Cours de maı̂trise de mathématiques : “Théorie algébrique des nombres” Bas Edixhoven, Université de Rennes 1 janvier 2002 Ce texte est une version (légèrement) corrigée et agrandie (d’une section sur le théorème de Wedderburn) du polycopié de 2001. Le polycopié de 2001 était une version réorganisée du texte qui a été distribué en mai 2000. Le texte de mai 2000 était consitué des notes de cours que l’auteur avait écrit pour lui-même, sans avoir l’intention d’en faire un polycopié. Mais vu le temps investi, il lui a semblé quand-même utile d’en faire une version présentable. Néanmoins, le résultat est moins détaillé que le cours. Pour plus de détails, on pourra consulter les livres mentionnés dans la bibliographie, et surtout [Samuel]. 1 Table des matières 1 L’équation de Fermat. 2 L’anneau 3 et le théorème des deux carrés. 11 3 Anneaux des entiers dans les corps de nombres. 13 4 Les anneaux de Dedekind. 20 5 Finitude du groupe des classes d’idéaux. 32 6 Le théorème des unités. 40 7 La réciprocité quadratique. 45 8 Le théorème de Wedderburn. 51 9 Compléments et rappels. 53 10 Exercices. 55 11 Examens, partiels, etc. 64 2 1 L’équation de Fermat. 1.1 Introduction. Nous suivrons le livre de Samuel [Samuel] d’assez près, en complétant par des références au livre de Cohen [Cohen] pour des résultats algorithmiques. En même temps, nous essayerons de motiver le plus possible, par des exemples simples, l’introduction des notions techniques. C’est pour cela que nous commençons par regarder l’équation de Fermat : Dans cette équation, est un entier, plus grand ou égal à un, et le problème qui se pose est de les solutions de cette équation, c’est à dire, tous les triplets donné, toutes trouver, danspour "! tels que . Avant de dire quoi que ce soit sur ce problème particulier, remarquons que ce problème garde un sens si on remplace par n’importe quel anneau (les anneaux seront commutatifs et unitaires dans ce cours, sauf mention explicite contraire). En effet, ! l’ensemble des solutions dans # , pour # un anneau, est simplement l’ensemble des racines du '( . ! polynôme %$ dans # . Plus tard aujourd’hui, nous allons considérer l’anneau & dans # ! une solution de l’équation Si )+*,#.- / est un morphisme d’anneaux et 0 0 0 ) ) 1 dans / ! est également une solution de Fermat de degré ci-dessus, alors ) de la même équation. En fait, cette dernière propriété est vraie pour tout système d’équations polynomiales à coefficients dans . L’équation de Fermat est homogène : tous les monômes y intervenant ont même degré. Une 2 ! autre façon 2de dire cela est : si # est un anneau, 3 3 4dans 3 # et 3 dans # non diviseur de zéro, alors est une solution si et seulement si l’est. Géométriquement, cela s’exprimeendisant que l’ensemble des solutions est un cône, et (au moins sur un corps) la propriété 2 5 6 4 6 2 pour une solution ne dépend que de la “droite” # , donc que de l’image de dans led’être “plan projectif” sur # . En général, quand on considère des systèmes d’équations polynomiales homogènes, on a intérêt à considérer les solutions dans l’espace projectif correspondant, car cela fait baisser la dimension du problème (c’est à dire, le nombre de variables) d’un. L’homogénéité de l’équation de Fermat entraı̂ne également une relation entre les ensembles ? nous allons maintenant expliquer. de solutions dans et dans 7 , que 0 = @ A ? D=0 @? H 2 > ? Pour 8:9<; , un élément de est dit primitif si BDCFE2G ? >> . En @J I particulier, un élément primitif de est non nul, et tout non nul dans est de la forme KJ @L NM POQH $ HR des éléments? , ? avec I dans et primitif ( I est alors un pgcd des ). Le groupe ? homothéties sur l’ensemble ? 1\ NM SUT1VXW des éléments primitifs de , inversibles de opère par ? SZ T[VX? W et on nous noterons Y le quotient . Ceci est l’analogue sur de la définition 1 \ O R $ usuelle de l’espace projectif Y 7 * 7 ; 7 M . Avec ces définitions, on a la proposition suivante. ? 1.1.1 Proposition. L’inclusion de et Y 7 . ? SUT1V]W dans 3 7 ? $ O;R induit une bijection entre ? Y La vérification est laissée comme exercice? ; disons seulement que l’application inverse est obte@ L nue comme suite : pour non nul dans 7 @L , on prend un dénominateur , c’est commun J avecI des ^ dans et à J dire un ? I dans non nul tel que les I sont entiers, et on écrit I _^ ? ? de construire l’application inverse est de montrer que pour primitif. (Une autre façon a ` dans d c est un -module libre de rang un, et d’en prendre les deux ; dans 7 l’intersection 7b générateurs ; voir la section 9.) ! de l’équation Soit maintenant e9 H . Notons f l’ensemble des solutions primitives dans ! g : , et h l’ensemble des solutions non nulles dans 7 de l’équation i : . Le "M jOQH $ HFR des inversibles de opère par homothéties sur f , et, de la même façon, 7 M groupe \ "M et hl* h \ 7 M les quotients de ces actions. Alors la proposition opère sur h . Soient fk* f précédente implique que l’inclusion de f dans h induit une bijection de f vers h . 1.2 L’équation de Fermat, degré 1. 2 ! Il n’y a pas grand chose quel anneau, dans # est une solu à dire. Pour # n’importe dit, nous avons une bijection de tion si et seulement si 56 . Autrement #%m vers l’ensemble 0 des solutions, qui envoie vers . 1.3 L’équation de Fermat, degré 2, sur n . Ici, nous suivons [Samuel, o 1.2]. Il s’agit maintenant de l’équation : 56462 m m : m QA Les solutions avec , et des entiers et non nul, sont appelés des triplets positifs ! est une pythagoriciens. Notons que de toute façon, dans solution si et seulement si tous q r p A p A r p ! les triplets sont des solutions. Il nous suffit de trouver toutes les solutions dans s . Nous allons classifier les triplets pythagoriciens primitifs, à l’aide de la factorialité de l’anneau . Comme l’équation quenous considérons est Qhomogène, c’est à dire queqp tous les termes ont même 2 A t ` K X J A p 6 u J p v J ! degré, toute solution avec ; est de la forme I I I , avec I @Ju6JwJv undans dans s non nul, et triplet pythagoricien primitif. On procède par les étapes suivantes. 56462 un triplet pythagoricien. Les conditions suivantes sont équivalentes : 56462 jH (a) BC@E2G , 5 6 x H (b) BC@E2G , 5 6 2 yH , (c) BC@E2G 462 jH . (d) BC@E2G 56462 z (En effet, si est pythagoricien et si par exemple un nombre premier divise et , alors z divise m m , donc m , donc .) 2 un triplet pythagoricien primitif. Alors est impair, et l’un d’entre et est Soit \{ sont ; et H ). pair (pour le voir, on utilise que les carrés dans 1. Soit 2. 4 3. Soit 56462 0\@|F m 1 $ 1\@|F21 } [\@|@A un triplet pythagoricien primitif avec pair. En écrivant }[\@| ~5m ~ et dans s , }premiers on montre entre eux, tel que ;~ , $ 1\Fqu’il | existe [ @ \ | 1 @ \ | $ Qm . (En effet, et et sont premiers entre eux car l’idéal H qu’ils engendrent contient et , donc , et leur produit est un carré.)| On conclut que les triplets pythagoriciens primitifs avec pair sont les triplets m $ ~ m ~5 m ~ m , avec ;~ premier entre eux et ~5 pair. Une autre façon de faire la liste de tous les triplets pythagoriciens est la suivante, 5que 6462 l’on pourrait appeler “paramétrisation rationnelle du cercle”. A un triplet pythagoricien on } \ 0 F \ fait correspondre le point du cercle dans m de rayon un et de centre ; . Un élément de est dit rationnel si ses deux coordonnées sont rationnelles. En considérant les droites passant par $ H ; , on montre que tout autre point rationnel de est de la forme ' ' [ H $ ' m [\D Hd ' m AA| ' D\ H ' m [0 ' notons la avec dans 7 ( étant la pente de la droite considérée). En effet, pour dans 0 [ ' ' ' H $ ; et qui est' de pente , et notons droite dans m qui passe par le deuxième point ' 0 ' [ l’est d’intersection de avec le cercle . Alors est rationnelle si et seulement si ' A ' 1 (si est rationnelle, contient deux points rationnels, donc sa pente est rationnelle, ' H H $ si est rationnelle, le deuxième point d’intersection est de la forme ; 3 ' avec 3 dans et avec une racine rationnelle ; solution d’une équation de degré deux à coefficients ' rationnels \ un petit calcul donne la formule en haut). En écrivant ~ avec ~ et des entiers premiers entre eux, on obtient de nouveau la classification des triplets pythagoriciens primitifs obtenue en haut. 1.4 L’équation de Fermat, degré , sur . ! En 1993, Andrew Wiles a montré qu’il n’y a pas de solutions non triviales dans . Malheureusement, la démonstration est beaucoup trop difficile pour l’expliquer dans ce cours. Pour ceux qui veulent voir comment cela marche, voir par exemple le livre de Cornell, Silverman et Stevens [CSS], ou les deux exposés au Séminaire Bourbaki par Serre et Oesterlé, en juin 1995, ou le numéro 22 du magazine “Quadrature”, été 1995 (Editions du choix, Argenteuil). Signalons aussi que Kummer, au 19ème siècle, avait déjà démontré le théorème de Fermat pour de nombreux exposants premiers. Ce que nous pouvons faire avec les techniques à notre disposition, est résoudre ces équations ' . dans l’anneau & '( 1.4.1 Théorème.Soit 9 entier. Si , et dans & satisfont et sont premiers yH ), alors , et sont de degré zéro, c’est à dire, sont dans & . entre eux (BDC@E G Preuve. La méthode s’appelle “la descenteinfinie”. Supposons donc qu’il existe au moins une solution primitive non constante. Soit alors une telle solution où le maximum des degrés 5 de , et est minimal. Notons tout d’abord que , et sont premiers entre eux deux par deux, tous non nuls, et qu’au plus un d’entre eux est constant. On a : $ $ ¡ 0 = Les facteurs $¡ sont premiers entre eux, deux par deux, car chaque pair d’entre eux forme ' une base du sous- & -espace vectoriel de & engendré par et (notons que ce sous-espace est de dimension deux car et sont non nuls, premiers entre eux et pas tous les deux constant). Par '( , nous obtenons que les $¡ sont la factorialité de & des puissances ièmes, à des inversibles près. Mais les inversibles sont les constants non nuls, qui sont eux-mêmes des puissances ièmes. '( tels que Il existe donc des dans & $g¡ Comme les $¡ sont premiers entre eux deux par deux, les le sont également. En considérant les termes dominants de et de , on voit qu’au plus un des est constant. Prenons maintenant n’importe triplet , , et parmi les (cela est possible parce que est au moins ). Comme , et appartiennent au sous-espace de & ' engendre par et , il y a une relation linéaire non triviale parmi eux, disons : ¢ ¤£¥ §¦¨ ¢ avec , £ et ¦ dans & , ne pas tous nuls. Mais comme chaque ¢ élément de & est une puissance ième, nous trouvons, en choisissant des racines ièmes de , £ et ¦ , une relation : = = = = = = avec , et premiers entre eux deux à deux, ne pas tous constants, et de même degré que , et , respectivement. Mais cela contredit la minimalité en termes des degrés de la solution © de départ. '( Avant de continuer, notons que nous avons utilisé que l’anneau & est factoriel, et que tout ( ' v L ¬ inversible de & est une puissance ième. Ce sont exactement ces deux propriétés qui posent r un problème pour les anneaux ^ m«ª . Le défaut de non factorialité de tels anneaux, ainsi que leurs groupes multiplicatifs, seront étudiés plus tard dans ce cours. Signalons aussi que la L­¬ à une preuve du théorème de Fermatrn’est méthode qui a conduit pas d’étudier en grand détail \ r ! ^ j ® m«ª , mais plutôt des anneaux de la forme m , c’est à les anneaux dire, des courbes elliptiques. Pour montrer que l’on sait démontrer des résultats généraux, citons le suivant, cas spécial d’un théorème de Faltings, auparavant conjecture de Mordell (voir par exemple [Serre1]). { ¯ ° dans 7 homogène de degré au moins , tel que les dérivées ne s’annulent pas en un même point de & ! $ O ; R . Alors l’ensemble O H ; R est fini. 7 m³² ¯ Ce qui est{ intéressant dans ce résultat est la condition sur le degré. Le fait que ce degré doit être Y & ! 1.4.2 Soit ° ¯ \ ° Théorème. , ° ¯ \ ° et ° ¯ \ 0"± au moins correspond au fait que la variété des solutions dans est une surface compacte connexe et orientable dont le genre (i.e., le nombre de trous) est au moins deux. 6 1.5 L’équation de Fermat, degré ´ , sur n . Ici nous suivons [Samuel, o 1.2]. Nous allons montrer : Soient , et dans tels que µU µ¶: m . Alors 5}· ;. ` ! Supposons donc que cet énoncé soit faux, et soit dans s avec µ µ¶: m , 5} ; , et minimal. Pour obtenir une contradiction, on procède par les étapes suivantes, où l’on applique ce que nous savons déjà des triplets pythagoriciens (car m m est un tel triplet). 1. , et sont deux à deux premiers entre eux. 2. Après permutation, si nécessaire, de et , on a et impairs, pair. Il existe ~ et dans s , premiers entre eux, avec ~¸ , tels que : m ~ m $ m m | ~¹ · ~ m m est impair, est pair. La deuxième La première équation que = m m ~ m ; comme \@|F dit m et = m . De m ~5 , donc il existe s ~ équation dit que et dans tels que la première équation on tire qu’il existe et I dans s , premiers entre eux, tels que : º m $ I m |F I ~ m I m I La de ces équations dit que m , donc que et I sont des carrés, disons deuxième ^ m et I :» m avec ^ et » dans s . Comme ~ m , on a : ^ µ » µ m µ 9 et comme m ~ et ¸¼~5m , on a ¸~5m9 . Contradiction avec la minimalité de . 1.6 L’équation de Fermat, degré , sur n . Ceci n’est pas fait dans [Samuel]. Nous suivons [I-R, o 17.8]. La méthode est toujours la même : factoriser après adjonction des racines 3èmes de l’unité, et descente infinie. Nous comr ½@ , avec ½ m ½ H% ; , de & . mençons par quelques résultats sur le sous-anneau #x* º¾- induit sur # un automorphisme d’anneau. complexe 1.6.1 Proposition. La conjugaison ¾ ² ² m est multiplicative et s’appelle la norme de laM L’application ¿À*Á#- s , # de algèbre # . L’anneau # est euclidien pour p H Ap ½ Ap ½ m R la fonction ¿ ; # est donc factoriel. Le3* groupe ½ O y H $ ses éléments inversibles est \ , et est cyclique d’ordre 6. L’élément de # est premier, et le quotient # 35# est un corps à trois éléments. Une factorisation de dans # est ½ la suivante : $ m03m . Preuve. Comme # est un sous-anneau de & , # est intègre. Pour voir que ¿À*#prend ses valeurs dans , faisons le calcul suivant : & , ¾- ² ² m ¿ ¤Â ½  ½ 2  ½ m m  ½ ½ m ¤Â m m $ Âl ¤Â m 7 C’est donc vrai que ¿ prend ses valeurs dans s . Pour montrer que # est euclidien pour la fonction tous et dans # avec` non nul, il existe à et 8 dans # ¿ , il faut montrer ¿ que pour avec à 8 et ¿ 8 \F§ . Soient et dans # , avec ; . Soit à alors un des éléments de # le plus proche de . Alors on a : ² \F $ à ²QÄ H \QÅ H@ (Pour l’expliquer, faire un dessin du réseau # dans & ; ce réseau est l’ensemble des sommets $ d’un pavage de & par des triangles de cotés un.) Posons 8* à . On alors : ² 8 ² ² $ à ² ² ² b ² \F $ à ² ² ² 0 d’où ¿ 8 ² 8 ² mÆ ² ² m ¿ . Q H # Soit dans # . Alors est inversible si et seulement s’il existe dans tel que M , il existe dans # tel que H ¿ H ¿ 0 ¿ ¿ 0 ,. En particulier, si est dans # ÇH . D’autre part, si est dans # et ¿ ÈH , on a HÉ , donc est dans # M d’oùÊ ¿ = ). Les inversibles de # sont les dans # avec ¿ kH , c’est à dire, les dans (et l’intersection de # et le cercle unité. \ r '( \D ' m ' ÉH , ce qui nous donne un morphisme Pour voir ce qu’est # 3# , notons que # ' ' ' surjectif #:-ÌË ! , en envoyant vers H (en effet, l’image de m ÍH est alors ; ).\ Par construction, l’image de 3 dans Ë ! \ est nulle, donc le morphisme #Î- Ë ! se factorise par # 3# ce qui donne une surjection de # 3# sur Ë ! . Le fait que ¿ 3 \ implique que 3 est irréductible, donc premier (car # euclidien donc factoriel). Mais alors # 3# est un corps (c’est le quotient d’un \# 35#Ï - Ë! anneau principal par un idéal premier non nul), donc le morphisme donc un isomorphisme. ½ m yH $ | ½ ½ m yHd ½ ½ m $ ½ $ Calculons : 35m H $ est injectif, et ½ © { ½ ½ Faisons quelques exemples de factorisation dans # . Factorisons par exemple et | $ . ½ ½ ½ ½ m $ ÐH:Ñ est premier, donc est premier, ainsi que $ . D’abord, ¿ { ½ Ò{ $ ½ { m { ÎHÍ | HÍ b Ñ . On La factorisation de $ { est plus intéressante. On a ¿ ½ par un élément de norme , par exemple H $ ½ . On trouve : essaie alors de diviser $ { $ ½ { $ ½ H $ ½ { $ { ½ m $ ½ H m ½ H $ ½ H $ ½Zb H $ ½ m ½ est premier, on a la factorisation { $ ½ H $ ½ 2 ½ en éléments premiers de # . Comme \Ó # # \ 3 µ # p p ! 1.6.2 Lemme. Les puissances troisièmes dans # sont ; , H , 3 . \ Preuve. Comme # 3# Ë ! , tout élément de # est d’une des formes H% 3 , $ HÔ 3 , 3 (avec dans # ). On calcule les puissances de que même les = troisièmes 3 @J = ces bêtes, ; H en $ utilisant O F H R en haut s’écrivent encore sous la forme avec dans (et on utilise le “petit © théorème de Fermat”). ! Nous allons montrer un résultat plus fort que l’énoncé que pour tout dans avec ! § ! Õ ! on ait 5Ð ; ; cela est nécessaire pour faire la descente infinie. Cette fois, la descente sera en termes de divisibilité par 3 . 8 . 1.6.3 Notation. Soit # un anneau factoriel, dans # non nul, et z dans # premier. Nous notons alors 0Ö le nombre de facteurs J z dans la décomposition J de # en facteurs irréductibles. Plus précisément, on a zD×Ø ÙÛÚ[Ü , avec z ne pas divisant . (On utilise la lettre pour valuation.) 1.6.4 Théorème. Supposons que , et sont dans # et que ~ est dans # Alors 5Ý ; . M tels que ! ! ~ ! . M Preuve. Par contradiction. Supposons donc que , , et ~ sont dans # , avec ~ dans # , ! j ! ~ ! et 5 ` ; . Par l’argument habituel, nous pouvons supposer que , et sont deux à deux premiers entre eux. Montrons que 3 ² 5} ,p et quep si 3 ² 5 , alors que 3 ² 5 . Alors 3 ne ~ p H . Supposons donc \ ! ! ! divise pas ~ , donc on a H% ~ dans # 3 # . Cela veutp dire que| 3 divise ~ $ ! H ou ~ Å H . Il | en p H . (Par exemple, on peut utiliser que ² ~ H ²Ä tandis que ² 3 ² ³¸ .) résulte que ~ Nous avons donc montré que 3 ne divise assertion.\ Montrons la première.~ Supposons ! ! !la deuxième p| dans # \ 3 µ # . Cela pas 5} . Alors O Rß| ÞxOQH $ HF| R dans # 3 µ # . p Mais alors on a | ²QÄ Ó veut dire que 3 µ divise ~ $ ou ~ . Mais H IJ ~ tandis que ² 3 µ ² , ce qui est une contradiction. # J], avec ~ dans # M , Já ! ! ~ ! , et Ceci nous ramène au cas où nous avons , , et ~ dans w J w J ­ J 3 ² . Nous allons maintenant produire un tel quadruplet ~ avec à à ; c’est ça la contradiction cherchée. Allons-y. \ ! ! ; , donc que â e ; (dans tout d’abord que dans # 3# nous avons \# 35Notons \ ! ! sûr). Mais alors § ; dans # 3 µ # (utiliser ce que nous savons des cubes # , \ bien ! dans # 3 µ # ), donc 3 µ ² ~ , donc 3 m ² . Nous écrivons maintenant : ß · ½ 2 ½ m § ! ¤ ! ~ ! ! par ½ 3 m Comme 3ã ² ~ , au moins un des facteurs à gauche est divisible par ; en remplaçant ½ ou m si nécessaire, on a 35m ² ß ¼ (notons que ces substitutions ne changent pas , ce qui est important pour notre argument). ½ ½ ½ Montrons qu’alors à ß à m jH . Comme l’image de dans Ë ! est H , il est ½ ½ clair que 3 mF² ® . Alors ® §äÍ dans 3 divise Í ½ ½ et â ½ m . Supposons \# 3 m que \ M # , donc ; H $ ß 3 ½ dans # 3 m # . Comme est½ dans # , cela entraı̂ne que 3 m ² 3 , ce qui est faux. De même pour m : 3m ne divise pas H $ m . Nous avons donc : =çà = ¤ F à $ | à ½ xH à ½ m xH@ =¹è $ 3 ½ Le fait que GDå æ montre que ¤ # # 3# , et de même on trouve que ½ ½ , · et m ont, deux ¢ à deux, plus grand commun diviseur 3# . La factorialité de # donne l’existence d’éléments , £ et ¦ de # qui sont premiers à 3 et premiers entre eux deux à = M deux, et d’éléments ~ , ~ et ~ ! de # , tels que : m ¢ ¤ß ~ = 3 ! ×é2ÙëêìÜ Ê m ! ½ ß ~ 3 £ ! ½ m ß ~ ! 3 ¦ ! m ½ ½ La combinaison linéaire avec coefficients H , et m de ces trois équations, divisée par 3 , donne : ¢ ! ½ ! ½ Ê = ! ! ~ £ m~ !¦ ! ; ~ 3 × é ÙëêìÜ m 9 = * 3 Ê = ¢ = , et × é ÙëêìÜ . Alors on a, avec î et î m dans # M convenables : != î = =! î != m ! | = p \ = p H ! ! = H à 9 î # 3 # î Comme 3 ² (car ), on a dans , ce qui montre que (dans # ). = = En replaçant par $ si nécessaire, on obtient donc : != ¤ =! î =! m 1 = à $ H . © avec à = £ = * .¦ On pose maintenant * í , 10 2 L’anneau ïñðvò4ó et le théorème des deux carrés. 2.1 Un peu d’arithmétique dans nºëô6 . Le but de cette section est d’abord de comprendre comment se factorisent les nombres prer , et d’appliquer le résultat pour déterminer quels entiers sont somme de deux miers dans carrés. Les résultats de cette section se trouvent dans [Samuel, o 5.6], mais y sont démontrés de façon moins élémentaire. r ݾ- induit sur un automorphisme d’anneau. 2.1.1 Proposition. La conjugaison complexe r ² ² m est multiplicative et s’appelle la norme de la -r s , ¾L’application ¿:* r est donc factoriel. Le groupe algèbre L’anneau est euclidien pour la fonction ¿ ; p A p r M de ses .éléments R , et est cyclique d’ordre 4. inversibles est O H La démonstration est analogue à celle que nous avons déjà faite pour r ½@ . r premier dans si et seulement 2.1.2 Théorème. Soit { z un| nombre| premier. 2Alors z est encore H $ m . Un nombre premier z congru à 1 si z $ { H modulo . Pour on a : H 2 H $ $ , en deux facteurs premiers non associés. Les modulo se factorise comme : z r éléments premiers de sont ceux dont la norme est un nombre premier (forcément H modulo { | { ou égal à ) ou le carré d’un nombre premier qui est $ H modulo . r Preuve. Montrons d’abord les assertions sur la factorisation dans ¢ des nombres premiers. r r tel ¢ ¢ dans et non premier rdans . Soit¢ alors premier dans Supposons donc z premier \ . Ecrivons avec et dans . que ² z ; notons que ¢ z n’est pas inversible dans ¢ z , et donc que z n’est pas $ H ² ¿ | z z m . On en conclut que ¿ Alors m { m ¿ modulo . La situation de se vérifie par un calcul. Montrons maintenant que les premiers z qui { H sont modulo se factorisent en deux premiers non associés. Soit donc z premier,{ congru à H { ¢ modulo . Les deux racines distinctes de m H dans ËÖ (ce sont les éléments d’ordre du groupe M r ËÖ . Soit un générateur du cyclique Ë Ö ) nous donnent deux¢ morphismes d’anneaux de ,¢ il divise zvers noyau de l’un des\ deux. Alors est premier dans , et il n’est¢ pas ¢ associé ¢ à z (par r r z. ² ¿ z z m , on a exemple car est de cardinal z m ). Comme ¿ z ¿ Montrons que tout¢ premier de est un diviseur d’un positif ¢ de . Pour r soit premier. r \ runique ¢ est premier cela, supposons que dans Alors intègre (car premier), et principal. (En fait, nous même un corps car en plus pas que ¢ c’est ¢ un¢ corps.) r \ r ¢ . Sonn’utiliserons noyau contient ¿ qui est Considérons le morphisme d’anneaux non nul, et son ¢ image est intègre. Il en résulte que le noyau est ¢ engendré par un nombre premier z . Bien sûr, \ on a ¢ ² z . D’autre part, si z est premier dans et ² z , z est un générateur du noyau de - r r . r en termes de la norme. ¢ finir,rmontrons ¢ Pour la classification des premiers de Supposons que dans soit premier. Notons z l’unique nombre premier divisible par { . En utilisant la ¢ H $ ¢ z en premiers dans , on voit que si¢ z n’estrpas z , et factorisation de modulo ,¢ ¿ ¢ ¿ zm . D’autre part,¢ il est clair que sinon si dans ¢ est tel que ¿ est premier, que zDm avec¢ z $ H modulo { . alors est premier. que dans est tel que ¿ ¢ Supposons ¢ ¢ ¢ , on a ² z . Mais comme z est premier dans r , l’est aussi. Comme z m ¿ © 11 2.2 Le théorème des deux carrés. 2.2.1 Théorème. Un{ nombre premier z est la somme de deux carrés si et seulement si z est congru à H modulo (Fermat). Soit dans s . Alors est une somme { de deux carrés si et seulement si 0Ö est pair pour tout nombre premier z qui est $ H modulo . r $ dans . Preuve. La première assertion a été vue dans la section 2.1 : m m Montrons la deuxième assertion. Soit dans s { , non nul. Supposons d’abord que { Ö est pair pour nombre premier z qui est $ H modulo . Pour chaque premier z yH mod , choisissons Ö et tout Ö dans $ tels que z où : Ö m Ö m . Alors on a Hd × õ[Ù Ü Ö Ö ×Ø0Ù Ü z ×Ø Ù Ü ¬ m Ö0ö = Ù µ Ü Ö0ö Ê = Ù µ Ü ¢ ¢ m m avec et dans . On écrit D’autre supposons que alors , avec ¢ part, . Soit z premier, avec ¢ z $ H modulo { , donc ¢ premier dans . Il existe dans s et £ dans r premier à z tels que z × £ . Alors on a z × £ , et donc, avec  * Σ £ dans s : zm × Â , avec z ne pas divisant  dans r , donc pas non plus dans . Cela montre bien que 0Ö est pair. © r Dans le TD on verra un algorithme { efficace pour trouver une factorisation dans d’un nombre premier z dans s qui est H modulo . Cet algorithme est assez simple, et utilise des particularités r (être engendré par une racine de l’unité d’ordre { , et être euclidien). Dans des cas plus de généraux, signalons qu’il existe des algorithmes efficaces pour factoriser des polynômes sur les corps finis (algorithme de Berlekamp) et pour trouver des éléments courts dans des réseaux (LLL : Lenstra-Lenstra-Lovász) ; pour ces algorithmes, voir [Cohen]. 2.2.2 Théorème. Tout dans s est somme de quatre carrés. Pour la preuve, que nous ne donnerons pas ici par manque de temps, voir [Samuel, o 5.7]. L’idée r par un de la preuve est la même que celle du théorème des deux carrés, mais on remplace ½ sous-anneau convenable de la 7 -algèbre (non commutative) des quaternions : 7ø÷®7 ÷®7 ÷â7·ù , ½ m ù m $ H , et w½ $ ½K ù . Cette 7 -algèbre est une algèbre à division : tout avec m " ÷ U½ ÷ ù ne suffit car il n’est pas élément non nul admet un inverse. Le sous-anneau ÷ “euclidien” (il est facile de vérifier qu’il n’est pas euclidien pour la norme euclidienne). Le sous 1 @ \ | ½ ½ ¶ H anneau que l’on prend est celui engendré par , , ù et ù . Une façon d’écrire cet ordre est : O ½ Iù [\@| ² 5646 I ± , I mod 2 RQ 12 3 Anneaux des entiers dans les corps de nombres. 3.1 Eléments entiers. Maintenant que nous avons vu quelques applications non triviales de l’arithmétique dans r et r ½@ , nous allons introduire de tels anneaux dans tous les corps de des anneaux tels que nombres. Par corps de nombres, on entend extension finie de 7 . 3.1.1 Définition. Soit 7Õ- ú une extension finie. Un élément de ú est dit entier sur s’il est racine d’un polynôme unitaire à coefficients dans . Autrement dit, dans ú est entier sur K L , tels que : s’il existe 9 H et des dans , ; Ä = Ê = Ê bbb = ß Qû ; L’ensemble de tels éléments sera noté úßü . Une notation plus courante pour úßü est ýþ . . Il est évident que 7Æü contient . Soit dans 7Æü , et Æ 7 ü 3.1.2 Exemple. Montrons que \ » dans r unitaire ? ; des ? = écrivons  , avec et  ¸ entiers premiers entre eux. Prenons ; . Ecrivons »É§ K? Ê = Ê bbb Kû . Cela donne : tel que » ? @? = ? Ê = ? K û   ; Ê bbb ?Ê = ? ? @ ? = K û  y Â Â Ê Supposons qu’un nombre premier z divise . Alors z divise bbb , donc , donc , ce qui contredit que et  sont premiers entre eux. Il en résulte que ÂÿyH et que est dans . La définition d’intégralité est clairement une généralisation de la notion d’élément algébrique dans une extension de corps. Nous allons montrer tout de suite que úßü est en fait un sous-anneau de ú , contenant . Le fait que úßü contient est de toute façon évident. 3.1.3 Proposition. Soit #j d’anneaux. Un élément de - / un morphisme @ L H # s’il existe 9 et des dans # , ; Ä ¼ , tel que : / est dit entier sur Ê ì= Ê = b bb =ì K û ; Pour dans / , les conditions suivantes sont équivalentes : 1. est entier sur # ; 2. la sous-# -algèbre # de / est un # -module de type fini ; 3. il existe une sous- # -algèbre de / , contenant , et de type fini en tant que # -module ; 4. il existe de un sous-# -module Þ ). par (i.e., tel que / 5. il existe un sous-# -module de stable par multiplication par . Soit / J / , de type fini, contenant H et stable par multiplication , de type fini, contenant un non diviseur de zéro et l’ensemble des dans / qui sont entiers sur # . Alors / 13 J est une sous- # -algèbre de / . |@ 0 ; . Alors le sousPreuve. Montrons que H . Soit » dans # unitaire, tel que » / qui envoie vers . anneau # de / est l’image du morphisme de # -algèbres # » est unitaire, on peut diviser avec = reste par » dans # , ce qui montre que le # -module Comme D \ = le degré de » . Il en résulte que # est # » est libre de base H >> Ê , avec Ê engendré, en tant que # -module, par H , , 2> , . Bien sûr, ceci se voit également en notant que dans # les avec  9l sont combinaisons linéaires des avec ùÐ Â , donc des avecq|@ùâ . : on peut prendre l* # . {Q : on peut prendre * . {Q @ : on peut prendre “ * ”. F H Montrons finalement que . Soit un sous- # -module de / , de type fini, conte 0 =  > >  ; nant un non diviseur de zéro , et stable par multiplication 4par . Soient ñ 9l et L è L è è L è  , avec les dans # . Notons des générateurs de . Pour tout ,  s’écrit comme ^ la base canonique du # -module libre # , et considérons le morphisme d*¨# qui enL L L ^   voie vers . Comme les engendrent , ce morphisme est surjectif. Nous avons alors un diagramme commutatif : # $ $$ - Ú $$$ #  de , et où b est l’endomorphisme ¾- de # . Soit où b est l’endomorphisme ¾ » dans # le polynôme caractéristique GDå0æ $ de . Par définition, » est unitaire, de ; dans DG # . Il degré . Le théorème de Cayley-Hamilton (voir ci-dessous) dit que » 0  de est nul. En particulier, » º ; , et comme en résulte que l’endomorphisme  ¾- » n’est pas un diviseur de zéro, » est nul. J Montrons maintenant le deuxième énoncé. Il faut donc montrer que / est une sous- # -algèbre > = J 2 0 = 2= et è L de / . Soient donc et dans / . Alors la sous- # -algèbre # de / engendrée par = m ; Ä m Ï et ; Ä ½  si 2= etm est un # -module de type fini (car engendré par les m avec sont racines de polynômes unitaires à coefficients dans # de degrés et  respectivement). mL’équivalence 2=0 est entier entre les conditions 1 et 3 montre alors que tout élément de # m © sur # . # 9 ; 3.1.4 Théorème. (Cayley-Hamilton) Soit un anneau commutatif, un entier, et '( le polynôme caractéristique GDå0æ ' $ } de . Alors » ; dans # . Soit » dans # dans # . Preuve. C’est clair si est diagonale ; nous allons nous ramener à ce cas. Fixons pour l’instant l’anneau # , mais pensons aux coefficients de comme des variables. Alors les coefficients de » } sont des fonctions polynomiales des @L è , à coefficients dans . Il suffit donc de montrer r O L è ² H Ä ½ Ä R , et la matrice . Plongeons # d’abord dans son l’identité pour #P* corps des fractions ú , et ensuite dans un corps de décomposition de » ( » vu comme élément '( ). Si le discriminant de » est non nul, a valeurs propres distinctes dans , est donc de ú diagonalisable sur , et le résultat est clair. Pour voir que le discriminant est non nul, il suffit de 14 le voir après un choix convenable de valeurs pour les A } | H > > . la matrice diagonale GV"!FC 3.2 L è . On peut prendre par exemple pour © Les corps quadratiques. 3.2.1 Théorème. Toute extension de degré `2 de 7 est isomorphe à une sous-extension de 7j- p & Å H. de la forme sans facteur carré : ^ m ² I implique ^Ô 7y-<7 I pour un unique I jH dans ` Å x H Soit I un entier sans facteur carré. Alors 7 I est une extension de degré 2 de 7 . On a : Å Å Å Å 7 I ü I si I # ` H mod 4 7 I ü r HU I 1\@| si I # H mod 4. Å Å I ü . Dans le deuxième cas, H 4 HU Å I 1\@|@ Dans le premier cas, Å H I est une -base de 7 est une -base de 7 I ü. | de 7 . Prenons dans ú tel que ú 7Ýb H ÷ñ7Ýb . Il Preuve. Soit une extension de degré ú m ; . On pose * ø }\F| (| est bien inversible dans existe et dans 7 J tels que 7 ), et on a m I * m \ { $ . On a bien\F ú 7 . On écrit I J mI avec ` dans 7 et I dans et sans facteur carré. En posant * Ï , on a ú 7 , avec m I ; I H car ú est de degré deux. Ceci montre J donc l’existence. ` yH sans facteur carré, tels que les 7 -algèbres 7 Å I I I Supposons que et sont des entiers Å I J J Å I m 7 7 I et soient isomorphes. Il existe alors et dans tels que , ce quiJ donne : |FQ ; m mAI I J ; mAI I J J I . Si ; , on a m I , ce qui et , on a et on a I JI . Si contredit le fait que n’est pas un carré dans 7 . Ceci établit l’unicité. ` H Soit maintenant I un entier sans facteur carré. Å Soit par la théorie de Galois, soit en Å Å $ $ remarquant que m I a deux racines distinctes I et I dans ú * 7 I , on voit que ú Å I $ Å I , pour tout et a un unique automorphisme non trivial $ , donné par $ dans 7 . Comme $ est un automorphisme, on a $ úøü úøü . Pour tout dans ú , on a : ; $ $ $ [ m $ ß $ [ $ 0 $ et $ avec $ et $ dans 7 . Soit dans úøü . Alors $ est dans úøü donc Å I , avec et sont entiers sur ; comme ils sont dans 7 , ils sont dans . En écrivant É dans 7 , cela donne : |F®± m $ I m ± { |F dans (car I est sans En particulier, cela implique que I m est dans . On en déduit| que est { , et on trouve que est H $ H facteur carré). Ensuite, on distingue les trois cas I y |F, m $ etI |F0modulo m { bien de la forme souhaitée (il est utile de noter que est dans ). D’autre part, on vérifie directement que les de cette forme sont entiers sur . Les détails sont laissées au lecteur. © 3.3 La trace. Notre but suivant est de montrer que pour 7P- ú une extension finie, úßü est libre de rang GDV]W&%%ú en tant que -module. Nous allons donner deux démonstrations de cela. La première 15 sera plutôt algébrique, en utilisant une forme quadratique qui s’appelle la forme trace de ú sur 7 . La deuxième démonstration fait appel à des résultats bien connus sur les sous-groupes discrets de -espaces vectoriels de dimension finie. Introduisons maintenant la trace. 3.3.1 Définition. Soit # un anneau, et / une # -algèbre qui est libre de rang fini en tant que # -module. Pour dans / on appelle trace de sur # la trace de l’endomorphisme b *¨/ - / , º¾- du # -module / ; c’est un élément de # que l’on notera ' T( ¬ . L’application ' T( ¬ de / vers # est un>=0morphisme on l’appellera le morphisme trace de la # -algèbre / . 6 ¾- ' T de2=[ # -modules, L’application de · / m vers # 2=0est * # -bilinéaire, et est appelée la forme trace de 2 A = ¬ m m ¾ - ) ( . la # -algèbre / ; nous la noterons m m Pour que la forme trace nous soit utile, nous avons besoin de savoir qu’elle est non dégénérée. 3.3.2 Théorème. Soit ú - une extension finie de corps. Alors la forme trace est non dégénérée si et seulement si l’extension est séparable. soit séparable. Alors il existe des éléments primitifs pour Preuve. Supposons que ú cette extension ; prenons en un, disons , et soit>=6» dans ú +2 son polynôme minimalJ sur ú J-, . Soit J J ú - J ú une extension qui scinde » : »º $ bbb $ dans ú J . Notons * ú þ la ú -algèbre obtenue de ú_- par extension des scalaires de ú */.1à0Û¬ ú 0 (voir la section 9 pour la définition du produit tensoriel * .@¬ d’algèbres sur un corps). Alors )[b b þ est simplement J la formeJ bilinéaire déduite deJv +)ìb b þ par la même extension des scalaires. D’autre part, la ú -algèbre est isomorphe à ú via : J $ 2 J \D » 4 J + 2 $ - ú - ú $ 2- ú \D » 3 Maintenant on calcule directement. Une façon de dire ce qui se passe ici, est de dire que cette extension des scalaires ne change rien auxJ matrices qui J donnent le morphisme et la forme trace, par rapportJ à une ú -base de , et à la ú -base de en déduite, mais qu’après cette extension + beaucoup mieux adaptée au problème que nous voulons résoudre : de ú à ú , il existe une base v J la base canonique de ú . Nous ne montrons pas l’implication dans l’autre sens. Voir des livres d’algèbre, par exemple © celui de Lang (Algebra). Nous allons maintenant montrer que pour envoie úøü dans . 3.3.3 Lemme. Soit # 0un anneau, et » *,/ entier sur # . Alors » est entier sur # . Preuve. Immédiat car » 0 ú une extension finie de 7 , la trace = - / m ' T þ ¬ % *¨úÌ- 7 un morphisme de # -algèbres. Soit dans est annulé par tout polynôme qui annule . / = © 3.3.4 Proposition. Soit ú une extension finie de= 7 , et notons Iy* GDV]W&%%ú . Il existe alors + > > exactement I morphismes de ú dans & , disons ) ) . Soit dans ú , et soit » dans 7 '( son polynôme minimal sur 7 . Alors : 1. ' $ ) = [ b bb ' $ ) + 1 : »5687:9<;>=? þ ; 16 2. 3. 4. 5. '( Si est dans úøü , » est dans ; Le polynôme caractéristique de b *57 Le polynôme caractéristique de b *¹ú_¬ Si est dans úøü , ' T1þ % est dans . -<7 » est ; » 5 8 6 ú est 7 9<;8=? þ ; Preuve. Le fait qu’il existe exactement I morphismes de 7 -algèbres de ú dans & a été montré en premier semestre. Rappelons nous le principe de la démonstration : on montre, par récurrence sur I , l’énoncé suivant : soit úí- une extension de corps, séparable, de degré I , et soit ú une clôture algébrique, alors=Ail existe exactement I morphismes de ú -algèbres de dans ú . + > 2 ) les plongements de notre ú dans & L(. Montrons Soient maintenant ) la formule 1 en haut. Soit donc dans ú . L’identité se voit alors en regroupant les ) qui sont égaux. Chaque la première partie. racine de » dans & intervient GDVXW@% ú fois. Ceci montre B Ù 0 A Ü Soit dans úøü . On applique la première partie à 7 . En notant I * GVXW@%%7 on a : A »º ' $ ) = [ bbb ' $ ) + = [0 =0 + L sont entiers sur , donc les coeffiavec ) >> ) = les plongements de 7 dans & L. Les ) cients de » , qui sont des sommes de produits de ) , sont eux aussi entiers sur . Mais comme + Ê = la démonstration ils sont dans 7 , ils sont dans de la deuxième partie. . Ceci termine Par rapport ła 7 -base H >> = de 7 , la matrice de b est : CDD $ Qû GIHH DD HH .. DD H HH . . H .. .. .. E J . . F + H $ =Ê= + L @ L ' ' L L K + = º » = . On montre, par récurrence sur la taille de cette matrice, où nous avons écrit que son polynôme caractéristique est » (c’est un exercice). Une autre façon de démontrer la '( , unitaire, de degré troisième partie est de dire que le polynôme caractéristique de b est dans 7 I A , et, par Cayley-Hamilton, annule , donc égale » . Encore une autre façon de faire est d’étendre les scalaires de 7 à & , et de choisir une base mieux adaptée au calcul, c’est à dire, une base où L b est diagonale. =A ^ I + = I . Alors les è forment une 7 -base a donc Soit >> NM une 7 -base de ú . =AOn =A A Ê =A de ú , que l’on ordonne comme suite : 5 2> = >> . Par rapport à cette base, m la matrice de b est constituée de ^ blocs, chacun égal à la matrice de la partie précédente. Cela démontre donc la quatrième partie. La cinquième partie résulte directement des parties précédentes. 3.4 Première démonstration de la liberté de OQP . © Pour montrer que úøü est libre de rang GDV]W %ú en tant que -module, nous allons montrer que úøü contient un sous-anneau avec cette propriété. Ensuite, en utilisant la forme trace, nous 17 montrerons, par un argument de dualité, que úøü est contenu dans un sous- -module libre de rang GDV]W&%%ú de ú . Par le résultat qui dit que tout sous-module d’un -module libre de rang est libre de rang au plus , cela implique que úøü est libre, de rang GDV]W&%%ú . 3.4.1 Proposition. Soit 7 libre de rang I³* GDVXW@%%ú - ú une extension finie. Alors en tant que -module. úøü contient un sous-anneau qui est Preuve. Prenons dans ú un élément primitif : ú 7 . En le remplaçant par avec ¸; un entier convenable, on a entier sur . Il est clair que a les propriétés voulues. © 3.4.2 Théorème. Soit que -module. ú une extension finie de 7 . Alors úøü est libre de rang GDV]W %ú en tant Preuve. Soit # un sous-anneau de¬ úøü qui est déjà du bon rang sur . Notons que pour tout * dans úøü et dans # , on a ) þ % dans . Cela nous donne un morphisme de -modules de : úøü vers RTS@Wü # * ¬ â¾de ú ¾- ) þ % Comme # contient une 7 -base (car # est libre du bon rang ; appliquer la définition * ¬ d’indépendance linéaire), et que la forme trace )[b b þ % est non dégénérée, ce morphisme est injectif. Donc úßü est isomorphe à un sous-module de RUS@Wü # , qui est lui-même libre de rang GDV]W@%Ôú . Comme tout sous-module d’un -module libre de rang fini est libre de rang au plus , cela nous donne que úøü est libre de rang au plus GDVXW@%%ú . Mais comme il contient # , il est de rang GDVXW@%%ú . © O P. Q Soit ú une extension finie de 7 , ® I * GDV]W %ú , et ) =A >2 ) + les plongements de ú dans & . L A = ? V > > Nous numérotons ) , et ?VXWles ? W) L de) ?laVXWLfaçon) suivante ) : ceux qui ont image dans sont ) ensuite tel que ) , où signifie suivi de la conjugaison complexe. Nous posons : õ Y *¹ú - ? V[Z & ? õ º¾- ) = 0 2> ) ?V\W? 1 õ Y Cette application , qui est un morphisme injectif de 7 -algèbres, s’appelle le plongement canoL nique de ú (pas si canonique, les ) ). De ce qui précède, il résulte que si on W? numéroter Y =0 car il? Vfaut a dans úøü , et >> , alors le polynôme õ ' $ =1 bbb ' $ ?V[2 ' $ ?V-W¨=[ ' $ ?V-W? W¨=1 bbb ' $ ?V-W? ' $ ?V-W ? m õ õ õ + ]+ = ' + Ê = D = K û @ L @ L ' ' , avec les dans . Même, les sont des sommes Ê L bbb est de la forme L Y úøü est discret, et donc, par le théorème suivant, de produits de et de . Cela implique que Y que úøü est libre de rang au plus I . 3.5.1 Théorème. Soit ^ un sous-groupe discret d’un -espace vectoriel _ de dimension finie . Alors ^ est un -module libre de rang au plus . En plus, toute -base de ^ est une suite linéairement indépendante de _ . Si ^ est de rang , on l’appelle un réseau. 3.5 Deuxième démonstration de la liberté de 18 Preuve. Voir [Samuel, IV, Thm 1]. Mais la preuve donnée là-bas ne me plait pas trop ; elle ne donne pas d’algorithme pour calculer une base du sous-groupe discret. Pour cette raison, je donne une autre preuve. Nous remplaçons _ par son sous- -espace vectoriel engendré par ^ . Soient donc _ et ^ comme dans le théorème. Nous devons montrer que ^ est libre de rang , et que toute -base de ^ est une -base de _ . Récurrence sur . Pour ; , c’est * clair. Supposons donc queû 9 H . Choisissons un produit scalaire )[b b sur _ , et notons `4bX` la û norme associée. Prenons a dans ^ non nul, avec `ba ` minimal (c’est possible car ^ est discret, J û donc d’intersection finie avec J tout sous-ensemble borné de _ ). Notons _ l’orthogonal de ca , û J et zÆ*d_j-<ca et z *_x- _ û les projections c ca û c ea û orthogonales. 3da û pour un 3 ^ a Montrons d’abord que a ^ . Soit a dans . On a ; Ä î· H . Alors î<a û a $  a û est dans ^ , et `î<a û `+f`ba û ` , dans . Ecrivons 3 ¼ î avec û donc î ; , et a est dans a . J J Montrons maintenant que z ^ est discret (dans _ , bien û sûr). Pour Ju cela, il faut montrer qu’il existe î¸_; tel que siû a est dans ^ mais pas dans ea , alorsû `(z a `иíî . Soit donc dans a dans ^ mais pas ca . En translatant par un élément de a , nous pouvons supposer @ \ F | û û ` ). H que `(z a ` û Ä avec la bande des tels , et la boule de rayon `ba ` (faire unJ dessin, a b ` a @ \ @ | û Å `ba ` . Comme `ba ` est minimal, on a `(z a `%9 H J $ H , et toute -base de z J ^ est une -base Par récurrence, est libre, de rang au plus z ^ J =0 ? de _ . Soient a û2 > =A a dans ^ tel que z JÒ a =[A >> z JÒ a ?1 soit une -base deû2z J ^ =0 . On montre A ? ? qu’alors a* a a 2> a est une -base de ^ (exercice). Il est clair que a a >> a est de _ . Par rapport à cette -base de ^ , toute -base de ^ est donnée par un élément une -base de gih , donc en particulier par un élément de gih , ce qui termine la démonstration. © 19 4 Les anneaux de Dedekind. Nous voulons démontrer que dans l’anneau d’entiers úøü d’un corps de nombres ú on a factorisation unique des idéaux non nuls en idéaux premiers. Cela remplacera, dans les applications, Å $ F la factorialité perdue. Pour voir que la factorialité est perdue, considérer le cas ú 7 . La généralité naturelle de ce que nous voulons faire est le cadre des anneaux de Dedekind. Nous allons suivre [Samuel, III]. 4.1 Définition. Un anneau # est dit de Dedekind si : 1. il est intègre ; 2. noethérien : tout idéal est de type fini ; 3. intégralement clos : tout élément du corps de fractions qui est entier sur l’anneau, est dans l’anneau ; 4. tout idéal premier non nul est maximal (la dimension de Krull est au plus un). 4.2 Les OQP sont de Dedekind. Avec ce que nous avons déjà vu, il est clair que tout anneau principal est de Dedekind. Le but de cette section est de montrer que les anneaux d’entiers des corps de nombres sont de Dedekind. Par définition, ces anneaux sont intègres. Le fait qu’ils sont libres de rang fini en tant que -modules entraı̂ne qu’ils sont noethériens : tout idéal est un sous-module d’un -module libre de rang fini, donc libre de rang fini, donc engendré, même en tant que -module, par un nombre fini d’éléments. Reste donc à voir qu’ils sont intégralement clos, et que tout idéal premier non nul est maximal. 4.2.1 Proposition. Soit ú est maximal. un corps de nombres. Soit z un idéal premier non nul de úßü . Alors z Preuve. Soit dans z non nul (existe car z non nul). Comme úßü est intègre, l’application úøüº- z , ¾- 5 , est injective. Cela montre que z est libre de même rang que úßü en tant que \ -module, donc que úßü z est fini. Comme un anneau intègre fini est un corps, z est un idéal © maximal. 4.2.2 Lemme. Soit #x- /ä- des morphismes d’anneaux, avec / entier sur # : tout dans / est entier sur # . Soit dans , entier sur / . Alors est entier sur # . Preuve. Prenons une relation de dépendance intégrale pour sur / : = Ê = Ê b bb û ; 6L L kû j # Aû L m>l >= V L Ê = de est de type fini en tant avec les dans / . Notons que la sous- # -algèbre que # -module, car engendré par des monômes bbb Ê avec tous les exposants bornés. Le critère d’intégralité du cours 3 implique que est entier sur # . © 20 4.2.3 Proposition. Soit ú un corps de nombres. Alors úßü est intégralement clos. Preuve. Il n’y a qu’à appliquer le lemme précédent dans le cas 4.3 - úßü·- ú © . Autres exemples d’anneaux de Dedekind. Les anneaux de Dedekind ne se manifestent pas uniquement en théorie des nombres, mais également en géométrie algébrique, comme le montre l’exemple suivant. » dans ù irréductible, tel que » et ses dérivés partiels » 4.3.1 Exemple. Soit ù un corps, \D » est de Dedekind. EnA et »on engendrent l’idéal ù de ù . Alors l’anneau #ä* ù termes géométriques : l’anneau de coordonnées d’une courbe algébrique affine non singulière est être non factoriel, donc le fait qu’il soit encore de Dedekind de Dedekind. Un tel anneau # peut D \ H $ m m est important. Par exemple, n’est pas factoriel. Ce dernier fait n’est pas difficile à démontrer. Par exemple, les éléments et $ H n’admettent pas de pgcd. 4.4 Généralités noethériennes. Nous suivons [Samuel, III]. 4.4.1 Proposition. Soit valentes : # un anneau, et un # -module. Les conditions suivantes sont équi- élément maximal, c’est à dire, si 1. toute famille non vide de sous-modules de p est un ensemble non vide et, pour tout danspossède p , L ununsous-module de , è alors il existe dans p tel que pour tout ½ dans p , L n’est pas contenu strictement dans ; 2. toute suite croissante de sous-modules L de suite de sous-modules de , on a 3. tout sous-module de est de type fini. = Þ Þ bbb stationnaire : si LqW¨= estpour m tout assez grand ; q|@ q|F est une q|@ H et Preuve. Les implications , sont claires. Montrons, pour q @ | H . Cela se fait par contradiction : supposons que toute suite croissante de finir, que L p sous-modules de est stationnaire, et que , pour dans , soit une famille non vide de J sousmodules de # , qui n’admet pas d’élément L maximal. Alors, pour tout dans p , il existe un dans p avec L 0 strictement plus grand que . Mais alors il existe une suite strictement croissante Lrj Þ LV bbb , ce qui contredit que toute suite croissante est stationnaire. © 4.4.2 Définition. Soit # un anneau. Un # -module est noethérien si tout sous-module de est de type fini. L’anneau # est dit noethérien s’il l’est en tant que # -module, c’est à dire, si tout idéal est de type fini. 4.4.3 Exemples. L’anneau est noethérien, ainsi que les úßü pour les extensions finies ú de 7 . Tout corps est noethérien, par manque d’idéaux. Si # est noethérien, alors # l’est aussi r = ; voir un livre d’algèbre pour ce résultat fondamental (nous ne l’utiliserons pas). L’anneau >> m 21 de polynômes en un nombre infini de variables n’est pas noethérien, ainsi que la clôture intégrale de dans 7 . J 4.4.4 Proposition. Soit # un anneau et ;®# -modules. Alors est noethérien si et seulement si J JJ J- et JJ - ; JJ une suite exacte courte de le sont. J Preuve. Si est noethérien, alors le sont, car tout sous-module de est un sousJetJ module de , et tout sous-module de J Jest J l’image d’un sous-module de , donc tous de typeJ fini. Supposons maintenant que et sont noethériens. Soit J JJ J J ¿ JJ un sous-module de , ¿ son intersectionJ avec J et ¿ JJ son image . Alors J= >> ¿ ?J et ¿ sont de type J fini. Prenons = 2> ? et = >> Js J de ¿ dans des éléments tels que engendrent images de ¿ J = J >> Js J dans JJ engendrent ¿ J J . Alors J= >> ?J et J= J >> Js J engendrent, et¿ les . © =0 Z Z Soit # un anneau. Si >> sont des # -modules noethériens, alors leur 4.4.5 Corollaire. = produit bbb est noethérien. Si # est noethérien, alors tout # -module de type fini est noethérien. 4.5 Produits d’idéaux. 4.5.1 Définition. Soit # un anneau, et et des idéaux de # . On définit alors le produit 5 , avec dans et dans . Ce produit Q est l’ensemble comme étant l’idéal engendré par les L L L L L des sommes finis , avec dans et dans . Le lemme suivant dit que, pour cette multiplication, les idéaux premiers se comportent comme des éléments premiers. 4.5.2DLemme. Soit # un@anneau, z un idéal premier, et = L zut bbb . Alors zvt pour un convenable. Preuve. Sinon, pour tout , il existe = est dans bbb , et pas dans z . L dans @L tel que L =A >2 des idéaux. Supposons que n’est pas dans z ; mais alors = bbb © 4.5.3 Lemme. Soit # un anneau noethérien. Alors tout idéal de # contient un produit d’idéaux premiers. Et aussi : tout idéal non nul de # différent de # contient un produit d’idéaux premiers non nuls. Preuve. La preuve est un exemple typique de l’utilisation, assez magique, de l’hypothèse noeY thérienne. Montrons par exemple le deuxième énoncé. Soit la famille des idéaux non nuls de # Y différents de # qui ne contiennent pas de produit d’idéaux premiers non nuls. Supposons que Y soit non vide. Soit alors dans maximal. Certainement, n’est pas premier, car t . Donc F \ 5 (comme # est non nul et non intègre) il existe et dans # , non dans , tel que soit dans . Comme strictement plus grands que , il existent des idéaux premiers non =z A 2> # z ? et à =0 >># à sont s , tels que # tgz = bbbz ? et # t§Ã = bbb1à s . Mais alors : nuls et t # 2 # tz = bbbÒz ? à = bbb[à s Y ce qui est une contradiction. Donc est bien vide. 22 © 4.6 Idéaux fractionnaires. 4.6.1 Définition. Soit # un anneau intègre, et #- ú son corps de fractions. Un idéal fractionnaire de # est un sous-# -module de ú tel qu’il existe I dans # non nul avec I Þ # . Si # est intègre et noethérien, les idéaux fractionnaires sontQ les sous-# -modules de type fini de ú . Si et sont des idéaux fractionnaires de # , leur produit est le sous- # -module de ú engendré par les 5 avec dans et dans ; c’est encore un idéal fractionnaire de # , et, si et sont des idéaux de # , c’est le produit défini précédemment. De même, si et sont des idéaux fractionnaires de # , leur somme est un idéal fractionnaire de # . p 4.6.2 Lemme. Soit # un anneau intègre. L’ensemble # des idéaux fractionnaires non nuls de # est un monoı̈de pour la multiplication, c’est à dire, cette multiplication est associative, et admet un élément neutre (c’est # ). Bien qu’on a deux opérations sur l’ensemble des idéaux fractionnaires d’un anneau intègre # , à ¹ Q savoir le produit et la somme, et que l’on a même , cet ensemble ne devient pas un anneau, car il manque l’inverse pour l’addition. 4.6.3 Théorème. Soit # un anneau de Dedekind. Alors tout idéal maximal non nul de p inversible dans le monoı̈de # d’idéaux fractionnaires non nul de # .  est #Õ- ú le corps de fractions de # .  J * jO ± ú ² 5ÂíÞ # RQ J J Þ #  J est un Alors  est un sous-# -module de ú . Pour tout dans  J on a  , donc  J t # , on a idéal fractionnaire de # . Il J suffit donc de J montrer que   # . Comme J J Â_Þñ Â_Þ # , donc soit   # , soit  Âÿ§Â . Supposons que  Âÿ . J Soit dans  . Alors  est un sous- # -module de ú , de type fini, stable par multiplication par , et contenant un non diviseur de ; . Par notre J critère d’intégralité, est entier sur # , donc dans # , car # est intégralement clos. On a donc  # . Ceci va contredire que tout les idéaux premiers non nuls de # sont maximaux. =0 Soit dans  = non nul. Soient i9 H entier et z >> z des idéaux premiers non nuls = L de # tels que # tÎz bbbz , avec minimal.= Comme  tP# tÎz = bbbz , on a  tÎz pour un H . Mais  et z sont maximaux, donc z j . Posons * z bbbz . certain , disons pour ` m  = = = t t par minimalité de . Prenons Alors onÊ a ± ` # et # J alors dans , non dans # . Alors # , et Ê Â_Þ # , autrement dit : Q Ê ±  . Contradiction. © on a Q Preuve. Soit Posons : un idéal maximal non nul de # # . Notons 4.6.4 Remarque. Je trouve que la preuve donnée ci-dessus n’est pas conceptuelle du tout. On peut suivre ligne par ligne que cela marche, mais comprendre ce qui se passe, c’est bien autre chose. Si on dispose de l’outil de localisation, on peut faire une par û J \ preuve plus conceptuelle, \  exemple, comme Serre dans son livre [Serre3]. Tout d’abord, , le plus grand # est ú # \ # annulé  . Ensuite, dans le cas local, on a pour tout non nul dans  , = sous-module de par ú Ê ú (le seul idéal premier de # qui est contenu dans # est ; ). Il en résulte que que # \ tout élément de ú # est annulé par une puissance de . Comme  est de type fini, il en résulte 23 \ que tout élément de ú # est annulé par une puissance de  . Mais\ en prenant un sous-module \ Já\ # minimal de ú # (ou d’un sous-module non nul de type fini de ú # ), on trouve que  est non nul. (Pour l’existence d’un sous-module minimal, on utilise qu’un sous-module de type fini \ de ú # est artinien.) = sans localisation. Pour finir cette remarque, notons qu’on peut même faire cet argument Voici û =Ê de\ voir que\ Ê # \ # w ` ; . Mais la comment on fait : soit dans  non nul. Il suffit multiplication par induit un isomorphisme de # # vers # # . Ce dernier est un anneau noethérien où tous les idéaux premiers sont maximaux, et donc minimaux. Or, dans un anneau A = ÿ   > >  ? les noethérien, les idéaux premiers minimaux sont en nombre fini. Soient donc \ idéaux premiers de /k* # # . Comme dans tout anneau, l’intersection des idéaux premiers est l’idéal des nilpotents (c’est vrai, pour montrer =5c bbceci, cb  il? est commode de localiser par rapport à  un élément de cette intersection). Comme est de type fini, c’est un idéal\ nilpotent. /ä- x L /  L est un On conclut que / est artinien, et que, pour assez grand, le morphisme \  : un tel sous-module isomorphisme. On termine en prenant un sous-module minimal û ` de / \  ;. est nécessairement isomorphe à / , ce qui montre que / Dans les exercices on trouvera une version plus élémentaire des arguments ci-dessus, adaptée spécialement au cas des úßü . 4.7 Factorisation unique des idéaux fractionnaires. Dans cette section et la suivante, nous allons démontrer certains résultats concernant les anneaux de Dedekind, et en même temps pour un certain type d’anneaux a priori plus généraux dont nous verrons plus tard que ce sont eux aussi des anneaux de Dedekind. La raison de procéder comme ceci est que cela nous permet de démontrer plus loin un critère pratique pour savoir si un sous-anneau d’un anneau d’entiers dans un corps de nombre est égal à l’anneau des entiers, sans avoir à refaire les démonstrations des résultats de ces deux sections. 4.7.1 Théorème. Soit # un un anneau de Dedekind, ou un anneau intègre, noethérien dont tout p idéal premier non nul est maximal et inversible dans # . Soit y l’ensemble des idéaux premiers non nuls de # . Alors tout idéal fractionnaire non nul de # s’écrit de façon unique sous la forme : z ×Ø ÙëÚ[Ü Ö{z{| , presque tous nuls. Si est un idéal non nul de # } avec les Ö dans , on a 0Ö 9§; pour tout z dans y . p Le monoı̈de # est un groupe : tout idéal fractionnaire non nul de # admet un inverse pour la multiplication d’idéaux fractionnaires. Nous avons donc un isomorphisme de groupes : $ 2- } d* p # 3 Preuve. Soit d’éléments de y Y | Ù| Ü ¾- z ¾< - 0Ö 1 l’ensemble des idéaux non nuls de # qui ne sont pas produit d’unnombre fini ` ` Y Y ~ . Supposons que . Soit un élément maximal de . Alors # , car # 24 y tel que Þ z (prendre z maximal est le produit de zéro éléments de y . Donc il existe z dans J parmi les idéaux différents de # et contenant ). Soit z l’inverse de z . On a : J Þ z J Þ z@z J # J Si z , on a z # (comme dans la preuve du théorème précédent etJ J si # est de Dedekind, Y en utilisant le lemme 4.11.2 J sous = l’autre hypothèse L sur # ). Donc z n’est pas dans . Donc z s’écrit sous la forme z z bbbz , avec les z dans y . Mais alors on a : # z J z z = bbbz z Y ce qui est une contradiction. Donc est bien vide, et tout idéal non nul de # est un produit d’éléments de y . * I Þ =# = # I # Soit un= idéal fractionnaire non nul de . Soit non nul dans tel que Ê . Ecri = L è = Ê = à bbbìà et z bbbz avec les z et à dans y . Alors on a z bbbÒz à bbb1à , vons IK# ce qui montre que tout p idéal fractionnaire non nul est un produit de puissances d’éléments de y . Le fait que # est un groupe commutatif, engendré par y , est maintenant clair. Montrons l’unicité de la factorisation. Cela équivaut à ce que y soit libre. Supposons qu’il existe une relation non triviale x Ö z Ø # . En séparant les exposants positifs et négatifs, on obtient une relation non triviale de la forme : V V z = bbbz ?{ à = bbb1à s V L è = = s avec les exposantsL ¸ ; et les z et à tous distincts. Mais alors contient , donc z à b b 1 b à L contient l’un des à , et est donc égal à l’un des à , ce qui est une contradiction. © Pour pouvoir travailler avec cette factorisation des idéaux fractionnaires, nous avons besoin d’en traduire les propriétés les plus importantes en termes de cette factorisation. D’où le formulaire suivant. 4.7.2 Théorème. Soit # un un anneau de Dedekind, ou un anneau intègre, noethérien dont tout p idéal premier non nul est maximal et inversible dans # . Soit y l’ensemble des idéaux premiers non nuls de # . Soient et des idéaux fractionnaires non nuls de # . 1. 2. 3. 4. 5. Pour tout z On a Þ On a Þ # Pour tout z Pour tout z 0 0 0Ö 0Ö . dans y : Ö 9ñ0Ö 0 pour tout z dans y . si et seulement si 0Ö 9§; pour tout z dans y . si et seulement si 0Ö 0 WøV 0Ö 0 Ö [ dans y : Ö . Ô c 0 0 0 1 W!1 0Ö Ö . dans y : Ö = (1) résulte directement du théorème précédent. Pour (2), on note que Þ Preuve. L’énoncé Ê Þ # . Donc avec (1), (2) résulte de (3). Montrons (3). Si les 0Ö sont tous 9§; , équivaut à est un produit d’idéaux, donc un idéal. Si Þ # , tous les 0Ö sont 9_; par le théorème précédent. Montrons (4). Cela estle résulte de (2) plus le fait que c plus petit idéal fractionnaire de # qui contient et . L’énoncé (5) correspond au fait que est le plus grand idéal © fractionnaire de # contenu dans et . 25 4.8 Valuations sur les anneaux de Dedekind. En pratique, on travaille plutôt directement avec les éléments du corps de fractions d’un anneau de Dedekind qu’avec les idéaux fractionnaires. Pour cela, il est commode d’introduire les valuations induites par les idéaux premiers non nuls. 4.8.1 Définition. Soit # un un anneau de Dedekind, ou un anneau intègre, noethérien dont tout p idéal premier non nul est maximal et inversible dans # . Soit ú son corps de fractions, et y l’ensemble de ses idéaux premiers non nuls. Pour tout z dans y , la valuation sur ú en z est l’application : 0Ö *5ú_- ONR â¾- 0Ö # si ` ; , ; ¾- . 4.8.2 Proposition. Dans la situation de la définition précédente, les applications ONR ont les propriétés suivantes : 0Ö de ú vers est un 0Ö 5 0Ö Ö pour tous et dans ú M ; autrement dit : 0Ö¥* ú M morphisme de groupes ; 0 1 ` 2. 0Ö ¤ 9ñW³V Ö 0Ö , avec égalité si 0Ö 0Ö . Preuve. La première égalité résulte directement de ce que # 5 # # . Montrons (2). Si ; , ou y ; , ou jn j ; , c’est clair. Supposons donc les trois non nuls. Ecrivons # g zD×Ø ÙA0Ü et # zD×Ø0Ù Ü . Supposons que Ö Ä Ö . Alors 0Ö } ; Ö 0 . Nous 1. avons : n n # º z × Ø0ÙBA0Ü Þ z ×Ø0ÙA0Ü A # z ×Ø0Ù Ü Þ z ×Ø0Ù Ü 0 Þ z ×Ø2ÙA0Ü 0 0 . Le Théorème 4.7.2 dit que 0Ö 0 ; , ce qui donne Il en résulte que # N # ß z ×Ø ÙBA0Ü bien 0Ö ß Ö # ß ¤ 1 W¨9ñ= Ö # ß # 0Ö 0 , car sinon serait dans z W¨= 0 , Si 0Ö ¸0Ö , alors U ³ n’est pas dans z ×Ø0ÙA0Ü ×Ø ÙBA0Ü ce qui n’est pas le cas. © Ces propriétés justifient le nom de valuation pour les 0Ö . Nous ne donnerons pas ici la définition générale de ce qu’est une valuation, mais nous voulons plutôt insister sur l’analogie avec l’ordre d’une fonction méromorphe en une variable en un point. ` Considérons par exemple l’anneau & . Alors, pour » ; dans le corps des fractions & , et dans & , on a bien que l’ordre de » en est l’exposant de $ dans la factorisation en irréductibles de » . Pour manipuler facilement les Ö , il est commode de penser à comme une fonction, et à 0Ö comme l’ordre de en z . A vrai dire, en géométrie algébrique on dispose de ce qu’il faut pour rendre tout ceci rigoureux. En particulier, si # est l’anneau des fonctions régulières sur une courbe algébrique affine non singulière, cette interprétation est tout à fait correcte. Le résultat suivant est l’analogue de ce qu’une fonction rationnelle sans pôle est régulière. 26 4.8.3 Proposition. Soit # un un anneau de Dedekind, ou intègre, noethérien dont tout # un anneau p idéal premier non nul est maximal et inversible dans . Soit ú son corps de fractions, et y dans ú et dans p # . Pour que soit dans l’ensemble de ses idéaux premiers non nuls. Soit il faut et il suffit que 0Ö 9:0Ö pour tout z dans y . En particulier, pour que soit dans # il faut et il suffit que Ö 9§; pour tout z . Preuve. Ceci résulte directement de la définition de Théorème 4.7.2. 4.9 Ö¥*,ú M - et des parties (2) et (3) du © Groupe des unités et groupe de classes d’idéaux. de fractions, et y l’ensemble de ses idéaux Soit # un anneau de Dedekind, ú son # corps p premiers non nuls. Rappelons nous que 2 est le groupe des idéaux fractionnaires non nuls, p | x Ö z ×Ø0 ÙëÚ1Ü . Rappelons nous et que nous avons un isomorphisme * # par M -Ù Ü donné aussi que nous avons défini des valuations Ö¥*5ú , par Ö Ö # . Un idéal fractionnaire de # est dit principal s’il est principal, c’est à dire, s’il existe dans ú tel que ú . Nous avons un morphisme de groupes : ú M $ - p # A â¾- # ¥ L’image de ce est le sous-groupe y # des idéaux fractionnaires principaux. Le # 1\ y morphisme # p quotient est appelé le groupe de classes d’idéaux de # , et est noté # . Avec ces définitions, il est clair que nous avons une suite exacte : Ù| Ü $ - # $ - ; ; $ -<# M $ - ú M $ ×- Une façon d’interpréter cette suite exacte est de dire que les seules obstructions contre ce que M  *dyÎ- dans Ù | Ü . Alors  est soit un isomorphisme sont # et # . Plus exactement, soit = si l’image dans l’image de si et seulement de  dans # est nulle. Si tel est le cas, et si dans Ê M M ú avec  , alors O4ÂaRr # . Dans le cas où # est l’anneau de fonctions régulières sur une courbe algébrique affine non singulière, le groupe # est l’obstruction quand on veut construire de telles fonctions avec des ordres de pôles et de zéros donnés en tous les points, et on l’appelle le groupe de Picard de la courbe. Une autre raison d’être de # est la proposition suivante. 4.9.1 Proposition. Soit # un anneau de Dedekind. Alors # est factoriel si et seulement si est trivial. # Preuve. Si # est trivial, tout idéal premier non nul estL principal, donc tout non nul dans = # s’écrit comme ~Kz bbbz , avec ~ dans # M , ¤9y; et les z premiers. Donc, dans ce cas, # est factoriel. = bbbz K ~ z Supposons que # est factoriel. Alors tout non nul dans # s’écrit sous la forme , L [ = M bbb #dz , c’est à dire, avec ~ dans # , t9§; et les z premiers, et donc # s’écrit comme #dz comme un produit d’idéaux premiers principaux. L’unicité de la factorisation des idéaux non nuls en idéaux premiers non nuls implique donc que tous les idéaux premiers qui interviennent 27 dans la factorisation d’un tel # sont principaux. Pour montrer que # est nul, il suffit donc de montrer que tout idéal premier z non nul intervient dans la factorisation d’un # . Soit z un idéal premier non nul. Prenons dans z , non dans z m (c’est possible, car ztz m et par l’unicité ` des factorisations, z z m ). Alors Ö jH . © M Dans la résolution de systèmes d’équations polynomiales, les groupes # et # sont des groupes qui nous embêtent, et pour cette raison, il est important de les comprendre un peu mieux, dans le cas des anneaux d’entiers les corps de nombres. Pour ú un corps de nombres, est fini,dans M est, à des racines de l’unité près, libre de rang nous montrerons que et que ø ú ü ú ü 8 = 8 m $ H , où 8 = est le nombre de plongements réels de ú dans & , et | 8 m le nombre de plongements non réels. Voilà les deux résultats principaux de ce cours. 4.10 Quelques conditions équivalentes. Pour que toute la théorie des anneaux d’entiers dans les corps de nombres soit utile, il faut disposer de critères pratiques pour qu’un sous-anneau de l’anneau des entiers d’un corps de nombres soit égal á l’anneau des entiers. Voilà pourquoi on considère le résultat suivant. 4.10.1 Théorème. Soit # un anneau intègre noethérien, dont tout idéal premier non nul est maximal. Alors les conditions suivantes sont équivalentes : 1. # 3. pour tout idéal premier non nul  est de Dedekind ; 2. tout idéal premier non nul  un. de # est inversible dans \ de # , le #  p # ; -espace vectoriel  \ m est de dimension Preuve. Le fait que (1) implique (2) est le théorème 4.6.3.  -  \  m . L’apMontrons que (2) implique (3). Considérons le morphisme quotient Æ z * \ plication qui à un sous- # -module de   m associe\ son image réciproque dans  est une bijection entre l’ensemble des sous # -modules de   m et l’ensemble des sous # -modules de  qui contiennent  m . Par le Théorème 4.7.2, partie (2), les seuls sous # -modules de  qui dans contiennent  m sont  et  m , et ces deux ne sont pas égaux par\ l’unicité de la factorisation \ le Théorème 4.7.1. Comme en plus les sous \ # -modules de   m sont les sous #  -espaces vectoriels, on constate que la dimension de   m est bien un. Montrons que (3) impliqueJ (2). Soit± donc  un idéal premier Jnon nul de # . Notons ú le corps ú ² 5Â_Þ # R . Alors  J est un idéal fractionnaire : c’est de fractions de # , et posons  * ÎO unJ sous # -module de ú , et pour tout I non nul dans  on a I Â Þ # . Nous allons montrer que  Â. # , ce qui montre bien que  est inversible dans p # . Par construction on a  J ÂÈÞ # . J J J J Comme  tÈJ # , on a Â Þ Â Â . Donc on a    ou  '  # , et il nous suffit de montrer que   contient un élément qui n’est pas=0 dans  . Soit dans  et non dans  m . Par ? le Lemme 4.5.3 il existe 89 H ? un entier, et    m >>  des idéaux maximaux distincts 0 = > 2 , tel que : de # , et des entiers '# t  = V b bb  ? 28  L L è ` ½ # si . En prenant des puissances, on a sont maximaux, on a   ` ½ si . Le théorème Chinois donne un isomorphisme :  {L ¤  è # V V Z Z » *# \  = bbb  ? $ 2 - # \  = bbb # \  ? º¾- =0 >> ?0 L = de modulo J  LI . Prenons ~ dans # tel que ~ =A >> ~ ?6 ' Ê = H ; 2> ; . où est la classe Ê ' ~ ± ' dans # . Montrons que Ê = ~ est dans  , c’est à dire, que pour tout dans  on a ± ± ' ' V ~ ? # est équivalente à ~ # , et encore équivalente=%à±ñ~ ' =ì # , avec La condition \ =   » { # # \ V bbb . Via l’isomorphisme , la dernière condition devient : dans l’an\ '  et non dans  m , et que   m est de dimension un, il existeW¨= = neau #  . Comme est dans = ' ¤  \  W¨= , Ð9 H W¨, = ' engendre dans tel que É , avec dans  m . Ensuite, pour tout @ L = ¨ W = m m ' ' º V bbb Ð avec dans  . ce qui fait qu’il existe des dans # tels que = \ = dans #  J on a l’identité Ð'(' Ê = = ' bbb J ' , donc que En 9Ï on obtient' Ê que = ßprenant ±j ' =1 . On sait donc= que alors ~ ~ est dans  . Mais ~ est dans   . Comme ~ J n’est pas dans  (car ~ yH ) on conclut que  Âÿ # . Montrons que (2) implique (1). Par définition, il nous faut montrer que # est intégralement @L clos. Soit donc dans ú et supposons que soit entier sur # . Alors il existe 9 H et des = dans # tel que : Ê = Ê bbb Kû ; ; Vu la Proposition 4.8.3, pour montrer que est dans # , il suffit de montrer que 9À pour tout idéal premier non nul  de # . Supposons donc que  soit un tel idéal et que y; . Alors on a, par les propriétés de : = = , ¼ Ê Ä Ê = Ê bbb KûA0 = = Ê bbb Qû . $ ce qui contredit que © Ê Comme les 4.11 Quelques critères pour que O P . Pour que les beaux résultats que l’on vient de voir, et ceux que nous verrons, soient exploitables, il faudra aussi avoir un moyen de calculer, pour un ú donné, l’anneau des entiers úßü . Bien qu’on n’a pas (et on ne s’attend pas à l’avoir un jour) d’algorithme polynômial pour faire un tel calcul (en fait, il faudrait d’abord expliciter les données de départ, et le format dans lequel on aimerait la réponse), il est utile d’avoir quelques critères pour voir si un sous-anneau # de úßü \ est égal à úøü , ou pour voir quels premiers divisent ² úøü # ² . Commençons par une propriété du discriminant, qui est défini dans le lemme 5.5.5 et la définition 5.5.6. 4.11.1 Proposition. Soit ú un \ corps de nombres, et # un sous-anneau d’indice fini de úøü . Alors z ² GDV[E2T # si et seulement si # z# n’est pas réduit. Preuve. En effet, si ù est un corps, et # une ù -algèbre de dimension finie en tant que ù -espace vectoriel, on a GDV 1E2T # ; si # n’est pas réduit, car la forme trace est alors dégénérée. D’autre part, si ù est parfait, comme ËÖ par exemple, une ù -algèbre de dimension finie et réduite est un produit fini d’extensions séparables de ù , donc telle que la forme trace est non dégénérée. © 29 4.11.2 Proposition. (Lemme de Nakayama) Soit # un anneau,  dans # un idéal maximal, et  un # -module de type fini. Supposons que . Alors il existe un élément de # qui ;. n’est pas dans  tel que  0= > >  des générateurs de . Soit » *Á# ^ Lu  L . Par hypothèse, il existe des L è dans  tels quele :morphisme de #  L è L è  è Alors on voit, comme dans la preuve de la Proposition 3.1.3, que est annulé par GDå0æ H $ , qui n’est pas dans  . © 4.11.3 Théorème. Soit ú un corps de nombres, et # Þ úßü un sous-anneau d’indice fini. Alors Preuve. Soient modules tel que » les conditions suivantes sont équivalentes : 1. # úßü ; 2. pour tout idéal maximal  3. pour tout idéal maximal  \ ¬   m yH ; ¬ \ , on a GDV]W&   m Ä H ; # , et pour tout tout idéal maximal Â Þ # divise D G V 1 2 E T m Ä H ; de # , on a GDV]W de # 4. pour tout premier z tel¬ que contenant z , on a GDV]W@  z\ m  Preuve. Le Théorème 4.10.1 montre que (1) et (2) sont équivalentes. Il est clair (2) im`  quepour  m Õ plique (3) et que (3) implique (4). D’après la Proposition précédente, on a tout \ \ ¬ ¬    H   í H idéal maximal de # , donc les conditions GDV]W sont m Ä et GDV]W m équivalentes. Il ne reste donc qu’à montrer que (4) implique (3). pas GD V 1E T # et soit  un idéal\ maximal Soit donc z un nombre premier tel que zDm ne divise ¬ \   GDV]W@ m Ä H . Posons ¼* ² úøü # ² . Alors de # contenant z . Nous devons montrer que on montre dans les exercices que GDV[E2T # ,mGDV 1E T úßü . On voit donc que z ne divise pas . Il en résulte que la réduction modulo zm induit un isomorphisme d’anneaux : # \ z m # $ 2 - úßü \ z m úøü On en déduit\ que les idéaux maximaux de # qui contiennent z sont en bijection avec ceux de úßü , © et que les   m sont de dimension un. = ¬ | ! 7 \D » , avec » ! $ | . = ¬ 4.11.4 Exemple. Traitons par exemple le cas de ú 7 | ! pour úßü , et appliquons le critère. Il y a deux façons de Prenons notre candidat #Ì* calculer le discriminant de # : on peut le faire avec la définition, c’est à dire, en calculant le déterminant de la forme trace de # , ou en calculant de discriminant de » (en TD on verra que les deux sont égaux). Pour calculer le discriminant, on peut utiliser des algorithmes pour le calcul | ! $ $ bk} \DbB ! m . Les premiers de résultants. De toute façon, dans ce cas on trouve GV1\@E T| # Ë m , il n’y a qu’un seul dont nous nous méfions sont donc 2 et 3. Comme|}# # |  * , mais celui-là est engendré par tout idéal maximal de # qui| contient , à savoir \ \ m !  seul, car dans # on a , donc  m mm est de dimension au plus un sur # m . Comme 30 # ! \ F # | Ë $ H ³ :H ! sur Ë ! , on pose Éy³ ÀH , et l’on calcule : !! \D ! :H et que ! À $ m $ , donc # r \D ! $ m $ , (polynôme d’Eisenstein !) et on voit qu’il n’y a qu’un seul idéal maximal de # \ qui contient 3, à savoir  ! . Ici\ encore,  ! est principal, car engendré par , donc  !  m! est de dimension au plus un sur #  ! . On conclut que # úøü . 31 5 Finitude du groupe des classes d’idéaux. Pour ú une extension finie de 7 , nous avons défini le groupe de classes d’idéaux úøü [ \ p comme le quotient úøü y úøü . Le but est maintenant montrer que les úßü sont úßde est definis. Pour le faire, nous allons montrer que tout élément de ü représenté par un idéal úßü F \ \ qui est “petit” dans le sens que úßü est petit. Le cardinal de úøü sera appelé la norme de . 5.1 La norme. 5.1.1 Définition. Soit # un anneau, et / une # -algèbre qui est libre de rang fini en tant que # -module. Pour dans / on appelle norme de sur # le déterminant de l’endomorphisme ¬ . Pour tous ; c’est un élément de que l’on notera b2= *¹/j - / , â¾- du ¬ # -module / # ( 2=[ ( ¬ >=ì ( ¬ . et dans / on a T( m m m ¬ * /- # est donné par un polynôme 5.1.2 Remarque. Par rapport à une # -base de / , T( % homogène de degré T!<DC / en T!NDC / variables. = + Soit maintenant ú une extension finie de 7 , I son degré, et ) >> ) les I plongements de ú dans & . = + ¬ 5.1.3 Proposition. 1. Pour tout dans ú on a : ' T þ % ) bbb ) . ¬ = + 2. Pour tout dans ú on a : %þ % ) bbb6) . ¬ ¬ 3. Pour tout dans úøü , ' T1þ % et %þ % sont dans . M ¬ 4. Pour tout dans ú ü , þ % est H ou $ H . ` \ ¬ 5. Pour ; dans úøü , on a ² úßü úßü ² ² þ % ² . Preuve. On utilise la proposition 3.3.4 pour les parties 1 et 2. La partie 3 résulte des propriétés d’intégralité. La partie 4 résulte de 3. La dernière partie a déjà été vue en TD (c’est à dire, figure parmi les exercices). © 5.1.4 Définition. Pour F \ ¬ þ % * ² úßü ² . Pour dans úøü on a donc : úßü un idéal non nul de ² ² úßü . , nous définissons sa norme Q0 %þ ¬ % par : 0 . En parti5.1.5 Proposition. Si et sont des idéaux non nuls de úßü , on a } x Ö z ×Ø ÙÛÚ[Ü , où z parcourt l’ensemble des idéaux maximaux de úßü . culier, on a Preuve. Il suffit de le montrer dans le cas où est un idéal maximal suite exacte de úøü -modules : ; $ - \F  \F  est un úøü Ensuite, on utilise que  . Dans ce cas, on a une $ - úßü \F  $ - úøü \F $ - ; \  -espace vectoriel de dimension un. 32 © . Å $ F comme sous-anneau de & , en envoyant Å $ vers Å . L’anneau Nous considérons 7 F Å $ est r Å $ , de -base H Å $ @ . des entiers de 7 Å $ . Essayons de trouver un élément ` ; de tel que ² ² Soit un idéal non nul de soit petit, et± de voir après à quoi cela peut bien servir. Pour 8i¸ ; réel, notons / 8 la boule & ²¹² ²Ä 8 R . Nous considérons, pour 89§; , les morphismes suivants : fermée O / 8 - & $ - & \F de groupes additifs ( n’est pas un idéal dans & !). On a : S¢¡ / 8 1 ¤£ 8 m S¢¡ & \ r Å $ Å } S¢¡ & \F Å 5.2 Le cas de I Pour la dernière égalité, utiliser la suite exacte : ; $ - r Å $ \F $ - & F\ $ - & \ r Å $ $ - ; est réunion disjointe de ou raisonner en termes de domaines fondamentaux (celui pour r Å $ ). Prenons maintenant 8 tel que S¢¡ / 8 1 ¸ S¢¡ & \F , c’est à dire : copies de celui de =¬ } Å m û ¦ ¥ 8¸¼8 £ § \F n’est pas injective, donc il existe et dans / 8 , Alors l’application ci-dessus de / 8 vers & ` ; dans avec ² ²Ä | 8 . distincts, tel que * $ û est dans . Nous avons donc obtenu un q| 8 sont compactes, les / q| 8 c $ O ; R le sont Ceci vaut pour tout 8t¸P8 . Comme les / û aussi, donc leur intersection, prise sur tous les 8i¸P8 , n’est pas vide intersection ` (car aucune | û finie n’est vide). Donc, en fait, nous avons montré l’existence d’un ; dans avec ² ²}Ä 8 . Considérons maintenant la suite d’inclusions d’idéaux : r Å $ t t Å $ â Q = Ê où la dernière égalité est la définition de . Cela montre que est égal à dans r Å $ , et 0 r Å $ 1\ 1\ ² ² m \ Ä {}Å F\ £ ñ r Å $ est représenté par un idéal de norme au plus Nous en concluons que tout élément de | r Å $ | r Å $ et  * q| HU Å $ @ , ce de . Mais les seuls idéaux de | norme au plus sont m r Å $ a au plus éléments. Comme  n’est pas principal qui (la norme de montre Å $ que m m @ \ | m Å $ est ), on conclut que . r Å $ \@| 5.2.1 Théorème. . que : 33 5.3 Application. 5.3.1 Théorème. L’équation m § ! $ n’a pas de solution dans . Preuve. Par contradiction. Supposons que et sont dans , tel que r Å $ : avons, dans Å K Å K ! m Î ! $ . Alors nous m Ô $ $ $ Å $ } $ Å $ K contient q| Å $ @  m ©¨ . Notons y l’ensemble Notons que l’idéal Í Å m ©¨ R , au plus l’un d’entre des idéaux @maximaux de @ $ . Alors, si z est dans y $ O4 m 0Ö ø Å $ et 0Ö $ Å $ est ¸í; , et donc tous ces Ö ø Å $ Å K @et 0Ö $ Å $ @Å sont  P et ©¨ä©¨ , donc · $ $ $ F , divisibles par . D’autre part, õ même argumentõ montre que Å @ et $ m Å $ @m sont divisibles par . Le donc ³ F $ @ õ õ Å Å divisibles par . On en conclut qu’il existe un idéal «ª r³Å $ et ª $ Å F$ sont $ ! . Comme r Å $ est d’ordre | , est principal, dide $ tel que ³ sons ~Å . Mais alors, quitte à remplacer ~ par $ ~ , on a ~ ! â Å $ . En écrivant ~ ¤Â $ , ceci donne rapidement une contradiction. © On peut voir, mais ce n’est pas facile, qu’il n’y a pas d’obstruction de signe ni de congruence qui \ permet de montrer ce résultat (en effet, il y a des solutions dans , et dans tous les z avec z premier et 9 H ). 5.4 Le cas des corps quadratiques réels. Soit Ii¸ H un entier sans facteur carré. Notons ú r H5 Å I [\@| si I # entiers. Rappelons-nous que # plongements de ú dans , et )+*¹úÈ) = et ) m les= deux ) ) A ) 1 . Nous observons d’abord que m anneau des * 7 Å I { et #_* rúøÅ ü son H modulo , et # I sinon. Notons m le morphisme d’anneaux donné par Å I [ ­ ¬¬ DG å0æ[® HH $ Å I ¬¬ | Å I IL¯ ¬¬ ¬¬ Å I si I # H modulo { , et | Å I Å { I sinon. D’autre de # . Par définition, c’est le déterminant de la matrice de la forme trace par rapport à n’importe quelle -base de # (cela ne dépend pas du choix p car le déterminant d’un élément de g° est H , et la matrice en question change û par h ¾-  ). Par rapport à la -base H Å I m de r Å I , la matrice de la forme trace est ûm + , { m donc de déterminant I . Il en résulte que : { I si I # ` H modulo ,{ ² ± { GDV 1E2T # I si I # H modulo . On conclut que : S¢¡ m \ ) # 1 ² GDV[E2T # ² =¬ m Soit maintenant Þ # un idéal non nul. On a alors : S¢¡ m \ ) }[ ¿ S¢¡ m \ ) # [ ¿ ² GV1E T # ² =¬ m m \ ) r Å # 1 part, calculons le discriminant GDV[E2T # S¢¡ \ On en conclut que S<¡ m ) 34 Comme dans le cas imaginaire, nous allons nous servir d’une norme `4b-` sur le -espace vectoriel dans lequel nous travaillons tout le monde, d’ailleurs, la : ici c’est m . Nous prenons, comme norme donnée par ` ` ² ² ² ² . La raison de ce choix devient claire dans un dessin, où ± l O l’on voit que ce choix maximise le volume de la “boule” / `4b-` 8 * mͲ ` ` Ä 8 R sous ³ ± O 5 F H R la condition que cette boule soit¢ contenue dans ¢ ¢ m¼²N² ²UÄ . (Notons qu’en fait ` ² ² £ ² ² avec £ xH , ¸ñ; et £ ¸; sont aussi bonnes.) toutes les métriques ` { L’identité ¼ m $ 5 $ m montre que pour tout dans ú on a : ² ¿ ² ² ) = ) m ²QÄ H \{Q ` ) ` m Å | 8 , on a : Comme / `4b-` 8 est un carré de côté S¢¡ / `4b-` 8 1 | 8 m û | û S¢¡ m \ ) 1 , donc : Prenons maintenant 8 tel que 8 m =¬ = ¬ ² GDV 1| E T # ² m m 8û ® ¿ ¯ ` ; =¬ ² GDV 1| E2T # ² m ² ¿ ²}Ä H \ {Q ` ) ` m Ä H \{Kì{ 8 ûm ¿ Par le même argument que dans le cas imaginaire, on voit qu’il existe un ` ` Ä | 8 û . Prenons un tel . On a alors : dans , tel que D’autre part, on a la suite d’inclusions d’idéaux de # : #³t ñ t # º Q où la dernière égalité est la définition de . Pour ce : = ¬ ¿ 0 ² ¿¿ } ² Ä ² GDV[E2T | # ² m On en conclut le résultat suivant. = =¬ de classes 5.4.1 Théorème. Soit ú un corps quadratique réel. Alors tout élément du| Ê groupe ² GDV 1E T úøü ² m . d’idéaux úßü a un représentant qui est un idéal de úßü de norme au plus r Å Ñ est principal. En effet, il suffit de voir que tout idéal de norme au plus 5.4.2 Exemple. Å Ñ § est principal. Comme r Å Ñ \Dq|F Ë \D m §H , il suffit de voir que |} Hd Å Ñ est Å Ñ m $ Ñr | m , c’est le cas. principal. Comme ¿ 35 5.5 Bornes dans le cas général. = >> ) + les plongements distincts de ú Ä 8 = , et ) ?V\WL ) ?V\W? WL si H Ä Ä 8 . m õ m =¬ ! =¬ ! | | ! $ | , ses trois =| ¬ ! Prenons =| ¬ ! ½ ú =| ¬ * ! ½ 7 = ¬ = ¬ =¬ racines =¬ 5.5.1 Exemple. . Le polynôme minimal de est ¬ ! | =,¬ ! ½ , et dans & | =sont m . On a donc ) = q| ! | ! , et on peut prendre ) m | ! | ! ½ et ) ! m. ?V Z ? & õ en utilisant les ) L : Nous plongeons ú dans ?V[Z ? )*5ú - & õ º¾- ) * ) = A >> ) ?V\W? õ [ Cette application ) est un morphisme de 7 -algèbres. Dans la suite, nous utilisons la -base H ? également ? de & pour passer de & à m . Par exemple, nous noterons ) l’application suivante, obtenue en composant le ) en haut par l’isomorphisme & õ -<m õ : + )+*¹ú_-< =0 0 ?VA 0´ ?V\W¨= 1A ?V\W¨= 10 ´ ?V\W? [0 ?V\W? 1[ º¾- ) >> ) å ) W ) >> å ) W ) õ õ ?V Z ? & õ . Ceci est d’autant Pour simplifier la notation dans ce qui va suivre, nous posons ú µÉ* , %®ú - ú µ est plus justifié par le fait que le morphisme naturel de -algèbres un isomorD \ ( ' » , avec » phisme (cela se voit en prenant un élément primitif de ú , et en écrivant ú , 7 %ú que dans ú@µ , le polynôme minimal de ). En fait, il est plus naturel de plonger ú dans L car cela évite le choix d’une numérotation des ) . Nous avons vu que pour tout dans ú , on a : þ ¬ % ² ) =0 ² bbb ² ) ?V0 ² b ² ) ?V¶W¨=2 ² m bbb ² ) ?V¶W? õ ² m et ) Soit ú une extension finie de 7 , I sonL degré, ) L si H Ä dans & , numérotés de la façon suivante : ) = | On a donc I 8 8 . Cela donne donc un diagramme commutatif : ú $$·$ - @ ú µ = ?V = ? ¸¹Lº 9 ¸ * ¾- ² ² bbb ² ² b ² ² m bbb ² õ ² m 7 $$» $ » - | Remarquons que l’apparition des exposants au coordonnées qui correspondent aux facteurs & n’a rien de surprenant, car la norme est le déterminant de la multiplication par l’élément en question (et donc sa valeur absolue mesure le facteur par lequel changent les volumes). Comme dans le cas des corps quadratiques réels, il faudra choisir une norme sur le -espace vectoriel ú@µ . Pour rendre optimal les résultats qui suivent, on fait le choix suivant : V ` Ô` * ² = ² bbb ² ? ² | ² = ² bbb | ² ? õ ² 36 5.5.2 Remarque. Dans [Samuel], on ne voit pas de norme qui apparaı̂t, mais plutôt le choix d’une partie intégrable, convexe et symétrique par rapport à l’origine de ú@µ . Cela revient au même (sauf peut-être si on voulait utiliser de telles parties assez sauvages pour qu’elles ne pro H viennent pas d’une norme). Si `4b-` est une norme, on lui associe la partie / `4b\` , la “boule” fermée de rayon un. 5.5.3 Lemme. Pour tout dans ú µ on a : =¬¼+ ` ` ² ² Ä I Preuve. C’est l’inégalité “moyenne géométrique” Ä “moyenne arithmétique”. Elle résulte de , le segment de ¡SFC [ à ¡SFC 1 la convexité du logarithme. En effet, si Î ; Ð ¡SFC 1 avec 9 ; , 9 ; et H , d’où est ¡ S@Cl’ensemble ¡ S@C des Ä ¡ S@C ¡S@C . © V ? ? + [ | £ \@|@ õ 8 \ I¾½ . 5.5.4 Lemme. Pour 89§; , on a S¢¡ / `4b\` 8 = = Preuve. Par récurrence sur 8 et 8 . Si 8 ¸ñ; , on a : m ? ? ? w V ? 1 ? V w = ? [ | S¢¡ / À¿ ? S¢¡ / Ê 8 $ ² ² I â ¿ û S¢¡ / ?V Ê =w ? 8 $ 1 I º 8õ õ A| Ê ? | ?V Ê =ÂÁ £ ? õ $ ?V Ê =-W ? A ¿ û |Äà õ 88 = $ H¶ | 8 m õ ½ I â bbb m A Si 8 = ; et 8 m ¸ñ; , on a : S¢¡ / û ? 8 [ ¿ ?¬ S¢¡ / û ? Ê =2 8 $ õ õ »| ê » Å ?m¬ m û ? =0 £ ¿ û S¢¡ / Ê 8 $ õ Æ Ç^L . où nous avons écrit Ý ø · | ² ² [ |NÇ[ I Iß I Ç b bb © \ ú ü .Rappelons que nous La chose suivante que nous voulons est une expression pour S¢¡ ú@µ ø avons déjà vu que úßü est discret dans ú@µ (ce qui est d’autant plus clair après, la remarque que le üdúøü . Nous allons plongement de úßü dans ú@µ est, à un isomorphisme près, celui de úßü dans voir qu’en effet ce volume s’exprime naturellement en termes du déterminant d’une matrice de la forme trace de úøü . * Z - une forme bilinéaire. un -module libre 0 de rang fini, et , notons W!æ M la matrice de par rapport à ^ . Alors les déterminants 5.5.5 Lemme. Soit Pour ^ une base de 0 1 M , avec ^ une base de GDå0æ W0! æ GDV 1E2T , comme étant cet entier. , sont tous égaux, et on définit le discriminant de , noté 37 5.5.6 Définition. Pour ú un corps de nombres on définit le discriminant de úøü comme le discriminant de la forme trace sur úøü . De même pour des sous-anneaux d’indice fini dans úøü . 5.5.7 Proposition. Soit ú ? un corps de=nombres. ¬ \ | Ê 1. S¢¡ ú µ úøü õ ² GDV 1E T úßü ² m . 2. Pour tout idéal non nul de úøü , on a S¢¡ ú@µ \F | Ê ? ² GDV[E2T úøü ² = ¬ Èm . õ 0= + Preuve. Bien sûr, le deuxième énoncé résulte directement du premier. Soit * > > une -base de úßü . Alors : CD GIHH ) = =1 bbb ) = + ¬¬ DD H ¬¬ . . ¬¬ .. S<¡ ú@µ \ úøü ¬¬ GDå0æ ´ ?VXW.. ? =[1 ´ ? \ V W ? 2 + [ ¬¬ E å ) bbb å ) ?V\W? õ + [ J ¬¬ ? \ V W ? 1 = 1 õ W ) ¬¬ ¬¬ bbb W ) õ õ ¬ = + G HH ¬ CDD ) =2 =[ b b b ) ¬¬ D HH ¬¬ .. ¬¬ DD ?V\W¨...= =1 .=2 +0 H ¬¬ ? \ V ¨ W D ? ¬¬ D ?) V\W? W¨= =1 bbb ?) V-W? W¨= +2 HH ¬¬ Ê | õ ¬¬ GDå æ DD ) õ bbb) õ HH ¬¬ .. .. ¬¬ ¬¬ . =1 . +2 V V ? W ? ? W ? ¬¬ E ) J ¬ ?) V-W ? õ =1 bbbbbb ) ) ?V\W ? õ + ¬¬ ¬¬ ¬¬ ? m õ @L è L( è m õ | Ê õ ² ¬ GDå æ ² avec ) . Vient maintenant l’astuce : }(L è L è Lu è ) LÒ ) è ' T6þ ¬ % L è On en conclut que GDå0æ m GDå æ DG å æ GDå0æ DG å0æ G å æ }[ GDV 1E2T úßü = © 5.5.8 Théorème. Soit ú un corps de nombres, I son degré, 8 et 8 le nombre de facteurs et m & dans ú µ . 1. Soit un idéal non nul de úßü . Alors il existe un non nul dans tel que : ? 2. { õ I¾½ =¬ + Ä3® £ ¯ I ² GDV[E2T úøü ² m ú ü Tout élément de ß est représenté par? un idéal de úßü tel que : { õ I¾½ =¬ } + Ä ® £ ¯ I ² GDV 1E2T úßü ² m 38 3. úßü est fini. Preuve. On procède comme on l’a déjà fait dans le cas des corps quadratiques réels. Pour la finitude de úøü , notons simplement qu’un idéal \ de úßü d’indice contient , donc est l’image réciproque de son image dans l’anneau fini úßü ,úøü . © Nous terminons cette section avec un exemple amusant. Å $ H @ est factoriel. Les nombres 5.5.9 Théorème. { L’anneau des entiers de 7 { H $ avec entier et ;ßt sont tous des nombres premiers. m $ {H Preuve. On vérifie que H @ est premier, et que $ H F est congru à 1 modulo 4. L’anneau des [ @ \ | r Å Å H Æ H H $ $ @ . Le polynôme minimal de ~ entiers # de 7 { H @ est# donc r ~ ~ , avec r \D~ » . est » * m $ , donc Montrons que # est factoriel. Comme il est de Dedekind, cela revient à montrer que son groupe de classes d’idéaux est| Å trivial.\ Le théorème précédent donne qu’il suffit de vérifier que H @ £ sont principaux (GV1E T # $ H F ). Il suffit donc de les idéaux de norme au plus | vérifier que les idéaux maximaux contenant , , ou Ñ sont principaux. Cela résulte de ce que » est irréductible dans ËÖ pour tous les z dans cette liste. On a donc montré que # est factoriel. Pour montrer le deuxième énoncé sans vérifier cela{ cas par cas, 0on utilise une propriété de la Q @ \ @ | { \ Q { [ H H H $ norme. Un calcul montre que ¿ ~ m ` m m ~ 9 { H . m , pour et dans 7 . On voit donc que pour et dans avec ; , on a ¿ Soit z un nombre premier et supposons que » est réductible dans ËÖ . Alors # { a un idéal si zÉ H . de norme z , donc un élément de norme z . Donc » est irréductible dans Ë Ö ,m $ { H , alors » a une racine Si z est premier et divise un nombre de la forme dans ËÖ . On { { H H $ en déduit que si z { est premier et divise ¨m pour un dans , alors z9 . On en conclut H ² { H m , alors ,m $ { H est premier. Pour finir : on a ² ¨m $ ² { H m $ { H que si ² ¨m $ { {H © si et seulement si $ ;ß . 39 6 Le théorème des unités. 6.1 Théorème. Soit ú un corps de nombres. ± ú M %þ ¬ % p H 1. Pour dans úøü on a . üÊÉ ¼ Ë w Ì Í Î w Ë ÌwÍÎ 3Ï ú * ú Ë M ÌwÍÎ , le groupe des M M 2. Le groupe ú ü est cyclique et fini ; on a ú ü racines de l’unité dans ú . = 8 $ H , où 8 = (resp. 8 ) est le nombre de facteurs M\ 3. Le quotient ú ü Ï ú est libre de rang 8 , m m (resp. & ) dans ú@µ %ú . = = Ê Ê M ® H H dans úßü . Si est dans ú ü , alors , avec p H , alors b *¹úøü- úøü est un isomorphisme de -modules dans . Si gíH . Les autres assertions (car de déterminant inversible), donc il existe dans úßü tel que L prendront plus de temps. Nous numérotons les plongements ) *¹úí- & comme avant, ainsi que )+*5ú_- ú µ . Notons I³* GDVXW % ú . Nous considérons le morphisme suivant : ÌwÓ de?V/groupes Z ? V ? ? \ V W ? W ? õ ß*¹ú M $ ·- ú µ M = M & M õ ?$ V\W» - » ? MÐ û õÒ$ Ñ - º-¾ ¡ S@C ² ) ² >2 ¡S@C ² ) ² õ =0 + M Comme pour tout dans ú ü on a H+ ² ² ² ) bbb1) ² , on constate que : ú M Þ ^È* ÎO ± ? Ê =-W? õ ² = bbb ?V | ?V-W¨= bbb | ?V-W? ; RQ ü õ ± L M O R ²QÄ? 8 est fini. ? ú ü ²IÔ * ² 6.1.1 Lemme. Pour tout 89§; , l’ensemble L Ê Äl² ) L« ²Ä ^ . Cela donne Preuve. Pour un tel , on a, pour tout : ² ¡ S@C ² ) ²X²QÄ 8 , d’où ^ des bornes sur les coefficients du polynôme minimal » de sur 7 ; bornes en termes de I et 8 A seulement. Mais » est à coefficients dans , ce qui implique qu’il n’y a qu’un nombre fini de A © possibilités pour » , donc pour . A ? / V W ? M 6.1.2 Corollaire. Le noyau de ² þÖ Õ *¨ú ü -< õ est fini, et ú ü M est discret dans ^ . ú M wË ÌwÍÎ 6.1.3 Lemme. ×å2T ² þÖ Õ ØÏ ú ü . est dans Ï ú , est entier Preuve. L’inclusion “×Få2T ² þÖ Õ Þ³Ï ú ” vient du corollaire. Si L« sur (car racine d’un $ H avec 9 H , et ² ) ² yH pour tout ). © ú M = M H 8 m $ . Pour terminer, Comme de rang au plus 8 ü est discret dans ^ M , ú ü est= libre H $ 8m il suffit donc de montrer que ú ü contient 8 éléments -linéairement indépendants. Donc, nous montrons quelque chose plus fort que ce qui est demandé dans le théorème : ú M enestfait, + ce= qui suit, nous ne traiterons que un réseau = dans ^ . Pour simplifier la= notation dans ü H =¬ a alors : I 8 , ú@µ ` , et 8 8 m $ H% I $ H . Nous notons le cas où 8 ; (et 8 ¸ ). On m IQþñ* ² GDV 1E2T ú ² et Ù * ¡S@C I þ m (on a IQþñ¸ H car ú 7 ; voir les exercices). L M 6.1.4 Proposition. Pour tout I il existe un ~ dans ú ü tel que : ² ~ LÒLwè L ² ¸ I $ |@` Ù ² ~ ²}Ä Ù si ½ ñI = Soit Preuve. Ê et 40 =10 + =[ >2 ~ Ê sont -linéAdmettons pour l’instant cette+ proposition, et montrons que ~ @ L è Ò L è H Ä ½ I . Donc est dans * ~ pour airement indépendants dans . Notons + 2 = = ØÚ 8 , avec Ú la partie diagonale de , et 8 la partie hors diagonale. Pour ` Ê . On+ écrit Ê on a alors : ; dans d’où ` Ú Û` Î ÜÝ ¸ I $ @| Ù `AÞ` Î ÜÝ@ `A8Þ` ÎÜÝ Ä I $ F| Ù `AÞ` ÎÜÝ ` ; . Il ne reste maintenant qu’à prouver la proposition. Preuve. (De la proposition.) Par symétrie, on peut supposer que nous définissons : Comme /%à ß + L ß ± j O /%à * ²² ²Ä H si I $ H . Pour 3¸ñ; et Ï ¸; , I $ H , ² + Ê = ² Ä 3 , ² + Q² Ä Ï RQ est un produit d’intervalles, le calcul de son volume est immédiat, et donne : S¢¡ %/ à ßF | + 3 Ï = ß@ 9 S¢¡ + \ ) úßü [ , alors /+à ß contient L’argument de Minkowski dit que si S¢¡ /+à =¬ un + \ 1 m ) úßü I þ m , et de úøü . Par les calculs déjà faits, on sait que S<=¡ ¬ élément ßF nul S¢¡ = /%à non Ï3 . Nous prendrons donc toujours 3 et Ï tel que 3 Ï I þ m , et nous noterons /%à ß m simplement par /%à . Nous prendrons en fait des 3 de plus en plus grand. c Pour non nul dans /%à úßü on sait : =¬ H Äl² ² ² ) = =¬ bbb6) + ²Ä 3 Ï I þ m Ê ² ) L« ² 9§I þ m = si I =$ ¬ H Ê Ê ² ) + Ê = ² 9 Ï 35I þ m ¸ñ; 9§I Ù + Ê = Ü ¬ m =3 * I =¬ µ Prenons assez suffira, par exemple). On prend þ , par exemple. = grand/%(à Vc úøüþ = Cela nous donne dans . On prend 3 ¸ 3 . Cela nous donne . On prend =3 ¬ ! ¸ 3 , m m m =A L etc. Cela nous donne une suite >> dans úßü , avec, pour tout , ² ²+Ä I þ m . Mais, m pour tout /Ǹy; , l’ensemble des idéaux de úøü d’indice au \ plus / est fini (un idéal d’indice ½ tel que ß ú ü ø ú ü ø ú ü contient , donc provient d’un idéal du quotient fini ). Nous prenons úøü L úøü è . Mais alors ~* § è2\ L est dans ú ü M . Vérifions que ce ~ satisfait aux conditions de la proposition. On sait : =¬ Ê =¬ m 2 è [ \ Ò L 0 2 è [ \ L H $ ²) pour ùºI *¨) ~ ) ) I þ Äl ) =¬ ²QÄ I þ m = ¬ Ê Ê ² ) + Ê =2 ~ ² ² ) + Ê =0 è 1\ ) + Ê =0 LÒ ² 93 è I þ m \ 3 L ¸ I þ m On a donc : ² + ~ = L ²QÄ Ù 2si ñI $ H ² ~ Ê ² 9à¡ S@C $ Ù +Ê = @ | $ $ On veut : ¡ S@C Ùç9 I Ù , ce qui équivaut à 9¤Ù . 41 © © = | , 8 ; est bien plus facile, et déjà bien intéressant. =m ONR . Si on enlève 8 points de cette sphère, Comparer à la sphère de Riemann Y & & Z ? Ê = sur la sphère l’anneau # des fonctions méromorphes M M et holomorphe en dehors des points ?Ê = enlevés est isomorphe à & , le facteur & correspond aux fonctions constantes, = les pôles et zéros. Il paraı̂t donc que les corps de nombres se et le facteur mesure comportent comme Y & : si, en 8 points, on n’impose pas de condition, alors l’anneau qui résulte a comme groupe des unités, modulo les unités triviales, rang 8 $ H . 6.1.5 Remarques. 2. 1. Le cas 8 3. L’analogue du théorème des unités est vrai pour les courbes algébriques non singulières et projectives. # Þ ø ú ü est un sous-anneau d’indice fini, alors # M \ Ï # 8 8 m $ H (sans preuve). 4. Si= est encore libre de rang 5. Avec les outils dont on dispose maintenant, on peut résoudre certaines équations, par exemple effet, on montre que l’anneau des entiers l’équation r de Fermat en degré 5. En =Ê d’idéaux de r ¡ ¨ est trivial, et que r ¡ ¨ XM est de 7 ¡ ¨ est ¡ ¨ , que le groupe des classes engendré par $%¡ ¨ et le nombre d’or ¡ ¨ç ¡ ¨ . Ensuite, on regarde dans [Swin]. 6.2 Les corps quadratiques réels. H sans facteur carré, úÌ* 7 Å I . Nous rappelons que úßü r Å I si I # ` H mod I Í ¸ { r H Å I [\@| si I # H mod { . Comme tout corps qui admet un plongement Z dans , Ï ú jOQH $ HFR . Le théorème des unités dit donc que ú ü M est isomorphe à \F| . M 6.2.1 Définition. On appelle unité fondamentale de úßü un élément de ú ü qui, ensemble avec { M $ H = , engendre $ Ê~ et $ ~ Ê = . ú ü . Il y a donc exactement de telles unités : si ~ en est un, les autres sont ~ , À³ ¼ Å I ` p H = procéder pour trouver les = = Voici comment on peut unités Ê fondamentales. Si ~ Ê M (avec et dans s’il le faut) est dans ú ü , $ ~ , ~ et $ ~ = sont des = unités, et ce sont p p Ê Ê Å m $ $ les quatre= éléments I . Exactement un d’entre ~ , ~ , ~ et ~ , appelons le , est H ¸_; et ¸_; . Pour = le “plongement” = logarithmique tel que ) ¸ ; c’est celui avec Ê Ê M H H Þ $ $ $ $ ß*¨ú ü - b Å m M , on a ~ ~ , et ~ ~ ~ . Il en résulte ¤ Å I est que ~ § ¤ I dans ú Å ü avec ¸ñ; et ¸; est fondamentale si et seulement si Å ± úøü et ~5m $ IKm p H . minimal parmi les ~ Å | I avec ~¸ñ; et ͸; tels que ~ Å | I r , et H Å @[\@| est une unité Par exemple, H est une unité fondamentale de r HF Å @1\F| . Il y a une façon intéressante de calculer des unités fondamentales fondamentale de p H , ² \ $ Å I ² est avec des fractions continues, ce qui n’est pas surprenant, car si m $ I m Soit , et úøü petit ; voir la section suivante pour quelques détails. Å M r Pour comparer ú ü à I XM , démontrons la proposition suivante. ` r Å XM M I ú ü . Si I\@| 6.2.2 Proposition. Si I # $ mod á ,Å alors M M r H ou dans ú ü . Dans tous les cas, I est isomorphe à 42 # $Z mod á , . r Å I w M est d’indice ` { r Å { r Å wM M I . 1Supposons Preuve. Si I # H mod , úøü Å [\@| I , donc ú ü donc que I # H mod . @ \ | \ { ' ' I sur 7 1\ est m $ # $ I $ H . Donc úßü úßZ ü est isomorphe, Le polynôme minimal de \DH Q { ( ' ' ' H H mod á cela donne Ë Ë , et si I # $ $ $ $ m en tant qu’anneau, à Ë . Si I I m m m mod á cela donne Ë µ . @ \ | | Å I est d’indice » *¹úøü®- úßü úßü la réduction modulo = D’autre part, notons . Comme | dans úøü , r Å I contient | úøü , et on a donc r Å I l» Ê » r Å I , et » r Å I est d’indice | dans úøü \@| úøü . Comme » Å I est une Ë -sous-algèbre de úøü \@| úøü , » r =Å I contient Ë , | r Å m I Ë . On a donc r Å I :» Ê Ë . (Bien sûr, onm qui est déjà d’indice ; on conclut que » m m peut démontrer ceci également par un calcul.) Considérons maintenant la suite de morphismes de groupes : Å M \@| M M I $ - ú $ - úßü úøü ü Å w M M r Il est que I - ú ü est injectif. Montrons que cette suite est exacte. Soit dans @ \ | r Å I wclair M ; alors M dans úßü úø= ü est dans Ë M , donc H . Soit dans = ú ü M avec image l’image de H dans úßü \@| úøü M ; alorsZ est dans » Ê Ë r Å I ,m et de même pour Ê , ce qui donne ± r Å I XM . Comme Ë Ë M est trivial, etm Ë µM d’ordre , on obtient ce qu’il faut. © m m Å Å r I on peut procéder comme pour 7 I ü , mais en Pour trouver une unité fondamentale de fait, c’est plus simple. Comme dans le cas précédent, on voit qu’il existe une unité fondamentale Å : ß ¼ ~ I avec Å ¸§; et ¸; ( et entiers, maintenant). Mais on constate alors que si on y I , alors ¸ pour ¼¸ H . Il en résulte que pour trouver ~ on teste pour écrit ~ A|} ÕH 2> si I m p H est un carré, et on arrête si tel est le cas, avec disons m $ I m p H . Å Alors ß I est une unité fondamentale. Nous sommes maintenant en mesure de dire quelque chose sur l’équation de Pell (ou de PellFermat, en France). Cette équation est la suivante : m $ I m :^ , avec I comme en haut (I®¸ H , ^ sans facteur carré) et dans donné. L’ensemble des solutions dans m est un hyperbole. S’il y a une solution dans 7Æm , on obtient toutes les solutions dans 7Æm en intersectant avec des droites passant par la solution de départ. Ce qui nous intéresse des solutions ici,est ± l’ensemble avec m $ I m ^ , dans Å m . Commençons par une remarqueÅ immédiate. Pour m ß I est un élément de norme ^ de I , et l’application : O ¶± m ² m $ I m :^FR $ - O ± Å I ² ^FR ¾- ¤ Å I est une bijection. 6.2.3 Théorème. Soit ~ une unité fondamentale de 1. Les solutions p ~ ± de l’équation aux , . ` m $ Im p H r Å I . correspondent alors, via la bijection ci-dessus, ± r Å r Å M p 2. Pour ^ ; dans = , I opère librement sur l’ensemble O I ² ^FR . Deux ensemble sont dans la même orbite si et seulement si = Å I et. Ainsi, m de cet r Å I éléments l’ensemble des orbites de cette action est en bijection avec Å m l’ensemble des idéaux de I qui sont d’indice ² ^ ² et principaux. 43 Z @ \ | est isomorphe à Å . En pratique, pour trouver une unité fondamentale, on utilise le développement de I en fraction 6.3 Fractions continues. Soit I¸ H r Å I X M sans facteur carré. Nous avons vu que continue. Ici, je veux juste donner quelques indications et un exemple de comment cela marche. Pour des détails, on est invité à consulter les livres [HW] et [Hua]. 6.3.1 Définition. Soient sociée est la fraction : À9ÿ; un entier, et Kû >2 Kû=0 >2 * K û = 6.3.2 Lemme. Avec ces notations, on a : des variables. La fraction continue as- H H H H m ! H .. . Kû>=0 2> K û ® ; H = bbb ® ; H = Ê = Kû ® ; H = bbb ® ; H ; H ¯ H Ê ¯ H ¯ H ¯ + [\D ß I où les matrices opèrent par homographies : Ú â º . 6.3.3 Définition. Soit réel\Dnon rationnel. Le développement de= en fraction contiKû * unãX¾nombre = K A û = = D \ ä , * .H $ , * ãX ä , * .H $ D=1 , etc. Si est nue est défini par : m rationnel, on applique le même algorithme, mais on s’arrête quand est entier. réel et irrationnel. Soit Kû=A >> la suite associée à par la définition 6.3.4 Proposition. Soit Kû=A >> z \ à . Alors ² z \ à $ ² H \ à m . Si z et ø; sont des précédente. Ecrivons \² z à $ ² H \@ | à m à W z à . La entiersKûpremiers entre eux et , alors il existe tel que =A >2 devient périodique (dans le sens qu’il existe ¿ et  9 H telsz que si suite Å ¸Î¿ ) si et seulement si est algébrique etp de degré deux sur 7 . Si t I avec I¸ H sans facteur carrés, il existe tel que z m $ IKà m H , et le premier tel donne une unité fondamentale Å Å r z à I de I . 44 7 La réciprocité quadratique. 7.1 Décomposition des nombres premiers. \ Soit ú un corps de nombres, et z un nombre premier. L’anneau # * úßü z5úßü est alors une ËÖ -algèbre de dimension I* GDVXW@% ú =A . Nous  ? avons vu dans un exercice que # n’a qu’un  > 2 nombre fini d’idéaux maximaux, disons , et que le morphisme canonique += Z Z \ ?+ \  #- # b bb #  L ¸ñ; est un isomorphisme de -algèbres. Définissons des entiers Ë Ö L L \ L Notons  å l’image inverse de  dans úøü via úøü-<#:-<#  . W¨= Ê = § ` L L L { { {   §  par : . 7.1.1 Proposition. Avec ces notations, on a l’égalité suivante d’idéaux de úøü : V =  zV úøü å bbbN å ? = bbbN å ? Þ z5úßü . En effet, comme Preuve. Montrons d’abord que  å V V  = bbb  ?  = c bbb c  ? ; V = ? { dans # est nulle. D’où l’inclusion. Il ne+ reste qu’à montrer  V dans # , l’image de å ? bbbN å =  å bbbN å { ont même norme. La norme de zúøü estW¨= ² # ² z . Notons ù L le corps que 5 z ø ú ü et # \  L úßü \ Âå L t9;  å L \ Âå L ùL . Alors, pour tout , et pour tout , est un dimension un. Le théorème Chinois dit que l’application canonique : -espace vectoriel de V V Z Z \ ? \ = ? \ =    $ ú ü å b bb1å ß - úøü å bbb úøü  å \ L \ L est un isomorphisme. Il suffit doncL de montrer que úßü  å { est de même cardinal que #  { . Mais les deux sont de cardinal ² ù ² I : pour le premier, cela est même vrai pour tout exposant, L  pour le deuxième, il faut utiliser que les inclusions #æt tÎbbbt  L{ sont strictes. © 7.1.2 Proposition. Avec les mêmes notations, les conditions suivantes sont équivalentes : 1. 2. z # ne divise pas GDV 1E2T úßü ; est réduit, i.e., ; est le seul nilpotent de # ; 3. tous les L sont H . Preuve. L’équivalence des conditions 1 et 2 a déjà été notée \#  L{ dans la proposition LÒ\  L{ 4.11.1. Mon trons l’équivalence des deux dernières. Tout élément de qui est dans est nilpotent. \#  LI L x \ L I H  Donc est réduit si et seulement si . Comme # est le produit des # , # est réduit \ L © si et seulement si tous les #  { les sont. 7.1.3 Définition. On dit que z est ramifié dans pas réduite. ú , ou dans Dans la section suivante, nous utiliserons le résultat suivant. 45 úßü , si la ËÖ -algèbre úøü \ z5úøü n’est 7.1.4 Proposition. Soient 7Pramifié dans ú , il l’est dans . úk- des extensions finies, et z un nombre premier. Si z est Preuve. Supposons que z soit non\ ramifié dans . Il nous faut montrer que z est non ramifié \ dans ú . Nous savons donc que ü z ü est réduit, et il nous faut montrer que úßü z5úßü l’est également. Alors, le morphisme ú_- induit un morphisme úßü·- ü . Supposons que dans \ úøü soit dans le noyau de úøüa- ü - ü z \ ü . Cela veut dire que l’image de dans ü est de la forme z , avec dans ü . Mais alors z est entier \ sur , donc\ est dans z5úßü . Il en résulte que le morphisme úßüß- ü induit une injection úøü z5úøü- ü z ü . Cela montre que úøü \ z5úßü est réduit. © 7.1.5 Définition. Soit ú une extension de degré deux de 7 , et soit z un nombre premier. On dit \ que z est inerte dans ú si úøü z5úøü est un corps, ou, ce qui \ revient au même, si z estZ premier ËÖ , ou, dans úøü . On dit que z est scindé, ou décomposé dans ú si úøü z5úßü est isomorphe à ËÖ =     ce qui revient au même, si z5úøü avec et deux idéaux maximaux distincts de úßü . m m m ` H un entier sans facteur carré, et ú 7 Å I . On a úßü r \D » , 7.1.6 Proposition. Soit` I j { [\{ si I .H mod { . Notons » avec »g m $ I si I ÕH mod , et avec » m $ $ I $ H l’image de » dans ËÖ . Alors : 1. z est décomposé dans ú si et seulement si » a deux racines distinctes dans ËÖ ; 2. z est inerte dans ú si et seulement si » n’a pas de racine dans ËÖ ; 3. z est ramifié dans ú si et seulement si » a exactement une racine dans ËÖ . A l’aide de la réciprocité quadratique nous pourrons montrer que la condition que z soit scindé, inerte ou ramifié ne dépend que de la classe de z modulo le discriminant de ú . 7.2 Quel est le sous-corps quadratique de çèIéê ? Pour la preuve de la réciprocité quadratique que nous allons donner dans la section suivante, il nous faut un renseignement dont nous nous occupons dans cette section. 7.2.1 Proposition. Soit z un nombre premier. Soit 7 ¡ Ö l’extension de 7 engendrée par une racine de d’ordre z (dans & , par exemple). Alors le polynôme minimal de ¡ Ö sur 7 est Y Öº* Ö l’unité $ H 1\D $ H . L’extension 7ÿ- 7 ¡ Ö est galoisienne, et on a un isomorphisme de groupes [\ M » * g°!N¡ 7 ¡ Ö 7 $ -Ë Ö 1\ tel que, pour tout $ dans g°!<¡ 7 ¡ Ö 7 , $ ¡ Ö ¡LÖ ë ÙBì2Ü Ö Preuve. Notons 7ÿ- ú une extension de décomposition de $ H , et ¡ Ö une de ses racines. Y Ö Comme les racines de $ H sont des puissances de ¡ Ö , on a ú 7 ¡ Ö . Le polynôme Ö Y est irréductible par le critère d’Eisenstein (on applique ce critère à Ö ³ :H et z ). L’extension 46 í est donc de degré z $ H . Notons í le groupe de Galois de ú sur 7 . Tout élément de ± M Ö Ï x O j F H R Ï * ú ² induit un automorphisme du sous-groupe Ö ú de ú . Comme Ö ú est d’ordre z , c’est un espace vectoriel de dimension un sur ËÖ , donc son groupe d’automorphismes M M est Ë Ö . Nous avons donc un morphisme de groupes » *íÕ- Ë Ö tel que pour tout $ dans í , et tout dans Ï Ö ú : $ ë Ùkì Ü . Il reste à montrer que » est un isomorphisme. Comme les deux sont d’ordre z $ H , il suffit de montrer que » est injectif. Mais cela est clair, car comme ú est© engendré par ¡ Ö , tout $ dans í est déterminé par $ ¡ Ö . 7Ï- ú r ¡ Ö 7.2.2 Théorème. Soit z un nombre premier et 7 ¡ Ö comme en haut. Alors l’inclusion de ¡ dans 7 Ö ü est une égalité. Tout nombre premier différent de z est non ramifié dans 7 ¡ Ö . r = 4.11.3. Comme ¡ Ö est entier sur , ¡ Ö Þ 7 ¡ Ö ü . Le Preuve. Nous allons appliquer le critère Ê Ö Ö H fait que la dérivée de $ soit z implique que dans n’importe quel corps de caractéristique Y Ö différente de z , $ H n’a pas de racines multiples. Il en résulte que le discriminant de Ö est, à un signe près, une puissance de z . Par ce que nous avons vu dans les exercices, cela implique que r ¡ ¡ est, à un signe près, une puissance de , et que par conséquent, est, GDV 1E2T Ö z GV1E T 7 Ö ü à un signe près, une puissance de z . Donc tout premier différent de z est non ramifié dans 7 ¡ Ö . r Pour finir, il nous faut montrer que pour tout idéal maximal  de ¡ Ö contenant z , on a \ \ ¬ r r Y GDV]W r  \ r m Ä H . Ecrivons ¡ Ö \D Ö Ê = Ö (avec s’envoyantvers ¡ Ö ). Cela montre ¡ Ö est isomorphe à ËÖ $ H , et on en déduit que ¡ Ö a un unique idéal que ¡ Ö z  maximal contenant z , et qu’on a  z ¡ Ö $ H . Posons § $ H . Alors on a : Y Ö Ö $ H Ô H Ö $ H Ö Ê = z Ö Ê m bbb z $ H qui est\ un polynôme d’Eisenstein pour le premier z . On voit que z est dans  m , ce qui implique que   m est engendré par , donc de dimension au plus un. © ` | un nombre premier. Alors 7 ¡ Ö contient un unique extension 7.2.3 Proposition. Soit z Å z si z jH mod { , et ú 7 Å $ z si z $ H mod { . quadratique ú de 7 . On a ú 7 7 ¡ Ö [\ 7 M i g < ! ¡ Preuve. Le groupe est isomorphe à Ë Ö , qui est cyclique d’ordre z $ H . | Comme ` | 1 \ z , z $ H est pair. Par conséquent, gi!<¡ 7 ¡ Ö 7 a un unique sous-groupe d’indice . Par la correspondance de Galois, 7 ¡ Ö a un unique sous-corps ú de degré` 2 sur 7 . Les extensions quadratiques de 7 correspondent aux entiers I ÕH sans facteur carré. Pour Å voir pour quel I on a ú î 7 I , nous allons utiliser un argument de ramification. Dans les exercices on verra une autre méthode (sommes de Gauss) pour résoudre ce problème. Par la proposition 7.1.4 et le théorème 7.2.2, ú est non ramifié en tous{ les premiers différents ` {I, y H de z . Donc GDV 1E2T { ú est, à signe près, une puissance de z . Si I mod , on a GDV 1E2T ú I. et si I jH mod , on a GV1E T ú © 47 7.3 Réciprocité quadratique. ` | g± Ë M R est M Soit z un nombre premier. Le sous-groupe Ë Ö m * _O m ² 7.3.1 Proposition. Ö 1 @ \ | d’ordre z $ H . Pour dans KË Ö , on définit : ® ± M H si ËÖ m, ð>ñï ®z ¯ * ; si ; , $ H si a± ` Ë Ö M m . La fonction Ö *DËÖ- O $ H ; HR·Þ s’appelle le symbole de Legendre. Pour dans ËÖ on a : ÊÙ = Ü ¬ m Ö ® z ¯ dans ËÖ . M "M , ¾- Ú est un morphisme de groupes. L’application Ë Ö Ö » *DË Ö M - Ë Ö M , ¾- m . Son noyau est OQH $ HFR , Preuve. Considérons le morphisme de groupes | ( H ` $ H car z ` | ). L’image de » est Ë Ö M m , qui"M est donc d’indice | . Le quodonc d’ordre \ M M tient Ë Ö Ë Ö m est donc = isomorphe, et cela de manière unique, à . Considérons le morphisme ¬ z $ H 1\@| , donc son image d’ordre | et égale à = est d’ordre d* Ë Ö M -ÌË Ö M , ¾- Ù Ö Ê M Ü m . Son noyau OQH $ HFR . Pour dans Ë Ö , on a m Ö Ê äH . On a donc Ë Ö M m Þ ×å2T , et même égalité car M même cardinal. Pour conclure : pour dans Ë Ö M on a H si et seulement si les deux ont est dans Ë Ö m . © 7.3.2 Théorème. | (Réciprocité quadratique, Gauss.) Soient z et à deux nombres premiers, différents de et distincts. Alors on a : ® zà ¯ b ® zà ¯ z $ H à $ H { $ H Preuve. D’après la Proposition 7.2.3, l’unique sous-corps quadratique de M Ê ò = à . Nous avec à avons donc un diagramme commutatif : 7 ¡mò est 7 Å Ã M, 7 ô b¡ ò ó D$ $ $ r \Dô Y ò $ $$ - ËÖ ô \D Y ò 7 Å ô à M uó D$ $ $ r ô D\ » $ $$ - ËÖ ô \D » ó $D$ $ $ $$ 7 ËÖ M 1\{ \D » vers ËÖ \D Y Ö est une inclusion par avec »º m $ $ à $ H . L’application de ËÖ un argument nous » déjà utilisé dans la preuve de la proposition 7.1.4 (nous utilisons ici r \D Y Ö que r \Davons que et sont les anneaux d’entiers dans leurs corps de fractions). 48 [\ M Par la Proposition 7.2.1, g°!<¡ 7 ¡bò 7 s’identifie, via l’isomorphisme » , à Ë ò . D’autre part, 1 \ M Å gi!<¡ 7 à 7 admet un unique isomorphisme avec NM . Ceci nous donne un diagramme commutatif : g°!N¡ 7 b¡ ò [\ 7 $ $2 ë$ - Ë òM ò Ù{õ Ü 1 \ 2 ö g°!<¡ 7 Å Ã M 7 $ $$ [\ M . Alors $KÖ induit ò z Ë Notons $KÖ l’élément de g°!<¡ 7 ¡bò 7 qui correspond à l’image de dans \D Y ò , car $KÖ Ö (modulo Y ò ). Donc $KÖ induit le l’endomorphisme de Frobenius de ËÖ D \ » . Notons maintenant que $KÖ Å Ã M est soit égal à Å Ã M , soit à $ Å Ã M . On a Frobenius de ËÖ alors les équivalences : Donc : Ö ò yHø÷ $KÖ VXG ÷ z r \ » ÷ ò Õ est scindé dans Ö V lV Êò= òÊ = ¬ M H $ l à ú ù z® A m Ã Ù Ü ® à ¦¥ H $ õ Øõ ® ¯ ï z ¯ z § z yH@ ® zà ¯ © Pour calculer des symboles de Legendre, il est utile de compléter le théorème ci-dessus par les deux résultats suivants, qui ont été montrés dans le cours et les exercices. 7.3.3 Proposition. Pour z ` | un nombre premier on a : $ H $ H $ Hz | ® z ¯ | et ®z ¯ zm $ H $ H á Concrètement, la réciprocité quadratique se résume en le résultat suivant, qui n’est que la combinaison des deux résultats qui précèdent. 7.3.4 Proposition. 1. Si z ` | et à ` | sont premiers, on a : ® zà ¯ ® zà ¯ $ ® à z ¯ si z # H Ò{Q sinon. 49 ou à # H {Q ; 2. Si z ` | est premier, on a : Áz H¢û |à j | H ®z ¯ j $ H $ H jH ® z ¯ $ H 50 # p H á ; p á si z # {K ; si z # H Ò{Q si z # $ H si z ; ; 8 Le théorème de Wedderburn. Le théorème en question n’est pas tellement un théorème concernant la théorie des nombres, mais plutôt la théorie des corps finis. La preuve que nous donnons ne nécessite qu’un petit peu de théorie sur les groupes opérant sur des ensembles, un peu “d’algèbre linéaire non commutative” Y (que nous faisons dans un lemme), et le fait que les polynômes cyclotomiques ont coefficients dans (nous n’avons pas besoin de leur irréductibilité). Donc si l’on veut, ce théorème pourrait être traité au début du cours. Dans cette section, on ne suppose pas que les anneaux sont commutatifs ; les anneaux sont encore suppposés unitaires. Nous rappelons qu’un corps est par hypothèse un anneau commutatif ` H élément non nul est inversible. Un anneau (non nécessairement avec ; dans lequel tout ` H commutatif) dans avec ; dans lequel tout élément non nul est inversible est appelé une algèbre à division. Un exemple d’une algèbre à division non commutative est donné par les quaternions (sur 7 ou sur ). Les 7 -algèbres à division de dimension finie en tant que 7 -espace vectoriel jouent un rôle important en théorie des nombres. 8.1 Théorème. Soit # un anneau fini intègre (non nécessairement commutatif). Alors # est commutatif, et donc un corps. De façon équivalente : toutes les algèbres à division de dimension finie sur un corps fini sont des corps. Preuve. Soit # donc un anneau fini intègre. Soit ù le centre de # : ù est l’ensemble des dans # tel que 5Ì pour tout dans # . Alors ù est fermé pour l’addition, la multiplication, inversion et opposition (ñ¾- $ ). Donc ù est un corps fini, disons de cardinal à (qui est une puissance d’un nombre premier), et # est une ù -algèbre de dimension finie. Notons GDV]W # . On a donc ² # ² à . M Notons í # le groupe multiplicatif des éléments non nul de # ; donc í Ê = est un groupe de cardinal à Ô$ H . On fait agir í par conjugaison sur lui-même : ¾- 5Q . Considérons la décomposition de í en orbites pour cette action. Ces orbites sont les classes de conjugaison dans í . Les orbites à un éléments sont exactement les OÁR avec dans ù . Soit ü un système $ ù M ). Pour chaque dans í , notons =Ê pour de représentants les orbites restantes (celles dans í A ÏO45 ² ± í R sa classe de conjugaison et\ ÏO4 ± í ² 5®Ê Î= ÁR son centralisateur dans í . Pour dans í , on a une bijection : í - , ¾- Q5 . On a alors : A ý ² í ² à $ Hd à $ H zA {þ A zA oþ ² ² ± # ² Qº§55R le centralisateur de dans # . Alors # est Pour dans # , notons # jO4 # M . Notons une sousù -algèbre de # , et est donc lui aussi une algèbre à division et GDVXW # , on a donc ² # ² à ÙA0Ü , et ² ² à ÙA0 Ü $ H . La multiplication à gauche sur # par des éléments de # induit une structure de # # # # í ù Mdý module sur . Montrons que est libre en tant que 8.2 Lemme. Soit # une algèbre à division et -module. un # -module de type fini. Alors 51 est libre. =A >>  un système de générateurs de , avec minimal. Il suffit de Preuve. Soit ÂÕ Â = = montrer que ce système est libre. Supposons que ce n’est pas le cas, et ` soit 3  bbb 3  ; L une relation non triviale. Quitte à renuméroter les  nous avons 3 ; , donc : =  $ 3 Ê 3 =  = bbb 3 Ê = Â Ê =ì =A > > Â Ê =[ est un système générateur de , donc contredit la minimalité Ceci implique que  de . © Pour dans # , notons 8 T!<DC ÙA0Ü # . On a alors : ? ? ? Ã Ý ² # ² ² # ÙBA0Ü ² ² # ² ÙBA0Ü Ã ÙA0Ü ÙA0Ü Ã ÙA0Ü ÙA0Ü ce qui montre que les autre façon de voir que ² est de noter que â divisent . (Une 5 6 , en regardant l’algoritme d’Euclide.) BDC@E G Ã Ú $ H à $ H à $ H si BDCFE2G '( , nous avons Nous entrons maintenant dans la dernière étape de la preuve. Dans 7 ' $ H+ Y +F ' 0 + » + Y avec le polynôme unitaire dont les racines (dans & disons) sont les racines d’unité d’ordre I . Y ' '( , et comme les racines de Par la théorie de Galois, on sait que les sont en effet dans 7 Y ' sont dans '( . l’unité sont entiers sur , on voit que les ` Pour dans ü , on a , car n’est pas dans le centre ù de # . Pour tout entier  ¸; , nous avons : à $ H+ + Y +F à » En appliquant ceci à l’identité : à $ Ê H = zA þ à ÙBA0Ü { à $ H% à $ H¶ Y à divise à $ H , car Y à divise tous les autres termes. En particulier, on à ²QÄ Ã $ H . Mais on a : L ¬ Y² à ² ^ ² m«ª Ú $ H ² ¬ Ú z Ù ü {ÿÿ Ü Õ Si ¸ H , tout facteur dans ce produit est plus grand que à $ H (faire un dessin de l’axe des réels © et le cercle unité dans & ). Donc jH , et # ù . " ÷ U½ ÷ ù la -algèbre des quaternions standard ( m ½ m $ H , ÷ 8.3 Exercice. Soit # w½ $ ½K ù ). Pour z ` | premier il est clair que # \ z# n’est pas commutatif, donc ne peut pas être intègre par le théorème de Wedderburn. \ Pour autant de z que vous voulez, trouvez explicitement des diviseurs de zéro non nuls dans # z# . on obtient que Y trouve que ² 52 9 Compléments et rappels. 9.1 Produit tensoriel d’algèbres sur un corps. Le produit tensoriel de modules sur un anneau a été défini dans le cours Algèbre 3, en premier semestre. Le résultat est simplement que pour # un anneau et et ¿ des # -modules, il existe une forme # -bilinéaire universelle : Z ¿ $- , , , ¿  ¾-  # J -algèbres, alors / , ß2 J , a une Si / J et sont des J structure J , naturelle J de # -algèbre (pour tous A 0 et dans / et et dans , on a ),, et a la propriété universelle , ¾- , H suivante : les morphismes de -modules et donnés par # l / / ø y / ø H , sont des morphismes de # -algèbres, et si est une # -algèbre et » *Á/ - et ¾et d*,í- , sont des morphismes de # -algèbres, alors il existe un unique morphisme de # algèbres / ßÎ- qui fait commuter le diagramme que l’on devine. Avec cette propriété universelle, on voit que pour # un anneau et / , une # -algèbre, il existe , . un unique morphisme de / -algèbres # /y- / qui envoie H vers D \ » , â/ est la De même façon, on voit, en utilisant des propriétés universelles, que # D \ » . Nous utiliserons ceci si #- / est une extension de corps. même chose que / 9.1.1 Théorème. Soit ú - une extension de corps, et » dans ú = irréductible, tels que » + » > > 8 ses racines dans soit scindé sur , avec des racines simples. Notons I le degré de , 8 , et ) =A >2 ) + les plongements correspondants de ú \D » dans . Alors le morphisme de + , ú -algèbres : , \D =0 0 + [ ·¾- ) >2 ) þú » $ - est un isomorphisme de -algèbres. =A En particulier, si úÈ- est galoisienne, de groupe í , et si on note le cardinal de í , et >2 ses éléments, on a un isomorphisme de -algèbres : , , þ $ - ß¾- =2 0 >> 1 + , D \ D \ » » þú Preuve. Commençons par remarquer que et sont tous les deux de dimension I en tant que -espace vectoriels. Il suffit donc de montrer que le morphisme en question est soit injectif, soit surjectif. En fait, les deux sont assez faciles. La surjectivité résulte - + est l’intersection de l’interpolation de Lagrange, et l’injectivité du fait que le noyau de LÒ des $ 8 , donc » . Le deuxième énoncé s’obtient du premier en choisissant un élément primitif de sur ú . © 9.2 Modules de type fini sur les anneaux principaux. Ceci se trouve dans [Samuel, o 1.5], mais expliqué d’une façon plus abstraite. D’autre part, cette théorie est dans le programme du cours d’algèbre du semestre précédent. Pour ces raisons, nous irons assez vite. 53 9.2.1 Théorème. Soit # un anneau principal et soit À9ÿ; . Tout sous-module de=0 # est libre ^ > > ^ de rang au plus . En fait, si est un sous-module de=A # , il ? existe une base = de >2 I de # tels que I ² I ² bbb ² I ? et Ä Ä tel que et des éléments # = , =0un entier 8 ; 8 I m la suite I ^ >> I ?= ^ ?0 soit une base de? . La suite des I L n’est pas forcément unique, mais des idéaux I #³t§I #³tÎbbb t§I # l’est. m Preuve. Nous montrons d’abord, par récurrence sur , que est libre de rang au plus . H ; rien à faire. Supposons 9 . Considérer zÆ*¹# - # , projection sur la dernière Pour = ; comme # est principal, est coordonnée. L’image zd est un sous-module de # , donc un idéal Ê H libre de rang ; ou . Si c’est ; , est en fait contenu dans # et on a terminé par récurrence. H   Supposons donc que zd est de rang , de base z pour un dans convenable. Alors la suite exacte $È $- ; ; $ - × å2T z ² $ - z ¾-   = z z est scindée par le morphisme z ,z  (comme est une base de , il c Ê Â # ÷ # , et on a terminé § suffit de donner l’image de z ). Donc est isomorphe à par récurrence. et de # comme dans l’énoncé, on choisit un Pour montrer l’existence des bases de nombre fini de générateurs de , que l’on exprime en termes de la base usuelle de # . Ensuite, on fait des opérations élémentaires sur les lignes et les colonnes de la matrice obtenue, pour la A = = '( > > avec I ² I ² bbb . Dans le cas de # ËÖ , on trouve dans rendre de la forme GDV!FC I I m m Maple une fonction “Smith” qui fait le calcul (et qui est d’ailleurs au programme pour l’option , Maple a la fonction “ismith”. © modélisation de l’oral de l’agreg). Dans le cas # Avec ce théorème, on démontre facilement la classification des modules de type fini sur un anneau principal. 54 10 Exercices. 1. Donner toutes les solutions dans et dans 7 des équations : m | m m $ 5r m $ H m m ÀÑ m | m :Ñ m $ m $ HF Indications : congruences modulo des puissances de deux ; paramétrisation de courbes de degré deux avec un point rationnel. 2. \{ (a) Soit un triplet pythagoricien primitif. En|@considérant les carrés dans , q @ | @ | # # # H H montrer que, et , on a , . Montrer ; et quitte 0à2échanger 0 , et que $ 0 yH . (Indication : l’idéal de qu’alors m $ B @ C 2 E G contient |F et |F .) En déduire qu’il existe des entiers ~ et engendré par $ et avec ;ß~ , impairs, premier entre eux, tels que $ ~5m et m . 2 (b) Conclure que tout triplet pythagoricien primitif avec pair s’écrit sous la 4 [ @ \ } | 4 1 @ \ @ | $ forme ~5 m ~5m m ~¹m , avec ;x~gx dans s premier entre eux et impairs. (c) Montrer que pour ~ et dans s premier entre eux, impairs et tel que ~ : ~5 4 m $ ~ m 1\F|}4 m ~ m [\@|@ est un triplet pythagoricien primitif. Conclure que les triplets pythagoriciens primitifs 4 [ @ \ } | 4 1 @ \ @ | $ avec pair sont les triplets ~5 m ~m m ~ m , avec ~ premier entre eux et ~5 impair. 3. Montrer que l’anneau r est euclidien pour la fonction IZ* r - s , ¾- . 4. (Plus difficile.) Soit ú un corps, et un entier plus grand ou égal à 3 et inversible dans ú . '( de l’équation : Montrer que toutes les solutions dans ú avec , et premiers entre eux, sont en fait des solutions dans ú . Indication : étendre la méthode donnée en cours, donc : par contradiction ; considérer une solution non constante avec le maximum des degrés de et et minimal parmi toutes les solutions pour tous les corps ú . (Il faudra donc peut-être changer de corps pendant la démonstration.) Question : l’hypothèse que soit inversible dans ú est-elle nécessaire ? Plus précisément : en fonction de la caractéristique de ú , donner la liste des pour lesquels il existe des solutions non triviales. 5. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers z qui sont $ H { modulo . ÎH a une racine dans ËÖ si et seulement si z 6. Soit z un nombre premier. Montrer { que m M H $ n’est pas congru à modulo (indication : le groupe Ë Ö est cyclique, et d’ordre z $ H { ). Montrer que pour dans , tout premier impair qui divise ¨m H est congru à H modulo . { H Montrer qu’il y a une infinité de nombres premiers qui sont modulo . 7. (Pour ceux qui veulent.) Variante des deux questions précédentes, mais pour les classes modulo . 55 8. Factoriser en irréductibles : ÑÆ dans r , et ½ dans ½@ . 9. Cherchez un nombre premier z qui est congru à 1 modulo 4 et raisonnablement grand (disons au moins 1000), et écrivez le comme somme de deux carrés. 10. Comme la définition de la notion d’anneau euclidien n’est pas la même dans tous les textes, nous donnons une définition ici, et montrons qu’elle est équivalente à une autre que l’on rencontre souvent. Voici donc la définition. » est dite eucliSoit # un anneau intègre, et » *,#_une fonction. Alors 5 6 dans # m avec dienne si son image est borné inférieurement et si pour tout ß ` ; il existe à et 8 dans # avec à 8 et » 8 » 0 . Un anneau est dit euclidien s’il existe une fonction euclidienne sur # . (a) (Juste pour mémoire.) Montrer qu’un anneau euclidien est principal. a ` ; ¸ » ; dans # on a » . » ¾ - , - ² ² , est euclidienne. (c) Montrer que la fonction * » *5ú - , ¾-<GDå C est euclidienne. la fonction (d) Soit ú un corps. Montrer que Ici on convient que GDå C ; $ H . Si on veut que Gå2C ; $ , on pourrait intro O $ R , et la notion de fonction euclidienne à valeurs duire l’ensemble ordonné O $ R . dans une fonction. Montrer que » est euclidienne (e) Soit # un anneau intègre, et » *¹#Î ø » § H ¾ » H si et seulement si (la fonction donnée par ) l’est. et )+* #Ì (f) (Plus difficile.) Soit # un anneau intègre - ` une± fonction euclidienne. » ¾ O ² ; x # R , est euclidienne, Montrer que la fonction *5#j, Q- 0 W³V ) et a la propriété supplémentaire que » 9 » pour tous et avec non nul. Å | Å dans 7 Å |} Å est entier sur . Montrer aussi que Montrer que \H F| dansdirectement 7 n’est pas entier sur . Montrer aussi que H \@| dans =\ ¬ H ;@; H est entier sur . q| ! Calculer le morphisme trace et la forme trace pour 7 - 7 , disons en termes de ½ . matrices par rapport à une base que vous avez choisie. Pareil pour 7y- 7 et 7j- 7 ' \D ' m . Calculer le morphisme trace et la forme trace pour 7j- 7 \D ! $ m $ ñH . Cette forme bilinéaire est-elle Calculer la forme trace pour 7j- 7 ! non dégénérée ? Le déduire aussi de la décomposition de $ m $ lH en facteurs (b) Montrer que pour tout 11. 12. 13. 14. irréductibles. 15. Le but de cet exercice est de montrer qu’il y a un algorithme efficace pour trouver, pour un m m . Soit nombre premier z qui est congru à 1 modulo 4, des entiers et tels que z donc z premier, et 1 mod 4. | | M  avec  impair (notez que x9 ). Pour dans Ë Ö , est (a) Ecrivons z $ H | M d’ordre divisant . On peut donc espérer trouver un élément d’ordre 4 dans Ë Ö en M , * ¢ , et ensuite les 6L * m Lm Ê = , Ë calculant, pour pris au hasard dans Ö 9; , jusqu’à ce que p H . En effet, si ùâ¸ñ; , alors $ H et Ê = est d’ordre 4. ` p H . Calculez la probabilité que 56 (b) Expliquez-vous pour 6L à vous-même que pour calculer, | ¡ S@C m ensuite les , ne prend au plus qu’environ tions dans ËÖ , si on s’y prend intelligemment. 16.  dans ËÖ donné, [ * ¢ , et ý ¡ S@C z multiplicam , $ , , \ ) dans ËÖ se (c) Expliquez-vous à vous-même que les opérations élémentaires ( [ [ ! opérations binaires font en au plus ý ¡S@C z , ý ¡SFC z , ý ¡SFC z m et ý ¡S@C z (c’est à dire, sur des ; et H ), respectivement. En fait, il existe | des méthodes plus peut se faire en efficaces : par exemple, la multiplication de deux nombres Ä 1 [ ý ¡ S@C ¡S@C ¡ S@C opérations binaires (voir [Cohen]). \F| M soit d’ordre { , et notons » * r - ËÖ le Ë (d) Soit dans , ² ² z , tel que dans Ö . Montrez que z et $ engendrent le noyau de » , en tant morphisme tel que » r à z et $ , on trouve que -module. En appliquant l’algorithme d’Euclide dans un générateur de ×Få2T » . !. (e) L’algorithme obtenu est probabiliste, et le temps moyen qu’il prend est ý ¡ S@C z (Le nombre moyen de à essayer est au plus 2, et le nombre d’étapes dans l’algo 1 à effectuer est au plus ý ¡ S@C z .) rithme d’Euclide dans = = et I , respectiveet deux -espaces vectoriels, de dimensions Soit ú un corps, _ _ ú I = = m m ment. Soient ~ et ~ des endomorphismes de _ et _ . m m= ~ et ~ déterminent celui de l’endo(a) Montrer que les polynômes caractéristiques de =~ , ~ =_ , þ _ m extension de ú sur laquelle morphisme de . Indication : utiliser une m m = les polynômes caractéristiques de ~ et ~ sont scindés. m | (b) Donner des formules explicites en termes des coefficients dans les deux cas où I = | m et H Ä I Ä . 17. Le produit tensoriel est bien utile pour montrer le fait que deux corps de décomposition pour un polynôme sur un corps sont isomorphes (de façon non unique). En effet, soit ú un corps, et » dans ú non nul. Soient ú ú = et ú - ú m deux extensions de décomposition, c’est à dire, sur chacune, » est scindé, et chacune est engendrée par les racines de » . =, (a) Montrer que ú þ"ú m est une ú -algèbre non nulle, et qu’elle a des idéaux maximaux (sans utiliser le lemme de Zorn, si vous le connaissez). =, þ ú m est engendrée par des racines de » . = , þ¤ú (c) Soit ú ! un quotient de ú qui est un corps. Montrer que ú - = ú ! est un m - ú ! et corps de décomposition, et que les deux morphismes de ú = -algèbres ú ú m - ú ! sont des isomorphismes. Cela montre donc que ú et ú m sont isomorphes en tant que ú -algèbres. = Soit ú un corps, ú - une extension de dimension finie, et úÈ= - ú et úÈ- ú deux m sous-extensions. Soit ú ! la sous-extension de engendrée par ú et ú . m = (a) Supposons que= , GDVXWøþâú ! GDV]Wøþâú GDVXWß þâ, ú . Montrer que le morphisme de ú þtú m - , donné par » m ñ5 , est injectif, et d’image ú ! . algèbres » *5ú » (b) Montrer que la ú -algèbre ú 18. (b) Donner un exemple où le morphisme 57 n’est pas injectif. 19. Lesquels des anneaux suivants sont des corps : (a) (b) (c) (d) & , µÝ& Å 7 @| 7 Å |@ , & %& , , %·7 Å , , , % 7 Å $ @| %·7 Å $ H , · . r \D 20. “Calculer” les en tant que -module, pour des votre choix. Par exemple, pour ceux avec ² ²QÄ , ² ²QÄ . 21. Soit Å 7 ( et dans ) de Å |@ $|@ l’automorphisme 7 non trivial de . Evidemment, $ préserve le sous-anneau ü r Å | . Soit IZ* r Å | - s la fonction donnée par : I ² $ ² . Montrer que I est une fonction euclidienne. Pour ceux qui veulent : quels sont les corps quadratiques dont l’anneau des entiers est euclidien pour la norme ainsi définie ? Å | Å | ¾- Å |} $ Å |F , H pour la norme : ² 5 ² .H . Faire 22. Dessiner l’image de dans m par l’application avec et dans .Å Dessiner @ ü . aussi la courbe de niveau l’analogue pour 7 23. Soit ú un corps, GDå0æ 9; E D CDD ' DD D $ H Kû 2> Ê = dans ú . Montrer que : Kû G HH HH .. HH ' = ' Ê = . .. Ê bbb Q û . ' .. . = J ' H $ Ê un entier, et ' $ H .. . .. . Indication : on peut procéder de deux façons au moins. Développer suivant la première @L ligne et faire récurrence sur , ou dire qu’il s’agit d’une identité polynomiale en les que l’on démontre @L en notant que le polynôme en question annule l’endomorphisme en question et que si les sont des variables, alors le polynôme en question est irréductible. 24. Soit}Ç ` 9 GDå0æ 25. 26. 27. ; ; entier, et dans . Montrer que F \ ² ² GDå æ , et que, dans ce cas, on a ² \ ² . est fini si et seulement si ` Soit ú un corps de nombres. Soit ; dans úøü , et considérons l’endomorphisme b du -module libre úøü donné par ¾- 5 . Montrer que : ¬¼+ \ K û þ 9 5 8 6 7 Ü ² úøü úøü ² ² GDå æ b ² ² ² Ù Kû où I et sont le degré et le terme constant du polynôme minimal de sur 7 . =0 + L \ @L Soit I9 H . Montrer que si >2 dans & satisfont à ² ² H I , alors les définis par : ' $ =ì bbb ' $ +0 ' + ]+ Ê = ' + Ê = bbb = ' Kû @L satisfont à ² ² H . Soit # un anneau factoriel (donc intègre). Montrer que # est intégralement clos. 58 28. Donner un exemple d’un anneau intègre non intégralement clos. 29. Montrer les implications non démontrées en cours dans la proposition qui donne les conditions équivalentes pour qu’un module soit noethérien. r =6 30. Montrer que l’anneau >> de polynômes en un nombre infini de variables n’est m pas noethérien. Pareil pour la clôture intégrale de dans 7 . 31. Un sous-anneau d’un anneau noethérien, est-il nécessairement noethérien ? Et un quotient ? Et un sous-module d’un module noethérien ? Q ßce Þ 32. Soit # un anneau, et des idéaux. Montrer que . A-t-on toujours égalité ? (Pour ceux qui veulent : quels sont les anneaux où c’est toujours vrai ?) =0 L 33. Soit ù un corps, ñ9 H , et #ÿ* ù \ + >> . Soit  l’idéal de # , engendré par les . W + Êtant = que ù -espace vectoMontrer que pour chaque IÍ9; , #  est de dimension finie en riel. Montrez que cette dimension est le coefficient binomial . 34. Est-ce que l’anneau 7 est de Dedekind ? 35. Montrez que tout anneau principal est de Dedekind. 36. Soit ù un corps, et # une ù -algèbre de dimension finie en tant que ù -espace vectoriel. Z (a) Montrer que le nombre d’idéaux maximaux de # est au plus \ . (Si =  des idéaux maximaux distincts, alors le morphisme # - # surjectif, par le théorème Chinois.) û tÊ (b) Montrer qu’il existe une suite de sous- # -modules # 2 è \ è ¨ W = ½ que les avec ; Ä soient simples, et qu’alors Ä (c) 0= > >  ? Soient  0= >Z 2  ? sont bbb # \  ? est = bbbtÊ s ; tel . les idéaux maximaux distincts de # . Montrer que tout # -module \ L  simple est isomorphe à l’un des # . =0  L . Montrer que = bbb ; . Indication : dans l’intersection des = b bb L # Þ L Z . Z \ ? \ = bbb #  est un isomorphisme. (e) Montrer que #- #  Notez que les résultats de cet exercice s’appliquent au sous- ù -algèbres commutatives des ù , donc généralisent la décomposition en sous-espaces caractéristiques pour un en(d) Soient >> montrer que domorphisme au cas d’endomorphismes commutant entre eux, et sans que les polynômes caractéristiques soient scindés. de úøü . Soit z la caractéristique 37. Soit ú \ une extension finie de 7 . Soit  un idéal maximal J   de úøü (rappelons que ce dernier est fini). Soit l’ensemble des\ dans ú tels que 5Â Þ úßü . En appliquant l’exercice précédent à la ËQÖ -algèbre úøü z5úø= ü , montrer que  J ` úßü . Indication : il suffit de voir qu’il existe un élément non nul de z Ê úø= ü \ úøü annulé Ê \ par \  . La multiplication par z induit un isomorphisme de úøü -modules de z úøü úøü vers úßü z5úßü . Ceci donne donc une démonstration plus directe que celle du cours du fait que les idéaux maximaux de úßü sont inversibles dans le monoı̈de des idéaux fractionnaires. r Å $ 38. Dans cet exercice nous nous intéressons aux idéaux de l’anneau des entiers #y* @ Å $ . Nous avons déjà vu que cet anneau n’est pas factoriel ( se factorise de ú * 7 59 | @ Å Å @ $ H $ $ ). La première chose à étudier est comme bë , mais aussi comme H% comment se factorisent les idéaux z# avec z dans s premier. Nous allons regarder en détail d’où vient le problème avec les deux factorisations en irréductibles de . En même temps, nous anticipons la suite de ce cours : borne pour le groupe # , et réciprocité r quadratique. Notons » * m , dans . Z \ (a) Soit z dans s premier. Montrer que la Ë Ö -algèbre # z# est isomorphe à ËÖ ËQÖ , \ ( ' ' » m suivant le cas où se décompose dans rËÖ \D en deux facteurs à Ë Ö õ ou à ËÖ » . distincts, est irréductible, ou un carré. Indication : considérer | (b) Montrer que le discriminant de » est $ ; . Conclure que le dernier des trois cas de | et z . l’exercice précédent se produit seulement pour z (c) Calculer aussi le déterminant de la matrice donnant la forme trace de ú sur 7 , par rapport à une -base de # . Le résultat n’est pas une coı̈ncidence, et montre que ce | $ nombre ; est un invariant important de # , comme illustre l’exercice suivant. | (d) Soit z dans s premier, différent de et de . La réciprocité quadratique, que nous montrerons plus tard, dit que la\@condition “ $ est un carré dans ËÖ ” dépend unique| M ment de l’image \@| ; de z M - dansOQH $ HFR ; . Même plus fort, il z existe ÌH un morphisme $ de groupes d* tel que la condition “ ” équivaut à “ est un carré dans Ë= Ö ”. Calculez ce , et vérifiez ce résultat dans quelques cas (i.e., @ \ | $ prendre quelques = z et z m avec même image dans ; , et vérifiez que est un carré modulo z si et seulement s’il est un carré modulo z ). m \@| # , montrer qu’il existe un unique idéal (e) En regardant # maximal  de # qui | } | K | m Å Â H  $ contient . Montrer que , et que # mm . m  ! * $ H¹ Å $ F # qui contiennent sont (f) Montrer que les idéaux maximaux de Å $ @ . Vérifiez que F#  !  ! . et  ! $ H $ (g) Donner la factorisation de l’idéal F# en idéaux maximaux de # . Montrer que  ,  ! et  ! ne sont pas principaux, mais que   ! et   ! le sont, ainsi que  m etm m de . m m  !  ! . Ceci explique les différentes factorisations (h) Calculer des -basesÓ de tous les idéaux maximaux de # qui contiennent un premier z dans s avec z Ä H . Lesquels sont principaux ? Montrer que si deux d’entre eux ne sont pas principaux, alors leur produit l’est, en calculant cas par cas. Comment cela pourrait s’expliquer en termes du groupe # ? 39. Soit I¸Î; un entier sans facteur carré, et correspondant. ú 7 Å $ I \ le corps quadratique imaginaire { (a) Calculer le volume de & úøü . Indication : quelque soit I modulo , il est recommandé \ Å r $ I , et de faire ensuite le nécessaire pour de calculer d’abord le volume \& úøü de & obtenir le volume de . (Bien sûr, on peut aussi calculer directement avec une -base de úßü .) (b) Calculer le discriminant GDV 1E2T úßü de ú (par définition, c’est le déterminant de la matrice de la forme trace par rapport à n’importe quelle -base de úßü ). Indication : 60 comme dans la partie précédente : il est plus simple de faire d’abord le calcul pour Å $ I . = | Ê = que tout =¬ non1nul =¬ de úßü (c) Avec la méthode que vous avez vue en cours,| montrer idéal Ê £ ² GDV 1E T úßü ² mÈ contient un élément non nul tel que ² ²}Ä m. = tout élément =¬ de (d) Montrer | Ê que ² GDV 1E T úßü ² m . plus £ Å úøü est représenté par un idéal de úßü de norme au ÓK $ H ü . Montrer que # est principal. Indication : utiliser l’exercice 40. Notons # * 7 précédent pour trouver un entier tel qu’il suffit de montrer que les idéaux de norme au plus sont principaux ; ensuite, calculer tous les idéaux de norme au plus . ¤` M 41. Soit # un anneau intègre tel que # a au plus deux éléments, et tel que tout idéal # { est d’indice au moins . Montrer que # n’est pas euclidien. Indication : supposer que )+*# $ O ; R -<s soit une fonction euclidienne ; soit dans # \F non nul et non inversible tel que ) soit minimal pour de tels éléments ; montrer que # # consiste des classes de ; , H et $ H , car H et $ H sont les seuls inversibles de # ; contradiction. Å ÓK ü n’est pas euclidien. Indication : montrer que pour tout idéal F \ ² # ² ¸ñ ; utiliser l’exercice précédent. Å est directement Pour ceux qui veulent : montrer que #j* 7 { $ H @ ü est principal. Ceci » . É H » $ m lié Ó au fait que{ le polynôme * a la propriété que est premier pour $ Ä Ä ; . (On sait, depuis le début des années 70, que les seuls corps quadratiques Å $ I avec I parmi 1, 2, 3, 7, 11, 19, 43, 67, imaginaires ú avec úøü principal sont les 7 et 163. Voir par exemple le livre [Serre1].) ¨ Montrer que l’équation m $ n’a pas de solution dans . Soit ú une extension finie de 7 . Notons e* GDVXW % ú son degré et IÉ* GDV[E2T úøü son $ H 42. Montrer # que #x* 7 # de différent de on a 43. 44. 45. discriminant. Montrer que l’on a : = £ Ê ²I ² 9 ® { ¯ £ Indication : utiliser la borne dans le cours pour l’existence de “petits” représentants donnée pour les éléments de úøü . Conclure que si ¸ H , alors ² I ² 9 . Donner un exemple d’un ú avec ² I ² . En existe-t-il d’autres ? (En fait, pour chaque entier ¿ , il n’existe (à isomorphisme près) qu’un nombre fini d’extensions finies ú de 7 avec ² GDV 1E T úøü ²QÄ ¿ ; c’est le théorème d’Hermite ; voir [Samuel, IV, Thm. 3].) 46. Soit » dans unitaire, disons =0 >2 de  degré ? . Notons dans & , avec multiplicités  . 0= > > ? les racines distinctes de » \D » sur & est non dégénérée si et seulement si (a) Montrer que la forme trace de & L L les sont des racines simples (c’est à dire, si  yH pour tout ). (b) Supposons à partir de maintenant que les racines de » sont simples. On rappelle que L 2 è L K è » » $ le discriminant de est défini par : GDV[E2T x m Montrer qu’en effet ce dernier produit ne dépend pas de la numérotation des racines. 61 r \D r \ » . Indication : GDV[E2T » est le détermi(c) Montrer que : GDV[E2T » GDV 1E2T = de la forme trace de la & -algèbre & \ » , par rapport nant à la & -base H de2>la matrice Ê ; le théorème Chinois donne= un isomorphisme de & \ » vers & ; Ê avec la base canonique. comparer l’image de la base H >> 47. Soit ú un corps\ de nombres, # Þ / deux sous-anneaux d’indice fini de úßü . Montrer que GDV 1E T # ² / # ² m GDV[E2T / . Indication : # et / sont des -modules libres de même rang fini ; utiliser ce que vous avez appris. r » ² 9§ ² jH . ? !=¬ est l’anneau des entiers de 7 =¬ ! . ! ,{ Ä Ä Ó . 48. Soit » dans unitaire, irréductible, et de degré au moins 2. Montrer que ² GDV 1E2 T Pouvez-vous donner des exemples de » unitaires de=¬ degré 2, 3, etc. avec ² GDV 1E T » 49. Avec la méthode donnée en cours, montrer que Donner des -bases des anneaux d’entiers des 7 50. Soit ú 51. 52. un corps de nombres. Montrer que ú ` Soit ^ ; M r n’est pas de type fini. dans . | m $ m x^ | a des solutions dans si et seulement si, pour ^ jH mod , | est un carré dans ËÖ . | est un carré dans ËÖ ? (Pensez aux (b) Pouvez vous conjecturer quels sont les z tel que F | Å congruences modulo=¬ le discriminant de 7 .) =¬ ! | q | r ! Admettons que #x* soit l’anneau desZ entiers de 7 . \@| M (a) Montrer que # est isomorphe à . (b) Trouver une unité fondamentale dans # . (a) Montrer que l’équation tout premier z tel que 0Ö (c) Quelle équation sait-on maintenant résoudre ? 53. Donner une= preuve du théorème des unités dans le cas où 8 veulent : 8 ; et 8 quelconque. 54. Soit z premier, z¸ 55. 56. |m . = ; et 8 m | . Pour ceux qui ' ' (a) Montrer que µ iH est scindé sur Ë |Ö õ . (Indication : les racines de µ iH dans un corps ú de caractéristique différente de sont les éléments d’ordre á de ú M .) \ \ ' (b) Soit une racine de µQ H dans Ë Ö õ . Montrer que , $ , H et $ H sont des racines ' distinctes de µ H . \ | (c) Montrer que §H m . ÏH \ est dans ËÖ si et seulement si z p H mod á . (Indication : (d) Montrer que H \ ± ËÖ équivaut à H \ Ö § §H \ .) = les symboles Calculer de Legendre ¨ = suivants, par exemple en utilisant la réciprocité quadra ! tique : m (m | , m(mm , m(m , m(m . ` M Soit z en nombre premier, ú un corps, et ¡ Ö d’ordre z dans ú . Notons la somme de Gauss : ® z ¯ ¡ ÖA A z ØÕ É* ­ 62 57. 58. 59. 60. 61. Ê= Montrer que m Ö z . Vérifiez ce résultat à la main pour z , , et Ñ . Ceci ¡ donne donc une démonstration très explicite du fait que le corps quadratique dans 7 Ö est = Ê 7 Ö z . Soit ú un corps quadratique. Montrer que les conditions qu’un premier z soit décomposé, inerte ou ramifié dans ú sont données par des congruences modulo GDV 1E T ú . Calculer les premiers trois ou quatre approximations rationnelles de £ données par la fraction continue associée à £ . \ Soient et  des entiers. Constatez que le développement en fraction continue de  reproduit ce que l’on trouve avec l’algorithme d’Euclide pour calculer le pgcd de et de  . Soit un réel irrationnel tel que la fraction continue associée à devient périodique, dans le sens du cours. Montrez que est quadratique sur 7 . r Å H { , avec la méthode des fractions continues. Calculer une unité fondamentale de 63 11 Examens, partiels, etc. Exemple d’un partiel (printemps 2000). Durée : 2 heures. Documents autorisés : aucun. Calculettes non autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. 1. (b) (c) 2. m | m $ H , avec ¸.; et ¸Õ; m | m $ m , avec , et dans , Donner 5 solutions différentes de l’équation avec ¸; , ¸ñ; , ¸ñ; , ¸ et BDC@E2G jH . |m $ H L’ensemble des solutions dans de m est-il fini ? r Å $ Ñ de & . La fonction ¿À* #k- s , x¾- ² ² m est-elle Soit # le sous-anneau (a) Donner 5 solutions différentes de l’équation dans 7 . (a) euclidienne ? (b) Est-ce que l’anneau # est euclidien ? (c) Est-ce que l’anneau /ä* r HZ Å $ Ñ 1\@| H , et congru à H modulo { . Posons I un Å entier sans facteurs carrés, différent de ú* 7 I . (a) Donner une -base de l’anneau des entiers úßü de ú . ¬ (b) Donner la matrice, par rapport à votre base, de la forme trace : ¾- ' T1þ % 5 . = = de dimension finie, ~ et ~ des enSoit ù un corps, _ = et _ des ù -espaces vectoriels = m m domorphismes de _ = , et _ , respectivement. Si et sont diagonalisables, est-ce que ~ ~ , = m m l’endomorphisme ~ ~ m de _ _ m l’est ? 3. Soit 4. est euclidien ? 64 Partiel du cours “théorie algébrique des nombres”, 17/03/2000. Durée : 2 heures. Documents autorisés : aucun. Calculettes non autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. 1. 2. m= mm . = (b) Existe-t-il un dans 7 tel que l’équation m e m e m! admet des solutions dans m , mais pas dans 7 ? =¬ !ì =¬ ! | q | r Soit # le sous-anneau du sous-corps de & . =¬ ! úk* 7 | (a) Donner le polynôme minimal de sur 7 . (b) Donner une -base de # . =¬ ! = ß ? ` D \ | H $ bbb ² I ; \ tels # est isomorphe, en tant (c) Calculer 8®9Î; , : que # \ I I = ² ÷ ? bbb÷ I (a) Donner toutes les solutions dans 7 de l’équation que -module, à (d) Calculer la forme trace de ú . sur 7 par rapport à votre base. (e) Donner une majoration du cardinal du -module úøü \# . ' 3. Soit \Dz un nombre ù Ö $ ' . premier, ù un corps de caractéristique z , et dans ù . Soit ú la ù -algèbre ' (a) Supposons que est une puissance z ème dans ù . Montrer alors que la forme trace de ú sur ù est nulle. J ' (b) Supposons seulement que est une puissance z ème dans une extension ù de ù . Montrer alors que la forme trace de ú sur ù est nulle. ' (c) Ne supposons plus rien sur . Montrer que la forme trace de ú sur ù est nulle. (d) Existe-t-il une extension finie de corps telle que sa forme trace soit nulle ? 65 Corrigé du partiel du 17/03/2000. 1. =A = \F 0\F dans 7m soit une solution. Ecrivons et \{ (a) Supposons que m m les l H avec , et dans et BDC@E2G . On a : . Mais dans m m m \{ , ce qui contredit seuls carrés sont ; et H , donc m , m et m ont image zéro dans 5 6 4 6 2 jH . BC@E2G dans . Pour voir (b) Oui, on peut prendre ÕÑ . Comme Ñ 9 ; , il y a des solutions qu’il n’y en a pas dans 7 , il suffit de voir qu’il n’y a pas de , , et I dans avec 5 6 4 6 y H BC@E2G \ I m m ÀÑ IKm . Cela se voit en notant que les seuls carrés et { m dans á sont ; , H et . 2. (a) (b) (c) (d) (e) =¬ ! | | | ! $ Le polynôme dans 7 annule et est irréductible (Eisenstein avec z , =¬est ou noter qu’il de degré trois et n’a pas de racine dans 7 ) ; c’est donc le polynôme | ! minimal de sur 7 =.¬ ¬! | A | ! H On peut prendre m . | =¬ ! # On calcule la matrice de la multiplication par $ sur par rapport à la base que l’on a, et\F|¢on fait des opérations élémentaires sur les lignes et les colonnes, ce D \ @ | ! $ qui donne =¬ . Une autre façon de faire dans ce cas : # , donc # \D $ | ! # r \D ! $ |} $ \D ! $ |@ . Calcul standard. =¬ ! | ¬ ! 0 | º m avec , et dans 7 . Alors ' T þ ¬ % , = ¬ ¬ Soit ¬ dans ø ú ü . Ecrivons ' Tþ % q| ! et ' T1þ ¬ % \ | m ! sont dans , ce qui donne º± , ݱ et ± . On en conclut que ² úøü # ²QÄ }bkb xH ;¢á . Notons que cette méthode est la même par úøü GDVXW@% ú laquelle nous avons montré que les 3. ' Ö sont des -modules libres de rang \D Ö Ö \D[ J J D\ Ö . Ö ù L $ ù . Alors ú ù $ (a) On a donc pour un \dans , Ö ce qui est isomorphe à ù . La trace de la multiplication par , avec ¸ÿ; , est nulle, car est nilpotent, donc ses valeurs propres sont nulles. La trace de la multiplication par H est l’élément z de ù , qui est nul car ù est de caractéristique z . ' $ sur = (b) Nous vu en cours que la matrice de la forme trace de ú * ù Jù par avons Ê Ö = la même de celle de la forme trace de ú rapport à la base H > > Ê est Ö H > > sur ù par rapport à la base . Par la première partie, cette matrice est nulle. Ö ' (c) Il suffit de remarquer que $ admet une racine dans une extension convenable de ù (une clôture algébrique, ou un corps de décompositionL ou de rupture, par exemple). = Une autre méthode est de calculer les matrices des b , ; Ä :z , par rapport à la Ê Ö H > > base ; cela donne en un seul coup les trois premières parties de cet exercice. (d) Oui, par exemple Ë ' -Ë ' \D m $ ' . m m 66 Quelques remarques sur la correction. 1. Le correcteur a été surpris par la longueur de certaines copies. Il conseille vivement de faire une version brouillon avant de rédiger la version finale. 2. Le correcteur à préciser que { { ; tient ;. que H" ÀH \ { : H \ { @\ | ÿ , que ¢\ HÆ {K\@|¢ ÀH \F|¢ , et 3. C’est vrai qu’une -base de # est une 7 -base de ú , mais il n’est pas vrai que toute 7 -base de ú est une -base de # . 4. Remarque importante : s’il s’agit de faire des opérations élémentaires sur les lignes et û= lignes ou les colonnes qui doivent être inversibles sur , il faut surtout pas multiplier des û = = non inversible. Plus précisément : la matrice m n’est pas des colonnes par un entier û inversible sur , mais m l’est. ² úßü \ # ²KIJ ú \ # ² ne semble pas très utile. Si # Þ / est une inclusion de -modules, avec # et / isomorphes (par exemple, les deux libre de même rang), on n’a pas nécessairement # / . Une puissance z ème n’est pas la même chose qu’une puissance de z . 5. La majoration 6. 7. 8. Remarque importante : il existe des extensions finies de corps qui ne sont pas séparables. 9. Le barème appliqué pendant la correction est : 1 : 3+3, 2 : 2+1+2+1+2, 3 : 1+2+1+2. Ce barème a été choisi avant la correction, en observant que les parties 1a, 2a, 2b, 2c, et 2d donnent déjà 9 points, et n’a pas été modifié depuis. 10. La répartition des notes est comme suite : ;| H | { { Ñ á {Ó H { ; @H { H H { | H H { { H H 4H Ñ H á H Ó | ; H ; ; ; ; ; ; ; H ; H La moyenne des notes est 9,26. 67 Exemple d’un examen. Durée : 3 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes non autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. 1. Soit ú un corps de nombres, et  un+ idéal maximal de son anneau des entiers úøü . Montrer que la norme de  est de la forme z avec z un nombre premier, et I Ä GVXW % ú un entier. (Indication : utilisez ce que vous savez de úøü en tant que -module.) 2. Donner des exemples d’entiers I tels que l’anneau D\ m $ I soit : (a) non réduit ; (b) intègre, mais non intégralement clos ; (c) euclidien, et avec groupe multiplicatif infini ; (d) euclidien, et avec groupe multiplicatif fini. 3. Notons # le sous-anneau r Å H ; de . (a) Combien d’idéaux de norme 2 y a-t-il dans # ? (b) Combien d’idéaux de norme 3 y a-t-il dans # ? (c) Combien d’idéaux de norme 6 y a-t-il dans # ? (Indication : les questions précédentes peuvent être utiles.) p| } p . Et avec p ? (e) Calculer l’ordre du groupe de classes d’idéaux # . (f) Donner les quatre unités fondamentales de # . (g) Donner trois solutions de l’équation m $ H ; m , avec et des entiers positifs. \@| Ó \@|Ó@Ó Est-ce que @; est un carré dans ? Et dans ? (d) Existe-t-il dans # avec ? Avec (Indication : la réduction modulo 5 peut être utile.) 4. 68 Examen “théorie algébrique des nombres”, 22/05/2000. Durée : 3 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes non autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. 2. H \@|< H ? \D m $ I Donner des exemples d’entiers I tels que l’anneau 1. Est-ce que est un carré dans \@|{ Ñ ? Et dans soit : (a) réduit, mais non intègre ; (b) de Dedekind, mais non principal. 3. (a) Soit # le sous-anneau euclidienne ? (b) Soit / le sous-anneau euclidienne ? (c) Est-ce que l’anneau / 4. r Å $ | de r Å $ de (b) Existe-t-il un corps de nombres ú dans úøü ? (a) Donner une . La fonction ¾¿À* #k- s , x ² ²m est-elle . La fonction ¾¿À* #- s , x ² ²m est-elle & est euclidien ? (a) Existe-t-il un corps de nombres soit un cube dans úøü ? 5. Notons # l’anneau & ú de degré au moins | tel que tout élément de de degré tel que tout élément de ú ü M ú üM soit un cube \D ¨ $ H . -base de # . (b) Calculer la matrice de la forme trace de # sur , et son déterminant, qui est donc le discriminant de # . r \D %$ H . = D \ Ê Ö b bb H . Pour z premier, calculer le discriminant de l’anneau (c) Pour dans s , calculer le discriminant de l’anneau (d) 69 Corrigé de l’examen du 22/05/2000. | { |¢ |{ Ó 1. Tout d’abord, on décompose Ñ et H en facteurs premiers. Cela donne : ÑÍ H b H , ¢ | H et est premier car non divisible par tout premier H . H est un carré dans \@|{ Ñ si et seulement si H est un carré Par le théorème Chinois, \ H et dans \ H Ó . Comme H est égal à | dans \ H , et que H n’est pas p H dans modulo\@|á {, on sait que H n’est pas un carré modulo H . Conclusion : H n’est pas un carré Ñ . dans \@|¢ H = = Pour voir si H est un carré dans , on¨ considère le¨ symbole En utilisant Ê de= Legendre. 2 ! = = = yH@ $ ¨ ¨ ¨ ¨ la réciprocité quadratique, on voit que : ! 2. Pour la première partie on peut prendre I 3. m m m jH , et pour la deuxième I $ . (a) Oui, le calcul standard le montre. (b) Non, car dans (c) on montre que l’anneau en question n’est pas euclidien. HU Å $ [\@| ). M Le théorème des unités de Dirichlet implique que le groupe ú ü se surjecte sur . Dans , la multiplication par n’est pas surjective, donc l’élévation à la puissance M dans ú ü ne l’est pas non plus. . Oui, par exemple : 7 (c) Non, car il n’est pas intégralement clos (sa clôture intégrale est 4. (a) (b) 5. (b) (c) (d) H m ! µ . L Pour dans , la multiplication par de # vers # agit sur notre base par un 5-cycle est multiple de 5. Donc la trace de si L n’est pas multiple de 5, et par l’indentité si b est zéro si º` ² et est 5 si ² . La matrice de la forme trace par rapport à notre base est donc : CDD GIHH ; ; ; ; DD H ; ; ; ; H ; ; ; ; E ; ; ; ; J ; ; ; ; ¨ On calcule que le déterminant de cette matrice est $ . = Ê argument ¬ En reprenant que dans la partie précédente, on voit que ce discri $ leH même Ê minant est Ù ÜwÙ m Ü m0 . Ceci est plus compliqué. Nous exercices de TD que pour » dans 1 GDvuV 1E2dans T » .les unitaire, on a GDV[E2T r \D » avons Donc : Ê = ÜuÙ Ö Ê m Ü ¬ m Ö Ö Ö H H $ $ Ù GV1E T z (a) On peut prendre 70 Ö Ecrivons $ H $ H . La définition du discriminant en termes de différences ? Ö H H $ $ GDV 1E2T x 8 m , où 8 parcourt l’ende racines donne que GDV 1E T »§ x ? = $ 8 ¬ dans & , on a semble de racines de (dans , disons). Comme & x ? H $ 8 H z . On trouve donc : GDV 1E2T $ H Ù Ö Ê ÜuÙ Ö Ê m Ü m z Ö Ê m . Ici, nous n’avons pas utilisé que z soit premier ; la formule est vraie pour z9 H . La répartition des notes est comme suite : ;| H | {| { | Ñ| á Ó| H ; @H { H H | | H H { H H | 4H | Ñ H á H Ó | ; Ñ ; H ; ; ; Ó La moyenne de ces notes est environ á . 71 Examen “théorie algébrique des nombres”, 11/09/2000. Durée : 3 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes non autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. yH @; ;F; Ñ soit premier. Est-ce que est un carré modulo z ? b H b H4Ñ b |FÓ . Combien de couples 0 dans existe-t-il tel que m m ? Notons m r Å H de . C’est l’anneau des entiers de 7 Å H F . Notons # le sous-anneau (a) Combien d’idéaux de norme 2 y a-t-il dans # ? (b) Combien d’idéaux de norme 3 y a-t-il dans # ? (c) Combien d’idéaux de norme 6 y a-t-il dans # ? (Indication : les questions précédentes peuvent être utiles.) ² ² | ² } ² ² ² # 1. Admettons que z 2. 3. (d) Existe-t-il dans avec ? Avec (Indication : la réduction modulo 5 peut être utile.) # (e) Calculer l’ordre du groupe de classes d’idéaux . Et avec . (f) Donner un exemple d’une factorisation en irréductibles dans à des unités près. (g) Donner les quatre unités fondamentales de # . (h) Donner trois solutions de l’équation m $ Hm $ # ? qui n’est pas unique , avec et des entiers positifs. | 4. Soit z un nombre premier, i9 un entier, et ËÖø- Ë une extension de corps de degré . On sait qu’une telle extension est unique à isomorphisme près, car c’est un corps de Ö $ . décomposition de (a) Quel est le cardinal de Ë ? (b) Quelle est la dimension de la ËÖ -algèbre Ë (c) Soit í le groupe d’automorphismes de la clique ? (d) Est-ce que Ë , Ø Ë est un corps ? (e) Quel est le cardinal de í ? 72 , ËÖ Ø Ë ? -algèbre Ë , Ø Ë . Est-ce que í est cy- Corrigé de l’examen du 11/09/2000. 1. Comme z est premier, on peut appliquer la réciprocité quadratique. On calcule : 2. | { Ñ ® H ;@;@; Ñ ¯ ® H @; ;F; Ñ ¯ ® H ;@;@; Ñ ¯ ® ¯ b $ H b® Ñ ¯ jHF Donc est un carré modulo z . ¢ ¢ ¢ F | Ó r H 4 H Ñ Pour z parmi , , et , prenons Ö premier ¢ dans rtel que z ¢ Ö ¢ Ö (noter que z avec est 1 modulo 4). La question est combien de on a dans . En regardant ¢ | { { r µ ¢ dans¢ de tels (pour chaque z il faut la factorisation de , on voit qu’il y a choisir entre Ö et Ö , et tout produit ainsi obtenu peut encore être multiplié par H , , $ H ou $ ). 3. Comme dans “l’exemple d’un examen” à la page 68. 4. (a) Comme Ë est isomorphe à Ë Ö ²Ë ² z en tant que ËÖ -espace vectoriel, . (b) La dimension du produit tensoriel de , deux espaces vectoriels est le produit des deux dimensions. Donc la dimension de Ë Ë est ¨m . Ø Ö (c) Notons $ l’endomorphisme de Frobenius de Ë , donc $ , j pour , tout dans Ë . | V]G et V]G $ dans í , qui Alors $ n’est pas l’identité car 9 . Mais alors on a $ sont tous les deux d’ordre , mais qui ne sont pas puissances l’un de l’autre. Cela implique que í n’est pas cyclique. (d) Non, car si c’était un corps, son groupe d’automorphismes serait , cyclique, donc aussi son sous-groupe í . Il y a bien d’autres de voir que Ë pas un corps Ø Ë n’est Ö $ f façons (trop de racines du polynôme , par exemple, ou le résultat du cours qui dit f , que Ë Ë est isomorphe, en tant que Ë -algèbre, à Ë . Ø (e) Utilisant que Ë , Ø Ë est isomorphe, en tant qu’anneau, à Ë La répartition des notes est comme suite : , on voit que ² í ² bë½ . ; H | { Ñ á Ó H | ; @H H H | H H { H H 4H Ñ H á H Ó | ; H H ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; H ; ; H ; 73 Partiel du cours “théorie algébrique des nombres”, 26/03/2001. Durée : 2 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes autorisées. Les résultats du cours et des feuilles de TD peuvent être utilisés. Justifiez vos réponses. Les exercices avec un astérisque sont probablement plus difficiles. Bonne chance ! Rappel : un élément d’un anneau # est dit premier si l’idéal qu’il engendre est premier. |FÓ , H et Ñ de r . r \D » . Notons ~ la classe de dans # . r ! Posons » * § H dans , et #Î* (a) Donner une -base de # , calculer la matrice de la forme trace par rapport à cette base, et le discriminant de # . (b) Calculer la matrice de la multiplication sur # par ~ m \D ~ $ H par rapport à votre base, = et\ calculer positifs I ² I ² I ! tels que # ~ m ~ $ H # soit isomorphe à =I ÷ les \ I entiers \ m m ÷ $ H I ! en tant que -module. (c)* L’élément ~5m ~ de # est-il premier ? (d)* Est-ce que # est intégralement clos ? Å $ et #j* r Å $ son anneau des entiers. Soit ú* 7 | (a) Donner des générateurs pour les idéaux maximaux de # contenant . (b) Donner des générateurs pour les idéaux maximaux de # contenant . Å $ . (c) Donner la factorisation en idéaux maximaux de l’idéal (d) Donner un exemple d’un élément irréductible non premier dans # . (e) Donner un exemple d’un élément de # et de deux factorisations non équivalentes 1. Factoriser en irréductibles les éléments 2. 3. de ce en irréductibles. 74 Corrigé du partiel du 11/04/2001. |Ó {Q |Ó jH et est premier dans , la théorie dit que se factorise en deux facteurs 1. Comme r , et, en effet, on a |FÓ m | m | 2 $ | . Comme H est premiers dans { r . La norme premier dans et $ | H |FÓ modulo , | H est premier (et donc irréductible) dans á 2 - b | . Comme $ Hç m , ÐÑ est divisible par Hç , et on trouve de ÐÑ est . Ñ Hd 2. (a) Comme -base on peut prendre H ~ ~5m . En écrivant les matrices de la multiplication | par ~ et ~5m par rapport à cette base on trouve que ' T ~ ; et ' T ~¹m $ . En ! ! $ et ' T ~ µ | . utilisant que ~ $ ~ $ H et ~ µ $ ~ m $ ~ , on obtient : ' T ~ Le déterminant de la matrice de la forme trace est $ H . (b) Le calcul de = la matrice est directe, et les opérations élémentaires sur lignes\ et colonnes D \ \ j H H $ ! m donnent : I ,I I . Donc # ~ ~ # est isomorphe à ÷ m en tant que -module. \D ~5m ~ $ H # annule # (par la partie précédente), on sait que est dans H $ ~m ~ # . Donc : # \D ~ m ~ $ H # # \D ~ m ~ $ H Ë ! \ m º $ H » Ë ! \D m É $ H 0 2 la dernière égalité résultant du fait que »É\ $ H m i $ H dans Ë ! Ó . Comme m i $ H est irréductible dans Ë ! , # ~5m ~ $ H # est un corps (à éléments), et ~5m ~ $ H est donc premier dans # . (d)* Comme pour aucun premier z on a z m ² GDV 1E2T # , # est intégralement clos par un (c)* Comme théorème du cours. 3. \@| r \D|} \D m Ë m . Par la correspondance des idéaux d’un # (a) On a # | m anneau et d’un quotient, le seul idéal maximal de # contenant est  * q|} Å $ . m r \D m Ë ! \D m . Le seul idéal maximal de # contenant ! * Å $ . | Å $ Å $ $ Å $ . On calcule :   ! m Å | , ou a pas d’élément de norme Comme À $ ¨m  m , il n’y ö yOQH $ HFR . Comme Å $ | bë , Å $ est irréductible. Par la dans # , et # \ (b) On a # F# est donc  (c) (d) partie précédente, il n’est par premier. | Å (e) On a bë $ H b $ m . Les 4 facteurs sont bien irréductibles, et les deux factorisations non équivalentes. Quelques remarques sur la correction. \D ~ $ H # ~5m 1. Dans le 2(c), on veut connaı̂tre la structure d’anneau de # se réaliser que 2(b) ne donne que la structure de -module. 75 , mais il faut bien 2. Quand on demande des exemples, donner le plus simple possible. C’est plus agréable pour Å le correcteur. Exemple : dans le 3(d), on peut prendre $ , et dans 3(e), deux factorisations de 6. 3. En faisant des opérations sur lignes et colonnes d’une matrice, n’écrivez pas de signes “=”entre les matrices, car elles ne sont pas égales. La prochaine fois cela coûtera des points ! 4. Dans un anneau quelconque, un élément premier non nul est irréductible ; c’est dans l’autre sens qu’il faut utiliser que l’anneau en question est factoriel. 5. Pour des erreurs énormes (résultat non entier quand il doit être entier, ou argument qui marche dans des cas où l’on sait que la conclusion est fausse) j’ai attribué quelques points négatifs (des $ H ). 6. Le barème appliqué pendant la correction est : 1 : 4, 2 : 2+2+2+2, 3 : 1+1+2+2+2. Ce barème avait été choisi avant la correction, et n’a pas été modifié depuis. 7. La répartition des notes est comme suite : ; H | { Ñ á Ó| H ; @H H H | H | H { { H H { 4H | Ñ H á H Ó | ; H ; ; H ; H H H H H; ; ; ; La moyenne des notes est H ; á . 76 Examen “théorie algébrique des nombres”, 21/05/2001. Durée : 3 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes autorisées. Les résultats du cours peuvent être utilisés sans démonstration. Justifiez vos réponses. Bonne chance ! 1. Factoriser en irréductibles Ñ , 2. 3. { $ ½ et |FÓ dans r ½@ (avec ½ $ Hd Å 1\F| ). Å FH H ü . (b) Donner deux solutions dans de l’équation m $ @H H2 m jH avec ¸; et ¸ H . \ Å (c) Calculer à la main les quatre premières approximations z à de H@H données par développement en fraction continue. Å Kû=A ! 2> , en indiquant la (d) Écrire la fraction continue de HF H Wsous la forme m périodicité ( ¸; et ¿ tels que si 9§¿ ). r \ ! $ @ , et notons ~ la classe de dans # . Notons ú le corps des Soit # l’anneau fractions de # . (a) Calculer le discriminant de # . (b) Donner des générateurs pour les idéaux maximaux de # contenant . (c) Donner des générateurs pour les idéaux maximaux de # contenant . : pour traiter les idéaux maximaux contenant , (d) Montrer que # úßü . (Indication | faites la substitution º .) (e) Montrer que tout élément du groupe de classes d’idéaux # est représenté par un idéal de norme au plus Ñ . (f) Donner une majoration de ² # ² . ! F ! |¢F ! $ H FQA jH a des solutions dans , autres que (g) Est-ce H ; ; que ? l’équation (a) Calculer une unité fondamentale de 7 4. Soit ú le corps 7 Å H . (a) Montrer que la condition qu’un nombre premier z soit décomposé dans ú que de la classe de z modulo H . (b) Donner la liste des éléments de \H posé dans ú d’image dans \H . La répartition des notes était comme suite : ne dépend tel qu’il existe un nombre premier z décom- ; H | { Ñ á Ó H ; H@H H | H H { H | H 4H Ñ H á H Ó | ; @H H Ñ H H H ; H H H H H ; ; ; ; ; La moyenne des notes est H ; H . 77 Examen “théorie algébrique des nombres”, 13/09/2001. Durée : 3 heures. Documents autorisés : tous. Calculettes autorisées. Les résultats du cours peuvent être utilisés sans démonstration. Justifiez vos réponses. Bonne chance ! 1. On admet que z yH ;@;F est un carré modulo z ? 2. Ó est premier. Est-ce que Ó est un carré modulo z ? Est-ce que r Å H . Donner trois solutions dans de l’équation m $ H m jH avec ¸ñ; et ¸ñ; . Y a-t-il des solutions dans de l’équation m $ H m $ H ? Y a-t-il des solutions dans 7 de l’équation m $ H m $ H ? Å Kû=0 ! >> , forme Calculer de façon exacte la fraction continue de H W sous la si 9§¿ ). m en indiquant la périodicité ( ¸; et ¿ tels que Å { \ H Calculez, pour Ä Ä , les approximations z à de H obtenues par le dé- (a) Calculer une unité fondamentale de (b) (c) (d) (e) (f) veloppement en fraction continue (l’utilisation d’homographies est conseillée). r \D µ $ $ H , et notons ~ 3. Soit # l’anneau intègre corps des fractions de # . la classe de dans # . Notons ú le (a) Calculer le discriminant de # et vérifiez que, à un signe près, il est premier. (b) Montrer que # úßü \D µ $ $ H soit isomorphe m # est représenté par un Montrer que tout élément du groupe des classes d’idéaux | idéal de norme au plus . ?V Z les ? entiers 8 (c) Calculez & õ. à (d) . = et 8 tels que la -algèbre (e) Montrer que # est principal. (f) Vérifiez que $ divise µ $ $ H dans Ë . Est-ce qu’il existe dans # tel que } ² ¿ ² jÑ , où ¿À*5ú- 7 est ? Et si oui, y en a-t-il une infinité, et est-ce } lanorme Ñ ? qu’il y a un dans # avec ¿ =0 2> z ? 4. Soient 89 H entier, et z # l’anneau \ z = bbbz ? . | des nombres premiers distincts et différents de . Notons (a) Combien de y a-t-il dans # tel que ? (b) ? (c) m xH Combien de y a-t-il dans # tel que m ñ J \ zDm= bbbzD?m . Mêmes questions pour # * Les notes étaient : 5, 8, 11 et 12. 78 Références [Cohen] H. Cohen. A course in computational algebraic number theory. Graduate Texts in Mathematics, 138. Springer-Verlag, Berlin, 1993. [CSS] Modular Forms and Fermat’s Last Theorem. G. Cornell, J. Silverman and Glenn Stevens, editors. Springer-Verlag, 1997. [HW] G.H. Hardy and E.M. Wright. An introduction to the theory of numbers. Fifth edition. The Clarendon Press, Oxford University Press, New York, 1979. [Hua] L.K. Hua. Introduction to number theory. Springer-Verlag, Berlin–New York, 1982. [I-R] K. Ireland and M. Rosen. A classical introduction to modern number theory. 2nd edition. 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