empereur avait donné cet hôtel qu'il aimait. Le salon où il réunissait ses généraux, son cabinet de travail, sa bibliothèque, les appartements de Joséphine et d'Hortense, tout a été respecté et les décorations intérieures sont restées intactes. Les voyageurs visitent ces lieux avec un religieux empressement, et un lambeau des tentures, une branche du lierre des jardins sont des reliques qu'ils emportent au loin. La France gardera-t-elle moins que des étrangers le culte des souvenirs qui se rattachent à la demeure du plus grand homme des temps modernes, de son empereur Napoléon ? Elle qui élève des musées pour les moindres débris de l'histoire antique, laissera-t-elle anéantir ce sanctuaire de sa propre gloire? Votre Majesté évitera cette tache à notre génération, ce regret à nos descendants. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 12 liste des œuvres exposées Jean Lagrange (1831 - 1908) Antoine-Ignace Melling (1763 - 1831) Statue en pied de l’impératrice Joséphine Vue générale de Paris prise des hauteurs de D’après François-Joseph Bosio Chaillot Postérieure à 1866 Gouache, H. 12,5 cm; l. 68 cm Plâtre, H. 176 cm; d. 58 cm Salon de 1817, n° 567 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Paris, musée du Louvre, département des Arts Préau, inv. M.M.40.47. 6848 graphiques, inv. 30968.bis, recto Réplique du tableau exposé au Salon de 1808 Charles-Louis Corbet (1758 - 1808) Buste du général Bonaparte Journal de comptes de l’architecte Plâtre, H. 85 cm; l. 60 cm Perrard de Montreuil Titré, signé et daté au dos, sur la draperie : Vers 1778 - 1782 Le général Bonaparte premier/Consul de la Répu- Manuscrit, papier et parchemin blique/par C. L.Corbet en l’an VII H. 21,5 cm; l. 14,8 cm; pr. 2,1 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Archives de Paris, D5B6, reg. 4456 Préau, Inv. MM.53.5.1 Adolphe-Martial Potémont dit Martial Plan de Paris type enceinte (1828 - 1883) des fermiers généraux Rotonde du Temple bâtie en 1781 par Perrard de H. 39 cm; l. 52 cm Montreuil Paris, Archives nationales, N III, Seine 874 1830 Estampe dans volume relié «Vieux Paris » Anonyme H. 46,3 cm; l. 31,5 cm Le château des Porcherons Annotation: «Rotonde du Temple 1830 » Crayon, lavis de sépia, H. 20,5 cm; l. 28,5 cm Paris, BnF, Département des Estampes Paris, musée Carnavalet, inv. D 11875 et de la Photographie, VE-59 (A, 1)-PET FOL, f. 42 État des héritages compris dans les triages François-Victor Perrard de Montreuil de ce rouleau, tracé de l’égout, Censive Sainte Plan des Marais du Temple avec les nouvelles Opportune Rues et Places projettées Rouleau aquarellé, H. 71 cm; l. 347 cm 1783 Paris, Archives nationales, N III, Seine 352 Encre et lavis Annotation: «Pérard de Montreuil inv. » Plan de Paris, dressé par Louis Bretez et gravé Paris, BnF, Département des Cartes et Plans, par Claude Lucas, dit «Plan de Turgot », du nom inv. GED 5558 de Michel-Étienne Turgot, prévôt des marchands Feuille des Porcherons Philibert Vasserot (1773 - 1840) 1734 - 1736 Atlas Vasserot. Plan-masse de l’hôtel H. 56 cm; l. 16,4 cm dans son îlot, n° 15. Paris, Archives nationales, Feuille des Porcherons, Entre 1810 et 1836 1739, CP/N/IV/Seine/86 planche XIX Volume relié, lavis et aquarelle, H. 61 cm; l. 92,5 cm Paris, Archives nationales, F 31/75/16 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 13 D’après Léon Pascal Glain (1723 - 1787), Georges Jacob (1739 - 1814) Portrait de Julie Careau Commode à quatre tiroirs commandée pour le Reproduction tirée de la publ. par la baronne Cons- second consul Cambacérès au palais des Tuile- tant de Rebecque des Lettres de Julie Talma à ries le 24 décembre 1799 Benjamin Constant (Paris, 1933, pp. 18 et 19) à Acajou, citronnier, amarante, ébène, appliques de partir d’un portrait conservé dans les papiers de bronze doré et patiné vert Gustave Bord H. 90 cm; l. 129,5 cm; pr. 62 cm Paris, BnF, Département des Arts du spectacle Paris, Mobilier national, GME 17362 Collection Auguste Rondel Attribué à Georges Jacob (1739 - 1814) Registre des bailleurs ouvert au bail de «Louise Fauteuil de bureau, large dossier incurvé à Julie Carreau femme séparée Talma à Tascher planche et à grille ornée de rosettes et points en veuve Beauharnois » du 30 thermidor an III au 6 cuivre, pieds antérieurs à lions ailés mono- germinal an VI podes, pieds arrière étrusques, les accotoirs Paris, 1795 - 1796 reposant sur l’extrémité en volutes des ailes Registre relié in fol, H. 40 cm; l. 25,8 cm; pr. 4 cm Vers 1795 Archives de Paris, inv. DQ/8/30 Acajou, H. 96 cm; l. 74 cm; pr. 48 cm Inscriptions : sur étiquette ancienne “M. Corvisarts” ; e Tête-à-tête provenant de la rue de la Victoire sur étiquette fin XIX siècle “Fauteuil ayant fait par- Acajou plaqué et massif, ébène, étain tie de l’ameublement du cabinet de travail du géné- L. 128 cm; l. 57 cm; h. 92 cm ral Bonaparte dans son hôtel de la rue de la Vic- Marques : R 486 ; V 2636 ; V 5166 ; V 6382 (deux toire, donné par Bonaparte à Corvisart en mars fois) ; V 824 (deux fois) ; GMT 6758 1798”. Musée national des châteaux de Malmaison Paris, Mobilier national, inv. GMT 6758 et Bois-Préau, inv. M.M.50.6.1 Paire de chaises provenant de la rue de la Lustre provenant de la rue de la Victoire Victoire Fin XVIII siècle Paris, vers 1800 Bronze doré et métal oxydé, cristaux de Bohême Acajou, ébène, cuivre H. 1,20 cm; d. 70 cm H. 91 cm; l. 45 cm; pr. 39,5 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Marques : GMT 3668/1 : aucune Préau, inv. MMD. 37, dépôt du musée national du GMT 3668/2 : R 422, V 5167, V 6383, 63 244 château de Fontainebleau, 1986, inv. F. 78 C e (toutes au pochoir noir) Paris, Mobilier national, GMT 3668/1 et 2 Attribuée à Jacob Frères Georges II Jacob (1768 - 1803) et François- Georges Jacob (1739 - 1814) Honoré-Georges Jacob (1770 - 1841) Secrétaire à abattant commandé pour le second Console provenant de la rue de la Victoire consul Cambacérès au palais des Tuileries le 24 Vers 1798 décembre 1799 Acajou, bois sculpté et doré, bronze doré, glace, Acajou, citronnier, amarante, ébène, bronze doré et marbre sarrancolin, H. 87,5 cm; l. 146 cm; pr. 43 cm bronze patiné vert ; marbre blanc Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- H. 145 cm; l. 94,5 cm; prof. 40 cm Préau, inv. MMD. 6, dépôt du musée national des Paris, Mobilier national, GME 17363 châteaux de Versailles et de Trianon, 1993, inv. V. 1801 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 14 Attribué à Jacob Frères Vase à large panse sur piédestal à frise et anses Georges II Jacob (1768 - 1803) et François- formées de têtes et cornes de faunes. Marques: T Honoré-Georges Jacob (1770 - 1841) 215 c ; T 1383 ; «Wedgwood and Bentley » Guéridon provenant de la rue de la Victoire Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Vers 1798 Préau, inv. MMD35, dépôt du musée national des Acajou, bronze doré, marbre bleu turquin châteaux de Versailles et de Trianon (1984) H. 77 cm; d. 81cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Paire de vases de forme Médicis provenant de la Préau, inv. MMD. 30.3, dépôt du musée national rue de la Victoire des châteaux de Versailles et de Trianon, 1982, inv. Vers 1797 V. 5211 Porcelaine dure à fond écaille et à décor d’ornements dorés dont une large bande de feuilles Jacob Frères et grappes de vigne, H. 35 cm Georges II Jacob (1768 - 1803) et François- Décrit en 1806 : «quatre vases porcelaine brune Honoré-Georges Jacob (1770 - 1841) avec ornements à feuilles de vigne dorées dont Secrétaire, dit bureau en arc de triomphe pro- deux grands et deux plus petits », Marques : 34 venant de la rue de la Victoire 453, F424 C Vers 1798-1800 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Acajou, bois bronzé et doré. Bronze patiné, bronze Préau, inv. MMD76.1, dépôt du musée national du doré, maroquin vert, marbre granit vert château de Fontainebleau H. 91,5 cm; l. 111,5 cm; pr. 51,5cm Musée national des châteaux de Versailles et de Feu en deux parties provenant de la rue de la Trianon, inv. T 395 C Victoire d’après Simon-Louis Boizot : L’Étude et La Philosophie e Pierre-Philippe Thomire (1751 - 1843) Fin XVIII siècle Commode Bronze patiné et doré 1809 H. 33 cm; l. 37 cm; pr. 12,5 cm Acajou, bronze doré, marbre granit vert Décrit en 1806 : «un feu à galerie avec figures (Li- H. 96 cm; l. 109,8 cm; pr. 55 cm seuses) vert antique, les ornements dorés or mou- Musée national du château de Fontainebleau, inv. lu». Marques : 291 (pour 231, Rambouillet, 2e salon F4065 de la Reine, 1817) 6283 (Magasin des meubles, 1833) 3661 (Versailles, salon de repos, 1834) 4284 Pendule «pyramide » provenant de la rue de la (Versailles, salon de repos, 1840) V 1334 (1855) Victoire Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Époque fin XVIIIe siècle Préau, inv. MMD. 34.1/2 ; dépôt du musée national Marbre griotte et bronze doré des châteaux de Versailles et de Trianon, 1984 H. 61 cm; l. 44,3 cm; pr. 25,2 cm Cadran signé : «ROBIN/H. DU ROI ET DE MA- Feu provenant de la rue de la Victoire DAME». Paris, Mobilier national, inv. GML 10632 Feu en deux parties e Fin XVIII siècle Manufacture de Josiah Wedgwood (1730 - 1795) Bronze patiné et doré Vase à anses à têtes de faunes provenant de la H. 30 cm; l. 31,5 cm; pr. 11 cm (chaque partie) rue de la Victoire Musée national du château de Fontainebleau, inv. F Fin XVIIIe siècle 6595 Grès noir ou basalte dite terre noire H. 34 cm; l. 19 cm Décrit en 1806 : «un vase terre noire anglaise, les anses avec têtes de faune, sur le devant un enfant pinçant de la harpe et monté sur un lion» Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 15 Martin-Guillaume Biennais (1764 - 1843) placé à S. t (exposant) C. » ; «n° 4 Candélabre Marie-Joseph-Gabriel Genu (vers 1763 - 1810) exécuté à Paris pour Mme B. » annotation en bas à Table de lit formant nécessaire et écritoire au gauche «Ch. Percier et Fontaine » chiffre de Joséphine Bonaparte BnF, département Réserve des livres rares, Vers 1798 - 1801 inv. V-2613. Pl. 39 Acajou, bois teinté façon ébène, sycomore, étain, argent, argent doré, bronze doré, verre, maroquin «État des meubles de la rue de la Victoire avec H. 25 cm; l. 72 cm; pr. 44 cm inscription de ceux expédiés au château de Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Rambouillet, de ceux placés au palais des Tuile- Préau, inv. M.M. 40.47.120, dépôt du Mobilier na- ries ou qui existent dans le dépôt du Garde tional, inv. GMEC 66 Meuble au 10 may 1806». Avec certificat de remise du concierge de la rue de la Victoire, Le- Éventail plié dit «de Mme Bonaparte » clerc, et du conservateur du mobilier impérial, Monture : 16 brins en palissandre Lefuel, contresigné de l’administrateur du Mobi- Feuille imprimée en bleu sur soie lier impérial Desmazis (2 au 4 juillet 1806) H. 24 cm Manuscrit, H. 37 cm; l. 24 cm Paris, Musée Carnavalet, inv. EV. 213 Paris, Archives nationales, O2 502, fol. 43 Manufactures indéterminée Florimond Métereau (1888 - 1978) Raviers et assiettes au chiffre « JNB» «Relevés de la frise de la chambre consulaire à Vers 1796 Malmaison » Faïence fine blanche Technique mixte sur bois, H. 82 cm; l. diverses D. 21,7 cm pour les 4 petites assiettes ; d. 24,5 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- pour les 4 grandes ; l. 20,1 cm; larg. 19,7 cm pour Préau, inv. M.M.40.47.563 à 570 les deux raviers Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Éléments du décor original de la chambre de Préau, inv. MM.40.47. 1962 à 1971 Joséphine à Malmaison Pierre-Adolphe Hall (1739 - 1793) Fragment du registre de clients avec état des Portrait du vicomte Joseph-Alexandre de Ségur livraisons de Georges II Jacob (1768-1803) et de Postérieur à 1785 François-Honoré-Georges Jacob (1770 - 1843) Miniature sur ivoire (Jacob Frères) ouvert au citoyen Bonaparte rue H. 8,2 cm; l. 9,9 cm (avec cadre : h. 11 cm; l. 13 cm) de la Victoire. 1er - 19 frimaire an VI, nov. - déc. Paris, collection particulière 1797 Manuscrit, fol. 146, page de gauche 1er - 15 fri- Jean-Joseph Lepaute maire. Publié par H. Lefuel Pendule, L’Amour et le Temps Paris, musée Carnavalet, inv. A 6021 1816 - 1817 Biscuit, bronze doré Charles Percier (1764 - 1838) et Pierre-François- H. 25 cm; l. 40 cm; pr. 14 cm Léonard Fontaine (1762 - 1853) Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Recueil de décorations intérieures Préau, inv. M.M.40.47.630 Paris, 1801-1812 in fol. Les Dîners du Vaudeville Ouvert à la planche 39 avec la mention au chiffre 7, n° 7, germinal an V. Paris, Huet selon les éditions, « table à thé soutenue sur une Maroquin rouge, fers dorés colonne en bronze et sur des enroulements de Ouvert à un poème du vicomte de Ségur In 8° rinceaux légers », ou «n° 7 Table exécutée à Paris Paris, collection particulière pour Mme B. » avec la mention d’autres objets ainsi légendés : «n° 3 Tabouret en X exécuté à Paris et Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 16 Louis Hersent (1777 - 1860) André Dutertre (1753 - 1842) Talma en costume de scène Portrait de Jean-Lambert Tallien (1767 - 1820) Miniature sur ivoire, H. 8,5 cm; l. 6,6 cm Eau-forte Signée et datée en bas à gauche : Hersent / 1811 Paris, musée Carnavalet, inv. G 30530 Paris, musée Carnavalet A.T. Umilleu, peintre français actif en 1797 - 1798 Glaive de théâtre ayant appartenu à Talma Portrait de Jeanne-Marie-Thérèse Tallien, née Acier, bronze doré, velours Cabarrus, future princesse de Caraman-Chimay H. 67 cm; l. 7,4 cm (1773 - 1835) Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- An VI Préau, inv. M.M.40.47.230, don Charles Andrieu Huile sur toile H. 65 cm; l. 53 cm Couronne de lauriers portée par Talma pour Abbeville, musée Boucher-de-Perthes, inv. 2011.0.9 Britannicus 1814 Avy, miniaturiste français Paris, Comédie française, inv. O 0081 Portrait de Paul Barras (1755 - 1829) Miniature sur ivoire Laurent Dabos (1761 - 1835) H. 8,8 cm; l. 8,8 cm Mirabeau dans son cabinet de travail Avignon, musée Calvet, inv. 857.4.1 1791 Legs Marquise de Taulignan, 1857 Huile sur toile, H. 46 cm; l. 38 cm Paris, musée Carnavalet, inv. P 108 Portefeuille de Barras, député à la Convention nationale Louis Albert Guislain Bacler d’Albe (1761 - 1824) Maroquin rouge, doré aux fers Portrait de Bonaparte H. 29 cm; l. 41 cm; ép. 7 cm Huile sur toile, H. 55 cm; l. 41 cm Collection particulière Signée et datée en bas à droite : Br Dalbe A Milan / an V. Musée national des châteaux de Malmaison Martin-Guillaume Biennais (1764 - 1843) avec la et Bois-Préau, inv. M.M.40.47.7279, legs Jacques collaboration des orfèvres Marie-Joseph-Gabriel Dubois-Chefdebien, 1940 Genu, François-Charles Gravet, Nicolas- François Demoget, Louis-Jacques Berger, Pierre Lettre écrite par Napoléon à Joséphine de Villeminot Marmirolo en Italie (juillet 1796), dans le recueil Nécessaire de Madame Ouvrard des lettres intitulé : «Le général Bonaparte et le Entre 1798 et 1801 Premier consul à Joséphine Bonaparte ». 1 vol. Acajou, ébène, cuivre doré, maroquin vert, laiton, plein chagrin noir au chiffre de l’impératrice argent, cristal, nacre, ivoire, écaille, porcelaine Eugénie H. 19 cm; l. 57 cm; larg. 40 cm 1796 - 1803 Signature : «Biennais Tabletier Ébéniste. Au Singe H. 42 cm; l. 31 cm violet. Rue honoré N° 511. Paris », chiffre «OT» Paris, AN, 400 AP 6 pour Ouvrard Tébaud Paris, collection particulière Bague de Joséphine France Jean-Baptiste Vérité (1756 - 1837) Vers 1796 Portrait d’Emmanuel Joseph Sieyès Or ; émail, D. 2 cm Gravure Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Préau, dépôt du musée du Louvre, département des Préau, inv. M.M.48-13, n° 40 Objets d’art, inv. M.M.D.29, OA 8117 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 17 Lettre de Joséphine à Gohier (fac-similé), Projet pour la frise de la salle à manger de Mémoires de Louis-Jérôme Gohier président l’hôtel de Botterel-Quintin du Directoire au 18 brumaire, t. 2, in Mémoires Dessin à la plume, encres brune et noire, aquarelle des contemporains pour servir à l’histoire de H. 17,2 cm; l. 131,5 cm. Collection particulière, France et principalement à celle de la Répu- vente collection Olivier Le Fuel, blique et de l’Empire, Paris, Bossanges Frères, Paris, hôtel Drouot, 26 juin 2008 1824, in-8° Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Plan du rez-de-chaussée et de l’étage, élévation Préau, inv. M.M.3070 II et coupe de la «Maison bâtie rue Chantereine pour la citoyenne Dervieux», danseuse de Sabre de la campagne d’Égypte (1798) porté par l’Opéra, construite en 1777 par Alexandre- Bonaparte les 18 et 19 brumaire an VIII Théodore Brongniart et réaménagée par Fran- Acier, bronze, cuir, cuivre, L. 92 cm çois-Joseph Bélanger. Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Vers 1790 - 1795 Préau, N 199, achat 1979 Aquarelle, lavis rose et encre, H. 27 cm; l. 40,9 cm Annotation: « retouché par J.J. Tardieu» Ceinture tricolore portée par Bonaparte en BnF, Département des Estampes et de la Photo- Égypte, à la bataille des Pyramides, et le 18 graphie, inv. VA-285 (14) –FOL brumaire Cachemire, L. 200 cm; l. 50 cm «Décoration de la Salle à Manger, dans la Mai- Ancienne collection de l’impératrice Eugénie son de la Citoyenne Dervieux, Rue Chantereine, Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- à Paris ». Vue générale sur la pièce ouvrant de Préau, inv. N 288 plain-pied sur le jardin avec son architecture de pilastres à arabesques et de niches et son décor Francesco Bartolozzi (1725 - 1815) d’après Fran- peint et de stucs dû à F.-J. Bélanger cisco Vieira dit Vieira Portuense (1765 - 1805) Estampe colorée. H. 33,2 cm; l. 37 cm Séance du Corps législatif à l’Orangerie de Annotation: « coloré par Destournelle » Saint-Cloud Paris, BnF, Département des Estampes et de la Gravure au pointillé, H. 57,10 ; L. 68,2 cm Photographie, inv. VA-285 (14) –FOL Paris, musée Carnavalet, inv. G. 20379 Maquette de la maison de décoration Carlhian Anonyme Maquette de la salle de bains de Mlle Dervieux Bonaparte sur la terrasse du château de Saint- Années 1910 Cloud Bois et papier, H. 27,5 cm; l. 33,5 cm; pr. 31 cm Aquatinte et eau-forte, H. 41,2 cm; l. 27,6 cm Paris, Collection Féau et Cie Datée en bas à droite : 25 frimaire an VIII Porte en bas à droite la marque de la collection Attribué à F.-J. Bélanger (1744 - 1818) Jean-Louis Soulavie (1752 - 1813) (Lugt 1533) Projet de décoration intérieure pour un salon à Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- deux variantes avec un panneau à paysage Préau, inv. N1998 d’inspiration fin XVIIIe siècle à la Hubert Robert et l’autre à cartouches antiquisants avec cou- Glaive du Premier Consul leurs adaptées à chaque proposition 1800 S. d., vers 1785-1790 Acier, argent doré, or, ivoire, nacre, émail Pièce issue d’un album de projets de décorations H. 92 cm. Signé « Boutet Directeur Ar- intérieures tiste/Manufacture à Versailles » Aquarelle, gouache, crayon, H. 24,1 cm; l. 49,6 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Musée du Louvre, département des Arts gra- Préau, N 202, achat, 1979 phiques, inv. RF 54523 recto Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 18 Attribué à F.-J. Bélanger (1744 - 1818) Charles Percier (1764 - 1838) Projet de porte à double battant à décor antiqui- Trois études pour la chambre à coucher de Mme sant de camées et de prêtresses marqué par une G. [Mme Gaudin] architecture rythmée de panneaux, losanges et Vers 1797 médaillons aux couleurs contrastées Aquarelle, H. 48,6 cm; l. 29 cm S. d., vers 1785 - 1790 Une d’entre elles, la face latérale, a été reproduite Pièce issue d’un album de projets de décorations avec variantes dans le Recueil des décorations intérieures intérieures de Percier et Fontaine (planche 37) ; le Aquarelle, crayon, gouache, H. 33 cm; l. 18,8 cm chantier des Gaudin fit la réputation des deux archi- Musée du Louvre, département des Arts gra- tectes auprès de Joséphine. phiques, inv. RF 54456 recto Paris, collection particulière Attribué à F.-J. Bélanger (1744 - 1818) Marie-Victoire Jaquotot (1772 - 1855) d’après Projet de décor de porte à double battant à dé- Anne-Louis Girodet (1767 - 1824) cor antiquisant de musiciennes antiques et de Danaé griffons ailés encadrant un vase sur fond alterné Peinture sur porcelaine, H. 33,7 cm; l. 17,7 cm de faux bois acajou et cérusé Montpellier, musée Fabre, inv. 836.4.35, legs S. d., vers 1785 - 1790 Valedau, 1836 Pièce issue d’un album de projets de décorations intérieures Pierre-Paul Prud’hon (1758 - 1823) Aquarelle, gouache, crayon, H. 38,4 cm; l. 14,8 cm Les Arts, la Richesse, les Plaisirs, la Philosophie Musée du Louvre, département des Arts gra- Quatre toiles marouflées sur bois dans le même phiques, inv. RF 54463 recto cadre, H. 27 cm; l. 7 cm chacune Montpellier, musée Fabre, inv. G.804-807, legs Charles Percier (1764 - 1838) Valedau, 1836 Projet de décoration intérieure présumée être pour un café du Palais Royal, à décor architec- Louis Léopold Boilly (1761 - 1845) turé de pilastres plats et panneaux surmonté Réunion d’artistes dans l’atelier d’Isabey d’une frise bacchanale de danseuses et de char Huile sur toile, H. 71,5 cm; l. 1,11 cm à l’antique Signé en bas à droite : L. Boilly Sans date Paris, musée du Louvre, Département des Pein- Aquarelle, H. 20,8 cm; l. 34,4 cm tures, inv. R.F. 1290bis Annotations manuscrites : «Percier » et «Caffé Palais royal exécuté » ; sur le dessin lui-même Louis Léopold Boilly (1761 - 1845) «Flore » François Gérard Paris, musée Carnavalet, inv. IED 2158/E 5611 Huile sur toile, H. 46 cm; l. 38 cm. Lille, Palais des beaux-arts, inv. P 385 Putti décorant des écoinçons Fragments de peintures murales provenant de Louis Léopold Boilly (1761 - 1845) l’hôtel de la rue de la Victoire Pierre-Léonard Fontaine Huile sur plâtre, H. 85 cm; l. 57,5 cm Huile sur toile, H. 18,4 cm; l. 15,3 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Lille, Palais des beaux-arts, inv. P 381 Préau, M.M. 1006.6.1 et 2. Don Ubifrance 2006 Louis Léopold Boilly (1761 - 1845) Charles Percier Huile sur toile, H. 28,5 cm; l. 21 cm. Lille, Palais des beaux-arts, inv. P 376 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 19 Louis Léopold Boilly (1761 - 1845) Contrat de mariage de Louis Bonaparte et Anne Louis Girodet. d’Hortense de Beauharnais Huile sur toile, H. 31,8 cm; l. 23,8 cm. 3 janvier 1802 Lille, Palais des beaux-arts, inv. P 386 Manuscrit, copie XIX siècle, H. 25,4 cm; l. 20,1 cm e Paris, Archives nationales, 400 AP 34 Jean-Baptiste Isabey (1767 - 1855) Le Premier consul devant Malmaison Anonyme An X Portrait de Robert-Marguerite de Tascher de La Dessin au crayon noir et mine de plomb avec re- Pagerie (1740 - 1806), successivement garde- hauts de gouache blanche, H. 65 cm; l. 46 cm marine, enseigne de vaisseau, capitaine des Signé en bas à droite : Isabey ports et rades de La Martinique et enfin lieute- Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- nant de vaisseau, décoré de la croix de Saint- Préau, dépôt du musée du Louvre, inv. RF 1870- Louis 1065 Dernier quart du XVIII siècle e Pastel, H. 79 cm; l. 67 cm; ép. 6 cm Charles Percier (1764 - 1838) et Pierre François Paris, collection particulière Léonard Fontaine (1762 - 1853) Étude pour la voûte de la bibliothèque du châ- Certificat du décès de Robert-Marguerite de teau de Malmaison Tascher de La Pagerie le 15 mars 1806, établi en Dessin à la mine de plomb, plume et encre noire la mairie du 2 arrondissement H. 24,5 cm; l. 13,7 cm Le 16 mars 1806 Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Manuscrit Préau, inv. M.M.71.3.1, achat, 1971 Paris, collection particulière Robe tunique Plan de l’hôtel La Bouillerie-Walewska 1795 - 1800 Entre 1807 et 1814 Toile fine de coton (mousseline), broderies au point Plan à l’encre, H. 43,4 cm; l. 31,2 cm de chaînette, fils de coton blanc. Annotations : « îlot n° 15 » ; «Rue de la Victoire n° Fonds ancien 48 M. Labouillerie » Palais Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris, Archives nationales, F 31/49, fol. 299 e Paris, inv. gal1991.102.X Anonyme Bernard Armand Marguerite (Connu de 1798 à Portrait de Maria Lackzinska, comtesse Walews- 1816), Jean-Baptiste Isabey (1767 - 1855) ka, puis comtesse d’Ornano (1789 - 1817) Bonbonnière avec les portraits de Joséphine, Vers 1816 d’Eugène, d’Hortense et de Louis Miniature gouache sur papier, médaillon en argent Vers 1802 - 1803 H. 10 cm; l. 5,3 cm Miniatures, boîte en or, H. 2,4 cm; d. 7,5 cm Paris, musée de l’Armée, 27807 Musée national des châteaux de Malmaison et BoisPréau, inv. M.M.40.47.8447 Anonyme Portrait de Philippe-Antoine, comte d’Ornano Jean-Baptiste Isabey (1767 - 1855) (1784 - 1863) Portrait de la reine Hortense Vers 1816 Aquarelle, H. 13 cm; l. 9,5 cm Miniature gouache sur papier, médaillon en argent Signée et datée en bas à droite : Isabey 1813 H. 10 cm; l. 5,3 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Paris, musée de l’Armée, 27808 Préau, inv. M.M. 96.1.1, achat, 1996 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 20 Étienne Bouchardy (1797 - 1850) Jean-Baptiste Lallemand (1716 - 1803) Portrait d’Alexandre Colonna Walewski, en uni- Vue de l’hôtel Thélusson depuis la rue de Pro- forme de hussard vence, construit en 1778 – 1781 par Claude- Vers 1830 Nicolas Ledoux pour la veuve du banquier Miniature sur ivoire, H. : 8,8 cm; l. 7,8 cm Georges-Thobie de Thélusson et que possèdent Signé «É. Bouchardy » les Murat de 1802 à 1807 Paris, collection particulière Fin XVIII siècle e Lavis encre brune Plan de l’hôtel Berthier, précédemment hôtel H. 22,5 cm; l. 35,3 cm d’Argenson Paris, BnF, département des Estampes et de la Vers 1810 Photographie, inv. EST RESERVE VE-53 (f)-FOL, Feuille préparatoire à l’établissement du plan Collection Destailleur, 689 Vasserot, îlot n° 15 Encre et crayon, H. 45,7 cm; l. 31,3 cm Jean-Baptiste Isabey (1767 - 1855) Annotation: « rue de la Victoire n° 44 (encre barré) Portrait de Joachim Murat, maréchal d’Empire, n° 58 (crayon) M. Dubarry » décoré des ordres de la Légion d’honneur et de Archives nationales, F31/49, fol. 302 Saint-André de Russie 1809 Félix Philippoteaux (1815 - 1884) Le maréchal Berthier dans Miniature sur ivoire, H. 9,5 cm; l. 8,5 cm la tente de Signée et datée : « I.I.1809 ». Présent au général l’Empereur Rogniat Mine de plomb, rehauts de gouache Paris, collection particulière H. 14 cm; l. 10 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Jacques-Louis Comte (1781 - après 1843) Préau, inv. MM 40.47.9652, don de Mme René Portrait de Caroline Murat Henriquez Miniature sur parchemin, H. 11,5 cm; l. 9,5 cm Signé en bas à gauche : L.C. Anonyme Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Hôtel de Mlle Dervieux Préau, inv. M.M.40.47.6940, don professeur Gilbert Vue du côté de la cour sur la façade avec son e Weingandt (actif dans la 2 dépendances siècle) Vers 1790 Portrait Aquarelle, encre, H. 22,3 cm; l. 34,9 cm Desnoëttes, aide de camp de Napoléon Ier, co- Paris, musée Carnavalet, inv. D 156970 lonel des chasseurs de la Garde décoré des du général moitié du XVIII e péristyle à quatre colonnes, les charmilles et Charles Lefebvre- insignes de la croix de la Légion d’honneur et Anonyme des plaques de l’Ordre de la Fidélité et de Le cardinal Fesch l’Ordre militaire de Maximilien-Joseph, au mo- Tabatière avec miniature ment de la campagne de Silésie, 1807 Premier Empire Huile sur toile D. 8 cm H. 46,5 cm; l. 37,5 cm Lyon, cathédrale Saint-Jean Annotation: «Peint par Weingandt Breslau, 1807 » Don Gaston de Sancy de Parabère, 20 février 1909 Jean-Baptiste Isabey (1767 - 1855) Paris, musée de l’Armée, 6707 Chaîne et médaillon de Madame Mère. Ivoire, or, perle Ajaccio, musée national de la maison Bonaparte, inv. I.M.M.2004.10.1 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 21 Anonyme Annotation: «Rue de la Victoire n° 46 (encre), 52 Portrait de Stéphanie Rolier, comtesse Lefebvre- (crayon), Le général Lefevre Desnouettes » Desnoëttes (1788 - 1880), parée d’un peigne de Paris, Archives nationales, F 31/49, fol. 301 corail dans sa coiffure à accroche-cœur et vêtue d’une élégante robe à bordures cachemire Martin-Guillaume Biennais (1764-1843) avec la Premier Empire, vers 1806 collaboration de Marie-Gabriel- Joseph Genu et e e Huile sur toile, cadre 2 moitié XIX siècle Pierre-Manuel Daux H. 58,5 cm; l. 48,5 cm (avec cadre : h. 85,4 cm; l. 75 Nécessaire du général Lefebvre-Desnoëttes cm) Entre 1798 et 1801, vers 1808 Collection particulière Acajou, ébène, laiton, soie, cristal, acier, nacre, cuir, bronze doré, argent, argent doré Anonyme H. 16,5 cm; l. 63 cm; larg. 25 cm Portrait de Marie-Lavinia Rolier, née Benielli, Poinçons : orfèvres Martin-Guillaume Biennais, mère de la comtesse Lefebvre-Desnoëttes Marie-Gabriel-Joseph Genu, Pierre-Manuel Daux ; Vers 1850 Paris, 1798-1809, 1er titre, grosse et petite garantie Pierre noire sur papier, H. 21,9 cm; l. 18,3 cm Signature : «Biennais Orfèvre De Sa Mté le Roi de Annotation: « Stéphanie (prénom confondu avec Westphalie, Rue St honoré, N 511, au Singe Violet, celui de sa fille) Rollier (sic) née Benielli (à Ajaccio) à Paris” ; sur le dessus du coffre au centre : un cousine de l’empereur Napoléon Ier/cousine de son écusson encadré par deux griffons ailés portant Altesse Mme Laetitia Bonaparte, morte à 97 ans à l’inscription: “le Geral Lefebvre / Colel des Chas- Paris en 1859/grand-mère de Lavinie de Sancy (mot seurs/à Cheval de la/Garde Imp. l”» “grand” barré par erreur) arrière-grand-mère du Paris, collection particulière colonel Gaston de Sancy (mot “arrière” barré par erreur) » Hôtel de Julie Careau puis de Bonaparte, rue de Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- la Victoire. Avec le buste de Bonaparte sur une Préau, inv. M.M. 2012.8.1 colonne du jardin (Bull. Soc. Amis Malmaison, 2012) Aquarelle., H. 10,6 cm; l. 16,8 cm Musée Carnavalet, inv. D 11876 Plan au sol de la parcelle et de l’hôtel Bonaparte à l’époque du général Lefebvre-Desnoëttes Atlas Jacoubet, feuille de l’îlot Chantereine Entre 1810 et 1814 Feuilles reliées Dessin aquarellé, lavis rose, encre, crayon H. 75,5 cm; l. 62 cm; pr. 5,5 cm H. 46 cm; l. 32,5 cm Paris, Archives de Paris Feuille volante préparatoire à l’établissement du plan Vasserot, îlot n° 15 de la parcelle de 3156,29 «Établissement modèle de Bains et Douches de m2 (292,89 m2 pour le bâti et 2863,40 m2 pour le toute espèce » : vue intérieure des Néothermes jardin) Annotation: «n° 60 Rue de la Victoire, n° 46 avec du public (barré) Le général Lefebvre-Desnouettes » Monarchie de juillet Paris, Archives nationales, F 31/49, fol 300 Gravure, H. 29,3 cm; l. 33,8 cm Annotation ms. : « au milieu du jardin la maison de Plan au sol de la parcelle de l’hôtel à l’époque Bonaparte » du général Lefebvre-Desnoëttes Paris, BnF, Département des Estampes et de la Entre 1810 et 1814 Photographie, inv. VA-285 (14) -FOL (H 69906) Dessin aquarellé, lavis rose, encre, crayon H. 38,5 cm; l. 30,8 cm Louis-Urbain Gounod (1801 - 1850), architecte Feuille volante préalable à l’établissement de la Plan cartographie de l’îlot avec nombreuses annotations d’architecture pour le concours d’émulation de côtes et ratures mensuel du 12 septembre 1834 de Néothermes. Dessin scolaire Plan aquarellé, gouache, encre et crayon Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 22 H. 97 cm; l. 65 cm (avec cadre : h. 108,5 cm; l. 79,5 Gustave, comte de Reiset (1821 - 1905) cm) L’hôtel Bonaparte rue de la Victoire Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, Juin 1856 inv. PJ 424 Aquarelle avec rehauts de gouache et de crayon H. 35,5 cm; l. 27,2 cm. Contrat de location de l’hôtel de la rue de la Paris, Fondation Napoléon, inv. 1151 Victoire par la comtesse Lefebvre-Desnoëttes à Louis-Alexandre Boutet et Désiré-François Adolphe-Martial Potémont dit Martial (1827 - Hiolle, chefs d’institution. 1883) Paris, 6 et 7 octobre 1845 ANCIEN PARIS Manuscrit. 4 fol. décembre 1866 avec des eaux fortes réalisées Paris, Archives Nationales, MC, Goudchaux entre 1843 et 1866 300 feuilles Plan au sol de la parcelle et de l’hôtel vendus à Page de garde avec vues de divers monuments : l’agent de change, Joseph Goubie rue du Petit-Lion Saint-Sauveur. Donjon de l’Hôtel 2 avril 1857 de Bourgogne, 1866 ; rue de la Ferronnerie, 17. Plan aquarellé annexé à l’acte avec indications en Maison sur laquelle un buste et une inscription bleu-gris des volumes de l’hôtel et de la pension rappelaient l’assassinat du roi Henri IV; «Rue de la Boutet Victoire. Hôtel Bonaparte d’après un croquis de H. 35 cm; l. 49,5 cm 1798 » Paris, Archives nationales, MC, Étude Carré Impr. Beillet, quai de la Tournelle Paris, BnF, département des Estampes et de la Portrait de Charlotte Lavinie, comtesse de San- Photographie, inv. VE-59- (A, 3) -PET FOL, f.4 cy de Parabère Second Empire Minute de la vente de l’hôtel par la comtesse Photographie format carte de visite Lefebvre-Desnoëttes à l’agent de change H. 9,3 cm; l. 6,1 cm Joseph Goubie Fondation Napoléon, Album Levert, inv. 288 2 avril 1857 H. 30 cm; l. 21 cm Invitation du baron Haussmann, sénateur, préfet Manuscrit et page de titre impr. de la Seine, à M. de Sancy de Parabère pour une Paris, MC, Étude Carré réception à l’hôtel de ville de Paris Second Empire Tracé et élévation de la porte cochère, des murs H. 11,5 cm; l. 15,2 cm mitoyens du passage et des murs de refend des Paris, collection particulière hôtels voisins d’Argenson et Saint-Chamans 2 avril 1857 Faire-part de mariage de Blanche de Sancy de Pièce annexe à l’acte de vente de l’hôtel par la Parabère avec Gustave de Reiset. comtesse Lefebvre-Desnoëttes à Joseph Goubie en 20 mai 1856 vue de l’inscription des servitudes Paris, collection particulière Lavis, crayon et aquarelle H. 29,5 cm; l. 41,7 cm Journal de Gustave de Reiset, ouvert à la page Paris, Archives nationales, MC, Étude Carré de l’évocation de son mariage avec Blanche de Sancy de Parabère, 17 avril 1856 Jean-Baptiste Fortuné de Fournier (1798 - 1864) 1854 - 1858 Cabinet de travail de Napoléon III aux Tuileries Manuscrit, volume relié, H. 23 cm; l. 21 cm; pr. 4 cm Aquarelle, H. 41,5 cm; l. 50 cm La Courneuve, Archives du ministère des Affaires Palais impérial de Compiègne, inv. C 72.D.8, étrangères, 146 PAAP dépôt du Musée du Louvre, département des Arts graphiques Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 23 Henri-Frédéric Iselin (1825 - 1905) Plan pour enquête publique au moment du per- Buste de Napoléon III d’après nature cement de la rue Ollivier (prolongement de la 1864 - 1865 rue Ollivier entre la rue de la Chaussée d’Antin Manufacture impériale de Sèvres et la rue Buffault), 10 déc. 1862 Biscuit, H. 29 cm; l. 17 cm; pr. 14 cm Plan aquarellé Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- H. 69 cm; l. 240 cm Préau, inv. M.M. 40.47.8 227 Paris, Archives nationales, F/1a/2000/ 99. Plan 1554 Désiré-François Millet (actif vers 1850) Le baron Haussmann Fragments anciens supposés de la frise et répu- Vers 1850 tés avoir été donnés par Bigard, historien de Daguerréotype, H. 14,5 cm; l. 10,5 cm l’hôtel de la rue Chantereine Paris, musée d’Orsay, inv. PHO 1984-89 Pierre Musée national des châteaux de Malmaison et Bois- Jean-Jacques Belloche Préau, M.M. 40.47.4831 bis 1 et 2 Trois photographies de la maison de la rue de la Victoire prises au moment de sa démolition Vue d’un des salons du palais d’Iéna avec la Signées et datées «Belloche, peintre photographe, frise Faubourg Montmartre, n° 9, décembre 1857» Photographie 1/L’allée et le vestibule d’entrée H. 27 cm; l. 18, 5 cm 2/Façade Est Paris, collection particulière 3/Façade Est et côté nord Paris, BnF, département des Estampes et de la Portrait photographique du prince Roland et de Photographie, inv. VA-285 (14)-FOL sa fille la princesse Marie (Cf. ill. 1, 9, 61) Photographie H. 38 cm; l. 28,5 cm Adolphe-Martial Potémont dit Martial (1827-1883) Paris, collection particulière d’après Jean-Jacques Belloche Vue de l’hôtel Bonaparte Eugène-Antoine Guillon (1834 - 1914) et Estampe François-Antoine Vizzavona (1876 - 1961) H. 41,7 cm; l. 31 cm Le général Bonaparte chez Mme de Beauharnais Paris, BnF, inv. VA-285 (14) –FOL Fin du XIX - début du XX siècle e e Photographie. Tirage moderne à partir d’une plaque de verre H. 30 cm; l. 40 cm Paris, Réunion des musées nationaux, collection fonds Druet-Vizzavona Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 24 textes des salles Rue Chantereine, là où chantent les rainettes Au-delà de l'enceinte des fermiers généraux, le quartier de la Chaussée d'Antin, saisi par la fièvre spéculative, voit surgir dans la deuxième moitié du XVIII e siècle sur ses terrains maraîchers, potagers et censives ecclésiastiques de somptueuses maisons de plaisance, folies et bagatelles entourées d'élégants jardins pittoresques. Les commanditaires sont gens de finance, membres de la haute aristocratie et femmes de théâtre entretenues. La ruelle des Postes ou Chantereine entre la ferme des Mathurins, le château des Porcherons et la Grange Batelière devient après son assainissement une rue prisée. L'un des plus célèbres hôtels qui la bordent, édifié en 1774 par Brongniart, est celui de Melle Dervieux, danseuse de l'Opéra. Parmi les maisons que l'architecte Perrard de Montreuil édifie dans la rue vers 1775-1780, l'une d'entre elles est un élégant pavillon implanté au cœur de l'îlot, dans un écrin de verdure. Achevé en 1779, il est loué l'année suivante à Julie Careau, danseuse de l'Opéra, protégée par le vicomte Joseph-Alexandre de Ségur, fils du ministre de la Guerre. Peu après « Melle Julie », devenue propriétaire des lieux en 1782, oublie sans ciller son séduisant amant et lui préfère un talentueux, mais ambitieux, acteur, François-Joseph Talma. Passion et intérêt mènent au mariage civil en 1790. Cependant les prodigalités de Talma et sa flamme pour une jeune actrice, Caroline Vanhove, conduisent le couple à la séparation. Entre alors en scène Joséphine, veuve du vicomte Alexandre de Beauharnais, mort sur l'échafaud. Au quartier aristocratique du faubourg SaintGermain, elle préfère désormais celui, à la mode et plein d'avenir, des milieux d'argent. Elle loue la rue Chantereine et s'y installe en octobre 1795. « Une petite maison » au milieu des jardins L’hôtel conçu par Perrard de Montreuil, diffère de ses voisins et n'appartient pas à la typologie traditionnelle des hôtels construits entre cour et jardin. Il s'élève, isolé, telle une folie, au coeur d'un îlot de verdure. Par son apparente simplicité, il appartient à cette catégorie de villas néo-classiques dans lesquelles les idées nouvelles recommandent des distributions simples, à l'italienne. Au bout d'un long passage bordé des murs mitoyens de deux hôtels voisins, le pavillon s'élève sur une parcelle encore étroite à l'époque; son petit côté est dans l'axe de l'allée. La maison est une construction soignée de pierres de taille assisées de deux niveaux sur un sous-sol de services semi-enterré; la belle élévation du rez-de-chaussée surélevé parle d'un lieu dédié à l'art de recevoir. La couverture est d’ardoises. Le plan massé se compose de deux avant-corps à pans coupés et à ressauts reliés entre eux par un corps de deux travées. Puissant entablement mouluré et portes à fronton et à consoles sculptées de feuilles d’acanthe témoignent d'un réel souci de qualité. À l’intérieur, la distribution s’organise autour du grand salon central, traversant, ouvrant par deux portes-fenêtres de chaque côté sur un perron d'où l'on gagne par quelques marches l'agréable jardin. Chaque avant-corps est Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 25 occupé par une pièce aménagée, dans sa partie est, en pans ou en hémicycle; la partie ouest est, elle, réservée aux escaliers et aux dégagements. Construction néo-classique aux lignes épurées, l’hôtel tire sa qualité de l' originalité du plan adopté, de la proportion des volumes, du soin de son appareil et du charme de son environnement. Salle de la Frise Dans cette salle qui abrite depuis son remontage en 1961 la frise offerte par la princesse Georges de Grèce née Marie Bonaparte, sont rassemblés le temps de l'exposition des meubles et objets qui proviennent de l'hôtel. Qu'ils soient exposés à Malmaison depuis plusieurs années dans le cadre de dépôts généreux de Versailles, de Fontainebleau et du Mobilier national ou qu'ils aient été récemment identifiés à l'occasion des recherches menées pour l'exposition, ces pièces témoignent de la richesse et du luxe de l'ameublement de la « petite maison » à une époque de transition stylistique. « Je désire que ma maison soit meublée dans la dernière élégance ». Telles sont les instructions adressées par Joséphine à l'architecte décorateur Vautier en 1797. La liste de 1806 qui répartit le mobilier de l'hôtel de la rue de la Victoire entre le palais des Tuileries, le château de Rambouillet et le Garde-Meuble a permis d'identifier meubles et objets d'art dont le raffinement est celui d'une des adresses les plus à la mode de la capitale. Parmi les fournisseurs figure la maison Jacob Frères qui livre, fin 1797, un ensemble prestigieux de deux meubles en acajou, ébène et citronnier - commode et secrétaire -, complété par un troisième, une armoire en forme de secrétaire; ils sont conservés à Munich dans les collections Wittelsbach, mais le Mobilier national a prêté deux équivalents commandés en 1799 pour Cambacérès, second consul. Identifié depuis peu, le tête-à-tête d'acajou à supports d'accotoirs en forme de sphinges ailées -seul subsistant sur les quatre d'origine- témoigne, par la pureté de ses lignes, du raffinement du mobilier à incrustations. Ce petit canapé et les deux chaises qui l'accompagnent constituaient le meuble du salon, couvert de casimir bleu. Une travée de bibliothèque a été retrouvée (non exposée). Ont été livrés un secrétaire en forme d'arc de triomphe et son pendant, transformé par la suite en commode; le dessin de leurs bronzes - de majestueux griffons ailés dans un décor de rinceaux- est attribué à Percier et Fontaine. À l'actif des deux architectes décorateurs doivent aussi être inscrits le guéridon au piétement d'acajou et de grands enroulements de bronze doré, de goût arabesque, qui figure dans leur Recueil de décorations intérieures ou le dessin des balustres de la console d'acajou. Le lustre, présent dans le salon du Conseil, le feu de L'Étude et de La Philosophie d'après Simon-Louis Boizot, la paire de vases Médicis de « porcelaine brune » et le vase basalte imitant l'antique ont été identifiés depuis de nombreuses années. S'y ajoutent désormais un autre feu à décor de sphinx et une pendule en forme de pyramide et au mouvement de Robin. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 26 Antichambre de l'Impératrice La chambre de Joséphine et de Napoléon dans les premières années de leur vie commune à Malmaison suivait un plan carré, différent de l'actuel, conçu avec un nouveau décor, par Louis-Martin Berthault après le divorce. Cette première chambre était une réalisation de Percier et Fontaine et des vestiges de décor mural sont toujours visibles dans les angles formés par le changement de parti de la pièce. Ces décors ont fait l'objet de relevés par Florimond Métereau en 1923 qui a recopié avec exactitude l'état subsistant des peintures à l'époque, les lacunes et les désordres - fuites ou fissures-. Ces panneaux, exposés en partie haute, ont été récemment restaurés. La pièce renferme par ailleurs plusieurs œuvres présentées dans le cadre de l'exposition. Une maison de réseaux Bien avant que Joséphine ne se fraye un chemin dans les milieux du Directoire ou ne se préoccupe, après son mariage avec le général Bonaparte, de la carrière de son époux en organisant des dîners républicains, la « petite maison » de la rue Chantereine obéit à une longue tradition de réceptions. Au temps du vicomte Joseph-Alexandre de Ségur, esprit vif et séduisant qui compose comédies, poèmes, proverbes, nombre de représentants les plus brillants de la haute aristocratie, mondains et lettrés, aiment à se retrouver chez « Melle Julie » dans un cadre raffiné, meublé avec goût : le salon est jugé « d'un excellent ton ». D'ailleurs la maîtresse de maison, intelligente et avisée, s'est constituée une intéressante bibliothèque, miroir de son attirance pour la littérature et la réflexion politique. Avec Talma, le ton change et l’hôtel de la rue Chantereine devient le centre de la « Gironde », carrefour bouillonnant d’idées où se pressent lettrés et hommes épris d'idéaux. L'ami Mirabeau loue une des maisons de la maîtresse des lieux. Vergniaud, Condorcet, Roland, Roger-Ducos empruntent avec bien d'autres le chemin de la longue allée. Et tous sont là au moment de l'irruption glaçante de Marat quand, en 1792, au milieu des lampions, rires et festins, celui-ci profère à l'encontre du général Dumouriez des propos menaçants qui sonnent la fin de l'insouciance. Aussi est-ce habileté de Joséphine de choisir en 1795 cette demeure connue de la place parisienne, lieu de rencontre de la littérature, du théâtre et de la politique. La Chaussée d'Antin, chantiers d'un nouveau style Quartier à la mode, habité par les milieux des gens de finance et de théâtre, la Chaussée d'Antin s'avère en ces années du Consulat et des toutes premières années de l'Empire un foyer de réflexion et de création décorative. La salle à manger de l'hôtel Botterel-Quintin édifié par Perrard de Montreuil illustre les compétences du concepteur de l'hôtel de Julie Careau; la comparaison des deux frises permet, en notant les différences stylistiques, alors Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 27 que le propos iconographique est très similaire, d'affiner leur datation. La richesse et la diversité des décors intérieurs de la maison de Melle Dervieux, tout comme les réflexions de F.-J. Bélanger témoignent de l'évolution stylistique de ces années de transition. Du cercle des artistes de la période, rassemblées par Boilly dans son tableau de 1798, quatre noms se dégagent : Girodet, Gérard, Percier et Fontaine. Les deux architectes décorateurs sont présentés en 1798-1799 à Joséphine qui a découvert avec intérêt leurs réalisations dans les maisons de l'ex-marquis de Chauvelin et du citoyen Gaudin, ses voisins immédiats rue de la Victoire. Ils sont bientôt appelés pour le chantier de Malmaison acheté en avril 1799. Quant à Girodet et Gérard, ils reçoivent la commande de toiles prestigieuses pour le salon de cette aimable maison de plaisance. Maintes formules architecturales ou décoratives expérimentées rue de la Victoire se retrouveront à Malmaison. Une maison de famille hospitalière Quittée après le 18 brumaire pour les demeures régaliennes du Petit Luxembourg puis des Tuileries, la «petite maison», si le couple n'y réside plus, n'est pas, pour autant, abandonnée: elle devient une discrète maison de famille. Ainsi Louis et Hortense y emménagent-ils dans les premiers mois de leur mariage. Les cousins Tascher, venus de la lointaine Martinique, jouissent de ce havre de paix comme pied à terre parisien. Durant ces années, Napoléon entretient la demeure en y faisant passer l'architecte Fontaine. Il veille à l'agrandissement de la parcelle en achetant le jardin contigu, acquisition qui élargit la perspective sur la maison et organise l'entrée en obtenant du propriétaire voisin un démembrement de son bien, permettant ainsi l'aménagement d'un logement de concierge sur la rue. Parallèlement nombre des demeures construites Chaussée d'Antin dans le dernier quart du XVIIIe siècle par les gens de finance sont achetées en ces premières années de l'Empire par des membres de la famille ou du cercle impérial - cardinal Fesch et Madame Mère, les Murat, Louis et Hortense, le maréchal Berthier, Maria Walewska-, faisant de ce quartier un lieu apprécié des proches du régime. Si elle est avantageusement intitulée au moment du décès de Robert-Marguerite de Tascher de La Pagerie, «palais de Sa Majesté», la maison des jours heureux et des ambitions souveraines n’est cependant plus à l’échelle de la toute nouvelle dignité impériale de ses anciens occupants. Les Lefebvre-Desnoëttes ou le voile de l'oubli Le 1er juillet 1806, Napoléon donne à l'un de ses fidèles aides-de-camp du temps du Consulat et bientôt général de brigade et premier écuyer de Jérôme, la « petite maison » dont il avait pourtant bien dit, quelques années auparavant, qu'il ne s'en séparerait à aucun prix. Le jeune homme d'une famille implantée dans les milieux d'affaires du Premier Empire, a épousé Stéphanie Rolier, une parente de l'Empereur, par sa mère Marie-Lavinia Benielli. Le don prend en compte les terrains récemment acquis et, après négociation des Lefebvre- Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 28 Desnoëttes, certaines des glaces et des cheminées que Fontaine avait pourtant reçu, dans un premier temps, l'ordre de déposer. Cependant tout le mobilier de Napoléon et Joséphine quitte la demeure. A la chute de l'Empire, la condamnation à mort par contumace du général LefebvreDesnoëttes qui avait repris les armes sous les Cent Jours, entraîne, pour éviter le sequestre, une cession temporaire à un ami de la famille. Réfugié aux États-Unis, Charles LefebvreDesnoëttes, meurt tragiquement en 1822 dans un naufrage au large de l'Irlande, alors qu'il revenait en France. Dès lors la maison, louée d'abord au général Bertrand, suit le destin d'un immeuble de rapport non occupé par ses propriétaires. Elle est incorporée, notamment son élégant jardin, au complexe des Néothermes de la rue de la Victoire, avant de devenir à partir de 1845 une pension de garçons, l'institution Boutet. La dégradation progressive de ses décors et la construction de bâtiments annexes pour les besoins de la pension la dénaturent progressivement. L'heure de l'abandon sonne: vendu à l'agent de change Joseph Goubie, spéculateur immobilier, l'hôtel est démoli en 1857 au moment du percement de la rue de Châtaudun (n° 49 et 51). Une mise en lumière par la modélisation Pour mieux faire revivre la magie d'un lieu disparu, l'exposition propose des reconstitutions de l'hôtel, après avoir confronté des sources comme le plan Vasserot, établi vers 1836, avec ses feuilles préparatoires, le plan de la parcelle en 1857 avec les surfaces bâties et quelques vues extérieures contemporaines de la démolition qu'il s'agisse de l'aquarelle de Gustave de Reiset ou des photographies si poétiques de Jean-Jacques Belloche. Pour les décors intérieurs qu'aucune élévation ne renseigne, les informations s'appuient sur l'état du mobilier renvoyé en 1806 et sur la description que Joseph Aubenas livra de la maison à la veille de la démolition. L'examen attentif des souches de cheminées décelables sur les vues de l'hôtel a permis de comprendre la distribution intérieure, au niveau des combles notamment, et de confirmer l'hypothèse pour la chambre de Joséphine d'un éclairage zénithal. Cette remarque et la modélisation de la pièce aux dimensions de la maison ont coïncidé avec les cotes de panneaux de boiseries réputés en provenir que la maison de décoration Carhlian possédait dans sa documentation et qui lui ont servi à établir une maquette préalable à une commande de décor. Pour le cabinet de travail de Bonaparte, les restitutions proposées s'appuient sur la description d'Aubenas et la répartition des travées de bibliothèques installées au pourtour de la pièce. Elles sont décrites dans les inventaires postérieurs du château de Rambouillet, où elles furent acheminées en 1806. L'une d'entre elles a été retrouvée. Ce travail a été assuré par Hubert Naudeix et Mathilde Béjanin de la société Aristeas spécialisée dans la modélisation 3D, en concertation avec le commissariat. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 29 état du mobilier renvoyé de la rue de la Victoire en 1806 Édition établie à partir de la liste conservée aux Archives nationales sous la cote O2 721, fol.678-680 qui donne des précisions sur les destinations. « Mobilier impérial État des meubles de la Rue de la Victoire rentrés au Dépôt les 6,7 et 8 mai 1806 ; avec l’indication des objets expédiés au château de Rambouillet, de ceux placés aux Tuileries, et de ceux restant en magazin au 10 mai. Meubles envoyés à Rambouillet. Une vieille commode de 3 pieds, noyer plein. Une commode de 4 pieds, dessus de marbre. Deux vieilles commodes de 4 pieds à la Régence, en bois de placage avec garnitures en cuivre, et dessus de marbre. Une commode de 4 pieds acajou, dessus de marbre. Une console 3 pieds acajou marbre blanc. Une table ou bureau acajou avec tiroirs fermant à clef Un guéridon bois citron, de forme octogonne, marbre port’or Un paravent d’acajou à 6 feuilles, 5 pieds de haut, les panneaux du haut en vieux tafetas. Quatre vieilles tables à écrire en noyer. Cinq tables de nuit. idem. Deux soufflets bois de noyer. Cinq balais d’âtre. Deux mouchettes et porte mouchettes. Trois soufflets bois noirci. Trois idem. acajou. Trois petites pelles et pincettes. Une pelle et une pincette (cassées) Trois paillasses dont une en toile écrue. Une vieille couchette à barres de 3 pieds 2 chevets, roulettes à pivôt. Une couchette de 30 pouces à chevet, fonds sanglé, sans roulettes./ Une couchette 3 pieds à chevet, [un chevet], barres et roulettes Une console bois d’acajou, pieds à griffe, bronze et or. Trois buffets [bas de buffet] acajou de 30 pouces, porte à un venteau. Une table ronde à abattants, de 4 pieds acajou. Une idem. Idem de 6 pieds à abattants en deux parties. Deux petits miroirs de toilette, dont un cassé. Une bassinoire. Huit chaises de paille, vieilles et dépareillées. Quatre tête-à-tête de 4 pieds Quatre fauteuils ….. Douze chaises …..…... } bois d’acajou couverts en casimir bleu [« broderie noire »] Sept tabourets en x...... en marge Le 8ème a été raccommodé et envoyé à Rambouillet Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 30 Deux grands fauteuils bois d’acajou, les fonds en casimir serin, palmettes noires. Douze chaises acajou et tissu de crin. Une table ronde de noyer 5 pieds et ½ à deux venteaux. Une table à manger en sapin, de forme ovale en 7 feuilles dont deux rondes, les tréteaux sont à coulisse. Un tournebroche et son poids de fonte. Deux chenets à crémaillère. Un mortier de marbre blanc et son pilon. Un lustre à 9 lumières, branches à contours, feuilles d’ornemens ecossas et graines, têtes de satyres, avec chaînes, le tout doré or moulu, guirlande de crystal de Bohème, 47 pouces de haut, 27 de large. Un idem à 12 lumières, les branches ornées de feuilles d’ornemens, doré or moulu, guirlandes de crystal de Bohème. Trois pieds de haut 22 de large. Un feu à galerie avec figures (Liseuses) vert antique ; les ornemens dorés or moulu. Un feu à sphinx doré or moulu Un petit feu à pommes, mauvaise dorure./ Un petit feu à pommes, sans dorure ni couleur. Cinq corps de bibliothèque, bois d’acajou, les portes à glaces, le tout richement orné de bronzes ciselés et dorés. Une toilette d’homme, bois citron. Huit colonnes en marbre ou stuck, au haut desquelles se placent des figures en plâtre. (Nota : Les figures sont restées à Paris. Il n’en a été reçu que 7) Un somno acajou avec ornemens dorés. Un petit guéridon bois citron, le marbre cassé. Un pot de chambre porcelaine. Un idem ovale, idem. Un pot à eau et sa cuvette, idem. Quatre pots à eau et cuvette, fayence. Deux pots de chambre, idem Deux bassines en cuivre. Deux pots de chambre. Un quatrième bas de buffet. Six tabourets en x, en drap vert. Divers objets d’éclairage, tels que quinquets et accessoires. Meubles transportés au Palais des Tuileries pour y remplacer ceux de même quantité et espèces envoyés au château de Rambouillet le 7 mai 1806. Deux belles commodes pareilles en acajou avec ornemens en bronze dorés, et baguettes, idem. En marge Une dans le cabinet de toilette. L’autre dans la pièce au fond des appartements de l’Impératrice Deux meubles acajou très richement ornés de bronze dorés avec figures ; l’un formant secrétaire, l’autre commode, marbres fins d’Italie. En marge Boudoir de l’Impératrice Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 31 Une console pieds de devant à balustres et charnières, glace au fond, marbre blanc. En marge Appartement d’atour de l’Impératrice Un guéridon à deux gradins, marbre blanc. En marge A été envoyé à Rambouillet Un idem, monté sur balustre, pièce [sic, « pied »] triangulaire surmonté d’ornemens en bronze ciselé et doré. En marge Salon jaune Un secrétaire en forme de commode, en bois d’acajou les pieds à griffes. En marge Chambre au fond de l’appartement de l’Impératrice Une pendule en forme de pyramide, marbre griotte, ornemens en bronzes dorés surmontée d’une Renommée, au nom de Bréguet cage de verre NOTA. Les reçus des concierges pour tous les objets ci-devant sont entre les mains de Mr. le Conservateur du Mobilier. Objets qui sont en dépôt, ou à l’attelier de l’ébeniste. Quatre chaises bois bronzé, casimir bleu, la garniture hors de servire. Une chaise noyer et tissu de crin. Un guéridon octogonne marbre blanc. Un petit bureau bois de noyer. Quatre mauvaises chaises de paille. Quatre flambeaux ciselés. Un tournebroche à boëte en cuivre portant le nom de Dautel à Plombières. Quatre vases porcelaine brune avec ornemens à feuilles de vigne dorées, dont 2 grands et 2 plus petits [«moyens »]. Un vase en terre noire anglaise, les anses avec têtes de faunes, sur le devant un enfant pinçant de la harpe et monté sur un lion. Un temple de la Victoire Un tombeau Un lit de repos Deux fauteuils Huit chaises Quatre tabourets en x. } ces deux objets sont en liège et recouverts de cages en verre } bois d’acajou, casimir rouge avec broderie noire Un grand fauteuil acajou [«dossier à grille »], casimir nankin. Un écran [« acajou»] tafetas bleu Deux tabourets en x casimir bleu. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 32 Une couchette acajou de 4 pieds ½ Le coucher complet pour idem. Cinq corps d’armoire en chêne, une idem peinte en acajou Une chaudière à laver en cuivre Trois tables de cuisine dont une sans pieds Une couchette acajou de [blanc] pieds Le coucher complet pour idem Un bidet à dos, acajou (mauvais) Etoffes déposées au Garde-Meuble. Un paquet contenant De la chambre à coucher : Deux rideaux d’alcove avec pente, crête, frange en soie, lesd. 5 pieds et ½ de haut, taffetas bleu Dix petites parties de tenture. Une grande draperie doublée de mousseline, lad. se fixant avec une patere. Six petits rideaux de bibliothèque en taffetas vert. Un paquet contenant Pièce aux glaces : Deux rideaux d’alcove Une courtepointe. Une draperie. Le tout en tafetas lilas avec frange. La frange provenant des ceintres de glace. Un paquet contenant Sallon: Quatre parties de rideaux de croisées en casimir avec revers. Quatre draperies pour idem. Partie de ces étoffes sont encadrées en taffetas verd. La frange, les cordons et les glands. Plus : Une fontaine en cuivre où laver les mains, lad. en forme d’encoignure. La cuvette d’une autre fontaine à laver les mains aussi en cuivre. Un petit miroir quarré avec bordure dorée (12 pouces carré) Quatre rideaux toile de coton pour croisée Dix idem de vitrage, mousseline rayée. Deux idem mousseline unie. Dix-neuf housses de chaises Quatre de fauteuils } le tout en toile de coton Quatre de tête-à-tête Un tableau représentant la Vierge, led. en tapisserie avec bordure dorée et glace Une estampe montée représentant l’Empereur. Deux portraits / en plâtre, en bas-relief, bordures dorées Un flambeau en cuivre Un bougeoir idem Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 33 Un merlin à fendre du bois Deux fontaines de grès Un matelas de 3 pieds toile à carreaux Une couverture Un grand fauteuil (de portier) Une paire de chenets en fer Une petite commode plaquée à dessus de marbre Je soussigné, certifie, avoir fait au conservateur du Mobilier Impérial la remise des meubles et effets divers, mentionné au présent état, lesquels ont été reconnus par nous lors du déménagement qui a eu lieu le 6 may et jours suivants. Ce 6 may 1806 signatures : Leclerc concierge. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 34 le catalogue de l’exposition sommaire Avant-propos, Amaury Lefébure UNE BAGATELLE LOUIS XVI AU COEUR DES FOLIES Un lieu appelé Chantereine, Christophe Pincemaille Une «petite maison» au milieu des jardins, Élisabeth Caude LA MAISON D’UN CONQUÉRANT: DES PYRAMIDES À SAINT-CLOUD « Sa maison était la meilleure de Paris », Christophe Pincemaille « Je désire que ma maison soit meublée dans la dernière élégance », Élisabeth Caude Voyages et métamorphoses d’une frise, Alain Pougetoux, Marie-Lys de Castelbajac et Béatrice Szepertyski Une maison de famille hospitalière. 1799-1806, Élisabeth Caude LES FEUX S’ÉTEIGNENT : DE L’OUBLI À LA DISPARITION Les Lefebvre-Desnoëttes ou le voile de l’oubli. 1806-1857, Élisabeth Caude Des pierres qu’on abat, Christophe Pincemaille Liste des œuvres exposées Plan de l’implantation des membres et proches de la famille Bonaparte dans les hôtels des gens de finance de la Chaussée d’Antin Plan de la parcelle de l’hôtel Bonaparte avec tracé de la rue de Châteaudun Poposition de reconstitution de la chambre de Joséphine Chronologie Bibliographie sélective Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 35 quelques extraits du catalogue Un lieu appelé Chantereine Chemin privé par Christophe Pincemaille, commissaire de l’exposition, chargé d’études documentaires au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau […] Dans la masse innombrable des édifices ensevelis sous les décombres de l'histoire, la maison de la rue de la Victoire émerge de l'anonymat grâce à son lien avec Napoléon. Un aussi illustre patronage ne la protégea pourtant de rien. Le Second Empire, qui aurait dû être plus vigilant, l'a sacrifiée à ses priorités d'aménagement urbain. Gommée des plans cadastraux, n'étant plus qu'un nom sur une plaque, elle se dérobe à l'enquêteur dès qu'il cherche à s'en approcher. L'hôtel a été emporté par la rue de Châteaudun. Des immeubles ont remplacé le jardin et un corridor rappelle, à qui veut bien se souvenir, l'étroite allée qui y menait jadis. Nul pan de mur où fixer le regard, nul portail remonté ailleurs pour en soutenir l'évocation. Il n'en subsiste absolument plus rien, excepté trois photographies prises au début de l'hiver 1857, au moment de sa démolition, par le peintre paysagiste Jean-Jacques Belloche, témoignage fuyant et unique de sa réalité qui se laisse toucher de l'œil. On la découvre au milieu des gravats, cachant ses secrets derrière ses persiennes closes, alors que les ouvriers ont déjà abattu les bâtiments adjacents. Le sépia des clichés ajoute au désir de retourner dans ce lieu disparu et de s'y insinuer pour assister aux soupers galants de Mlle Julie, aux répétitions de Talma, aux dîners républicains de la citoyenne Beauharnais ou aux conciliabules de Bonaparte préparant le coup d'état. Joseph Aubenas, biographe de l'impératrice Joséphine, la visita avant le premier coup de pioche. Madame de Sancy de Parabère, la fille de la propriétaire, l'attendait-elle sur les marches du perron pour le guider à travers le rez-de-chaussée jusqu'au cabinet de travail du général Bonaparte et le conduire ensuite par le petit escalier tournant à la chambre de Joséphine ? On imagine l'émotion qu'il dut ressentir en parcourant ces pièces vides et l'on aurait aimé la partager. La nostalgie est aussi une manière d'appréhender l'histoire. En effet, sur ce long passage entre rue et jardin, l'histoire a bel et bien cheminé. Et c'est toute la difficulté du propos, que ce basculement du sujet de la sphère domestique dans l'espace public. *** Une « petite maison » au milieu des jardins L'esprit d'une bagatelle Elisabeth Caude, commissaire de l’exposition, Conservateur en chef du Patrimoine au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Sur le terrain de 866 toises acheté en 1776, l'architecte délimite deux parcelles. Sur la plus grande de 601 toises, il édifie un pavillon qui sera loué à Julie Careau, danseuse de l’Opéra, le 15 mars 1780. La bagatelle, édifiée entre 1777 et 1779 par Perrard de Montreuil, n'appartient pas à la typologie de nombre d'hôtels du quartier bâtis entre cour et jardin mais mitoyens ; il s'agit au contraire d'une folie isolée édifiée au milieu de la verdure, au cœur de l'îlot, bien séparée des quelques corps de dépendances qui l'accompagnent. […]. Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 36 […] Quant à la maison, son plan massé se compose de deux pavillons saillants à pans coupés et à ressauts qui offrent un développement intérieur possible en hémicycles ; ils sont reliés entre eux par un corps en retrait de deux travées. Construite en pierres de taille de larges blocs parfaitement assisés, sur toute la hauteur, la maison présente son petit côté dans l'axe du long passage étroit. L’hôtel, simple en profondeur, compte, au-dessus d'un sous-sol semi-enterré de caves et de cuisines, un rez-de-chaussée surélevé de six marches au-dessus du niveau du sol d'une belle hauteur d'environ 4,10 m, et un étage d'attique de plus faible dimension, d'environ 2,80 m. Le tracé de la pente de la toiture dissimule en partie un niveau de combles éclairés par dix châssis à tabatière. La couverture semble, d’après les textes, d'ardoises. Moulures des niveaux – pourtant non filantes, – profil développé de l'entablement avec corniche à denticules, dessin architecturé des portes nord et sud couronnées d'un fronton triangulaire et encadrées de pilastres plats se terminant en consoles sculptées de feuilles d'acanthe stylisées témoignent d'une volonté de qualité. […] La rue Chantereine au temps de « Mlle Julie » […] Quand en 1778, Julie rencontre à vingt-deux ans le vicomte Joseph-Alexandre de Ségur chez son amie Rosalie Lefebvre, actrice de la Comédie italienne et épouse de Dugazon, sociétaire de la Comédie française, la jeune femme a déjà un passé bien rempli : associée à sa mère, elles gèrent rue du Hasard ce qui a tout l'apparence d'une maison de jeu, acquièrent grâce aux « libéralités » de certains deux maisons rue de la Chaussée d'Antin, se font financer par Flandre de Brunville, un amant de Julie dont elle aura en 1778 un fils, la construction d'un petit hôtel rue Neuve-des-Mathurins sur un terrain acquis à Brongniart. Fils cadet du marquis Pierre-Henri de Ségur, bientôt ministre de la Guerre, Joseph-Alexandre a pour frère aîné Louis-Philippe, acquis aux Lumières et diplomate. Libertin, il a de l'esprit et le sens des bons mots, traits hérités de son père présumé, le marquis de Besenval ; « Ségur sans cérémonie » aime écrire comédies, proverbes et chansons ; il lui arrive même de jouer l'acteur dans des soirées privées, chez la Guimard par exemple ou en public. « Un des hommes les plus spirituels et les plus amusants que l'on pût rencontrer. Mots heureux, plaisanteries de bon goût, folies divertissantes, il trouvait tout et ne cherchait rien ; chez lui le naturel ajoutait à l'esprit » . Homme de salon, il séduit par la grâce de son esprit et son cœur sensible. Ses succès féminins ne se comptent plus. […] *** Sa maison était la meilleure de Paris. Le cœur a ses raisons… par Christophe Pincemaille […] On connaît les conditions de sa rencontre avec Joséphine, dans les jours qui suivirent le 13 vendémiaire, lors du désarmement général des sections parisiennes. Eugène, refusant de remettre aux autorités militaires le sabre de son père, vint plaider sa cause auprès du commandant en chef de l'armée de l'Intérieur. « Il s'exprima avec tant de chaleur, racontera Hortense, que le général en fut touché, lui accorda sa demande et s'informa du nom de sa mère, ajoutant qu'il serait heureux de connaître celle qui inspirait de si nobles sentiments à son fils. » Et les sentiments reprirent le dessus sur le pragmatisme, car il tomba éperdument amoureux de Madame de Beauharnais. Elle n'était pas une parfaite inconnue pour lui. Il l'avait croisée dans les salons de Barras et de Thérèsa Tallien, mais occupé par son affaire avec Désirée, il ne lui avait guère prêté d'attention. Les événements les rapprochèrent. Ils entamèrent une liaison qui n'était pas entièrement désintéressée et Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 37 que Bourrienne commenta en ces termes : « Son intimité toujours croissante avec elle, le rapprochait des personnages les plus influents de cette époque et lui facilitait les moyens de faire valoir ses prétentions. » Il se montrait galant, elle s'amusa d'un peu de libertinage. Il lui attribuait de la fortune, trompé par le grand train qu'elle menait ; elle escomptait qu'il irait très loin. Chacun pariait sur l'autre. Trois mois plus tard, alors qu'il passait déjà toutes ses soirées avec elle, les bans furent publiés. Et le mariage célébré à la hussarde le 9 mars 1796. […] *** « Je désire que ma maison soit meublée dans la dernière élégance » par Elisabeth Caude […] Placé au centre de la maison, le salon communique avec la salle à manger, le cabinet de Bonaparte et l'escalier tournant. D'après l'état de 1791, de chaque côté, entre les hautes portefenêtres ouvrant sur l'agréable jardin, des glaces en deux parties donnent de la profondeur à la pièce. L'entre-fenêtre de droite est ornée, selon une disposition assez inhabituelle, d'une belle cheminée, semble-t-il de marbre blanc, puisque l'inventaire de 1791 évoque un chambranle de cette couleur. Peut-être peut-on voir dans cette pièce l’un des lustres de la rue de la Victoire, à neuf lumières, que e son style arabesque place encore dans les productions XVIII siècle : il pourrait être un héritage ancien de la maison comme un choix de Joséphine ; les reflets bleutés de sa peinture sur métaux s'harmonisent, coïncidence ou non, avec la garniture des sièges. En 1806 lors du renvoi du mobilier, le meuble le plus important décrit compte quatre « tête à tête de 4 pieds », quatre fauteuils, douze chaises et huit tabourets en X, en acajou. Il est alors couvert en casimir bleu à broderies noires. Et le paquet des rideaux renvoyés au Garde Meuble mentionne pour le salon « quatre parties de rideaux de croisées, en casimir avec revers » et « quatre draperies [... dont] partie de ces étoffes est encadrée de taffetas vert ». Casimir et taffetas paraissent se marier ; la bordure en taffetas vert des rideaux drapés, mode que reproduisent les albums de La Mésangère, laisse à penser à un coordonné dans ces tons. À Rambouillet, en 1807 et en 1809, les causeuses, fauteuils, chaises et tabourets en X sont couverts d'un drap vert pomme avec « agréments velouté noir ». Force est donc de constater que les sièges ont dû changer de couverture entre 1'envoi de 1806 et leur état en 1807 à Rambouillet, dans le cadre de l’importante campagne d’ameublement du château menée alors. Toujours est-il que la description de ces sièges laisse voir des modèles particulièrement raffinés : dos renversé, dossiers à flasques avec incrustations de filets de cuivre et d'ébène, accotoirs soutenus par des chimères ailées, coiffées d'un némès doré, pieds de devant tournés, pieds arrière étrusques ; les dossiers des chaises sont à crosse décorés d’un dessin d’étoile ainsi que de motifs de filets incrustés et à planche verticale ajourée, ornée d’une palmette et de rinceaux latéraux. Au modèle de la chaise déjà identifiée, s’ajoute désormais celui du petit canapé, d’une grande élégance qui illustre le raffinement de l’ameublement de la rue de la Victoire en un temps d’évolution stylistique. […] *** Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 38 Voyages et métamorphoses d’une frise par Alain Pougetoux Le premier témoignage que l'on possède sur ce décor remonte à 1859, soit juste après la démolition de l'hôtel ; on le lit sous la plume de Joseph Aubenas : « Cette pièce préférée [le cabinet de travail de Bonaparte] avait été décorée par les premiers artistes du temps. De cette décoration il restait encore, il y a quelques mois, une très belle frise de près d'un mètre de haut, dessinée par David lui-même, et peinte sous sa direction. Le maître y avait figuré une suite de personnages mythologiques et de sujets allégoriques, dans le style des bas-reliefs grecs. » Nous ne reviendrons pas sur l'attribution à David, qui ne résiste bien longtemps ni à l'étude historique, ni à l'analyse stylistique ; dès cette première mention, si le dessin de la frise était donné à David luimême, son exécution revenait, prudemment, à ses élèves, ce qui permettait d'excuser certaines faiblesses. L’imprécision de la description succincte d’Aubenas n’interdit pas d’y reconnaître la frise aujourd’hui conservée à Malmaison (ce ne sera pas le cas des autres témoignages, nous le verrons) ; elle offre en outre l'inestimable avantage d'être le seul connu à ce jour, rédigé par un témoin oculaire. […] *** Une maison de famille hospitalière 1799-1806 par Elisabeth Caude […] La rue de la Victoire est donc une maison de famille qui héberge discrètement certains de ses membres. Si son utilisation, occasionnelle, se limite à l'entourage, l'attention avec laquelle Bonaparte la gère témoigne de l'attachement qu'il éprouve pour un lieu chargé de souvenirs. Il s'occupe de la valoriser sur le plan foncier. Par l'intermédiaire de son homme d'affaires le notaire Raguideau, il réussit à se faire concéder le 28 mai 1803 par Auguste-Philippe-Louis de Saint-Chamans, fils aîné et héritier du constructeur de l'hôtel voisin, une parcelle de plan presque carré, de 19,6 m², en bordure de la rue, occupée par le logement du concierge avec sa chambre à l'étage. L'accès à l'hôtel est ainsi mieux organisé. Frère d'un aide-de-camp du maréchal Soult, le jeune Saint-Chamans, âgé de 26 ans, a sans doute démembré à regret une partie de ses dépendances sur la rue au profit de Bonaparte ; il a juste réussi à réserver son droit de passage vers le puits d'une courette ! Bonaparte se préoccupe aussi du jardin. Le 13 floréal an XII (3 mai 1804), il en double presque la superficie en achetant à l'est 962 m² de terrain libre qui appartenait à Jacques Brou, entrepreneur de bâtiments, et plus anciennement à la famille Tonnelier. L'emprise au sol du lot correspond désormais à celle qui est reproduite sur le plan Vasserot. La parcelle, précédemment longue et étroite, gagne en largeur ; la face est de la maison bénéficie maintenant d'un recul appréciable, comme en témoigne l’angle de vue offert par l'aquarelle de Gustave de Reiset. Enfin, bien que sans affectation déterminée, la « petite maison » est régulièrement entretenue. Fontaine note, le 26 janvier 1804, que Napoléon l'a toujours gardée : « Nous avons reçu ordre d'aller la visiter et d'y faire quelques réparations nécessaires à sa conservation ». Et l'architecte Vautier apparaît dans les créanciers – pour un faible montant, il est vrai – de la succession de Robert-Marguerite. Pourtant elle va bientôt discrètement quitter le patrimoine familial. […] *** Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 39 Les Lefebvre-Desnoëttes ou le voile de l'oubli 1806-1857 par Elisabeth Caude […] La vente de l'hôtel de la rue Chantereine intervint un an après son mariage avec Blanche. Dès 1852 déjà, des menaces pèsent sur l'hôtel, comme le laisse entendre la voix isolée et sans écho de Lanet de Limencey, ancien sous-préfet, qui sollicite alors une audience auprès de Napoléon III pour évoquer l'avenir de la demeure et plaider une action de l'État pour protéger ce « sanctuaire ». Le but est de délier Mme Lefebvre-Desnoëttes de l'engagement qu'elle a pris sous la contrainte de la « spéculation » ; on doit l'encourager à refuser les offres « des entrepreneurs qui voudraient faire argent de sa gloire en attachant à sa demeure l'enseigne des lieux de plaisirs publics », le risque étant celui d'une « profanation ». Dans cette époque de projets, l'avenir de la « petite maison » est bien hasardeux. Comment son emplacement au cœur d'un îlot de verdure pourrait-il résister aux tracés rectilignes d'une modernisation urbanistique? En 1855, le danger se profile : l'agent de change entreprenant et averti, Joseph Goubie, achète l'ancien hôtel Chauvelin, contigu au jardin qui appartient au baron Seillière. Deux ans plus tard, vient le tour de l'hôtel. Comment des familiers de l'Empereur en vinrent-ils à céder un lieu d'histoire à un acteur de la spéculation immobilière du Paris haussmannien ? L'argent constitua-t-il un appât ? Certes non, tant la fortune familiale est considérable. Deux générations de filles uniques l'expliquent en partie. Des arbitrages intelligents aussi. Si aucun inventaire n'est établi au moment du décès de Mme LefebvreDesnoëttes en 1880, la succession de sa fille, Charlotte-Lavinie, sept ans plus tard, se positionne à la huitième place des fortunes parisiennes avec un montant de plus de sept millions de francs. Au fil des années, le patrimoine familial s'est d'ailleurs orienté vers les valeurs mobilières, diminuant la part du foncier. En 1855, réaliser une opération immobilière que la trésorerie familiale autoriserait pourtant, n'est pas une option retenue. L'origine du bien impose un certain doigté. Les liens de famille également. L'alliance Sancy de Parabère y répugnerait peut-être. On reste aussi, il faut l'avouer, mal renseigné. Mme Lefebvre-Desnoëttes entend gérer : associe-t-elle facilement sa fille, Mme de Sancy, pourtant seule héritière ? Tandis que Boutet n'achève pas la durée de son bail, l'aïeule Benielli réinvestit l'hôtel et y est présente en mai 1856. Arrangement familial ? Choix délibéré d'occuper les lieux, la menace se précisant ? Certes Mme de Sancy aura ses entrées à la Cour et saura conquérir l'estime des souverains, mais 1855 est précisément l'année de sa nomination. Ces liens de parentèle et de clientèle, au lieu d'être un atout pour la défense de l'hôtel, ne peuvent-ils pas paradoxalement s'avérer un handicap ? Parente éloignée puis dame du palais, Mme de Sancy est sans doute trop liée aux souverains pour opposer son intérêt particulier à l'entreprise de modernisation voulu par le régime. L'Empereur lui-même est plus qu'indifférent à un lieu chargé de souvenirs embarrassants, dont son oncle s'est finalement séparé sans ciller ; il est même hostile à tout ce qui fait allusion à un coup d'État. Comme l'expropriation est, des deux côtés, chose à éviter, la vente à un tiers paraît opportune. L'heureuse fortune des Sancy à la Cour avait donc pour coût le sacrifice d'un lieu d'histoire, qui au fil de ces occupations quelque peu dénaturantes avait perdu de son charme et de sa charge historique. […] *** Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 40 La France laissera-t-elle anéantir ce sanctuaire de sa propre gloire ? Lanet de Limencey, 4 décembre 1852 L'ombre noire du coup d'État par Christophe Pincemaille […] Il y avait comme un traitement inéquitable entre les deux Bonaparte. Le premier passait pour un sauveur, le deuxième pour un usurpateur. En termes d'image, le héros de Lodi ne souffrit guère du 18 Brumaire et l'opinion publique, dans sa grande majorité, lui en fut même reconnaissante. La légende qu'il s'était forgée en Italie et en Orient l'avait protégé de l'opprobre national. À la différence de son oncle, Louis-Napoléon n'était pas né sur un champ de bataille mais au soir du 2 décembre 1851. Son propre coup d'État le marquait à jamais d'une tare indélébile. Quelles victoires militaires pouvait-il invoquer pour légitimer son geste liberticide qui le conduisit de surcroît au parjure ? Victor Hugo eut beau jeu d'opposer l'homme du destin à l'homme du hasard. C'est sans doute pourquoi l'empereur ne voulut, et à aucun prix, ajouter l'ombre d'une autre croix à celle qu'il avait déjà à porter. Le sort de la maison était scellé. Là où, autrefois, avait habité un homme illustre passait désormais une rue. Des pans entiers de l'histoire tombaient avec chaque pierre qu'on abattait. Ce destin malheureux, l'hôtel Bonaparte l'a partagé avec des milliers d'immeubles, de maisons, de monuments, profanes ou sacrés, insignifiants ou non. Il fallait, coûte que coûte, adapter la capitale à la civilisation moderne. […] Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 41 quelques notices d’œuvres Attribué à Jacob Frères Georges II Jacob (1768 - 1803) et François-Honoré-Georges Jacob (1770 - 1841) Guéridon provenant de la rue de la Victoire Vers 1798 Acajou, bronze doré, marbre bleu turquin, H. 77 cm; d. 81cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Ce meuble est l’un de ceux dont les architectes Percier et Fontaine ont reproduit le dessin dans leur Recueil de décorations intérieures, publié en fascicule à partir de 1801 (planche 39). Il y est mentionné comme «Table exécutée à Paris pour Mme B. » (Mme Bonaparte) et décrit plus précisément comme « Table à thé soutenue sur une colonne en bronze et sur des enroulements de rinceaux légers ». Son inspiration antique ou pseudo-antique, de même que l’emploi prépondérant du bronze, en font un modèle parfait du style archéologique développé par Percier et Fontaine en collaboration avec les frères Jacob. Le montant central n’a pas été réalisé en bronze mais le meuble actuel était bien, comme on le voit dans le Recueil de décorations intérieures, muni à l’origine d’un petit plateau supérieur. Avec son marbre assorti à celui du grand plateau, il était destiné à poser une théière, dans la e tradition des tables à thé à gradin du XVIII siècle. Transporté de la rue de la Victoire au palais des Tuileries en 1806, le meuble orna le deuxième salon de l’appartement de l’Impératrice où il est décrit en 1807 : «Un guéridon en acajou à deux gradins pied en trépied avec moulure en cuivre, colonne avec base en cuivre et sculpté à feuilles d’ornements, trois rinceaux à enroulement genre arabesque, rosastres et têtes enlacées d’une corde à puits. Le premier gradin en marbre bleu turquin; le second monté sur colonne en acajou avec base et chapiteau en cuivre et marbre idem entouré d’une galerie en cuivre ciselé et doré or mat ainsi que tous les ornements. Petit gradin Diam 31c haut 97c Diam 94». Il gagna sous le règne de Louis-Philippe le palais de Versailles où il servit dans les petits appartements de la Reine. C’est alors qu’il perdit son plateau supérieur (Chevallier, 2006, p. 92- notice par Gérard Mabille, et Ledoux-Lebard, 1975, pp. 196 et 197). Amaury Lefébure Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 42 Feu provenant de la rue de la Victoire Feu en deux parties e Fin XVIII siècle Bronze patiné et doré H. 30 cm; l. 31,5 cm; pr. 11 cm (chaque partie) Musée national du château de Fontainebleau, inv. F 6595 L’histoire de ce feu peut être reconstituée à partir des numéros d’inventaire qu’il porte. Il apparaît en 1807 et 1809 dans le cabinet topographique de l’Empereur au château de Rambouillet, ainsi décrit en 1807 : « un feu à 2 branches lionnes bronzées et draperies cuivre doré, long de 65 cent., large de 30 cent. ». On le retrouve au même emplacement en 1817 (n° 201). Laissé temporairement en dépôt à Rambouillet au moment du démeublement du château en 1832, il rentre à Paris en 1834 et est intégré directement à l’inventaire des magasins du Garde Meuble commencé en 1833 (n° 6284). On l’envoie à Fontainebleau en 1835 à titre provisoire pour le premier salon de Madame Adélaïde (ex-premier salon des petits appartements de l’Empereur, puis du duc d’Angoulême), où, après avoir été inscrit à l’inventaire du palais en 1842 (F 18 897), il demeure en 1850 (F 1426) et 1855 (F 1062). Malgré une description fautive répétée dans les différents inventaires de Rambouillet (lionnes au lieu de sphinx) mais rectifiée en 1834 (chimères), sa présence dans l’hôtel Bonaparte rue de la Victoire peut être affirmée. Il figure en effet dans la liste établie en 1806 au moment de la dispersion des meubles de l’hôtel (Cf. liste 1806 infra p. 137). On le trouve également mentionné dans le mémoire du lustrier Valentin qui fut chargé du 5 au 11 mai 1806 de transférer les bronzes de l’hôtel à Rambouillet. Valentin précise qu’il nettoya à fond «un feu à sphinx», avant de l’emballer et de le porter à sa nouvelle destination (AN, O2 729, dossier 1, pièce 44). Plus probant encore, le socle du feu en bronze doré, en forme de tabouret garni d’une frange en fausse passementerie à torsades et jasmins, est semblable au décor du feu orné de deux figures de l’Étude d’après Louis-Simon Boizot (cat. 28), dont la provenance rue de la Victoire a été identifiée par Bernard Chevallier. Une telle similitude ne peut être fortuite. À lire les inventaires de Rambouillet, on peut même se demander si les quatre feux tirés de l’hôtel Bonaparte et envoyés dans ce palais n’étaient pas tous munis du même type de socle, ceux du premier cabinet et du cabinet de l’Empereur étant dits « à chien couché sur une draperie ». Quoi qu’il en soit, le caractère original de l’oeuvre doit être relevé. La figure de sphinx couché de type égyptien diffère aussi bien du modèle créé en 1786 par Boizot pour Marie-Antoinette à Versailles (musée de Versailles) que des modèles ultérieurs en vigueur au début du XIXe siècle (Samoyault, 1989, nos 247251). Il s’éloigne aussi des sphinx de l’Antiquité. Le bonnet royal du pharaon-lion (le némès) est lisse, ne comportant aucune rayure. Il est sommé d’une touffe grenue qui devrait être un cobra-uræus. De plus la crinière s’étale largement sur le dos de l’animal, contrairement à l’usage. La nature du socle permet de considérer ce feu comme une œuvre de transition entre le style Louis XVI et le style Consulat et de le dater de l’ameublement de l’hôtel de la rue de la Victoire. Dessinateur et bronzier ne sont pas identifiés. Jean-Pierre Samoyault Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 43 Martin-Guillaume Biennais (1764 - 1843) Marie-Joseph-Gabriel Genu (vers 1763 - 1810) Table de lit formant nécessaire et écritoire au chiffre de Joséphine Bonaparte Vers 1798 - 1801 Acajou, bois teinté façon ébène, sycomore, étain, argent, argent doré, bronze doré, verre, maroquin. H. 25 cm; l. 72 cm; pr. 44 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau Cette petite table de lit possède un faux tiroir en façade, dont la serrure commande l’ouverture du meuble. Le plateau se divise en trois parties : au centre un pupitre mobile à crémaillère gainé de maroquin vert laisse apparaître lorsqu’il est relevé un miroir bordé d’une moulure en bronze doré. De chaque côté, deux plateaux symétriques à contour arrondi sont ornés des lettres J et B, initiales de Joséphine Bonaparte, en étain. En se redressant le pupitre-miroir dégage trois casiers contenant divers ustensiles destinés à la toilette et à l’écriture. À l’arrière de la table peuvent se fixer deux petits bras de lumière mobiles et articulés à une bobèche, en argent. La serrure porte la signature «Biennais Md Ebéniste au Singe Violet rue Honoré 511 », qui indique que c’est comme tabletier que le futur orfèvre de l’Empire a signé son œuvre. Les oppositions de couleurs de bois ainsi que les motifs géométriques simples (losanges, cercles) sont typiques de la production de Biennais à ses débuts. L’adresse, rue Honoré, indique par ailleurs une date antérieure au Concordat. Les objets de vermeil portent le poinçon de titre de 1798-1809 et celui de Genu, maître en 1788, qui collabora avec Biennais jusqu’aux débuts de l’Empire. Après la mort de Joséphine, la table de lit échut à son fils le prince Eugène. Elle est décrite à Malmaison en 1824 lors de l’établissement de l’inventaire après décès de ce dernier. Elle se trouvait alors dans la salle de bains de l’Impératrice : «un pupitre portatif en bois d’acajou avec incrustations de divers bois des Îles et d’acier recouvert en partie d’une basane verte avec filets d’or portant le chiffre J. B. en acier, meuble renfermant quatre petits pots garnis de leurs couvercles, une œillère, une pince à épiler, une aiguille à passer, une brosse à dents, un crochet de montre, le tout en vermeille, quatre petits flacons en crystal, un canif, une spatule à lame de vermeille, ces deux objets à manche de nacre avec écusson en vermeille » (Archives nationales, inv. MC ET/LXVIII/832). Revenue à Malmaison sous le Second Empire après le rachat du château par Napoléon III, la table de lit entra au Garde Meuble après 1870. Certains ustensiles sont manquants (Dion-Tenenbaum, 2007, n° 26). Amaury Lefébure Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 44 programmation culturelle autour de l’exposition Conférences Au Château, les midis de l'exposition : Une conférence d'une heure dans le salon de musique du château en lien avec l'actualité du musée. Entrée libre le 25 octobre de 12h30 à 13h30: L'hôtel de la rue de la Victoire : à la découverte des intérieurs. par Elisabeth Caude, conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, commissaire de l'exposition. le 22 novembre de 12h30 à 13h30: Autour de la frise décorative de la rue de la Victoire par Alain Pougetoux conservateur en chef au musée national du château de Malmaison. le 13 décembre de 12h30 à 13h30 : Joséphine, une merveilleuse ? par Christophe Pincemaille, chargé d'études documentaires au musée national du château de Malmaison, commissaire de l’exposition, et Anne Forray-Carlier, conservateur en chef au Musée national des Arts Décoratifs. À la médiathèque de Rueil-Malmaison, entrée libre Mardi 12 novembre à 20h30 : L'hôtel de la rue de la Victoire : à la découverte d'un lieu disparu. par Elisabeth Caude conservateur en chef au musée national du château de Malmaison, commissaire de l’exposition. Mardi 17 décembre à 20h30 : Mystère autour du dromadaire de Malmaison. par Christophe Pincemaille, chargé d'études documentaires au musée national du château de Malmaison, commissaire de l’exposition. Concert Vendredi 6 décembre à 12h30 Midi Croc'Notes avec le Conservatoire à Rayonnement régional de Rueil-Malmaison Musique de chambre sur des thématiques en lien avec l'exposition. Lectures théâtralisées Les salons en vue de la Maison du 18 Brumaire bruissent de vie grâce au talent de comédiens puisant dans les Mémoires et la Correspondance des contemporains du 6 Rue de la Victoire. 3 lectures menées par Stéphanie Tesson, comédienne et metteur en scène: le vendredi 18 octobre à 19h30 le dimanche 17 novembre à 15h00 le dimanche 29 décembre à 15h00 Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 45 Visites individuelles (durée 1h30) À 14h30 les dimanches 27 octobre, 10 novembre 14h30, 24 novembre 14h30, 8 décembre 14h30, 22 décembre. Jeudi 31 octobre 14h30 vendredi 27 décembre 14h30 Visite en LSF avec un conférencier sourd : samedi 30 novembre à 14h30 Pour toutes ces ou 01 41 29 05 57 activités, réservation nécessaire : reservation.malmaison@culture.gouv.fr Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 46 visuels disponibles pour la presse autorisation de reproduction uniquement dans le cadre d’articles faisant le compte-rendu de l’exposition Jean Lagrange (1831 - 1908) Statue en pied de l’impératrice Joséphine D’après François-Joseph Bosio Postérieure à 1866 Plâtre, H. 176 cm; d. 58 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Franck Raux Feu en deux parties provenant de la rue de la Victoire d’après Simon-Louis Boizot : L’Étude et La Philosophie e Fin XVIII siècle Bronze patiné et doré, H. 33 cm; l. 37 cm; pr. 12,5 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot Attribué à Jacob Frères Georges II Jacob (1768 - 1803) et FrançoisHonoré-Georges Jacob (1770 - 1841) Guéridon provenant de la rue de la Victoire Vers 1798 Acajou, bronze doré, marbre bleu turquin H. 77 cm; d. 81cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 47 Martin-Guillaume Biennais (1764 - 1843) Marie-Joseph-Gabriel Genu (vers 1763 - 1810) Table de lit formant nécessaire et écritoire au chiffre de Joséphine Bonaparte Vers 1798 - 1801 Acajou, bois teinté façon ébène, sycomore, étain, argent, argent doré, bronze doré, verre, maroquin H. 25 cm; l. 72 cm; pr. 44 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot Frise représentant un cortège antique avec divinités mythologiques, Muses, Grâces... Provenant de l'hôtel de la rue de la Victoire Rueil-Malmaison, châteaux de Malmaison et Bois-Préau © RMN-Grand Palais (musée des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Gérard Blot Attribué à F.-J. Bélanger (1744 - 1818) Projet de décoration intérieure pour un salon à deux variantes avec un panneau à paysage d’inspiration fin XVIIIe siècle à la Hubert Robert et l’autre à cartouches antiquisants avec couleurs adaptées à chaque proposition S. d., vers 1785-1790 Pièce issue d’un album de projets de décorations intérieures. Aquarelle, gouache, crayon, H. 24,1 cm; l. 49,6 cm Musée du Louvre, département des Arts graphiques © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Thierry Le Mage Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 48 Adolphe-Martial Potémont dit Martial (1827 1883) ANCIEN PARIS décembre 1866 avec des eaux fortes réalisées entre 1843 et 1866, 300 feuilles Paris, BnF, département des Estampes et de la Photographie © BnF, Dist. RMN-Grand Palais / image BnF Gustave, comte de Reiset (1821 - 1905) L’hôtel Bonaparte rue de la Victoire Juin 1856 Aquarelle avec rehauts de gouache et de crayon H. 35,5 cm; l. 27,2 cm. Paris, Fondation Napoléon, inv. 1151 © François Doury Eugène-Antoine Guillon (1834 - 1914) et François-Antoine Vizzavona (1876 - 1961) Le général Bonaparte chez Mme de Beauharnais e e Fin du XIX - début du XX siècle Photographie. Tirage moderne à partir d’une plaque de verre H. 30 cm; l. 40 cm Paris, Réunion des musées nationaux, collection fonds Druet-Vizzavona © RMN-Grand Palais / François Vizzavona Pierre-Philippe Thomire (1751 - 1843) Commode (dont la frise aux griffons ailés faisait partie d’un meuble livré pour l’hôtel de la rue de la Victoire) 1809 Acajou, bronze doré, marbre granit vert, H. 96 cm; l. 109,8 cm; pr. 55 cm Musée national du château de Fontainebleau © RMN-Grand Palais / Gérard Blot Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 49 Jacob Frères Georges II Jacob (1768 - 1803) et François-HonoréGeorges Jacob (1770 - 1841) Secrétaire, dit bureau en arc de triomphe provenant de la rue de la Victoire Vers 1798-1800 Acajou, bois bronzé et doré. Bronze patiné, bronze doré, maroquin vert, marbre granit vert H. 91,5 cm; l. 111,5 cm; pr. 51,5cm Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, inv. T 395 C © RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Droits réservés Paire de vases de forme Médicis provenant de la rue de la Victoire Vers 1797 Porcelaine dure à fond écaille et à décor d’ornements dorés dont une large bande de feuilles et grappes de vigne H. 35 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, dépôt du musée national du château de Fontainebleau © RMN-Grand Palais / Franck Raux Charles-Louis Corbet (1758 - 1808) Buste du général Bonaparte Plâtre, H. 85 cm; l. 60 cm Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau, Inv. MM.53.5.1 © RMN-Grand Palais / Franck Raux Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 50 Jean-Jacques Belloche Photographie de la maison de la rue de la Victoire prise au moment de sa démolition 1857 Côté nord Paris, Bibliothèque nationale de France © BnF Jean-Jacques Belloche Photographie de la maison de la rue de la Victoire prise au moment de sa démolition 1857 Façade côté jardin Paris, Bibliothèque nationale de France © BnF Adolphe-Martial Potémont dit Martial (18271883) d’après Jean-Jacques Belloche Vue de l’hôtel Bonaparte Estampe H. 41,7 cm; l. 31 cm Paris, Bibliothèque nationale de France © BnF Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 51 Modélisation en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas Élévation de la façade Est de l’hôtel de la rue de la Victoire avec vue sur le vestibule-tente © Aristeas Modélisation en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas Vue côté Sud-est sur la tente vestibule et l’hôtel de la rue de la Victoire © Aristeas Modélisation en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas Vue côté Nord-est de l’hôtel de la rue de la Victoire © Aristeas Modélisation en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas proposition de reconstitution de la chambre de Joséphine dans l’hôtel de la rue de la Victoire © Aristeas Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 52 Modélisation en 3D par Hubert Naudeix, société Aristeas proposition de reconstitution de l’allée conduisant de la rue de la Victoire à l’hôtel © Aristeas Affiche de l’exposition © Rmn-Grand Palais Couverture du catalogue de l’exposition © Rmn-Grand Palais Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 53 partenaires média http://paris-ile-de-france.france3.fr/ http://www.la-croix.com/ http://www.france2.fr/emissions/secrets-d-histoire s média http://www.souvenirnapoleonien.org/revue/ http://www.linternaute.com/ http://www.histoire-nationalgeographic.com/ Joséphine et Napoléon, L’Hôtel de la rue de la Victoire 54