EDUCATION des ADULTESen PRISON Un chantier en friche Euro-Compétences et Initiatives pour le Développement de l’Entrepreneuriat Solidaire 26 Bourg Nord 33125 LE TUZAN [France] Cell. +33 6 11 72 92 54 - Tel. Fax + 33 5 56 65 35 11 www.euro- cides.eu - contact@euro- cides.eu Siret 433 540 549 00014 - APE 9499 Z - Agrément CF n° 72330569033 Septembre 2008 / Mars 2009 Etude d’impact de projets cofinancés par Grundtvig commanditée par l’Agence EUROPE EDUCATION FORMATION France Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison ____________________________________________________________________________________________________ Prologue L’écriture d’un « rapport » est un exercice de style qui ne saurait restituer l’ampleur de la démarche, de cette étude d’impact. Pour respecter les règles de forme et de fond, et pour vous faire partager notre analyse, nous faisons le choix d’une présentation méthodique ; autrement dit, ce qui fut pour nous dédale et exploration devient ainsi présentée une visite commentée. _______________________________________________________________________________________________________ __________ www.euro-cides.eu Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 1ère Partie Contexte, Cadrage et Sémantique _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 1 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ PERIMETRE de la TERMINOLOGIE un Contexte… En 1957, les accords configurant le Traité de Rome dessinent essentiellement une union de type économique dans laquelle la protection sociale (y compris dans les dimensions éducative et formative) n’avait pas sa place. C’est le 16 novembre 1971 qu’a lieu la première réunion des Ministres de l’éducation sur le thème de « Développer une coopération dans l’éducation ». Ensuite viendront : 1974, la première préconisation de l’UE pour créer un réseau d’informations sur les systèmes éducatifs (EURYDICE 1976), le premier programme de visites d’étude dans le champ de l’éducation (ARION 1978), le Traité de Maastricht (1993) qui, enfin, organise un socle légal à différentes activités communautaires dans le domaine de l’éducation… dont un des corollaires sera le lancement du programme SOCRATES (1995). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 2 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ un Droit proclamé par les instances supranationales… En 1990, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme publie les Principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus (Résolution 45/111 du 14 décembre). Plus récemment, en 2006, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe donne un cadre de référence à l’éducation et à la formation en prison dans les différents pays européens ; il s’agit de la R (06) 2 qui fait suite à la R (89) 121 adoptée par le Comité des Ministres le 13 octobre 1989 qui recommandait : …>>> tous les détenus doivent avoir accès à l’éducation qui devrait englober l’instruction de base, la formation professionnelle, les activités créatrices et culturelles, l’éducation physique et les sports, l’éducation sociale et la possibilité de fréquenter une bibliothèque...<<< 1 La présentation complète de la R (89) 12 faite par le Conseil de l’Europe à Strasbourg en 1990 peut être consultée serait intéressant qu’elle soit sur http://www.epea.org/index.php?option=com_wrapper&Itemid=139. Il périodiquement rappelée à la mémoire de l’ensemble des décideurs, acteurs et professionnels, à tout le moins lue par les porteurs et partenaires de projets développés dans ce champ thématique. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 3 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Le concept de Formation tout au long de la vie n’est pas européen ; il émane chronologiquement de l’UNESCO, puis de l’OCDE et, plus tardivement, de l’Union Européenne bien que l’éducation ne relève pas directement de ses compétences. Les Etats membres sont pleinement responsables du contenu et de l'organisation de leurs propres systèmes d'éducation et de formation et le rôle de l'Union n'est pas d'harmoniser les législations et les réglementations en la matière. Parallèlement, il existe cependant des fonctions stratégiques spécifiques, liées à l'éducation et à la formation tout au long de la vie, qui relèvent des attributions de la Communauté. Le principal défi consiste donc à s'assurer que les Etats membres conservent la liberté d'élaborer leurs propres stratégies cohérentes et globales et de concevoir et gérer leurs propres systèmes tout en avançant globalement dans la même direction… de manière cohérente, coordonnée et économique. C’est ainsi que l’Union Européenne préconise, apporte son soutien à des programmes d’actions communautaires (PAC) et/ou programmes d’initiatives communautaires (PIC) sans pour autant légiférer dans le domaine de l’éducation. En fait, le dialogue intergouvernemental sur le thème de l’éducation n’a réellement démarré qu’après le (premier) sommet de Lisbonne en 2000 (voire même en 2003/2004 pour les premiers effets) cependant que la stratégie de Lisbonne (aussi appelée Stratégie Européenne pour l’Emploi) laisse aux Etats Membres la responsabilité d’assumer les choix éducatifs nationaux ; la mise en œuvre de priorités, dans ce domaine, reste de leur seul ressort. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 4 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ … des Evidences L’éducation de base, approfondie, professionnelle, à la culture, à la santé, au(x) sport(s), à la citoyenneté… au travers de dispositifs formel2, non formel3 et informel4 (cf. Conseil de l’Europe – Note récapitulative 04.2004) dispensés par la société civile dans des environnements dédiés à ces formes d’apprentissages, doit être accessible à tous, condamnés comme prévenus, pendant leurs temps de détention. Le droit d’y accéder est individuel ; il ne devrait pas se voir opposer une quelconque perte de bénéfice(s) à fréquenter tel ou tel autre dispositif. Apprentissage formel : il est dispensé dans un contexte organisé et structuré ; il débouche généralement sur une certification/validation. 3 Apprentissage non formel : il est intégré dans des activités planifiées qui ne sont pas toujours identifiées comme des activités d’apprentissages ; il ne débouche généralement pas sur une certification. 4 Apprentissage informel : il découle des activités de la vie quotidienne ; il n’est ni organisé, ni structuré en termes d’objectifs de formation, de formalisation du temps et/ou des ressources. Dans les textes traduits en anglais, on l’appelle « apprentissage expérientiel » 2 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 5 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ A ce propos, la Commission en date du 21 novembre 2001 délivre, dans une communication dénommée aussi « Livre Blanc 2001 », un ensemble de définitions, idées et concepts qui nous intéressent ici directement. D’abord, on y trouve cette définition très synthétique qui, tout en conservant les idées énoncées par l’UNESCO puis l’OCDE, réaffirme le rôle central de l’apprenant. …>>> toute activité d'apprentissage entreprise à tout moment de la vie, dans le but d'améliorer les connaissances, les qualifications et les compétences, dans une perspective personnelle, civique, sociale et/ou liée à l'emploi...<<< 5 Viennent ensuite des concepts et des intitulés qui trouvent sens dans le champ très spécifique de l’environnement pénitentiaire comme, par exemple, communauté d’apprentissages6, centre local d’acquisition de connaissances7, apprenant potentiel8, médiateur d’apprentissage9, gouvernance10, autant de termes qu’il est possible, dans l’extrait suivant (cf. « Livre Blanc 2001 »), d’imaginer lire en filigrane : …>>> La première composante a trait au travail en partenariat. Tous les acteurs concernés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des systèmes formels, doivent coopérer afin que les stratégies soient efficaces "sur le terrain". L'étape suivante consiste à identifier les besoins de l'apprenant (ou de l'apprenant potentiel), ainsi que les besoins en termes d'éducation et de formation des organisations, des communautés, de la société au sens large et du marché du travail. Il convient ensuite de définir les ressources adéquates… et la manière d'en assurer une répartition efficace et transparente. Il s'agit ensuite d'adapter les offres d'éducation et de formation aux besoins et aux centres d'intérêt des apprenants et de déterminer la manière de faciliter l'accès à travers le développement d'une offre qui permette à chacun d'apprendre où il veut, quand il veut. Il faut que le secteur formel d'éducation et de formation reconnaisse et valorise l'apprentissage non formel et informel. La création d'une culture de l'apprentissage dépend en ultime instance d'un accroissement de l'offre d'éducation et de formation, d'une augmentation des niveaux de participation et d'une stimulation de la demande en éducation et en formation…<<< Livre Blanc 2001 « Réaliser un espace européen de l’éducation et de formation tout au long de la vie » Communauté qui crée une culture d'apprentissage en développant une coopération efficace entre tous ses acteurs et qui soutient et motive les individus et les organisations à participer aux actions d'apprentissage. 7 Territoire dans lequel tous les acteurs collaborent afin de satisfaire les besoins locaux spécifiques en termes d'apprentissage et mettent en oeuvre des solutions communes à des problèmes communs. 8 Le terme « Apprenant potentiel » désigne les personnes qui ne peuvent apprendre de manière active, par exemple parce que l'accès aux offres d'éducation et de formation leur pose des difficultés ou parce qu'elles ne sont plus habituées à apprendre 9 Toute personne qui facilite l'acquisition de connaissances et de compétences en créant un environnement propice à l'apprentissage, y compris les personnes exerçant une fonction d'enseignement, de formation ou d'orientation. Le médiateur non seulement aide l'apprenant dans le développement de ses connaissances et de ses compétences mais il lui fournit des instructions, des commentaires et des conseils tout au long du processus d'apprentissage. 10 Mode d’organisation et de gestion passant par l'interaction des autorités politiques traditionnelles, de la société civile, des acteurs du secteur privé, des organisations publiques et des citoyens. 5 6 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 6 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Le cadre spécifique de l’étude d’impact(s) de projets soutenus financièrement par l’action GRUNDTVIG dans le programme SOCRATES Le programme européen d’éducation et de formation tout au long de la vie à travers son programme Grundtvig pour l’éducation des adultes soutient la coopération et l’échange d’expérience, pour améliorer la qualité des offres d’éducation pour adultes à travers l’Europe. L’éducation est un processus qui s’exerce tout au long de la vie à tout âge, en tous lieux. Les adultes reprennent le chemin de l’éducation pour diverses raisons. L’éducation formelle, non formelle et informelle en prison se situe dans la perspective de l’éducation tout au long de la vie, les détenus pendant le temps de la détention, doivent pouvoir vivre des moments d’apprentissages sociaux, professionnels ou culturels. L’éducation en prison est l’initiation ou la poursuite d’une démarche permanente d’apprentissages formels et informels. L’objectif général de l’étude est d’analyser l’impact des projets cofinancés par l’Union Européenne sur les publics cibles identifiés par les projets et sur les systèmes d’éducation et de formation et d’établir des recommandations d’actions pour la promotion du programme Grundtvig. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 7 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ L’étude doit : - identifier les acteurs et les réseaux de l’éducation en prison en France et en Europe dans le cadre européen de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, - analyser l’apport et le bénéfice de l’approche transnationale au regard d’approches nationales ou territoriales. Elle a aussi à : - analyser l’impact effectif et potentiel de ces projets au regard des publics-cibles, d’utilisateurs potentiels directs des résultats et des partenaires locaux et nationaux. - analyser les stratégies de diffusion et de transferts des résultats des projets et, le cas échéant, formuler des préconisations. Enfin, l’étude doit aboutir à des recommandations, des propositions d’actions de promotion du programme Grundtvig en 2009 afin de susciter de nouveaux projets dans le champ de l’éducation des adultes en prison, actions qui s’appuieraient sur les acteurs et les réseaux pertinents. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 8 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les Règles Pénitentiaires Européennes11 (RPE) Adoptées par la France et les membres du Conseil de l’Europe le 11 janvier 2006 (2ème révision après 1973 et 1987), les RPE visent à harmoniser les politiques pénitentiaires des Etats membres et à faire adopter des pratiques et des normes communes ; elles définissent un ensemble de principes qui guident l’action du service public pénitentiaire. Elles suivent la transcription d’une recommandation émanant du Comité des Ministres qui précise : …>>> l’exécution des peines privatives de liberté et la prise en charge des détenus nécessitent la prise en compte des impératifs de sécurité, de sûreté et de discipline et doivent, en même temps, garantir des conditions de détention qui ne portent pas atteinte à la dignité humaine et offrir des occupations constructives et une prise en charge permettant la préparation à leur réinsertion dans la société …<<< 11 http://www.justice.gouv.fr/art_pix/108_rpe.pdf Les RPE sont une recommandation du Comité des Ministres aux Etats membres [cf. R (06) 2] _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 9 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Education : ce qui peut être lu au travers des 108 Règles Pénitentiaires Européennes ? 12 Extrait du commentaire Règle 6 Chaque détention est gérée de manière à faciliter la réintégration dans la société libre des personnes privées de liberté. La règle 6 reconnaît que les détenus, condamnés ou non, retourneront un jour vivre dans la société libre et que la vie en prison doit être organisée de façon à tenir compte de ce fait. Les détenus doivent être maintenus en bonne santé physique et mentale et avoir la possibilité de travailler et d’étudier. Dans le cas des peines de longue durée, cet aspect de la vie en prison doit être soigneusement planifié afin de réduire au minimum les effets néfastes de l’incarcération et de permettre aux détenus d’utiliser au mieux leur temps de détention. Extrait du commentaire Règle 7 La coopération avec les services sociaux externes et, autant que possible, la participation de la société civile à la vie pénitentiaire doit être encouragée. La règle 7 insiste sur l’importance d’impliquer des services sociaux externes dans les prisons. Les règles pénitentiaires européennes devraient encourager une politique d’inclusion plutôt qu’une politique d’exclusion. Pour ce faire, il est indispensable de promouvoir une étroite collaboration entre l’établissement pénitentiaire et les services sociaux externes et d’impliquer la société civile, par exemple par le biais du bénévolat ou de visites en prison. Règle 16 Dès que possible après l’admission : …. e. concernant les détenus condamnés, les mesures requises doivent être prises afin de mettre en place des programmes conformément à la partie VIII des présentes règles. 12 Extrait du commentaire … Il est également nécessaire de mettre en place rapidement les programmes de traitement et de formation des détenus condamnés. Les extraits des commentaires ont été adoptés par le Conseil de l’Europe _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 10 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Règle 24.10 Les détenus doivent pouvoir se tenir régulièrement informés des affaires publiques, en pouvant s’abonner et en lisant des journaux quotidiens, des périodiques et d’autres publications, et en suivant des émissions de radio ou de télévision, à moins qu’une interdiction n’ait été prononcée par une autorité judiciaire dans un cas individuel et pour une durée spécifiée. Extrait du commentaire Règle 24.12 Les détenus doivent être autorisés à communiquer avec les médias, à moins que des raisons impératives ne s’y opposent au nom de la sécurité et de la sûreté, de l’intérêt public ou de la protection des victimes, des autres détenus et du personnel.13 La perte de liberté ne doit pas nécessairement entraîner l’absence de contacts avec le monde extérieur. Au contraire, tous les détenus ont droit à certains contacts et les autorités pénitentiaires doivent s’efforcer de créer les conditions leur permettant de maintenir ces contacts du mieux possible. Traditionnellement, ces contacts prennent la forme de lettres, d’appels téléphoniques et de visites, mais les autorités pénitentiaires doivent être conscientes des nouvelles possibilités de communiquer par voie électronique qu’offre la technologie moderne. …. Dans la pratique, les restrictions varieront en fonction du type de communications visées. Les lettres et, avec la technologie moderne, les conversations téléphoniques sont faciles à contrôler. Les communications électroniques comme les courriers électroniques posent encore un risque élevé en matière de sécurité et leur accès doit être réservé à une catégorie réduite de détenus. Règle 26.16 Les détenus doivent bénéficier d’au moins une journée de repos hebdomadaire et de suffisamment de temps pour s’instruire et s’adonner à d’autres activités. Règle 27.6 Des activités récréatives - comprenant notamment du sport, des jeux, des activités culturelles, des passe-temps et la pratique de loisirs actifs - doivent être proposées aux détenus et ces derniers doivent, autant que possible, être autorisés à les organiser. Extrait du commentaire Règle 27.7 Les détenus doivent être autorisés à se réunir dans le cadre des séances d’exercice physique et de la participation à des activités récréatives. Des possibilités d’exercice physique et des activités récréatives doivent être offertes à tous les détenus et non uniquement dans le cadre des programmes de traitement et de formation des détenus condamnés, mais ces activités ne doivent pas être obligatoires. … L’organisation d’activités sportives et récréatives est le moyen idéal de faire participer les détenus à un aspect important de la vie en prison et de les aider à développer leurs aptitudes sociales et interpersonnelles. Au 11.01.2006, la Règle 24.12 n’était pas reconnue par le droit français (cf. http://www.justice.gouv.fr/art_pix/l'application_rpe.pdf ). En l’état des textes, les personnes placées en détention provisoire et les condamnés affectés en maison d’arrêt ne sont pas autorisés à téléphoner. Les possibilités de communication directe avec les médias ne sont pas prévues actuellement par les textes. La seule possibilité implicitement reconnue est celle de la correspondance. 13 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 11 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Règle 28.1 Toute prison doit s’efforcer de donner accès à tous les détenus à des programmes d’enseignement qui soient aussi complets que possible et qui répondent à leurs besoins individuels tout en tenant compte de leurs aspirations. Règle 28.2 Priorité doit être donnée aux détenus qui ne savent pas lire ou compter et à ceux qui n’ont pas d’instruction élémentaire ou de formation professionnelle. Règle 28.3 Une attention particulière doit être portée à l’éducation des jeunes détenus et de ceux ayant des besoins particuliers. Règle 28.4 L’instruction doit, du point de vue des régimes carcéraux, être considérée au même titre que le travail et les détenus ne doivent pas être pénalisés, que ce soit financièrement ou d’une autre manière, par leur participation à des activités éducatives. Règle 28.5 Chaque établissement doit disposer d’une bibliothèque destinée à tous les détenus, disposant d’un fonds satisfaisant de ressources variées, à la fois récréatives et éducatives, de livres et d’autres supports. Règle 28.6 Partout où cela est possible, la bibliothèque de la prison devrait être organisée avec le concours des bibliothèques publiques. Extrait du commentaire Les autorités pénitentiaires doivent accorder une attention spéciale à l’éducation des jeunes détenus et à ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux, tels que les détenus d’origine étrangère, les personnes handicapées et autres. La règle souligne la nécessité pour les autorités pénitentiaires de répondre aux besoins des détenus qui ont des problèmes particuliers en matière d’éducation et d’intégrer l’instruction des détenus dans le système d’éducation publique. D’autre part, lorsque des détenus obtiennent une qualification formelle pendant leur séjour en prison, il importe que l’attestation correspondante ne fasse pas mention du lieu d’obtention. La bibliothèque devrait être considérée comme un équipement ouvert à tous les détenus et comme une activité récréative importante. Elle joue aussi un rôle essentiel en vue de l'éducation des détenus. Elle devrait être convenablement approvisionnée et offrir des livres dans les différentes langues lues par les détenus. La bibliothèque devrait aussi permettre aux détenus de consulter des textes juridiques et, en particulier, les règles pénitentiaires européennes et d’autres instruments semblables, ainsi que les diverses réglementations s’appliquant à la vie en prison. D’autres matériaux pourront être conservés dans la bibliothèque sous forme électronique. Règle 28.7 Dans la mesure du possible, l’instruction des détenus : a. doit être intégrée au système d’éducation et de formation professionnelle publique, afin que les intéressés puissent poursuivre aisément leur éducation et formation professionnelle après leur sortie de prison ; et b. doit être dispensée sous l’égide d’établissements d’enseignement externes. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 12 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Règle 50 Sous réserve des impératifs de bon ordre, de sûreté et de sécurité, les détenus doivent être autorisés à discuter de questions relatives à leurs conditions générales de détention et doivent être encouragés à communiquer avec les autorités pénitentiaires à ce sujet.14 Extrait du commentaire … Il revient aux administrations pénitentiaires nationales de décider de la forme que prendront les communications entre détenus. Certaines administrations peuvent permettre à leurs détenus d’élire des représentants et de constituer des commissions capables d’exprimer les sentiments et les intérêts de leurs co-détenus. Lorsque les détenus se voient accorder un droit d’association, sous quelque forme que ce soit, le personnel et l’administration pénitentiaire devraient empêcher les organes représentatifs d’exercer une quelconque influence sur les autres détenus ... Règle 72.3 Les devoirs du personnel excèdent ceux de simples gardiens et doivent tenir compte de la nécessité de faciliter la réinsertion des détenus dans la société à la fin de leur peine, par le biais d’un programme positif de prise en charge et d’assistance. Règle 83 Les autorités pénitentiaires doivent promouvoir des méthodes d’organisation et des systèmes de gestion propres : … b. à faciliter une bonne communication entre les prisons et les diverses catégories de personnel d’une même prison et la bonne coordination de tous les services - internes et externes à la prison - qui assurent des prestations destinées aux détenus, notamment en ce qui concerne leur prise en charge et leur réinsertion. Règle 89.1 Le personnel doit comprendre, dans toute la mesure du possible, un nombre suffisant de spécialistes tels que psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux, enseignants, instructeurs techniques, professeurs ou moniteurs d’éducation physique et sportive. Règle 89.2 Des auxiliaires à temps partiel et des bénévoles compétents doivent être encouragés à contribuer, dans toute la mesure du possible, aux activités avec les détenus. Extrait du commentaire ... Si les prisons doivent remplir leurs fonctions et favoriser la réinsertion des détenus, il leur faut se doter de personnels spécialisés dans une proportion suffisante. Ces spécialistes devraient travailler aux côtés du personnel chargé de la garde des détenus et de façon complémentaire. Étant donné que presque tous les détenus réintégreront un jour la collectivité, il importe d’encourager des volontaires issus de cette collectivité à participer aux activités proposées aux détenus. Règle 90.2 Les autorités pénitentiaires devraient encourager les membres de la société civile à intervenir volontairement dans les prisons, lorsque cela est approprié. 14 Au 11.01.2006, la Règle 50 n’est pas reconnue par le droit français. En droit interne, il n’existe pas de droit d’expression collective des détenus. (cf. http://www.justice.gouv.fr/art_pix/l'application_rpe.pdf ). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 13 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Règle 99 À moins qu’une autorité judiciaire n’ait, dans un cas individuel, prononcé une interdiction spécifique pour une période donnée, les prévenus : a. doivent pouvoir recevoir des visites et être autorisés à communiquer avec leur famille et d’autres personnes dans les mêmes conditions que les détenus condamnés, b. peuvent recevoir des visites supplémentaires et aussi accéder plus facilement aux autres formes de communication, c. doivent avoir accès aux livres, journaux et autres moyens d’information.15 Extrait du commentaire Cette règle souligne que les restrictions concernant le contact avec le monde extérieur devraient être les moins contraignantes possibles dans le cas des prévenus. Cette règle doit être lue dans le contexte de la règle 24. Règle 103.2 Dès que possible après l’admission, un rapport complet doit être rédigé sur le détenu condamné décrivant sa situation personnelle, les projets d’exécution de peine qui lui sont proposés et la stratégie de préparation à sa sortie. Règle 103.3 Les détenus condamnés doivent être encouragés à participer à l’élaboration de leur propre projet d’exécution de peine. Règle 103.4 Ledit projet doit prévoir dans la mesure du possible : a. un travail ; b. un enseignement ; c. d’autres activités ; et d. une préparation à la libération. Règle 104.2 Des procédures doivent être prévues pour établir et réviser régulièrement les projets individuels des détenus après examen des dossiers pertinents et consultation approfondie du personnel concerné et, dans la mesure du possible, participation des détenus concernés. Extrait du commentaire ... Elle insiste sur la nécessité de prévoir leur traitement et leur formation suffisamment tôt pour qu’ils puissent participer à la planification de leur séjour en prison et tirent ainsi le plus de profit des programmes et facilités offerts. … Extrait du commentaire ... Lors de l’arrivée des détenus à la prison où ils viennent d’être transférés, leur projet individuel devrait être modifié afin de prendre en compte tout changement nécessaire. Au 11.01.2006, la Règle 99 n’est pas reconnue par le droit français (cf. http://www.justice.gouv.fr/art_pix/l'application_rpe.pdf ). En l’état des textes, les personnes placées en détention provisoire et les condamnés affectés en maison d’arrêt ne sont pas autorisés à téléphoner. Les possibilités de communication directe avec les médias ne sont pas prévues actuellement par les textes. La seule possibilité implicitement reconnue est celle de la correspondance. 15 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 14 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Règle 105.4 Lorsque des détenus condamnés participent à des programmes éducatifs ou autres pendant les heures de travail, dans le cadre de leur régime planifié, ils doivent être rémunérés comme s’ils travaillaient. Règle 106.1 Un programme éducatif systématique, comprenant l’entretien des acquis et visant à améliorer le niveau global d’instruction des détenus, ainsi que leurs capacités à mener ensuite une vie responsable et exempte de crime doit constituer une partie essentielle du régime des détenus condamnés. Règle 106.2 Tous les détenus condamnés doivent être encouragés à participer aux programmes d’éducation et de formation. Règle 106.3 Les programmes éducatifs des détenus condamnés doivent être adaptés à la durée prévue de leur séjour en prison. Extrait du commentaire La règle 106 souligne le rôle central de l’éducation et de la vocation dans les régimes des détenus condamnés et insiste sur le devoir des autorités pénitentiaires d’établir des programmes éducatifs adéquats et d’encourager les détenus à y participer. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 15 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ L’acte « Education » au sens de N. F. S.16 GRUNDTVIG Pasteur et écrivain danois, Grundtvig est considéré comme "le fondateur de l'éducation des adultes" dans les pays nordiques. Il est à l'origine des idées pédagogiques fondamentales ayant conduit à la création du mouvement folklorique d'école : la "folkehojskole". Pour Grundtvig, la connaissance est indispensable à l'épanouissement personnel et l'ensemble des citoyens doit avoir accès à l'éducation tout au long de la vie, à tout âge, en tous lieux. L'éducation ne se limite pas à l'école et l’organisation de l'éducation des adultes diffère d’un pays à un autre, au sein même de l’Union Européenne, et comporte une grande variété de situations. Les acteurs de l'éducation des adultes sont des institutions formelles (écoles, universités), non formelles (associations, bibliothèques, musées, organisations de parents,…), voire enfin informelles (visiteurs de prison, par exemple) parce que les adultes choisissent de reprendre le chemin de l'éducation pour des raisons diverses et variées (développement personnel, reconnaissance d’acquisitions, accès à un emploi ou à une formation, etc). 16 N.F.S. GRUNDTVIG Nikolaj Frederik Severin GRUNDTVIG (08.09.1783 – 02.09.1872) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 16 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ En même temps, l’action Grundtvig veille à favoriser ceux qui éprouvent des difficultés particulières pour se ressourcer sur le plan éducatif : parce qu'ils habitent dans des zones désavantagées ou isolées, parce qu'ils vivent des situations sociales délicates ou ne possèdent que de faibles connaissances de base. Les réflexions portées par l’action Grundtvig sont l’opportunité de donner une seconde chance aux adultes (plus ou moins jeunes) exclus du système scolaire, en les aidant à acquérir des notions de base, en leur redonnant confiance, ou en reconnaissant certaines aptitudes ou compétences obtenues dans un milieu extra scolaire. Les piliers du programme d’éducation, tel que vu par Grundtvig, étaient ceux de l’école pour la vie et de l’école par la passion, deux concepts largement inspirés des systèmes développés, déjà à l’époque, dans les 3 pays scandinaves que formaient la Finlande, la Norvège et la Suède et qui reposaient sur une vision de la connaissance au travers de champs très élargis. A cette époque, déjà, le mode d’éducation prônait la sagesse, l’identification et l’égalité étayées par les notions de liberté, coopération et découverte. 1. Etre « Adulte » au sens de GRUNDTVIG Dans le contexte spécifique des actions GRUNDTVIG, la définition d’un « Adulte » doit être entendue comme « toute personne ne relevant plus de l’obligation scolaire »17. 17 En France, l’obligation scolaire coure jusqu’à 16 ans _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 17 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2. « Adulte » dans le contexte de l’étude d’impact(s) sur la thématique de l’éducation des adultes en prison Dans le contexte de l’étude d’impact(s) de projets co-financés par l’UE sous couvert de l’action Grundtvig sur le thème de l’éducation des adultes en prison, deux paramètres viennent s’entrecroiser à savoir : la définition de l’adulte telle qu’exposée au point 1 de la page précédente, la définition de la personne placée sous main de justice au sens des établissements pénitentiaires • pour les prévenus et/ou détenus majeurs (MA, CD, CP, MC, CSL, CPA18) • pour les détenus mineurs (EPM19, quartier pour Mineurs en CP) au sein desquels se trouvent des mineurs toujours en obligation scolaire et des mineurs de 16 à 18 ans n’ayant plus cette contrainte. Ainsi, et à la date de rédaction du présent rapport, soit mars 2009, les 16-18 ans sont considérés par l’Administration Pénitentiaire comme des mineurs, tandis qu’au sens de l’action Grundtvig, les 16-18 ans sont des adultes. Maison d’Arrêt (MA), Centre de Détention (CD), Centre Pénitentiaire (CP), Maison Centrale (MC), Centre de SemiLiberté (CSL), Centre pour Peines Aménagées (CPA) 19 Etablissement Pénitentiaire pour Mineur (EPM) : un nouveau type d’établissement pour ce public spécifique (6 ont été ouverts entre juin 2007 et avril 2008) 18 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 18 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les programmes ayant soutenu financièrement des réflexions, productions, formations,… sur la thématique de l’Education des Adultes en Prison 1. Des programmes d’initiatives communautaires ou des programmes opérationnels (autres que Grundtvig) peuvent aussi être le support de réflexions sur le thème de l’éducation des adultes en prison. A ce stade, il est important de commencer en attirant l’attention sur le fait qu’il faut se garder, en France, de tout amalgame entre Education et Formation, alors que dans bon nombre de dispositifs nationaux étrangers le mot Education est souvent entendu au sens large (c’est-à-dire y compris Formation). Le programme LEONARDO, entièrement dédié à la formation professionnelle, n’a donc pas pu être pris en compte dans cette étude d’impact(s) même s’il a co-financé des projets développés en milieu pénitentiaire. A ce jour, si on excepte la plupart des modules dispensés en milieu pénitentiaire et co-financés par le Fonds Social Européen au cours de la programmation 2000 – 2006 (ex. les actions de remise à niveau, les ateliers pédagogiques personnalisés, les modules de préparation à la sortie,…), très peu nombreux sont les projets ou axes de projet sur le thème de l’Education des adultes en prison qui aient été soutenus financièrement dans le cadre du FSE Objectif 3 ou du programme EQUAL. Un programme comme « e-learning » pourrait tout à fait être le support de projets à co-financer pourtant il ne l’est pas encore, du moins à ce jour ; nous reviendrons bien évidemment sur la question des nouvelles technologies. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 19 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2. Les actions GRUNDTVIG Au cours des programmations 2000 – 2006 et 2007 – 2013 (en cours), chacune des 4 actions GRUNDTVIG a été le cadre de projets individuels et de projets collectifs sur la thématique de l’Education des Adultes en Prison. Ainsi l’action : - Grundtvig 3 « les Bourses Individuelles ». Ce dispositif a essentiellement permis à des professionnels, de l’éducation non formelle organisée sous forme associative, de participer à des stages de formation dans le domaine du théâtre, de la relation au corps, de l’expression verbale, des jeux de rôle,… Une seule bourse (parmi celles qui ont fait l’objet de l’étude) a permis à un mandaté associatif, RLE20 dans un établissement pénitentiaire, de participer à la 11ème conférence internationale sur l’Education en Prison (Irlande, 2007). - Grundtvig 2 « les Partenariats Educatifs ». C’est le dispositif qui, dans le cadre de l’étude, a supporté financièrement un nombre significatif de projets notamment dans le domaine du théâtre, de la parentalité et de la réinsertion. La raison d’être de ces partenariats est très souvent de comparer, d’un pays membre de l’U. E. à un autre, des systèmes, des dispositifs, des savoir-faire, etc. ll est important de savoir que les projets de type Grundtvig 2 et Grundtvig 3 sont des actions décentralisées gérées directement par l’Agence Europe Education Formation France (à la différence des projets de type Grundtvig 1 et Grundtvig 4, actions centralisées gérées à Bruxelles). De fait, et sans ignorer les projets sélectionnés au niveau européen (Grundtvig 1 et 4), l’étude commanditée par l’Agence française ciblait plus particulièrement les projets GRUNDTVIG de type 2 et 3 cofinancés sur l’enveloppe nationale. 20 Responsable Local de l’Enseignement (Education Nationale) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 20 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ - Grundtvig 1 « les Projets Multilatéraux ». Ce sont des projets de type recherche-action appliquée qui impliquent la plupart du temps des partenariats multidisciplinaires développant, au-delà des réflexions, des expérimentations, des conceptions d’outils, des élaborations de concepts, de procédures… le tout devant aboutir à des productions. Bien que co-financés par la Commission Européenne à Bruxelles s/c de l’EACEA21, plusieurs projets de type Grundtvig 1 ont été concernés par l’étude parce que les thèmes abordés de l’enseignement supérieur, de la procédure VAE22 (éducation formelle) et du théâtre (éducation non formelle) ciblaient les personnes placées sous main de justice et se trouvant en établissement pénitentiaire. - Grundtvig 4 « les Réseaux ». Projets de type plus ambitieux puisqu’il s’agit de constituer un réseau européen d’institutions/organisations partenaires intervenant sur une même thématique. Action centralisée dépendant directement de la Commission Européenne s/c de l’EACEA, un projet a été identifié qui correspondait au thème de l’étude d’impact(s) et les partenaires transnationaux ont été contactés (ce projet ne faisant pas partie de la liste des projets à étudier communiquée par l’Agence EEFF 23, il n’a pas fait l’objet d’une interview en voie directe). EACEA pour Education, Audiovisual & Culture Executive Agency VAE pour Validation des Acquis de l’Expérience 23 Agence EEFF pour Europe Education Formation France 21 22 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 21 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2ème Partie Méthodologie, Agenda et Pratiques _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 22 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Rappel des 3 objectifs de la commande de l’Agence EEFF Objectif n° 1 Cadrage : à ce niveau, il s’agit d’identifier les acteurs et les réseaux de l’éducation des adultes en prison, en France et en Europe mais la réponse démontre qu’il existe plusieurs niveaux d’acteurs et plusieurs types de réseaux, au-delà des seuls documents fournis par l’Agence au titre de l’analyse documentaire. Objectif n° 2 Analyse approfondie des projets et de leur impact au moyen d’interviews d’explicitation in situ, d’entretiens téléphoniques, de questionnaire(s) avec les bénéficiaires des projets, les utilisateurs potentiels directs des résultats, les partenaires locaux et nationaux, mais la question restera presque entière quant à l’analyse des impacts effectifs et potentiels de ces projets sur les publics-cibles que sont les PPSMJ24. Objectif n° 3 Diffusion et mise en œuvre des recommandations : il s’agit de susciter de nouveaux projets dans le champ de l’éducation en prison en valorisant, à partir des rencontres et des échanges avec les acteurs et réseaux repérés et les modes et moyens, des axes de réflexion, d’expérimentation et de réalisation à promouvoir à court terme. 24 PPSMJ pour Personne Placée Sous Main de Justice (prévenue / condamnée) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 23 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Pour suivre chacune des phases de l’étude et conduire le travail à son terme, l’Agence prévoyait, dans son cahier des charges, de réunir un Comité de Pilotage tout au long de la période pour valider : les objectifs généraux, les hypothèses de travail et la méthodologie, l’avancée des travaux, les investigations conduites et leurs modalités, les résultats de l’étude. l’Etude : Méthodologie de la démarche Dans la proposition d’étude, l’offre du prestataire est allée au-delà de la demande du commanditaire pour mieux mesurer les impacts tout en élargissant le champ d’investigation. En effet, dès la réponse à l’appel à marchés, il a semblé que la liste de projets français ayant obtenu un soutien financier de l’U. E. sous couvert du programme Grundtvig s’avèrerait insuffisante pour étayer les propos, notamment sur deux points : le manque de référence aux acteurs non impliqués directement dans les projets et pourtant incontournables du champ de l’étude, les autres programmes européens susceptibles d’avoir financé des projets sur le même thème et dégageant peut-être des orientations futures. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 24 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ A partir de ces deux constats, la proposition a été formulée comme suit : 1. élaborer une base de données n° 1 constituée par tous les établissements pénitentiaires de France et outre-mer et réaliser un questionnaire électronique n° 1 aux fins d’inventorier les partenaires associés intervenant en milieu pénitentiaire dans des missions d’éducation (au sens large) 2. composer une base de données n° 2 avec l’ensemble des partenaires associés identifiés à partir des retours du questionnaire électronique n° 1 et concevoir un questionnaire électronique n° 2 pour connaître leur(s) implication(s) dans des projets ayant reçu des soutiens financiers de l’UE sur des programmes autres que Grundtvig. 3. interviewer d’une part, chaque porteur, partenaire, bénéficiaire français d’une subvention Grundtvig à partir de la liste fournie par l’Agence EEFF et rencontrer, d’autre part, un ensemble d’acteurs, impliqués à différents titres dans la thématique de l’éducation des adultes en prison, qu’ils soient institutionnels du secteur public, partenaires du secteur privé, intervenants du secteur associatif, … « cautionnés » ou non. 4. réaliser une base de données n° 3 avec l’ensemble des porteurs et partenaires transnationaux de projets cofinancés par des fonds communautaires (tous programmes UE y compris Grundtvig) et concevoir un questionnaire électronique n° 3 afin de mesurer, auprès de l’ensemble des acteurs transnationaux des différents pays de l’UE, les impacts des projets sur les dispositifs nationaux d’éducation des adultes en prison mais aussi les effets induits sur les différents systèmes pénitentiaires européens concernés. 5. identifier, à partir des entretiens, interviews, questionnaires et ressources documentaires, un ensemble d’acteurs et de réseaux cohérents qui puisse apporter un éclairage concerté pour la détermination in fine de préconisations et axes de travail susceptibles d’être soutenus par des financements européens et capables d’enrichir, à terme, des pratiques diverses et variées dans ce domaine ciblé. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 25 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ L’Agenda de travail tel que proposé pour l’étude d’impact dans la réponse au marché _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 26 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les Pratiques : Recueil des Données et Programmations Ecart entre la méthode et les pratiques : frein, puis « déblocage », de la DAP25 Il s’agit de présenter ici le frein majeur qui a été posé très rapidement après le démarrage de l’étude et qui a abouti quasi instantanément à un blocage, sans alternative immédiate, pendant trois mois 26 sur les six mois qu’a duré l’étude. Ce n’est pas tant l’envoi du questionnaire électronique n° 1 à l’ensemble des établissements pénitentiaires de France et d’outre-mer que la relance quelques jours plus tard qui a mis un frein à l’étude qui venait à peine de commencer. En effet, un certain nombre de directeurs de prison se sont étonnés auprès de leurs Directions Interrégionales des Services Pénitentiaires 27 de recevoir, en direct sur leurs boîtes à lettres électroniques, un questionnaire alors qu’ils n’en avaient pas été informés par la DAP ou leur DISP. 28 Pour l’étude, ce qui a certainement été un moindre mal, c’est que dans le même temps nous avions préalablement aux faits formulé auprès de la DAP une demande de rencontre fixée d’ores et déjà au 03/12/2008 à Paris. La DAP a accepté de maintenir la réunion tout en informant l’ensemble des interlocuteurs dans les établissements pénitentiaires (de la direction aux enseignants et professionnels des services connexes) de l’interdiction qu’il leur était fait de répondre à notre questionnaire. Les contacts étant suspendus avec les établissements pénitentiaires et les 5 réponses d’ores et déjà reçues ne suffisant pas aux requis d’une analyse, il a fallu réinterroger la démarche et ajuster les pratiques. DAP Direction de l’Administration Pénitentiaire du 13/10 au 03/12/2008 au regard du rendez-vous préalablement fixé et du 03/12 /2008 au 15/01/2009 dans l’attente de l’autorisation 27 DISP Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires 28 l’agence EEFF, en la personne de la responsable du pôle Grundtvig, a été prévenue de l’interdiction prononcée par la DAP, en référence à l’article 7.2 du cahier des clauses techniques particulières (CCTP) 25 26 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 27 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ La rencontre du 03/12/2008 à Paris s’est malgré tout bien déroulée puisqu’elle a été porteuse d’échanges et de réflexions constructives, le reproche principal qui demeurait étant que l’Agence EEFF n’avait pas pris la précaution d’informer au préalable la DAP de ce qu’elle lançait une étude d’impact(s) alors qu’il allait y avoir immanquablement des recoupements nécessaires et incontournables.29 Cet état de fait a été corrigé par une lettre de l’agence EEFF à la DAP, lettre qui exposait les tenants et les aboutissants de l’étude d’impact en même temps qu’elle communiquait la liste des projets concernés. Le 15/01/2009, la DAP adressait en retour une lettre à l’agence (cf. copies en annexe), lettre qui autorisait la poursuite du travail moyennant quelques « passages obligés » qui ont été bien respectés (comme, par exemple, celle d’informer les DISP concernées en préalable à toute communication avec les établissements pénitentiaires). L’infaisabilité du traitement de réponses directes en provenance des établissements pénitentiaires (questionnaire électronique n° 1) a induit deux effets qui ne pouvaient être envisagés lors du lancement de la démarche, à savoir que cela a : nécessité de repartir des programmes européens (communautaires et structurels) susceptibles d’encadrer la thématique de l’éducation des adultes en prison, puis d’en fouiller les bases de données, les compendium et catalogues de projets, voire d’interpeller des responsables de PC 30 en même temps que l’EACEA à Bruxelles, pour parvenir à identifier puis répertorier au sein d’actions nationales et/ou transnationales, les porteurs et partenaires de projets en même temps que les participants à des cours et/ou conférences. permis, avec l’aval de la DAP, d’entrer directement en contact avec 11 établissements pénitentiaires (sous couvert des DISP) pour mesurer de l’intérieur, tant sur les structures et les personnels d’encadrement et de surveillance qu’auprès des détenus, les impacts des projets développés localement et soutenus financièrement par l’action GRUNDTVIG. ainsi que stipulé dans le CCTP en son article 7.2 intitulé « communication des difficultés », le pôle Grundtvig de l’Agence EEFF a reçu, le soir même de la rencontre avec la DAP, un courriel posant leurs exigences et annonçant l’appel téléphonique de l’un des interlocuteurs. 30 PC pour Programme Cadre 29 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 28 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Ces réorientations de la démarche ont nécessité : la conception d’un questionnaire adapté qui a été adressé par courriel aux directeurs/directeurs adjoints des 11 établissements pénitentiaires concernés, après un contact téléphonique individualisé de présentation, l’annulation de l’action phoning pressentie à la suite de l’envoi du questionnaire électronique n° 1 pour plus rapidement obtenir nos réponses et ne pas perdre de temps au démarrage de l’étude. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 29 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Interviews et Entretiens 31 Il est important de préciser ici comment les interviews et les entretiens se sont déroulés, ce qui s’y est passé et le positionnement des acteurs. Les rendez-vous ont été pris, d’une manière générale, avec plus d’un mois d’avance et de manière individuelle sur des créneaux préfixés afin d’optimiser les déplacements. Pour les bénéficiaires de bourse G3 et les porteurs/partenaires de projets, les dates des réunions ont été fixées unilatéralement compte tenu des distances à parcourir [Bordeaux, Dijon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris (3 fois), Verdun]. Chaque interview ou entretien a donné lieu à une 1ère prise de contact par courriel (souvent renouvelée du fait de l’absence de réponse) laquelle a été suivie par un courrier de confirmation adressé par voie postale ordinaire. Les interviews des porteurs/partenaires de projets et bénéficiaires de bourse Grundtvig ont été organisés, quand ils étaient en nombre, dans des salles prêtées voire louées par des organismes associatifs relevant du champ d’éducation populaire ou du médico-social ; parfois, et du fait d’une implantation locale du projet isolée, ils ont eu lieu directement dans la structure investiguée. 31 par choix délibéré, la justification du bon usage des mots Interview et Entretien interviendra aux pages 63 et 67 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 30 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ On notera qu’il aurait pu être intéressant que, sur les territoires, les rencontres aient lieu dans l’établissement pénitentiaire de proximité avec les personnels d’encadrement et de surveillance en même temps que les intervenants du/des projet(s) mais, au vu du contenu des réponses obtenues des établissements pénitentiaires, il n’est pas certain que cela aurait été un exercice productif. Les entretiens avec les acteurs institutionnels, les partenaires associés, les intervenants associatifs… ont eu lieu dans les structures d’appartenance. Les interviews et les entretiens ont tous commencé par une présentation de l’organisation Euro-CIDES (missions, réalisations) suivie d’un cadrage de l’étude d’impact et le contexte de la commande par l’Agence EEFF. Puis : pour les interviews, il y avait parole libre sur le projet, ses attentes, ses résultats, ses effets, la dimension pénitentiaire locale, les détenus, les partenaires, les effets a posteriori du projet/de la bourse, etc. pour les entretiens, les échanges étaient plus dirigés vers une présentation des missions, des rôles, des modes d’interventions notamment au bénéfice des personnes placées sous main de justice et se trouvant en établissement pénitentiaire. Les différentes grilles d’interviews et entretiens figurent en annexe. Il faut savoir qu’elles n’ont jamais été communiquées aux personnes ; elles n’étaient là qu’en guise de check-list pour, si nécessaire et en fin d’entretien, finir de balayer les différents axes de l’échange. Les interviews des acteurs de projet ont été, avec leurs autorisations, enregistrées pour une meilleure disponibilité orale. A une exception près, tous les acteurs externes repérés l’ont été également ; en fait, dans le contexte de la rencontre avec la DAP, il nous a paru peu opportun d’en faire la demande. Un seul coordonnateur de projet a demandé momentanément, et sur un temps court, l’interruption de l’enregistrement. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 31 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Programmation des Rencontres Marseille, 27 octobre 2008 Matin : Bénéficiaires de bourses individuelles (G3) □ Blaise Bouayi, assistant technique chez Lieux Fictifs □ Jean-Luc Muratori, coordinateur socio-culturel, prison des Baumettes □ Jean-Gabriel Pelissier, coordonnateur d’activités, prison des Baumettes □ Claire Rommelaere, comédienne chez Alzhar □ Dominique Secouet, GRETA Aix-Marseille, Responsable du centre de ressources multimedia à la prison des Baumettes 1 personne s’est présentée 2 ont répondu par courriel qu’ils ne viendraient pas ; ils ont toutefois accepté le principe de l’interview par téléphone (dans les faits, seule 1 personne réalisera l’interview par téléphone) 1 a envoyé par courriel, sur papier à en-tête, une lettre ni signée ni tamponnée pour dire qu’il serait indisponible 1 a laissé un message disant habiter dorénavant Paris A. Midi : Porteurs/Partenaires de projets □ Association Lieux fictifs (Projets « Teatrodentro » et « Education et création audiovisuelle ») □ Compagnie Alzhar (Projet « Théâtre et Education ») Une seule organisation s’est présentée ; l’autre ne s’est manifestée d’aucune manière. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 32 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Lisbonne, 03-07 novembre 2008 Séminaire de contact « Education en prison » organisé par l’agence nationale portugaise PROALV □ CNED (Projet Euro DESIP - FR) les autres interviewés étant tous, à l’exception du partenaire anglais (ONG), des interlocuteurs publics d’administrations ou services pénitentiaires de pays membres de l’U. E. □ State Prison Renbaek (DK) □ District Prison of southern Finland (FI) □ Direcçao Geral dos Serviços Prisionais (PT) □ HMP Wolds (UK) □ Ministry of Justice of Rhineland-Palatinate (DE) Paris, 20 novembre 2008 □ Observatoire International des Prisons Paris, 21 novembre 2008 □ RACINE (organisme intermédiaire gérant les projets EQUAL) Nantes, 28 novembre 2008 □ GRETA Nantes BTP (projet « Sharing experiences about prisoners LLL and Employment after releasing ») Paris, 03 décembre 2008 □ GENEPI (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) □ Direction de l’Administration Pénitentiaire (Bureau PMJ3) □ Commission française pour l’UNESCO (Education en milieu carcéral pour la France) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 33 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Paris, 04 décembre 2008 Matin : Bénéficiaires de bourses individuelles (G3) □ Delphine Boghos, formatrice Genepi □ Blaise Bouayi, assistant technique chez Lieux fictifs □ Claire Blain-Cramer, scénariste chez Alzhar □ Thierry Hanssens, enseignant à la maison centrale de Poissy □ Jules Perez, comédien chez Alzhar 1 personne a motivé son absence par courriel et accepté le principe d’une interview par téléphone ; les 4 autres ne se sont ni présentées, ni excusées. A. Midi : Porteurs/Partenaires de projets □ Eurochips (Projet « LEGAMI ») □ Théatre du Fil (Projet « Inside / Out ») □ Théâtre de l’Opprimé (Projet « Teatro e carcere in Europa ») Une organisation a pris contact pour s’excuser de ne pouvoir être là et a accepté l’interview par téléphone ; les deux autres ne se sont ni présentées, ni excusées. Paris, 04 décembre 2008 Rencontre (en lieu et place des interviews programmés) □ AUXILIA Paris, 06 décembre 2008 □ ANVP (Association Nationale des Visiteurs de Prison) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 34 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Montpellier, 12 janvier 2009 □ CEMEA Languedoc Roussillon Dijon, 13 janvier 2009 □ GRETA 21 (Partenaire du projet « Little stories, great hopes ») Vandoeuvre les Nancy, 13 janvier 2009 □ ALAJI APRELOR (Partenaire du projet « Social inclusion of persons returned from emprisonment») Verdun, 14 janvier 2009 □ GRETA Nord Meusien (Partenaire du projet « RESO ») Paris, 15 et 16 janvier 2009 □ GEPSA (Groupe SUEZ – Gestion mixte de 15 Ets. pénitentiaires au 31/12/2008) □ BAN PUBLIC (Association de détenus, ex-détenus et familles de détenus) □ Institut MONTAIGNE □ CLIP (Club Informatique Pénitentiaire) □ INS HEA (Institut National Supérieur Handicap et Enseignement Adapté) Bordeaux, 10 février 2009 □ MPS (Partenaire du projet « le cœur ailleurs ») Bordeaux, 18 février 2009 □ GIP FCIP Aquitaine (Porteur du projet « VAE pour les personnes sous main de justice) Bordeaux, 09 mars 2009 □ 32 ACSMA Gradignan32 ACS pour Association Culturelle et Sportive de la MA de Gradignan _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 35 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Programmation des entretiens par téléphone □ 05/02/2009 …. psychologue SMPR-UCSA33 en C. P. (anonymée) □ 26/02/2009 BOGHOS Delphine, bénéficiaire d’une bourse G3, ex GENEPI □ 06/03/2009 BAILLARD Denys, sous-directeur des études, ENM34 □ 10/03/2009 CUNY Nathalie, ass. Pédagogique, Univ. Paris Diderot – (SEE) 35 □ 11/03/2009 FERNANDEZ Hervé, Secrétaire général, ANLCI36 □ 19/03/2009 … psychologue clinicienne en milieu pénitentiaire (anonymée) □ 21/03/2009 ROMMELAERE Claire, comédienne, bénéficiaire d’une bourse G3 □ 22/03/2009 GAY Richard, Aumônier, Maison d’Arrêt de Gradignan □ 24/03/2009 OLLION Jacques, Directeur Formation Continue ENAP37 □ 24/03/2009 LARRAYADIEU Sophie, CIP38, M. A. Gradignan □ 27/03/2009 Rencontre avec DELANIS Didier, Secrétaire Général CFDT 47 Programmation des documents électroniques Questionnaire électronique n° 1 aux Etablissements Pénitentiaires de France et d’Outre-Mer (cf. liste en annexe) □ 2008/10/06-08 183 établissements pénitentiaires reçoivent l’enquête □ 2008/10/06-10 5 établissements pénitentiaires répondent □ 2008/10/13 170 relances de questionnaire sont envoyées SMPR pour Service Médico-Psychologique Régional et UCSA pour Unité de Consultation et de Soins Ambulatoires ENM pour Ecole Nationale de la Magistrature 35 SEE pour Service des Etudiants Empêchés 36 ANLCI pour Association Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme 37 ENAP pour Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire 38 CIP pour Conseiller d’Insertion et de Probation 33 34 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 36 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Questionnaire électronique n° 2 39 aux acteurs associés en capacité d’apporter leur concours à l’étude □ □ 29/01/2009 FNARS ARPEL Aquitaine GIP FCIP Alsace Association « Lire la ville » Correspondant ANPE Justice (09) DRPJJ (niveau national) SPIP Grand-Est Atelier Pédagogique Personnalisé (APP) Bayonne INSTEP 47 AFPA 47 Passerelle Formation (24) 02/03/2009 : aucune organisation/instance/structure n’ayant répondu, un courriel reprécisant les attendus a été de nouveau envoyé à chacun d’entre eux avec le questionnaire en pièce jointe. □ Au 06/03/2009, une réponse nous a été retournée mais l’interlocuteur ayant confondu Education et Formation professionnelle, le document n’est pas exploitable ; les autres acteurs contactés n’ont jamais répondu. dans la proposition de travail initiale, ce questionnaire aurait dû déboucher sur un large panel de partenaires associés aux actions d’éducation en prison ; le frein mis par la Direction de l’Administration Pénitentiaire a empêché les établissements pénitentiaires de répondre et donc d’aider à la constitution d’une base de données spécifique. 39 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 37 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Questionnaire électronique n° 3 à 145 porteurs et partenaires de projets transnationaux sur le thème de l’éducation des adultes en prison (cf. liste en annexe) □ à partir de la liste de projets cofinancés fournie par l’Agence EEFF GRUNDTVIG 1 • « Teatro e carcere » avec le Théâtre de l’Opprimé (2004) • « Teatrodentro » avec l’association Lieux Fictifs (2004) • « Euro DESIP » avec le CNED (2005) • « VAE pour les PPSMJ » par le GIP FCIP Aquitaine (2005) GRUNDTVIG 2 • « social inclusion of persons returned from emprisonment » avec Alaji Aprelor (2004 et 2005) • « RESO » avec le GRETA Nord Meusien (2006 et 2007) • « Théâtre et Education » avec la compagnie ALZHAR (2007) • « le cœur ailleurs » avec la MPS (2007 et 2008) • « Education et création audiovisuelle » par Lieux fictifs (2007) • « Inside / Out » avec le Théâtre du fil (2007) • « Sharing experiences about prisoners » par le GRETA Nantes (2008) • « Little stories, great hopes » avec le GRETA 21 (2008) • « LEGAMI » avec Eurochips (2008) GRUNDTVIG 3 • 8 bourses de mobilité individuelle (formation) – 2006 et 2007 • 1 bourse individuelle (conférence internationale) - 2007 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 38 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ □ à partir de recherches documentaires « PIPELINE » (2005) – Grundtvig 1 – 9 partenaires TN 40 « Model for supporting correctional training » (2003) – Grundtvig 1 – 8 partenaires TN « you also have a chance » (2003) – Grundtvig 1 – 6 partenaires TN « Another way » (2003) – Grundtvig 1 – 7 partenaires TN « MABEL » (2003) – 7 partenaires TN « Réalités, Pratiques et Collaborations pour l'Education dans les Prisons Européennes » (2002) – Grundtvig 4 – 12 partenaires TN (dont 1 FR) « European reSetlement Training and Education for Prisoners » (2007) Grundtvig 1 - 4 partenaires TN « Literacy and life skills in prison » (2006) - Grundtvig 2 - 4 partenaires TN « Visiting in prison » (2006) – Grundtvig 2 - 4 partenaires TN « PAN EUROPEAN Network » (2006) – Grundtvig 4 « Improved Service Delivery in Prisoner Education » (2006) - Grundtvig 2 3 partenaires TN « Arts in Prison » (2006) – Conférence - 15 partenaires TN « Law through experience » (2004) – Grundtvig G11 – 4 partenaires TN « Law through experience » (2007) – Cours en déclinaison du Grundtvig G11 – NPNC 41 par l’organisateur GR « Law through experience » (2007) – Cours en déclinaison du Grundtvig G11 – NPNC par l’organisateur SK « Changing prison » (2007) – Cours - NPNC par l’organisateur IT « Non formal education in European prisons » (2007) – Cours – NPNC par l’organisateur DE « EPPLA : engaging prisoners in LLL activities » (2007) – Cours – NPNC par l’organisateur IT « the different dimensions of education in prison in Europe” (2007) – Cours – NPNC par l’organisateur RO 40 41 TN pour Transnationaux NPNC pour Noms des Participants Non Communiqués _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 39 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Un premier envoi a été réalisé les 04 et 05 février 2009 qui produira 13 réponses. Une relance, en date du 03 mars 2009, a généré 2 réponses supplémentaires. Si les partenaires transnationaux avaient été plus nombreux à répondre au questionnaire électronique n° 3, il aurait été intéressant d’observer les effets induits par les deux séminaires de contact organisés, par les agences nationales, sur le thème de l’Education des adultes en prison. Nous restons, à ce stade, sans visibilité quant au nombre de projets sélectionnés en 2006 et proposés par les participants au 1er séminaire (Lancaster, janvier 2006) ; s’agissant du second séminaire (Lisbonne, novembre 2008), les projets sont en cours d’examen par les différentes agences nationales (résultats attendus à l’été 2009). Enquête n° 4 par voie électronique □ 6 correspondances ont été adressées (à la demande de la DAP et pour information) aux Directions Interrégionales des Services Pénitentiaires (DISP) le 27 janvier 2009 par voie postale (Cf. modèle figurant en annexe). □ 11 établissements pénitentiaires nominativement cités dans les projets figurant sur la liste fournie par l’agence EEFF ont été destinataires de l’enquête en trois temps du fait des congés scolaires par zone (09, 20 et 26/02/2009 – 8 ont été relancés le 02/03/2009). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 40 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Il s’agit des : Centre de détention42 d’Ecrouves (54) – 1 projet 2004/2005 Centre de détention de Mauzac (24) – 2 projets 2007 et 2008 Centre de détention de Montmédy (55) – 2 projets 2004/2005 et 2006/2007 Centre de détention de Saint Mihiel (55) – 1 projet 2006/2007 Centre pénitentiaire43 de Fresnes (94) – 1 projet 2007/2008 Centre pénitentiaire de Marseille (13) – 2 projets 2007 Centre pénitentiaire de Nantes (44) – 1 projet 2008 Maison d’arrêt44 de Digne les bains (04) – 1 projet 2008 Maison d’arrêt d’Epinal (88) – 1 projet 2004/2005 Maison d’arrêt de Gradignan (33) – 2 projets 2005/2007 et 2008 Maison d’arrêt de Dijon (21) – 1 projet 2008 A la fin de l’étude, et malgré 2 rappels dont un par téléphone, seuls 3 établissements pénitentiaires ont retourné leur questionnaire complété. Un centre de détention est un établissement pénitentiaire dédié aux longues peines Un centre pénitentiaire est un établissement regroupant au moins deux structures pénitentiaires en un même lieu 44 Une maison d’arrêt est un établissement pénitentiaire pour prévenus mais aussi condamnés à peines courtes 42 43 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 41 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Autres sollicitations externes non abouties □ Environnement juridique et pénitentiaire deux juges d’application des peines attachés à une Maison d’Arrêt et à un Centre de Détention □ un responsable local d’enseignement en Centre de Détention un surveillant (gradé formateur) en Maison d’Arrêt un directeur de SPIP45 un interlocuteur du bureau PMJ2 (DAP) un délégué du contrôleur général des lieux de privation de liberté Environnement institutionnel et associatif un interlocuteur du service Système d’Information (gestion des données FSE et EQUAL) au Ministère de l’Emploi, du Travail et de l’Industrie le directeur général d’une association nationale accompagnant la sortie des détenus (insertion sociale et professionnelle) un membre de la commission « Prison » de la Ligue des Droits de l’Homme le représentant d’une association inscrite dans le Groupe Local Concertation Prison en Aquitaine 45 la directrice d’un service d’accompagnement à la sortie de prison. SPIP pour Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 42 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Pilotage de l’étude Dans le cahier des clauses techniques particulières, il revenait à l’Agence EEFF d’organiser un pilotage tout au long de l’étude pour valider les trois phases. Au final, ce sont 4 temps de restitution qui ont été organisés. Deux réunions de pilotage : le 13/10/2008 en présence de Sandrine Dickel 46, le 12/11/2008 avec Sandrine Dickel et Maude Sire 47. Un comité de pilotage, le 20/01/2009 en présence de : Christian Roger, directeur adjoint, Agence EEFF Dominique Richard, journaliste spécialisé, journal Sud Ouest Sandrine Dickel et Maude Sire. On note que ces « trois temps de travail / trois phases » étaient contractualisés dans l’agenda transmis en appui à la proposition d’intervention répondant à l’appel à marché de l’Agence. A la demande de l’Agence, un comité de pilotage supplémentaire a été mis en place le 10/04/2009 qui a réuni : Christian Roger, directeur adjoint, Agence EEFF Catherine Girardat48, service Leonardo, Agence EEFF Marie-Pierre CHALIMBAUD, service Europass, Agence EEFF Dominique Richard, journaliste spécialisé, journal Sud Ouest Sandrine Dickel et Maude Sire, service Grundtvig, Agence EEFF. Sandrine Dickel est chef du service GRUNDTVIG à l’Agence EEFF Maude Sire est gestionnaire GRUNDTVIG à l’Agence EEFF 48 Catherine Girardat et Marie-Pierre Chalimbaud sont chefs de service à l’agence EEFF 46 47 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 43 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Par ailleurs, le courrier de la DAP 49 à l’Agence, en date du 15/01/09, autorisait la conduite de l’étude tout en posant le souhait d’en connaître les conclusions et l’énoncé des préconisations. Pour répondre à cette sollicitation, l’Agence EEFF a décidé de prendre en charge un déplacement spécifique à Paris pour aller à la rencontre des interlocuteurs de la DAP50. dans son courrier du 15/01/2009 adressé à l’Agence EEFF (d’ores et déjà précédée par une demande orale lors de la réunion du 03/12/2008 à Paris et réitérée au cours d’un échange téléphonique avec le prestataire à la mi-février 2009) 50 le 23/04/2009, la rencontre a été programmée pour le 07/05/2009 à Paris. 49 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 44 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 3ème Partie Un domaine en friche _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 45 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Que ressort-il des données recueillies ? Les lectures A partir des lectures et des ressources documentaires (cf. liste en annexe), il convient de rappeler quelques données, y compris statistiques, dont le but est d’éclairer la problématique et qui ont été publiées à divers titres ; et bien qu’elles ne soient pas directement les fruits de l’étude, il est impossible de les ignorer. D’abord, dans le classement européen du traitement apporté à ses détenus, classement qui va au-delà des seules frontières de l’U.E., la place de (très) mauvais élève tenue par la France. « Des établissements vétustes, des conditions de détention dégradantes, … » Les prisons françaises (en chiffres au 01/01/09) : 194 établissements pénitentiaires (tous statuts confondus) dont les plus récents sont en gestion mixte ou déléguée (public / privé), 62 744 détenus écroués dont 16 471 prévenus (y compris les 2 120 femmes détenues écrouées dont 769 prévenues), 24 300 personnels de surveillance, 2 200 personnels de santé (pour 6 000 intervenants au quotidien en détention), 103 services d’insertion et de probation, 9 directions interrégionales et 1 mission des services pénitentiaires de l’Outremer, une administration fortement centralisée dont dépend l’ENAP, pour la partie pénitentiaire, 10 UPR51, 641 ETP52 enseignants en prison (chiffres 2007) mis à disposition par le Ministère de l’Education Nationale dont une des missions les plus importantes est celle de la lutte contre l’illettrisme. 51 52 UPR pour Unité Pédagogique Régionale ETP pour Equivalent Temps Plein _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 46 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ En 2007, 166 établissements pénitentiaires ont pratiqué le repérage de l’illettrisme et le chiffre de 47,3 % d’entrants diagnostiqués est avancé (contre 53,9 % en 2004). Il ressort aussi du bilan opéré que : - 12 % des entrants sont illettrés - 14 % ont des difficultés pour lire - 3 % ne parlent pas la langue française et 4.6 % la parlent de manière rudimentaire - 49 % ne possèdent aucun diplôme - 9 % sont titulaires d’un certificat de type CEP53 ou CFG54 - 8 % sont titulaires d’un diplôme de type Brevet des collèges - 16 % ont un CAP55 et 7 % un BEP56 - 5 % ont un diplôme de fin d’études secondaires (ex. Baccalauréat) ou un DAEU57 Par ailleurs, et plus globalement, il ressortirait de ce bilan que 34 % des personnes repérées comme illettrées, ou éprouvant des difficultés de lecture, n’ont pas été scolarisées au cours de leur détention. C’est ainsi que, sur 11 071 entrants « repérés », seuls 7 305 détenus ont bénéficié d’un enseignement en prison en 2007 et que sur ces 7 305 apprenants, 41 % ont reçu un livret d’attestation des parcours de formation générale. Il peut être important de rappeler ici qu’un peu plus de 19 % des personnes incarcérées 58 ne disposent pas de la nationalité française ce qui représente au total une diversité d’origines d’environ 140 nationalités avec tous les problèmes linguistiques sous-tendus. Au 01/01/2008, le seul bilan des actions de réinsertion publié par l’A.P. fait état, pour ce qui concerne la formation générale des adultes des chiffres suivants : - 28 239 détenus ont suivi une formation de base de type alphabétisation, FLE59, illettrisme, remise à niveau, préparation au CFG… CEP pour Certificat d’Etudes Primaires CFG pour Certificat de Formation Générale 55 CAP pour Certificat d’Aptitudes Professionnelles 56 BEP pour Brevet d’Etudes Professionnelles 57 DAEU pour Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires 58 Cf. chiffres OIP 2007 59 FLE pour Français Langue Etrangère 53 54 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 47 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ - 13 233 ont suivi une préparation aux Brevet, CAP ou BEP - 3 659 ont préparé le Baccalauréat ou le DAEU - 805 ont suivi des études supérieures. Attention : ces chiffres sont à moduler car un détenu peut suivre des cours sur une courte période dans un établissement puis être transféré dans un autre établissement, au cours d’une même année scolaire ; il sera alors décompté deux fois. Certains rapports d’activité annuels produits par les RLE font état des difficultés qu’il y a à conduire les missions d’enseignement, d’une part, du fait du nombre très important de détenus en attente de places « à l’école », d’autre part, en raison des absences incontournables que sont les jugements, les transferts et, à moindre mal, les sorties… ; ces deux points justifient a fortiori les difficultés auxquelles ils se heurtent pour mettre en place des épreuves d’examens (taux d’inscription environ 18 %, taux de présentation 12 à 13 %, en moyennes nationales). A titre d’exemples, en 2007, pour un effectif moyen détenu de 60 709 personnes : - 92 068 entrées ont été recensées, - 13 876 détenus ont été scolarisés par la seule Education Nationale, ce qui représente un taux de scolarisation de 23,1 %. Gardons en mémoire qu’environ 83,5% des personnes détenues passent un an ou moins en détention ; c’est une dimension importante sur laquelle fonder certaines des préconisations à venir. Au-delà des enseignants de l’Education Nationale exerçant en milieu pénitentiaire, il faut noter le rôle accompli par certaines associations de bénévoles (GENEPI, AUXILIA, …) et organisations à but lucratif (CNED, GRETA, …) qui conduisent aussi des actions d’enseignement, notamment en matière de culture générale. La convention relative à l’enseignement en milieu pénitentiaire (JUSE0240076C du 29/03/2002 promeut parmi l’intégralité de son contenu, deux articles essentiels en tant que contribution à cette étude : 1. « L’enseignement en milieu pénitentiaire s’inscrit dans une perspective d’éducation permanente et de formation tout au long de la vie » _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 48 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2. « … au-delà des actions assurées par l’UPR, avec les moyens mis à disposition par l’Education Nationale, le projet pédagogique s’articule avec, d’une part, les actions d’enseignement et de formation à distance, notamment celles qui s’inscrivent dans le cadre de conventions avec l’administration pénitentiaire (CNED, Auxilia, AFPA)… et d’autre part, avec des associations de bénévoles prestataires d’enseignement… ». En France, et bien que l’usage d’Internet en prison trouve de nombreux détracteurs tant sous le couvert de la loi qu’au nom de la sécurité, il reste que deux cyberbases, financées par la Caisse des Dépôts et Consignations, sont en cours d’expérimentations depuis le mois de décembre 2008, l’une au Centre Pénitentiaire de Marseille-Baumettes, l’autre à la Maison d’Arrêt de Bordeaux-Gradignan. Dans d’autres pays membres de l’Union Européenne, la question a parfois déjà été tranchée, parfois aussi elle fait encore l’objet de réflexions ; toujours est-il que la question est d’actualité. En l’état, et en France, l’enseignement informatique en tant qu’apprentissages relevant du tertiaire est dispensé par une association (CLIP60) présente dans 50 établissements pénitentiaires avec un total de 185 intervenants bénévoles et de 2 688 stagiaires (activité 2007) pour un total de 13 897 heures de formation. Pour les personnes en détention, dont l’histoire de vie est souvent marquée par l’échec scolaire, l’informatique constitue un moyen d’apprentissage attractif qui permet d’obtenir rapidement des résultats valorisants en même temps que des compétences en phase avec l’évolution du monde extérieur. Alors que commence à poindre, au travers de certaines lectures, la notion d’illettrisme numérique, il est possible d’imaginer que ces cours dispensés en prison soient aussi l’opportunité de préparer les sortants aux incontournables d’une société qui n’avait guère d’exigence en terme de numérique à l’époque de leur incarcération (pour les PPSMJ en longue peine). La fracture numérique est essentiellement technique, voire économique ; point n’est utile d’y ajouter une dimension sociale et/ou éducative. 60 CLIP pour Club Informatique Pénitentiaire _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 49 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les 3 questionnaires électroniques (cf. annexes) 200 150 Questionnaire 1 100 Questionnaire 2 50 Questionnaire 3 0 Le questionnaire n° 1 destiné à chaque établissement pénitentiaire de France et des DOM-TOM Sans revenir sur les explications données (cf. pages 27 à 29), ce questionnaire a échoué. La base de données composée des 183 centres pénitentiaires a été réalisée conformément au cahier des charges de l’étude ; elle a permis d’adresser ce questionnaire n° 1 par voie électronique. 13 réponses négatives sont parvenues : les établissements n’étaient pas partenaires de projets cofinancés par l’UE sur le thème de l’éducation des adultes en prison. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 50 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Le questionnaire n° 2 destiné : 1. aux partenaires identifiés grâce aux réponses au questionnaire n°1 2. aux acteurs cités à l’occasion des entretiens Au vu des 13 réponses négatives au questionnaire n° 1, aucun partenaire n’a pu être identifié et questionné à partir de la base de données n° 1. Toutefois, les entretiens et les croisements de données (notamment l’examen de projets ciblés ayant reçu le soutien financier du FSE61) ont permis d’inventorier 11 acteurs de dimensions nationale ou régionale qui, sans avoir participé à un projet cofinancé par les fonds dédiés à l’action Grundtvig, peuvent être une parole à entendre. Un questionnaire n° 2 a donc été conçu puis adressé ; un seul interlocuteur a répondu mais ses réponses ne sont pas exploitables du fait de l’amalgame entre Education / Formation Professionnelle. Extraire quelques réponses parmi un ensemble aurait été une forme d’interprétation subjective ; nous avons fait le choix de ne pas les prendre en compte dans l’analyse. Le questionnaire n° 3 dédié aux partenaires transnationaux issus : 3. de la liste des projets à étudier fournie par l’Agence EEFF 4. des projets inscrits dans les compendiums A partir de l’identification des différents réseaux ayant pour support la liste fournie par l’Agence et les inventaires documentaires propres aux programmes (Grundtvig, FSE, PIC62 EQUAL), les deux documents suivants ont été composés : un listing qui répertorie un ensemble d’informations mais qui montre également que les renseignements transmis ne sont plus toujours d’actualité, voire parfois erronés (cf. annexe), un tableau des origines nationales des partenariats, qui contribuent à éclairer la question de l’apport et du bénéfice de la dimension transnationale au regard des approches nationales ou territoriales. 61 62 FSE pour Fonds Social Européen PIC pour Programme d’Initiative Communautaire _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 51 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Cf. Tableau sur les origines nationales des porteurs et partenaires des projets _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 52 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Ce tableau livre quelques observations dont il pourrait être intéressant de tenir compte pour orienter quelques choix ultérieurs notamment en termes de : plans de communication, pour les agences nationales, de base de données thématique transnationale, pour la C. E. Ainsi en est-il des niveaux d’implication : plus de 10 projets : DE (13) – ES (14) – FR (17) – IT (18) 4 à 10 projets : BE (7) – BG (4) – CZ (4) – DK (4) – GR (6) – LT (5) – MT63 (4) - NO (5) – PL (5) – PT (6) – RO (6) - SE (6) – SK(4) - UK (10) 1 à 3 projets : AT (1) – FI (1) – IE (3) – LV (2) – NL (3) – SI (1) – TR (1) 0 projet : CY – EE - HU – IS – LI – LU La remarque, faite au regard des participations maltaises en bas de page, vaut sans doute pour d’autres pays ; ce qui tendrait à motiver la nécessité d’organiser l’information thématique en matière de projets soutenus par des financements européens. 149 questionnaires électroniques ont été adressés aux seuls promoteurs / partenaires transnationaux ; 15 réponses ont été enregistrées (soit 10,06 %) qui ont été traitées64. Parmi les 149 contacts identifiés (dont certains ont fait l’objet d’appels téléphoniques), 24 (dont 2 projets en cours) étaient promoteurs transnationaux de projets et, parmi ces 24, seuls 5 promoteurs ont répondu. Il existe donc une grande déperdition de l’information une fois les projets terminés et le conseil donné serait de mettre en place, sur un mode contractuel, un suivi des projets (et donc des impacts) à 12, 24 et 36 mois en même temps qu’une mise à jour des coordonnées et informations légales relatives aux promoteurs et partenaires. 63 Pourtant l’Université de Malte (département Education) déclare dans sa réponse au questionnaire électronique n° 3 avoir participé à plus de 12 projets. 64 Note au lecteur : même si le rédacteur est conscient que l’échantillon des réponses ne constitue pas un panel suffisamment représentatif pour assurer l’interprétation des données, il reste que ces dernières sont suffisamment éclairantes quant à l’ampleur de la tâche et l’exhaustivité n’aurait rien apporté de plus. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 53 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Projets ayant donné lieu à réponse Teatro e Carcere 2 Teatrodentro 1 Social inclusion of persons returned from emprisonment 1 EuroDesip 2 Skills’ validation for adults under penitentiary measures 1 RESO 2 Le coeur ailleurs 1 Inside / Out 1 You also have a chance 1 Another way 2 Mabel 1 Typologie des organisations ayant répondu Autorité publique régionale 2 Autorité publique locale 3 Compagnie théâtrale privée 4 Etablissement pénitentiaire 2 Université 2 Etablissement d’enseignement privé 1 Etablissement d’enseignement public 1 3 sur 15 déclarent avoir une expérience dans les projets cofinancés par l’UE, l’un d’eux précisant avoir 12 expériences antérieures, majoritairement en position de partenaire. 4 sur 15 déclarent avoir déjà eu un partenaire institutionnel issu du monde pénitentiaire 13 sur 15 déclarent intervenir régulièrement en prison 10 citent précisément l’établissement les autres restent vagues, voire ne répondent pas _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 54 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 11 sur 15 déclarent avoir organisé un séminaire transnational un 12ème écrit ne pas l’avoir fait au motif que le promoteur du projet l’a fait et qu’il n’y a pas lieu de réitérer un autre déclare avoir préféré une réunion nationale les autres ne justifient rien 11 sur 15 déclarent avoir organisé la visite d’un établissement pénitentiaire à l’occasion des séminaires transnationaux un 12ème déclare ne pas avoir pu le faire au motif que le programme du séminaire était trop chargé les 3 autres ne donnent aucune raison 11 sur 15 déclarent avoir organisé un colloque public (aucun des 4 qui ne l’a pas fait ne fournit de motif) Le nombre d’invités aux colloques publics varie de 12 (le mot « colloque » estil adapté ?) à 250 en passant par 15 – 25 – 50 – 70 – 80 – 100 Institutions ayant participé aux colloques publics (par nombre décroissant) Etablissements d’enseignement public et privé Etablissements pénitentiaires et services annexes PME Agences locale et nationale du gouvernement Représentations gouvernementales Autorités publiques locales Théâtre municipal Associations de volontaires au service du territoire Compagnies théâtrales Services relevant de l’enseignement en prison Service public de l’emploi Services sociaux relevant de la justice Ministère de la justice Conseillers de probation _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 55 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Ils précisent que l’organisation du colloque public a été pour eux l’opportunité de rencontrer des interlocuteurs avec lesquels ils n’ont pas toujours l’occasion d’échanger par ailleurs. Ainsi, sont cités les : Enseignants autres que ceux de leurs propres réseaux Chercheurs universitaires Etudiants en formation Théâtre Décideurs Représentants des services communautaires Juristes Magistrats Acteurs locaux, régionaux et nationaux de l’environnement pénitentiaire Bénévoles intervenant en prison A la question « les objectifs du projet étaient-ils clairs ? » on obtient : 11 oui 2 un peu confus 1 sans réponse A la question « quelles finalités ont été atteintes ? » on obtient 11 réponses concentrées sur 6 axes : une meilleure diffusion des résultats un bon repérage des bonnes pratiques la consolidation d’un réseau européen une amélioration dans l’implication de l’administration pénitentiaire une bonne collaboration entre les partenaires un progrès de la coopération entre secteur privé et secteur public A la question sur les difficultés rencontrées, il y a eu 10 réponses : 4 citent la barrière linguistique 2 parlent de problèmes financiers 2 évoquent la difficulté à engager les décideurs 2 regrettent la non-participation des détenus _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 56 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ A la question « le projet a-t-il été l’objet d’une visite préparatoire ? » les réponses sont : 8 oui 5 non 2 NSP65 A la question concernant la position des autorités pénitentiaires nationales face à « l’accès à Internet en prison » on obtient : 0 oui (liberté d’accès totale) 4 oui mais filtré (IT – LT) 8 non 3 NSP 4 sur 15 précisent leur réponse en évoquant des possibilités restreintes d’accès accordées à : quelques cas particuliers, pour ce qui concerne les détenus, quelques catégories socioprofessionnelles identifiées telles que les enseignants et, parfois, quelques surveillants sur des ordinateurs ciblés. A la question « y aurait-il des axes de réflexion qui vous fassent entrer dans un nouveau partenariat ? » nous obtenons bien évidemment de nombreuses réponses que nous faisons le choix de ne pas révéler ici puisque leurs propositions viendront abonder les données recueillies lors des interviews et des entretiens, en fin d’étude (cf. page 91 le schéma du projet-type). 65 NSP pour Ne Sait Pas _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 57 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ A la question « sur quel(s) levier(s) agir ? » nous obtenons des propositions que la conclusion des travaux vient très naturellement interroger et il est évident que les formes de réponse(s) sont encore à construire. « selon la loi en vigueur dans votre pays, les détenus condamnés sont-ils autorisés à se regrouper ? » les réponses sont les suivantes : 3 oui (ES – DE) 7 non 5 NSP « dans cette logique de regroupement, peut-on imaginer qu’ils initient un projet les concernant ? » les réponses sont les suivantes 1 oui (ES) 5 non 9 NSP A la question sur la composition du partenariat, tous ont répondu qu’ils en étaient satisfaits et que la complémentarité répondait bien à leur problématique ; 2 ont évoqué l’idée qu’il y aurait pu être intéressant d’avoir des partenaires supplémentaires et leurs propos aboutissent à la question sur la justification du partenariat transnational (pourquoi ? comment ? pour qui ? avec qui ?) selon que l’on est promoteur ou partenaire. Sur la question « à l’avenir, serez-vous porteur ou partenaire d’un projet sur la même thématique ? » il est répondu : 12 oui 2 non 1 NSP « avec un partenaire issu du même projet ? » il est répondu : 5 oui 9 non 1 NSP _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 58 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Ici, on note une prééminence du « non » en même temps qu’un nombre relativement important de projets réinitialisés avec les mêmes partenaires sur la thématique de l’éducation en prison66. Parmi les structures ayant engagé un nouveau projet, et donc un partenariat transnational, on trouve : BG o Partenariats éducatifs / Projet BERNIE « Building Education Ressources and Networks in Europe » IT o Partenariats éducatifs / Projet ESPRIT (en position de promoteur) o Projets multilatéraux / Projet « Everybody has something to teach » (en tant que partenaire) DE o Partenariats éducatifs / Projet « Theater and prison in Europe : a lifelong learning model for suporting creativity and innovation » o Projets multilatéraux / Projet « European prison arts education Network 2 » MT o Projet PAN EUROPEAN Network « sharing experiences » o Projet “will to dream” o Projet MARCINTEG o Projet “Trainig Qualified teachers to teach in prison” o L’étude d’impact nous a montré que ce même partenaire maltais est actuellement aussi inscrit dans le projet « sharing experiences… » conduit par le GRETA BTP Nantes depuis 2008. 66 A posteriori, on s’aperçoit qu’il aurait été important de leur faire justifier tant les OUI que les NON _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 59 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ D’autres projets ont été mentionnés au fil des réponses ; sans traiter directement de la thématique de l’éducation des adultes en prison, ils n’en sont pas moins des réflexions alternatives au profit d’une typologie de « bénéficiaires » absents de l’étude (les « 16-18 ans » adulte au sens « Grundtvig » et mineurs au regard de l’organisation pénitentiaire française) et pourtant omniprésents de par la spécificité de leur prise en charge : LT : l’éducation des jeunes adultes « un esprit pour entreprendre » ES : les alternatives à la privation de liberté des mineurs CZ : les mesures d’intérêt général pour les mineurs A la question « êtes-vous toujours en contact avec vos partenaires des projets terminés ? » il est répondu : 4 oui (avec tous) 9 oui (avec certains) 1 non 1 NSP (l’absence de réponse surprend car il s’agit d’une compagnie théâtrale qui organise des sessions de formation à l’intention de professionnels qui, par ailleurs, déposent des demandes de bourses individuelles). Une ouverture était laissée pour des commentaires libres. 3 sur 15 s’en sont saisi : l’un pointe une réalité, les deux autres des attentes. Depuis 10 ans, il y a eu un nombre considérable de projets sur le thème de l’éducation en prison soutenus par les fonds européens qui n’ont produit que peu d’effets au niveau des décideurs _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 60 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les projets requièrent un temps immense et un travail intensif. Nous recherchons des informations sur l’existence en Europe de projets sur le thème de l’alphabétisation digitale des adultes en prison. Au sortir de la série des questions qui tournent plus spécifiquement autour des impacts de la transnationalité, mieux vaut reconnaître que l’analyse reste mitigée. Certains se sont organisés des « filières » desquelles ils ne s’évadent guère parce que la situation est rassurante la plupart du temps (« on sait sur qui compter », « on a envie de travailler encore ensemble », « on se connaît »…) ; d’autres déplorent le manque d’implication des décideurs sans pour autant les impliquer dans les projets, ni même les solliciter pour participer à la conception de projets, au moyen de réunions de travail par exemple (cf. les réponses des établissements pénitentiaires à l’enquête dédiée). Et parce que les réponses n’ont pas fait montre de convictions, le moment est sans doute venu d’insister sur : l’importance que revêtent les colloques publics organisés à l’occasion de séminaires transnationaux. Ces temps formels permettent à des acteurs d’horizons professionnels, pas toujours collaboratifs, de se rencontrer, d’échanger, à tout le moins d’établir un premier contact à entretenir ultérieurement. D’où l’importance de bien réfléchir aux origines et complémentarités professionnelles des invités et des intervenants ; le colloque public est un moment clé de travail en même temps qu’une opportunité dans la vie d’un projet ; les organisateurs doivent en être conscients et s’y atteler avec sérieux (programme, affiches, communiqués de presse,…). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 61 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ l’opportunité que sont les séminaires transnationaux pour organiser une visite de prison (en s’y prenant toutefois longtemps à l’avance pour tenir compte des contraintes sécuritaires) car au-delà de la seule visite des lieux de détention (assez communs pour la plupart d’entre eux), c’est l’occasion de faire se rencontrer des profils professionnels différents dans un contexte très particulier et d’échanger sur des problématiques convergentes et divergentes, voire parfois même de parler (avec autorisation) avec des personnes en détention et recueillir leurs vécus. Enfin, et pour revenir sur la dimension partenariale, il est important de rappeler que ce doit être la nature même du/des besoin(s) ayant révélé le projet qui guide la réflexion autour de la construction transnationale en fonction des réponses à rechercher ou à apporter, selon que l’on est promoteur ou partenaire. La composante « partenariat », à quelque niveau que ce soit (national, territorial ou transnational), ne peut ni ne doit être figée au risque d’appauvrir les réflexions et les expériences, et donc les préconisations voire directement les résultats. A ce titre, le « laboratoire » que fut l’initiative EQUAL est intéressant à citer, pour mémoire puisque la problématique sur laquelle s’appuyait généralement le projet émergeait de situations territoriales. En effet, le travail, décomposé en 3 actions, laissait la part la plus importante au PDD67 qui était, la plupart du temps, un « montage » territorial d’acteurs locaux complémentaires ayant chacun des morceaux de réponse(s) à la question de départ. Le partenariat transnational n’était qu’un axe de travail qui venait aborder et traiter la problématique ; l’étape 3 (pas systématique) se concentrait sur la diffusion et le transfert des résultats et des enseignements issus de la conduite du projet proprement dit. 67 PDD (en langage courant pour les initiés) pour Partenariat De Développement _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 62 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les entretiens et les interviews Comme annoncé en page 29, le moment est venu de faire un peu de sémantique pour aider le lecteur à mieux identifier les différences existant entre ces deux mots. Au sujet du mot « interview » l’Encyclopédie HACHETTE précise qu’il s’agit d’un entretien avec une personne dont on recueille les propos de manière écrite ou enregistrée le Petit LAROUSSE donne, dans notre contexte, une définition qui est mieux adaptée : c’est un entretien avec une personne pour l’interroger sur ses actes, ses idées, ses projets, afin soit d’en publier ou diffuser le contenu, soit de l’utiliser aux fins d’analyse. Les interviews concernent ici les personnes identifiées en tant que contact pour chacun des projets figurant sur la liste établie par l’Agence EEFF. Peut-être est-il encourageant de commencer par écrire que, dans la plupart des cas, les demandes de rendez-vous n’ont pas rencontré d’obstacles significatifs à l’exception des projets individuels ayant sollicité et obtenu des bourses de formation (Grundtvig 3) pour lesquelles le silence absolu de la majorité des bénéficiaires conduit à proposer une refonte du formulaire et un recadrage des engagements. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 63 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les développeurs d’initiatives (tant promoteurs que partenaires) n’ignorent ouvertement pratiquement rien du monde pénitentiaire et de ses contraintes associées parce que toujours, et en parallèle, animateurs d’actions de formation financées dans le cadre des PRF68 dont la gestion relève des Conseils Régionaux, voire dispensateurs d’animations culturelles financées par les SPIP sous couvert, très souvent, des ASC. En outre, ces modules de formation sont la plupart du temps cofinancés sur une ligne (fléchée ou pas) du FSE. Très vite, il devient difficile de faire la part des choses et, dans cette nébuleuse, il n’est guère étonnant de constater que des interlocuteurs non aguerris font un amalgame rapide qui prête à confusion. Ainsi, une animation culturelle co-soutenue par le programme Grundtvig dans le cadre d’un projet listé par l’Agence EEFF est « identifiée » par un directeur d’établissement pénitentiaire comme une action financée par le SPIP (ce qui n’est peut-être pas totalement faux si le SPIP y a également contribué… mais la participation Grundtvig disparaît du discours). Il est tout aussi possible que ces deux financements s’ignorent et fonctionnent en parallèle ; toujours est-il que cela reste difficilement identifiable dans les faits et donc dans la « publicité » qui en est faite. Il revient souvent, au cours des interviews, l’image du projet européen en tant que laboratoire en même temps que questionne le fait que les institutionnels ne s’en saisissent pas plus. A ce sujet, que penser de la légitimité d’un projet de type Grundtvig 2 qui, à l’origine du dépôt de la candidature, réunissait 9 partenaires et qui, après sélection par les différentes agences nationales, « perd » 5 d’entre eux parmi lesquels le coordonnateur mais aussi deux partenaires universitaires chargés de la validation d’une démarche de recherche. Bien sûr, la coordination a été reprise (et le projet avance aux dires du partenaire français) mais que va-t-il advenir des résultats ? Quelle(s) reconnaissance(s) ? Par qui ? Pour qui ? 68 PRF pour Programme Régional de Formation _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 64 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Concernant la question de la diffusion et de l’utilisation des résultats, il n’est pas rare de lire dans les candidatures des phrases du style « les prisons, et le Ministère de la Justice, sont intéressés par les résultats » sans qu’un partenariat direct avec l’une ou l’autre instance vienne accréditer l’information. Exprimer, au cours d’un échange, son intérêt pour un projet ne revient pas à dire que toute la hiérarchie est pour autant intéressée, ni même qu’elle se saisira des résultats en vue de leur transfert. Les acteurs des projets sont en attente de « reconnaissance » ; ils ont envie de sentir que les choses « bougent ». Par deux fois, la question est venue sur le besoin qu’il y aurait d’organiser un bilan des projets a posteriori afin de savoir où et comment les résultats ont été diffusés par tel ou tel partenaire, et pour quels changements. Ainsi, par exemple, dans le cas de projets renfermant un partenariat avec une instance supranationale, la question a été de savoir si les résultats avaient été exploités dans d’autres pays, sur d’autres continents, quels avaient été les bénéficiaires... L’idée d’une « boîte à outils » propre à la thématique est plusieurs fois évoquée. Qu’est ce qui a déjà été fait ? Dans quels pays ? Avec quelles structures ? Pour quels résultats ? Qu’y a-t-il à réutiliser ? La question de la pérennisation du financement des actions est permanente. Comment faire qu’une administration centrale se saisisse de résultats issus des expérimentations pour en faire une pratique quotidienne ? Qu’en est-il de la validation ? La réponse pourrait venir de nouvelles formes de partenariats : s’autoriser à aller vers des professionnels peu courtisés, des personnels de direction,… Au regard de la complexité du milieu (règles sécuritaires, profil des individus, diversité des professionnels,…) et de l’importance du champ d’investigation, la plupart des acteurs des projets conviennent de l’intérêt à faire bouger les choses par la modification des modes de pensée, dans un premier temps, avant même de vouloir introduire du changement dans les systèmes, en second lieu. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 65 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Outre la seule liste fournie par l’Agence EEFF, un grand nombre de projets transnationaux identifiés portent une connotation théâtrale forte, à tout le moins culturelle. Pourtant, le théâtre, comme la photographie, la cinématographie, la peinture, la radio, la presse,… ne sont qu’un panel de différentes formes d’expression à propos desquelles il y aurait tout intérêt à ce que la réflexion dépasse le seul besoin d’identifier un/des modes d’approche et des pratiques propres au profil de la personne détenue et au contexte de l’environnement. Si, en même temps que l’on réfléchit à un « mieux faire » (ce qui est très louable au demeurant) au bénéfice du détenu sans que ne soit pensée la prise en charge globale y compris jusqu’au financement durable de l’action, alors l’adage « cent fois sur le métier remettez votre ouvrage » aura encore et toujours un bel avenir devant lui, tout comme les systèmes et dispositifs actuels. A titre d’exemple, citons un projet qui évoque dès le dépôt de la candidature les produits artistiques finaux (et le support de communication) tout en énonçant le problème concret des autorisations de diffusion par les Ministères de la Justice compétents, sans même impliquer dans le partenariat un voire plusieurs interlocuteur(s) des administrations pénitentiaires. Enoncer des objectifs non maîtrisables par l’auteur du projet, du fait de la spécificité des règles pénitentiaires et du contexte d’enfermement, pose aussi la question de l’expertise des candidatures dans un environnement aussi cadré et encadré que celui de la pénitentiaire en France. Ainsi, il a été possible de lire « possibles accords entre Ministères de la Justice pour favoriser la circulation des spectacles déplacement des acteurs détenus au-delà des frontières nationales » or le statut du « détenu » sortant des frontières pour une prestation théâtrale doit être quasiment impossible ou bien, peut-être, à motif exceptionnel ; il aurait sans doute été plus juste d’écrire « personnes placées sous main de justice » ce qui aurait inclus d’autres formes de mesure d’accompagnement y compris les personnes libérées mais encore sous mesures judiciaires. Reste aussi que si l’exception ne confirme pas la règle, l’investissement financier de l’UE vaut-il pour favoriser « une » expérience ou bien pour « bouleverser » des pratiques au sens de changement pérenne ? _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 66 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Au-delà de certaines réalisations concrètes et intéressantes qui sont menées à leur terme dans des établissements volontaires et parfaitement identifiés avec des organisations la plupart du temps issues du même territoire, il reste que les accords tiennent à des directions, et non à des dispositifs validés par l’administration centrale. Il serait donc intéressant de travailler à leur transférabilité au-delà d’un modèle « filon » qui transparaît parfois des différents projets quand sont croisées les candidatures et les profils des partenaires. L’intérêt de l’étude d’impact et des interviews qui y ont contribué dans une grande partie est sans nul doute la richesse et la diversité des parcours et des profils des personnes ayant « des idées » à expérimenter. Il reste que les acteurs de la pénitentiaire (dans toutes les dimensions du propos) sont quasiment absents de ces laboratoires et centres de réflexion ; tout juste sont-ils en filigrane dans quelques projets. Au sujet du mot « entretien » l’Encyclopédie HACHETTE précise qu’il s’agit d’un échange entre personnes le Petit LAROUSSE motive une conversation suivie. Les deux définitions du mot « entretien » sont complémentaires et conviennent au propos. L’idée qui prévaut aux entretiens avec des acteurs « légitimes » était d’entendre tant les implications et les contingences institutionnelles (au nom des lois, des expériences, de la sécurité,..) du champ de l’étude que de laisser la parole à des acteurs non institutionnels mais « légitimés » et à des interlocuteurs difficilement « acceptés » par l’Administration Pénitentiaire et cependant incontournables. Parler avec les uns et les autres a permis de nourrir la réflexion sans prendre en compte les rapports de force qui ne sont pas l’objet de ces travaux. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 67 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Par-delà des entretiens et compte tenu des exigences spécifiques propres à l’environnement pénitentiaire, il est d’évidence que, et il est primordial que les concepteurs de projets et leurs « investisseurs » financiers en soient convaincus s’ils veulent que le fruit de leurs travaux impacte sur les bénéficiaires ultimes que sont les personnes détenues, rien ne pourra se développer sans une collaboration (souple et à géométrie variable) accrue avec les interlocuteurs de l’A. P. ; il est tout autant nécessaire que cette dernière accepte de « s’ouvrir » en collaborant à des initiatives portées par des acteurs du monde extérieur. La mise en œuvre des politiques est le reflet de la force institutionnelle mais, dans l’intérêt de la thématique et de sa capacité à innover, il conviendrait que les législateurs et les ordonnateurs participent à l’ancrage des réflexions en s’appuyant sur les expérimentateurs toujours en recherche de champs exploratoires car c’est bien grâce à leurs complémentarités que les dispositifs et systèmes pourront évoluer. Il va sans dire que l’institution A. P. n’attend pas après les projets cofinancés par les fonds européens (structurels et communautaires) pour se fixer des priorités de réflexion et d’action. D’ores et déjà, tant au travers des interviews que des entretiens, il se remarque des champs disciplinaires communs qui ne demandent qu’à être concertés et coordonnés ; c’est, en objet, le socle d’un bon nombre des pistes de réflexion issues de l’étude d’impact(s) et évoquées dans la dernière partie de l’étude. La parole des personnes en détention Il aurait été intéressant, à un moment ou à un autre, de pouvoir échanger sur le thème de l’éducation des adultes en prison avec des personnes détenues (prévenus et condamnés), bénéficiaires directs des actions d’enseignement (formel, non formel et informel) mais l’étude d’impact en elle-même ne le nécessitait pas puisque, au travers des projets cofinancés, ces personnes identifiées comme « public-cible » ne sont toutefois jamais les partenaires directs, ni même associés, des projets, point sur lequel il y aura lieu de réfléchir bien évidemment. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 68 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Pour que, toutefois, les « bénéficiaires ultimes » puissent également apporter leur contribution à ce travail, le choix a été fait de reprendre quelques constats de la 1ère consultation conduite par BVA en juin 2006 auprès des personnes détenues dans le contexte, bien plus large, des Etats Généraux de la Condition Pénitentiaire (octobre 2006). 61 725 questionnaires ont été mis à disposition des personnes détenues par l’Administration Pénitentiaire dans ses établissements de métropole et DOM-TOM (dont 45 300 remis en mains propres par les délégués du Médiateur de la République), 15 530 réponses ont été retournées parmi lesquelles 5 000 furent exploitées69. A la question sur l’enseignement et les activités socio-culturelles, il a été répondu du point de vue : Statistique Satisfaisant Assez satisfaisant S/T Satisfaisant 3 24 27 Pas très satisfaisant Pas satisfaisant du tout S/T Insatisfaisant 33 32 65 NSP 8 Actions prioritaires 3 actions prioritaires Rémunérer les détenus qui suivent un enseignement ou une formation (*) Proposer davantage d’activités sportives et culturelles Proposer à tous les détenus des programmes d’enseignement et de formation Faire participer les détenus aux décisions des ASC des établissements Donner aux mineurs le même enseignement que proposé en milieu scolaire (**) Permettre l’accès de tous les détenus aux bourses d’études (***) Faciliter l’accès aux bibliothèques et enrichir leurs fonds documentaires Assurer la continuité des cours tout au long de l’année Proposer aux détenus des cours d’apprentissage de la langue française Autres NSP 50 45 35 28 26 25 25 21 17 6 11 Total Citations 78 81 75 70 70 62 71 68 62 11 4 Le total supérieur à 100 car plusieurs réponses possibles Les résultats présentés sont en pourcentage (*) (**) (***) ne sont pas du ressort de cette étude en terme d’axes de réflexion à développer ; il n’en demeure pas moins que les 2 observations relatives à la rémunération et aux bourses d’études (ajoutées à la question des minima sociaux) ont été très souvent citées au cours des interviews et des entretiens en tant que freins à l’éducation des adultes en prison. 69 « La structure des répondants à la consultation, très proche de celle de l’ensemble des détenus, a été par ailleurs redressée sur la structure de la population carcérale réelle, en termes de type de lieu de détention, de statut de détention et de longueur de la peine effectuée » (cf. BVA page 6 « les variables de redressement »). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 69 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ En annexe figure l’analyse complète des 5 000 questionnaires de par les champs disciplinaires complémentaires que croisent les observations issues des interviews et entretiens. L’objet n’est pas tant de les reprendre un à un que de permettre à des concepteurs de projets de trouver des pistes de travail qui répondent directement aux remarques exprimées par les personnes détenues. Par ailleurs, il est important de préciser aussi que, bien qu’une 1ère lecture des constats ait eu lieu au moment de la consultation des ressources documentaires, le croisement des propositions faites par les personnes détenues et issues de l’enquête BVA avec celles ressorties de l’ensemble des interviews et entretiens n’a été réalisé qu’au stade ultime de l’étude, permettant ainsi d’identifier des propositions d’axes de réflexion communes. L’enquête auprès des établissements pénitentiaires concernés Sans revenir sur l’interdiction faite par la DAP de contacter sur un mode exhaustif l’ensemble des établissements pénitentiaires de métropole et des DOM-TOM, il a bien fallu organiser différemment le questionnement des établissements pénitentiaires. C’est donc à partir de la lecture des seuls formulaires de candidature et rapports d’évaluation finale qu’un repérage a pu être fait. Ainsi, 7 établissements pénitentiaires sont cités une fois et 4 le sont deux fois (dans des projets différents) pour un total de neuf projets figurant sur la liste établie par l’Agence EEFF, certains projets citant plusieurs établissements pénitentiaires. Si l’étude avait dû s’en tenir aux seules interviews, il faut bien reconnaître que les partenaires et les promoteurs des projets listés ont très (trop ?) facilement reconnu travailler avec les structures pénitentiaires ; ils se sont en même temps souvent exprimés quant aux difficultés rencontrées pour mettre en œuvre les projets tout en saluant les SPIP comme des facilitateurs… incontournables... _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 70 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ La DAP, dans son courrier de janvier 2009 à l’Agence, a ouvert une piste de travail qui n’existait pas à l’origine de la proposition. Ce faisant, elle a autorisé le contact individualisé des établissements concernés par les projets listés par l’Agence à la seule réserve d’un courrier d’information préalable aux DISP. Alors que 6 DISP ont été destinataires d’un courrier annonçant les contacts à prendre avec les différentes directions des établissements pénitentiaires nominativement cités, seuls un très petit nombre de directeurs ou adjoints auront été informés lors des prises de contact. L’enquête spécifique qui a été diligentée est riche d’enseignements. D’abord, seuls 3 établissements sur 11 ont répondu mais ce faible résultat peut aussi s’expliquer par le mouvement des postes de directeurs et adjoints qui fait qu’il y a peu d’antériorité des directions dans les établissements interrogés (les premiers contacts téléphoniques allaient dans ce sens « je n’étais pas là », « je vais voir pour trouver quelqu’un »…). Au-delà de ce seul constat, dommageable certes, c’est aussi la preuve qu’il n’existe peu ou pas de « mémoire institutionnelle » et donc pas de traçabilité ni encore moins de capacité à « restituer » sur les périodes couvertes par les exigences conventionnelles et européennes ; il faut atténuer ce dernier constat par le fait qu’aucun de ces établissements pénitentiaires n’a été le partenaire direct d’un des projets listés par l’Agence EEFF. De la lecture transversale des 3 réponses obtenues, il ressort que : 1 sur 3 connaît le porteur du projet, les 2 autres disent ne pas le connaître 1 sur 3 est informé de ce que le porteur du projet a été cofinancé par l’UE les 3 déclarent ne pas avoir pris part à l’élaboration du projet 1 sur 3 déclare avoir été associé à des temps de travail, les deux autres disent clairement ne pas avoir été impliqué dans le développement du projet 1 sur 3 déclare avoir organisé une visite de la prison lors d’un séminaire transnational (le même déclare avoir participé à un colloque public) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 71 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2 sur 3 déclarent que le projet n’a modifié ni les pratiques ni les compétences à l’intérieur de l’établissement, tant chez les formateurs que chez les détenus ou les personnels pénitentiaires les 3 déclarent n’avoir jamais été partenaire d’un projet cofinancé par l’UE que ce soit en tant que promoteur, de partenaire direct voire encore de partenaire associé les 3 reconnaissent ne pas avoir une bonne connaissance des différents programmes et financements européens (communautaires et structurels). Aux questions sur les pistes de réflexion et les acteurs à impliquer, il est répondu : Quels acteurs pertinents verriez-vous travailler ensemble ? L’administration pénitentiaire, les SPIP, les délégataires privés, l’éducation nationale, les services de santé, les partenaires associatifs, la recherche sociale, les unités d’ingénierie pédagogique Quelles idées envisageriez-vous pour travailler directement à la parole des détenus ? Les groupes de paroles, un journal interne, une boîte à idées Qu’évoque l’idée du détenu en tant que « médiateur d’apprentissage » ? Au vu des textes et des orientations internes de l’AP, ce concept ne semble pas être d’actualité (pour 2 des 3 réponses) ; l’idée de « personnels externes qualifiés » semblerait plus réaliste. Qu’évoquent les concepts européens de « communauté d’apprentissages » et « centre local d’acquisition de connaissances » ? Un seul dit connaître un peu le concept de « communauté d’apprentissages » Enfin, sur la question de l’accès à Internet Deux réponses renvoient vers l’Administration centrale ; le troisième ne se prononce pas. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 72 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Représentations quantitatives 1. à partir de la liste fournie par l’Agence EEFF Vue d’ensemble des projets (Grundtvig 1, 2 et 3) soumis à l’étude 70 12 10 8 Grundtvig 1 6 Grundtvig 2 Grundtvig 3 4 2 0 Le ratio Promoteurs / Partenaires / Individuels (Grundtvig 1, 2 et 3) 15 10 Porteur Partenaire Individuel 5 0 70 un projet a été sorti de l’étude par l’Agence en raison d’une extraction coûteuse de son lieu d’archivage _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 73 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ L’abord des 9 bourses individuelles de formation (Grundtvig 3) 6 5 Rencontre 4 3 Interview téléphonée 2 Sans écho 1 0 2. Vue d’ensemble sur les modes de recueil des données 2.1 Interviews et Entretiens 18 16 14 Enquête directe auprès des prisons 12 Entretiens avec des acteurs de l'A.P. 10 Interviews des développeurs de projets 8 6 4 Entretiens avec des acteurs (non A.P.) Entretiens avec des acteurs transnationaux 2 0 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 74 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 2.2 Tableau récapitulatif des contacts par axe d’étude _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 75 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Du passé au devenir… Constats, Préconisations et Pistes de réflexion _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 76 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ La commande qui est d’analyser, à partir d’une liste de projets communiquée par l’Agence Europe Education Formation France, l’impact/les impacts des travaux cofinancés par l’U.E. sur le thème de l’éducation des adultes en prison n’aurait pu conduire, seule, à la plupart des propositions concrètes puisque l’administration pénitentiaire n’y est que très rarement présente en tant que partenaire, que ce soit directement ou sur un mode associé. Dans le respect du cahier des charges de la proposition de travail, il peut être utile de rappeler que le champ de recueil des données a été élargi à d’autres acteurs que les seuls coordonnateurs de projets. Ainsi, les observations qui reposent sur un croisement d’entretiens et d’interviews auxquels il y a lieu d’ajouter la lecture des projets (formulaires de candidature, rapport(s) intermédiaire(s), bilan final), l’étude des réponses aux différents questionnaires et à l’enquête électroniques et, enfin, un certain nombre de ressources documentaires (textes, rapports, articles de presse,… dont la liste figure en annexe) ont permis d’identifier et d’organiser des constats génériques et des constats ciblés qui, eux-mêmes, conduisent pour l’un à des préconisations et, pour l’autre, à des pistes de réflexion, voire de travail, dans un premier temps exploratoires. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 77 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Constats génériques Ils sont plus spécifiquement destinés à créer de la réflexion en interne à l’Agence EEFF (dans la limite de la latitude qui est la leur pour initier) mais aussi pourquoi pas entre Agences nationales, voire avec des instances du niveau européen comme la DG71 de l’Education et de la Culture et l’EACEA. Ces constats génériques devraient à tout le moins croiser, mais mieux encore nourrir, les pistes de progrès qu’en tant qu’organisations les unes et les autres ont d’ores et déjà dû (se) poser au gré de leurs pratiques en matière de plan d’actions prioritaires, d’outils de gestion,… Au niveau interne A 3 exceptions près, soit dans 2/3 des cas, il a été impossible de recueillir la parole des personnes ayant bénéficié, à titre individuel, d’une bourse de formation (Grundtvig 3) et qui, pourtant, ont signé dans leur formulaire une clause qui les engage à répondre aux sollicitations de l’Agence et/ou des organisations mandatées par celle-ci, en juste contrepartie des fonds perçus. Des « anomalies » administratives, éparses mais plurielles, ont été constatées : un projet Grundtvig 2 avec 4 organisations réparties dans 3 pays membres. Dans le pays qui a validé 2 partenaires, on remarque que le coordonnateur est le même pour les deux structures (avec les mêmes coordonnées administratives). 71 DG pour Direction Générale _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 78 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ un projet Grundtvig 2 avec 3 compagnies de théâtre issues de 3 pays membres différents. Pour deux des compagnies, situées l’une en Norvège, l’autre en Italie et donc distantes de plusieurs milliers de kilomètres, un même coordonnateur, une même adresse électronique, un même numéro de téléphone. un « partenaire » qui n’est pas une entité légale et n’a donc pas capacité juridique à contractualiser (2 projets). Quel que soit le type de formulaires à compléter, ils sont bien souvent renseignés « à la va vite ». Ainsi, on note : beaucoup d’erreurs dans les adresses électroniques (une lettre qui manque et l’envoi est rejeté), dans les numéros et les indicatifs de téléphone, des adresses de sites Internet mal retranscrites, des adresses électroniques d’organisations manquantes ; seules sont mentionnées celles des personnes de contact (le plus souvent nominatives et personnelles) ce qui pose problème quand la personne quitte l’organisation ou, plus fréquemment, quand elle change de fournisseur d’accès. Pour les actions Grundtvig 2 et Grundtvig 3, le rapport d’évaluation final 72 est souvent complété très succinctement. De la même manière, les lectures de la fiche « Données Statistiques » fournit à l’appui du dit rapport montrent qu’elle n’est bien souvent qu’une forme justificative servant à motiver l’octroi de la bourse individuelle, d’une part, en même temps qu’un satisfecit adressé à l’Agence EEFF, d’autre part. Pour traiter la thématique de manière la plus approfondie possible dans l’objectif de croiser les données et d’observer les résultats, force est de convenir que l’accès aux informations autres que les projets Grundtvig décentralisés (Grundtvig 2 et 3) est complexe. Ce peu de lisibilité est sans aucun doute dommageable pour la dissémination des résultats aux réseaux d’acteurs de la profession et de l’environnement, mais également au niveau d’acteurs potentiels de nouveaux projets qui rechercheraient, avant de se lancer par exemple, des formes d’idées ressemblantes, voire innovantes. 72 Selon les années, le document s’appelle aussi rapport final d’évaluation. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 79 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Au niveau externe les « coureurs de fond (« s ? ») » : ils mènent plusieurs projets en même temps au risque de confondre les dépenses, à tout le moins les aéroports. Au-delà du seul fait qu’une interlocutrice n’ait pas trouvé quelques minutes pour répondre au questionnaire électronique concernant le partenariat transnational parce qu’impliquée personnellement dans plusieurs projets à la fois et se trouvant entre 3 aéroports (Lisbonne, Paris, Londres) sur un laps de temps de quelques jours seulement, il faut s’interroger sur le temps réel dont disposent ces « Acteurs » pour impliquer leurs partenaires de territoire et/ou les bénéficiaires ultimes, pour disséminer l’information, pour réinvestir les enseignements, pour travailler les expérimentations... Les référents des projets qui ont participé aux interviews ne sont pas, loin s’en faut, des « spécialistes » de la thématique (responsable pôle Europe, CFC de GRETA 73, responsable administratif, responsable de formation,…). Ils n’ont pas toujours la vision juste des réalités d’un projet, ils ne possèdent pas toujours la langue définie comme langue de travail, ils n’ont pas tout le temps des correspondants locaux externes du terrain. Il arrive qu’ils n’aient pas compris l’objet du projet pour lequel ils ont signé, ou fait signer, une lettre d’engagement. L’exemple d’une situation extrême est celle où l’interview a d’abord permis une mise à niveau des informations entre plusieurs responsables de différents champs de compétence au sein d’un même organisme (découverte d’un acompte de 14 400 euros versé par l’Agence EEFF depuis plusieurs mois et bloqué sur un compte d’attente par un agent comptable ignorant que son organisme s’était engagé dans un projet ; ignorance aussi des coordonnateur et signataire quant à l’octroi règlementaire et contractuel d’un acompte par l’Agence). 73 CFC pour Conseiller en Formation Continue et GRETA pour Groupement d’ETAblissements (Education Nationale) _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 80 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Concernant les silences en guise de réponse, la question à se poser consiste à comprendre comment des partenaires de projet(s) peuvent « ignorer l’invitation » qui leur est faite, par un organisme mandaté par l’Agence EEFF, de participer à l’étude d’impact(s) alors qu’ils viennent juste d’être sélectionnés (2008) et que leurs projets sont normalement « en cours ». Au niveau interne-externe Très (trop ?) peu d’initiatives françaises en matière de portage de projets et d’initiative à la réflexion, voire à la recherche-action. Sur la liste élaborée par l’Agence EEFF, on observe : un projet Grundtvig 1 piloté et coordonné par une institution publique, deux projets Grundtvig 2, l’un piloté par une institution publique, l’autre par une association culturelle, Enfin, tous les autres projets occupent le rang de partenaire. ultime constat générique mais non des moindres : ce n’est certainement pas faute d’avoir communiqué sur les différents programmes qu’elle anime, et cela depuis plusieurs années, mais force est de constater que, si l’Agence EEFF est parfaitement identifiée par les acteurs du tissus associatif et le monde de la formation, elle est parfois méconnue, voire le plus souvent ignorée, de presque tous les interlocuteurs institutionnels et autres « cautionnés » de l’environnement pénitentiaire que nous avons été conduits à rencontrer au cours de nos différents entretiens, à commencer par la DAP elle-même. Avant de commencer les entretiens, et pour expliquer notre présence au-delà de l’étude elle-même, nous avons souvent commencé par présenter le rôle et les actions de l’Agence EEFF 74. Pensant être plus explicite, nous nous sommes parfois référés à l’ancienne dénomination de l’Agence en tant qu’Agence Nationale SOCRATES, mais rien n’y a fait. 74 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 81 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Constats ciblés Leur identification est à dissocier d’une évaluation des projets ; dans le contexte de cette étude, cela a toujours été clair et posé comme un préalable dans chacune des correspondances mais également au début des interviews et des entretiens. Toutefois, a posteriori, ce peut être aussi une hypothèse parmi d’autres pour expliquer que tant les organismes que les individuels se sont sentis en position de ne pas être présents aux rencontres organisées. Ici, dans ce travail, les constats ciblés sur la thématique de l’éducation des adultes en prison sont abordés sous l’angle des observations devant déboucher sur des préconisations et le présupposé est que les projets ont fait l’objet d’évaluations qualitatives préalables, à différents stades de leurs parcours, et qu’il n’y a pas lieu d’y revenir. Rendue à ce stade, l’étude s’est attardée sur des pistes identifiables en tant que freins probables à des réalisations concrètes débouchant sur des résultats à finalités pérennes au-delà de la seule question du renouvellement des sources de financement(s). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 82 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Trois champs lacunaires essentiels ont ainsi été identifiés que sont : l’expertise contextuelle, l’authentification des financements et, enfin, un étalonnage raisonné des résultats. A titre d’exemples, il peut être intéressant de citer : Pour ce qui concerne les projets individuels de type G3, il est difficile de ne pas être surpris par le nombre important de candidatures à profils artistiques (comédienne, comédien, scénariste, assistant technique) ayant participé, sur une même semaine et en un même lieu, au même stage75, d’autant que les similitudes n’en restent pas là. Ainsi, quatre personnes ayant participé au même stage, la même année, travaillent pour deux associations logées à la même adresse en France et trois de ces quatre personnes ont le même employeur76. L’interview de l’une d’entre elles apportera un premier éclairage : c’est sur demande de leur employeur que les personnes ont sollicité des bourses de formation ; « ce n’était pas mon projet, même si j’ai aimé y participer et que j’ai appris des choses intéressantes mais qui ne me servent pas directement car je n’interviens plus en milieu carcéral ni auprès de publics issus de ce milieu ». Rien ne sera dit de plus… le nombre de bourses de formation accordées aux intervenants d’une même compagnie n’est pas suffisant, en lui seul, pour tirer les enseignements recherchés puisque la plupart n’ont pas répondu à la demande formalisée de rencontre. En terme d’impact, il aurait été intéressant de pouvoir établir un lien entre les participations plurielles au stage organisé par une compagnie en année N-1 et le dépôt d’un projet l’année suivante par l’employeur de la plupart des participants français, bénéficiaires d’une bourse de formation et inscrits sur la liste de l’Agence. Cette remarque est cependant à nuancer par le fait que seules quelques bourses individuelles ont été inscrites sur la liste de l’Agence EEFF alors que d’autres bourses sur d’autres années, d’autres lieux, d’autres thèmes, ont été également accordées. 76 Ce constat de « piste de financement » aurait pu s’appliquer aussi à la branche française de l’EPEA qui a sollicité deux bourses de type G3 pour participer à la 11ème conférence internationale organisée en Irlande (IE-2007-099-001) par l’association-mère sur le thème de l’éducation en prison s’il n’y avait eu, de la part de l’Agence EEFF, un refus pour l’une des deux demandes présentées. 75 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 83 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Bien que l’intention de faire soit clairement inscrite, sur un mode déclaratif, dans les différents rapports d’évaluation finaux, il reste que la seule bénéficiaire qui a accepté l’interview ne sait pas si le projet ultérieurement déposé par la compagnie a un lien de cause à effet avec le stage. Il serait intéressant de savoir si les partenaires DE, ES et IT du projet, et/ou leurs représentants, ont participé au même stage à Barcelone ; rien ne permet de l’écrire sans accès à la liste des participants. Il aurait été utile de croiser les informations tant avec la structure porteuse qu’avec les partenaires du projet ; les uns comme les autres n’ont pas répondu aux sollicitations (aucune réponse à la proposition de rencontre à Marseille –Compagnie ALZHAR- pas plus qu’au questionnaire électronique n° 3 adressé à leurs partenaires du projet). En appui sur la liste fournie par l’Agence EEFF et pour ce qui concerne le monde pénitentiaire à savoir l’institution ministérielle, les directions interrégionales, les services d’insertion et de probation, les établissements, les personnels de direction, de surveillance, de santé,… il est surprenant d’observer : la quasi inexistence (1 seul projet) de leurs représentants en position de partenaire direct (2 autres projets citent un établissement pénitentiaire au rang de partenaire associé), le nombre peu élevé d’établissements pénitentiaires (11) dont le nom est cité dans les formulaires de candidature (une compagnie théâtrale cite à elle seule 3 établissements pénitentiaires). On constate aussi une insuffisance de publicité (au sens européen du terme c’est-à-dire « faire savoir au public ») et d’explications clairement énoncées qui conduisent à un brouillage des informations et notamment à des confusions involontaires entre les sources de financements de différentes origines. Ainsi l’exemple de prestations socio-culturelles externes payées par les SPIP à des associations ayant par ailleurs déposé des projets sur la même action qui, après sélection, ont reçu le soutien financier de fonds Grundtvig (financements collatéraux ? double financement ? contreparties ? qui finance quoi ?). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 84 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Des objectifs parfois trop ambitieux (et difficilement compatibles avec le positionnement du « proposant ») qui ne pourront être conduits à terme et qui pourtant viennent s’inscrire en terme de « résultats » dans les logiciels de gestion des projets complétés au moment de leur soumission et dont les résumés sont aussi repris par la suite dans les compendiums, les moteurs de recherche,… Ainsi, à titre d’exemples (qui ne seront pas suivis d’effet) : la mise en place d’un observatoire de lutte contre l’illettrisme en prison (un projet du PIC EQUAL) l’inventaire national des formations universitaires suivies par les détenus (un projet du programme Grundtvig Action 1). _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 85 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Sept Préconisations 1. La réalisation d’une base numérique thématique à données croisées (sur le modèle du questionnaire électronique n°3 par exemple), amont ET aval, qui viendrait nourrir un catalogue thématique reprenant les productions en même temps qu’elle servirait les attentes des projets en repérant les partenariats transnationaux « figés » (voire en stoppant, au-delà d’un seuil de participations raisonnable et raisonné, les promoteurs et/ou partenaires « itératifs »). 2. La clause relative à l’obligation de répondre à toute sollicitation de l’Agence, directe ou par mandataires interposés, devrait pouvoir être identifiée comme un engagement fort et personnel du bénéficiaire. Pour une meilleure lisibilité, il serait judicieux d’isoler la clause du corps du formulaire, en l’explicitant un peu plus et surtout en renforçant la prise de conscience par une mention du genre « je reconnais savoir qu’en sollicitant cette bourse individuelle de formation, je m’engage à répondre… ». 3. Etre attentif à ce que les développeurs d’idées, d’outils, de pratiques… conçoivent, en termes de réponses, des propositions réalistes, viables et transférables, ultérieurement pérennes d’un point de vue financier. Si tout le monde semble d’accord sur le fait qu’un projet est avant tout un « laboratoire » (cf. PIC EQUAL) alors l’objectif de tout chercheur n’est-il pas de trouver et de faire reconnaître ? _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 86 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 4. A l’instar de l’action Grundtvig 2 – Partenariats éducatifs- dont les documents supports sont qualitativement performants à partir de 2007 (formulaire de candidature, formulaire d’évaluation de la qualité, grille d’évaluation du rapport final), un travail de fond sur les formulaires « Rapport d’évaluation final » et « Fiche Statistiques » de l’action Grundtvig 3 pourrait être entrepris, en même temps que seraient fixés un minimum de critères d’évaluation commun à l’analyse tant de la demande initiale que du rapport final des bénéficiaires. 5. Dans le champ de l’éducation (formelle, non formelle, informelle) des adultes en prison, les organismes extérieurs (porteurs ou partenaires) ne devraient pas se tenir à distance des interlocuteurs pénitentiaires locaux au risque que les résultats ne viennent « heurter » à terme quelque(s) réalité(s) drastique(s), au nombre desquelles citons, pour l’exemple, les contraintes sécuritaires. Pour que les effets et les résultats des projets impactent concrètement et durablement au final sur les publics visés que sont les personnes détenues, il devient indispensable de réfléchir à des exigences minimales en terme de partenariat, comité de pilotage, comité scientifique,… pour une implication ciblée d’un panel d’acteurs issus du terrain pénitentiaire. 6. En phase de sélection des projets, l’indépendance des experts ne peut s’affranchir d’une connaissance a minima de ce champ aux contraintes spécifiques (sans pour autant être un acteur du système pénitentiaire, bien au contraire). En effet, un projet peut être innovant, pédagogique, bien pensant et … concrètement abstrait… au final sur le terrain. Cofinancer une réflexion et une production dont les applications seraient inexploitables en prison n’est pas un aboutissement (même si les résultats servent à d’autres types de publics). Les incontournables du système font que, dans cette priorité thématique, la coexistence avec d’autres profils (par exemple, ex-détenus et détenus) ne peut être acceptée ; cette priorité doit rester entière et indivisible. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 87 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ 7. A l’écoute des entretiens, il parait nécessaire de travailler rapidement à la conception suivie de la mise en œuvre d’un plan de communication externe, à répliques périodiques, dédié à l’ensemble des acteurs tant décisionnaires qu’opérationnels (formels, non formels et informels) de l’environnement pénitentiaire. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 88 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Pistes de réflexion en émergence En France, bien sûr, mais aussi au niveau européen. En effet, il serait intéressant de pouvoir, à partir de comparaisons entre dispositifs nationaux, développer de nouvelles réponses, expérimenter des pratiques, des outils,… Toutes les pistes évoquées ci-après sont susceptibles d’être supports à réflexion ; elles sont toutes issues des échanges (interviews et entretiens) conduits pendant les 6 mois qu’a duré l’étude. Les interlocuteurs, qui les ont évoquées, motivées,… se reconnaîtront ; ils contribuent largement à la restitution des travaux. Mais, avant tout, il n’est sans doute pas inutile de rappeler que différentes sources de financements européens font des personnes détenues une de leurs priorités ; ces programmes ont leur propre cahier des charges et il est indispensable, pour un acteur de projet, de connaître la dimension nécessaire à un projet avant de diriger ses pas dans telle ou telle direction. Pour développer une action sur fond de territoire local, régional, transrégional voire national, il existe le programme opérationnel FSE 2007 – 2013 qui, dans son axe 3, cible clairement les personnes détenues en tant que priorité ; les circuits d’instruction sont propres à ces fonds structurels et il est possible d’obtenir toutes informations auprès des SGAR 77 et/ou des DRTEFP / DDTEFP 78, voire dans un futur proche des Conseils Régionaux79. Dans la programmation 2007 – 2013 du FSE, la dimension transnationale est nouvelle (c’est un effet EQUAL) ; certaines régions françaises en ont fait un axe de travail parmi d’autres, d’autres non. SGAR pour Secrétariat Général aux Affaires Régionales DRTEFP / DDTEFP pour Direction Régionale (Départementale) du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle 79 La compétence en devenir des Conseils Régionaux dans le champ de l’éducation des détenus (cf. Présentation du projet de loi pénitentiaire au Conseil des Ministres du 28 juillet 2008 et les lois propres aux SSIG – Services Sociaux d’Intérêt Général) pourraient générer de nouvelles formes d’organisation des réponses 77 78 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 89 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Les programmes communautaires sont autres. D’une manière générale, ce sont de plus ou moins grands laboratoires qui oeuvrent chacun dans un domaine de référence (eau, environnement, recherche scientifique, formation professionnelle,…). Concernant l’éducation des adultes, le programme de référence est GRUNDTVIG. Connaître l’objectif à atteindre pour savoir quel chemin emprunter et avec quelle(s) ressource(s), permet d’identifier le type d’action le mieux adapté (Grundtvig 1, Grundtvig 2, Grundtvig 3, Grundtvig 4). Tous les projets n’ont pas les mêmes besoins, par contre ils ont tous une même exigence… celle de peu ou prou réussir, à tout le moins d’expliquer comment il y a eu tentative et/ou pourquoi il y a pu y avoir échec, le cas échéant. Si les pistes de réflexion et donc de travail qui suivent n’ont pas toutes besoin de recourir à une dimension transnationale (tout est dans la définition du projet et dans les obligations des fonds européens à solliciter), a minima exigent-elles de concevoir sur les territoires des partenariats forts, cohérents et concertés. Enoncer ces pistes sans rendre leur lecture fastidieuse est complexe car les clés d’accès nécessitent le croisement de plusieurs paramètres (par exemple, l’apprenant détenu mais aussi les personnels pénitentiaires, le domaine de compétences, les acteurs externes, les dispositifs, …). Il a donc paru plus constructif de présenter les sources d’idées sous la forme d’un schéma à géométrie variable dont l’ordonnancement ne saurait toutefois se passer d’une règle. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 90 sur 103 Forces de Etude d’impact de projets2. cofinancés parLoi GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison • Ministère de la Justice Septembre 2008 / Mars 2009 • Administration Pénitentiaire ____________________________________________________________________________________________________ 1. Apprenants prioritaires • • • • • centrale PROJET DRSP SPIP Etablissements Pénitentiaires ENAP, ENM 3. Profils légitimes du milieu pénitentiaire … • Personnels de direction • • • • • • PPSMJ non incarcérées (+ 18 ans, 16-18 ans) • PPSMJ détenues (majeures / 16-18, prévenus / condamnés / peines aménagées) • PPSMJ détenues : hommes, femmes, migrants,… • … … Personnels de surveillance Personnels de santé Magistrats Travailleurs sociaux (insertion, probation) … 1+6 = 4 + 2 et /ou 3 + 5 (+7 avec un partenariat transnational) 4. Acteurs cohérents (liste non exhaustive) • • • 5. Supports (Outils, lieux, financements,…) • • • • • • • • • • • • Bibliothèques pénitentiaires Plateformes numériques Espace « Langues » Ecole en prison Ateliers de production (en prison) Bracelet électronique et apprentissages Centre Local d’Acquisition des Connaissances Groupement d’employeurs, Insertion par l’économique Partenariats inhabituels : Pompiers, Secouristes, prévention routière, solidarité Arts, Culte, Culture, Sports,… Mécènes, fondations,… … 7. Transnationalité (2 cas de figure) Porteur de projet, vous êtes à la recherche de solutions au-delà des seules limites territoriales, voire nationales, en vue de réimporter des « bonnes pratiques » sur votre territoire de développement tout en les partageant avec votre réseau local. Partenaire de projet, le porteur de projet vient vous chercher pour que vous témoigniez de vos « bonnes pratiques » et aidiez à leur transfert. • • • • ANVP, CLIP, GENEPI Organismes de formation publics (AFPA, GRETA, …) Enseignement à distance (Auxilia, CNED,…) Structures des Arts et de la Culture Asso. sportives et socioculturelles Défenseurs des droits (OIP, Ban public,…) … 6. Pistes de réflexion thématiques (liste non exhaustive) • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Nouveaux apprentissages en QCP (*) et CPA (**) Mission « Education » dans les quartiers « arrivants » Illettrisme des détenus majeurs migrants Alphabétisation digitale Apprentissages tardifs et peines courtes Socialisation des 16-18 ans Détenus auxiliaires et apprentissages VAE ou valorisation des acquis expérentiels « Prison - Entreprise » un nouveau dispositif Travail et éducation : le temps partagé Education non formelle et formes d’expression Technologies numériques et documents d’information Formation aux exigences et spécificités du milieu pénitentiaire Parole(s) de détenu et histoires de vie Education à la santé, à la citoyenneté Attestation de niveau(x) acquis Prises en charge en période de vacances scolaires Culture, outil de réinsertion Participation des détenus à l’organisation de leur détention Education non formelle / informelle (réseaux, reconnaissance) Nouvelles formes d’accès à la connaissance contemporaine Prison : du temps utile SVE (***) … (*) Quartier Courtes Peines (**) Centre pour Peines Aménagées (***) Service Volontaire Européen _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 91 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Questionnement ouvert sur IMPACTS à venir Les projets interviewés (et listés par l’Agence EEFF80) sont la preuve d’échanges, d’expériences, de réalisations,… qui apportent, c’est unanime, un enrichissement aux acteurs de projets, plus rarement aux structures tandis que les personnes détenues, en fonction des thèmes abordés, bénéficient plus ou moins directement d’un certain nombre de leurs effets (pièce de théâtre, formations aux techniques cinématographiques, relation directe avec des chefs d’entreprises, démarches VAE,…). Cependant, ce qui frappe sans toutefois surprendre c’est l’éparpillement des initiatives en même temps que l’origine des besoins. 80 dont quelques exemples sont produits en annexe sous forme de fiche technique _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 92 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Certes, la thématique est complexe et les publics décrits comme « prioritaires » ne sont pas, la plupart du temps, les interlocuteurs directs des chefs de projets… au point de croire que la problématique posée à la MA de Villeneuve-lès-Maguelone n’est pas celle de la MA de Saint-Malo, et que celle de la MC de Saint-Maur ne ressemble en rien à celle de la MC d’Ensisheim... Le constat ainsi porté révèle, une fois le projet achevé, une déperdition des résultats voire même parfois une disparition totale de ses effets (en dehors, peut-être, des seuls bénéficiaires directs) ; dans tous les cas, l’action « transfert » est illisible pour ne pas dire inexistante. Dans un même temps, le silence et l’absence de l’« interlocuteur » éminemment important questionnent d’autant que, de par les contraintes spécifiques qui bornent ce champ thématique, il y aurait tout lieu de le considérer comme un permanent du système au moment où apparaît sans doute l’impérieuse nécessité d’un remodelage des formes du développement (cf. schéma page 91) en même temps qu’une organisation des centres de réflexion (comité de pilotage, comité technique,…). Mais, de fait, le moment n’est peut-être pas encore venu d’ « entrer en négociation » car la question principale est ailleurs, encore qu’il pourrait être intéressant de commencer à s’y pencher, sans doute au titre d’expérimentation(s) dans un premier temps. Ceci posé, le débat reste tout autre. En inscrivant les personnes détenues au nombre des publics prioritaires, les Autorités européennes se sont sans doute « trompées » de cible et induisent en erreur, de fait, les concepteurs de projets qui ne font que répondre à des choix dirigés. Au-delà du paramètre qu’est celui de la « détention », la personne placée sous main de justice n’est pas différente de celle en situation de liberté : les profils d’apprenants sont similaires (illettrés, analphabètes, étudiants empêchés,…) qui cumulent l’un comme l’autre des acquis et/ou des lacunes en terme d’apprentissages éducatifs, les catégories typologiques sont identiques (homme / femme / mineur, migrant, précaire,…). Non, le besoin ne se trouve pas là et « promouvoir » la personne détenue en tant que priorité revient à ignorer la majeure partie du problème et à ne pas travailler aux seules vraies pistes de réponses. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 93 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ En fait, le problème relève plus de la spécificité de l’environnement et ne pas en tenir compte reviendrait à passer à côté du sujet. Dans ce contexte précis, la priorité à définir ne porte donc pas tant sur la personne « en besoin » que sur le milieu dans lequel elle est maintenue, sur décision(s) de justice, avec son cortège de contraintes humaines, techniques, financières, structurelles, institutionnelles, … A ce stade, faut-il poursuivre l’idée d’une recherche permanente de « bonnes pratiques » (souvent inexploitables sur « le terrain ») ou bien travailler le contexte pour qu’enfin les actions, par le changement, profitent réellement aux personnes en situation de détention ? Un vaste débat… pour un chantier encore en friche. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 94 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ RESSOURCES DOCUMENTAIRES CONSULTEES _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 95 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Rapports 1. Rapport du Conseil de l’Europe sur l’Education en prison (Strasbourg 1990) 2. Commission d’enquête sur la situation dans les prisons (2000) 3. « Réaliser un espace européen d’éducation et de formation tout au long de la vie » (Communication de la Commission européenne Novembre 2001) 4. « Mise en œuvre des stratégies d’EFTLV » (Rapport sur le suivi donné à la résolution du Conseil de 2002 – Décembre 2003) 5. « l’évaluation des bas niveaux de compétence à l’écrit » Actes du colloque scientifique international (ANLCI, Lyon Novembre 2003) 6. Etude sur les droits de l’Homme dans la prison (CNCDH81 - mars 2004) 7. Illettrisme : les chiffres (ANLCI 2004-2005) 8. Les conditions de la détention en France – Chapitre Formation générale et activités socioculturelles (OIP, Rapport 2005) 9. Etats Généraux de la condition pénitentiaire (Octobre 2006) Textes 1. Projet de loi pénitentiaire (Conseil des Ministres du 28/07/2008) concernant le transfert de la formation des détenus aux Régions à titre expérimental 2. Règles Pénitentiaires Européennes (Conseil de l’Europe 11/01/2006) 3. Circulaire n° 2002-091 du 29/03/2002 publiée au BOEN du 02/05/2002 concernant les orientations de l’enseignement en milieu pénitentiaire 4. Recommandation n° R (89) 12 Publications 1. Guide du détenu arrivant 2. Répertoire des projets LEONARDO DA VINCI 2000-2006 (France) Tome 1 : Projets Pilotes (Agence EEFF 01.2007) 3. Comment rendre la prison (enfin) utile ? Institut Montaigne (09/2008) 4. RPE « Bilan 2007 Perspectives 2008 » Direction de l’Administration Pénitentiaire 5. l’Administration pénitentiaire en chiffres (DAP 01/2008) 6. « Passe-murailles » édité par GENEPI (n° 11 – 15 et 16) 7. « on apprend tout au long de sa vie, même si on ne veut pas apprendre » 8. « l’enseignement à distance en milieu carcéral : droit à l’éducation ou privilège ? le cas des détenus-étudiants » Distances et savoirs, Hors Série 2008 Articles 1. Etudiants empêchés (Monde Diplomatique 07.2001) 2. La santé en prison (ADSP 09/2003) 3. « OPEN DOORS » numéros édités dans le contexte du projet MABEL 4. Ethique de la médecine en détention (Ban Public 2005) 5. « la culture ouvre une porte en prison » (Respect Magazine n° 11 – 09/2006) 81 CNCDH pour Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 96 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Livres 1. « Prison-Récidive-Insertion » écrit par Alain Draperi – Edilivre (2008) Sites Internet 1. http://www.prison.eu.org/spip.php?page=sommaire 2. http://carec.ac-bordeaux.fr/penitentiaire/default.asp?id=6 3. http://www.unesco.org/uil/fr/themareas/adeduc.htm# 4. http://www.kcl.ac.uk/schools/law/research/icps 5. http://www.eoef.org/ 6. http://www.epea.org 7. http://www.etatsgenerauxprisons.org/ 8. http://www.oip.org/component/option,com_frontpage/Itemid,1/ 9. http://www.justice.gouv.fr/ 10. http://ec.europa.eu/employment_social/emplweb/esf_projects/search.cfm?l ang=fr 11. http://ec.europa.eu/employment_social/esf/fields/transnational_fr.htm 12. https://webgate.ec.europa.eu/equal/jsp/index.jsp?lang=fr 13. http://www.anlci.gouv.fr/ 14. http://www.racine.fr 15. http://www.animafac.net/article.php3?id_article=2209 16. http://www.depaes.univ-paris7.fr/see%202008-2009.htm 17. http://www.respectmag.fr/ 18. http://www.scoulentole.org/ _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 97 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ ANNEXES Agenda des Tâches Fiches techniques Projet et Liste des Projets fournie par l’Agence EEFF Base de Données des Etablissements pénitentiaires Questionnaire électronique n° 1 Questionnaire électronique n° 2 Questionnaire électronique n° 3 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 98 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Base de Données des Porteurs et Partenaires de projets transnationaux Grille d’interview des bénéficiaires d’une bourse Grundtvig Grille d’interview des projets cofinancés par l’action Grundtvig Grille d’entretien des acteurs et réseaux externes Enquête n° 4 destinée aux 11 directions d’établissements pénitentiaires Echange de correspondances entre l’Agence EEFF (15.12.2008) et la Direction de l’Administration Pénitentiaire (15.01.2009) Modèle de lettre d’information aux DISP (31.01.2009) L’analyse des 5 000 réponses de détenus au questionnaire BVA dans le cadre des Etats Généraux de la Condition Pénitentiaire Conseil de l’Europe : Recommandation n° R (89) 12 _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 99 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Pour le concours apporté et pour le temps accordé, les REMERCIEMENTS vont à : l’Agence Europe Education Formation France qui a permis les rencontres avec des acteurs de réseaux et des développeurs de projets la Direction de l’Administration Pénitentiaire qui, malgré les difficultés évoquées, a permis que se construise une réflexion intéressante les porteurs et/ou partenaires de projets cofinancés par l’action Grundtvig et objets de l’étude d’impact les Présidents, Directeurs, (et/ou les représentants) d’organisations intervenant en milieu pénitentiaire les représentants d’associations intervenant pour la défense des droits des détenus les coordonnateurs et partenaires des réseaux transnationaux pour les projets concernés tous les acteurs, formateurs, intervenants, qui gravitent autour des détenus dans et hors environnement pénitentiaire et un merci à part au comité de relecture. _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 100 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ TABLE des MATIERES Prologue 1ère PARTIE : Contexte, Cadrage et Sémantique Périmètre de la terminologie 1 Un contexte Un droit proclamé par les instances supranationales Des évidences Le cadre spécifique de l’étude d’impact Les Règles Pénitentiaires Européennes (RPE) L’Education et les RPE L’acte d’éducation au sens de Grundtvig Les programmes européens au service de l’Education 2 2 3 5 7 9 10 16 19 2ème PARTIE : Méthodologie, Agenda et Pratiques 22 Rappel des 3 objectifs de la commande de l’Agence EEFF Méthodologie de la démarche Agenda de travail Pratiques : Recueil des données et programmations Pilotage de l’Etude 23 24 26 27 27 30 32 36 36 42 43 3ème PARTIE : Un domaine en friche 45 Que ressort-il des données recueillies ? 46 46 50 63 68 70 73 Ecart entre la méthode et les pratiques Interviews et Entretiens Programmation des rencontres Programmation des entretiens par téléphone Programmation des documents électroniques Autres sollicitations externes non abouties Les lectures Les questionnaires électroniques Les entretiens et les interviews La parole des personnes en détention L’enquête auprès des établissements pénitentiaires concernés Les représentations quantitatives _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 101 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Du passé au devenir… 76 Constats, Préconisations et Pistes de réflexion 76 78 78 80 81 Constats génériques au niveau interne au niveau externe au niveau interne-externe Constats ciblés 82 Sept préconisations 86 Pistes de réflexion en émergence 89 Questionnement ouvert sur impacts à venir 92 Ressources documentaires consultées 95 Annexes 98 Remerciements 100 Table des matières 101 Table des sigles 103 Postface _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 102 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison Septembre 2008 / Mars 2009 ____________________________________________________________________________________________________ Table des Sigles Sigle ACS ANLCI BEP CAP CCTP CD CEP CFC CFG CIP CLIP CNCDH CP CPA CSL DAEU DAP DG DISP DRTEFP EACEA EEFF ENAP ENM EPM ETP FLE FSE GRETA MA MC NPNC NSP PC PDD PIC PPSMJ PRF RLE RPE SEE SGAR SMPR SPIP TN UCSA UPR VAE Signification Association culturelle et sportive Agence nationale de lutte contre l’illettrisme Brevet d’études professionnelles Certificat d’aptitudes professionnelles Cahier des clauses techniques particulières Centre de détention Certificat d’études primaires Conseiller en formation continue Certificat de formation générale Conseiller d’insertion et de probation Club informatique pénitentiaire Commission nationale consultative des droits de l’Homme Centre pénitentiaire Centre pour peines aménagées Centre de semi-liberté Diplôme d’accès aux études universitaires Direction de l’administration pénitentiaire Direction générale Direction interrégionale des services pénitentiaires Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle Education, Audiovisual & Culture Executive Agency Europe Education Formation France Ecole nationale d’administration pénitentiaire Ecole nationale de la magistrature Etablissement pénitentiaire pour mineurs Equivalent temps plein Français langue étrangère Fonds social européen Groupement d’établissements (Education Nationale) Maison d’arrêt Maison centrale Noms des participants non communiqués Ne sait pas Programme cadre Partenariat de développement Programme d’initiative communautaire Personne placée sous main de justice Programme régional de formation Responsable local d’enseignement Règles Pénitentiaires Européennes Service des étudiants empêchés Secrétariat général aux affaires régionales Service médico-psychologique régional Service pénitentiaire d’insertion et de probation Transnational Unité de consultation et de soins ambulatoires Unité pédagogique régionale Validation des acquis de l’expérience _________________________________________________________________________________________________________________ www.euro-cides.eu Page 103 sur 103 ET1 Délimitation d'une terminologie contextualisée Cadrage de l'étude Recensement des Enquête auprès des établissements pénitentiaires e-questionnaire suivi d'un données nécessaires à et les services de l'administration pénitentiaire phoning, si nécessaire l'étude Phase 3 ETAPE FINALE Phase 2 - ANALYSE des projets et de leur impact Phase 1 Inventaire de l'existant ET3 Comité de Pilotage ET4 Analyse des documents fournis par l'agence 2E2F Examen des premiers résultats Tous les établissements pénitentiaires de France Travail interne 1. Agence 2E2F 2. Autres personnes du Comité de Pilotage Productions Récupérer les supports documentaires fournis par l'Agence Recherche thématique Saisie des données en vue de la base à constituer à partir des e-questionnaires retournés Première analyse croisée des données entre les résultats issus de l'enquête et les documents mis à disposition Première restitution (orale et écrite) Présentation de la 1ère base de données Paramétrage de la terminologie Présentation de la suite des travaux Réajustement(s) si nécessaire Comité de Pilotage Etat de la situation Recueil de données précises en lien direct avec l'étude Interviews, entretiens téléphoniques Examen du projet de rapport final Rédaction puis Restitution Synthèse et conclusions, Recommandations, Plan de diffusion Travail interne Analyse de toutes les informations recueillies depuis le début de l'étude X X Base de données n° 1 "les éts pénitentiaires ayant participé à un projet ayant trait à l'éducation des adultes en prison" X X X Document de synthèse restituant les "Premiers résultats d'Analyse" UNESCO FR, EPEA BE, Inspecteur Général chargé de l'Education en prison, Responsable de la formation des enseignants en prison,… Agence 2E2F + autres membres du CoPil X 13 oct e-questionnaire suivi d'un Partenaires des projets dont les phoning, Entretiens organisations se situent à 2ème enquête à partir téléphoniques (pour les l'étranger Travail avec les partenaires acteurs des 23 projets de la documentation plus éloignés) communiqués par l'agence 2E2F remise par l'agence 2E2F e-questionnaire, Prises Partenaires des projets dont les de RV, Rencontres sur organisations se situent en site France Croisement des informations et Saisie des données en Base de données n° 2 vue de la base à constituer à partir des e-questionnaires e-questionnaire suivi d'un retournés Inventaire des actions de terrain concourant à la 3ème enquête à partir phoning (entretiens AFPA, GRETA, APP, GENEPI, dimension "Education, Formation dans des résultats du premier téléphoniques si Visiteurs en prison, autres l'accomplissement d'une peine" e-questionnaire nécessaire) Entretiens avec des "experts" de ce champ d'expertise C3 Recherche et Etude documentaire 1. Agence 2E2F 2. Autres personnes du Comité de Pilotage Travail interne Actions Semaines 25-28 Lancement de l'Etude Interlocuteurs et/ou Institutions contactés Semaines 17-20 Comité de Pilotage C2 Méthodologie Semaines 13-16 C1 ET2 Activités Semaines 9-12 Libellé de l'Action Semaines 5-8 Etapes Semaines 21-24 CADRAGE Agenda de Travail Semaines 1-4 Etude GRUNDTVIG "Education des Adultes en Prison" Première ébauche du contenu du rapport final (devant servir à l'Agence pour élaborer le rapport d'activités Grundtvig 2008) Rapport (papier et version informatisée), Diaporama, eProposition(s) d'Actions de promotion, Plan de diffusion, questionnaires complétés, grilles Préconisations d'interviews, Note de synthèse et conclusion, Base de données, autres documents X 12 nov X X X X X 20 janv X [*] Dates fixées par l'Agence en accord avec le prestataire Euro-CIDES 07.2008 Page 26 sur 103 AT BE BG CY CZ DE DK EE ES FI FR GR HU IE IS IT LI LT LU LV MT NL NO PL PT RO SE SK SI TR UK Euro-CIDES 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 4 5 2 1 1 2 1 2 1 1 1 2 1 1 2 1 1 1 1 1 1 Eurochips 1 1 1 1 1 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 Typologie des origines des partenariats TN 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 3 2 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Improved service delivery in prisoner education Visiting in prison Literacy and life skills in prison European resettlement Law through experience ??? 1 Réalités, pratiques et collaborations pour l'éducation dans les prisons européennes MABEL another way you also have a chance Model for supporting correctional training PIPELINE little stories, great hopes 1 Sharing experiences about prisoners Inside / Out Education et création audiovisuelle le cœur ailleurs Théâtre et Education RESO VAE et PPSMJ Euro DESIP Social inclusion of persons returned from emprisonment Teatrodentro Teatro e carcere in Europa Etude d'Impacts de projets cofinancés par GRUNDTVIG Education des Adultes en Prison 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 Les chiffres gras et soulignés indiquent le pays d'origine du porteur de projet (il peut arriver que plusieurs partenaires soient issus d'un même pays ; un seul est porteur du projet). 03.2009 Page 52 sur 103 Etude d'Impact(s) de projets soutenus financièrement par GRUNDTVIG sur la thématique de l'éducation des adultes en prison Analyse quantitative par mode de contact et environnements 2.2 Tableau récapitulatif des Contacts Etablissements Pénitentiaires Dates et lieux des INTERVIEWS Questionnaire électronique n° 1 Tous Ets AP 09/10/08 183 Relance Ets AP 13/10/08 170 Marseille 27/10/08 Lisbonne 03-06/11/08 Paris 20-21/11/08 Nantes 28/11/08 Paris 03-04-06/12/08 Sud et Grand Est 01/09 Paris 15-16/01/09 Sud-Ouest Autres Entretiens Acteurs Directs + Enquête E. P. 2 2 Projets co-financés, supports directs de l'étude d'impact Entretiens Individuels Groupes sur site 1 2 1 0 1 0 6 Interviews téléphonées Absences excusées Absences sans motif 3 2 Acteurs cohérents hors E. P. Rencontres Interviews Questionnaire téléphonées n° 2 Partenariat transnational Acteurs TN Questionnaire électronique n° 3 5 1 1 1 1 1 5 4 2 7 1 11 3 2 2 11 2 149 Le questionnaire électronique n° 2 n'a pas atteint les objectifs attendus du fait de l'interdiction faite, par la direction de l'Administration Pénitentiaire, à l'ensemble des établissements de répondre au questionnaire électronique n° 1. Euro-CIDES 04.2009 Page 75 sur 103 Etude d’impact de projets cofinancés par GRUNDTVIG sur le thème de l’Education des Adultes en Prison ____________________________________________________________________________________________________ Postface La DAP, qui rappelons-le avait posé par lettre l’exigence d’une restitution des résultats et préconisations de l’étude, a adressé à l’Agence EEFF un courriel annulant la réunion du 07 mai à Paris en raison d’autres priorités. Dont acte. Au-delà de la seconde interrogation énoncée dans la conclusion de l’étude qui reste entière et ouverte, c’est le questionnement général qui doit être posé et donc également le premier point abordé lui aussi dans la conclusion. Aujourd’hui, et sans l’acteur principal du changement, y a-t-il lieu de poursuivre des réflexions et des mises en projet, cofinancés par Grundtvig, tant qu’il ne pourra y avoir ni dissémination ni transfert auprès des seuls garants du cadre pénitentiaire ? Resteront toujours, bien sûr, les activités issues des projets qui de ci de là sont porteuses d’ouvertures ponctuelles pour les bénéficiaires ultimes que sont les personnes détenues. _______________________________________________________________________________________________________ __________ www.euro-cides.eu