Subido por mmirovi

Madame de Lambert (Réflexions nouvelles sur les femmes)

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Réflexions nouvelles sur
les femmes , par une
dame de la Cour de
France... [la Mise de
Lambert]
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Lambert, Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles (1647-1733 ; marquise de). Réflexions nouvelles sur les femmes , par une dame de la Cour de France... [la Mise de
Lambert]. 1727.
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REFLEXIONS
NOUVELLES
SUR
FEMMES,
LES
1
Par
de
Dame
une
la
Cour.
Le
prix
eft
de
quinze
fols.
^TC
PARIS,
François
Libraire
le
à la dcfcente
Chez
la
proche
rue
à
M.
Avec
D
l'Aigle
C
Affirobation
C.
de
B-r
e
ton,
du-Ponr
peee^
Neuf
A
Guenegaud
d'or.
XXVII.
& Privilège i*-
du Rojf*
AU
LECTEUR.
~q~~cieri d~~ it q~~ le:~
aUN Ancien
que les
di/hit
nades
detefprit.
J'ai
cru
avoir
le privilège de me promener de
cette manière. Les idées fe font
a
j cfflèftës àjfex, naturellement
f¡ moi, t$* de proche en proche elles
ni ont menée plus loin que je ne
Voici le chedûvois m nevoulois.
min quelles mont fait faire. Tai
été hlejjfee que les hommes connuf
fent ji peu leur intérêt
que de
condmMér les Femmes qui fçà~
vent occuper leur efprit. Les in~*
S
I
I
conveniens d'une vie frivole ZT
les dangers dun cœur
difjîpée
qui neji foutenui
aucun principe
Aij
`
At7
AU
~'T'E~
LE
LECTEUR.
m'ont au jfî toujours frappée. Tôt
examiné fi onnepomoit pas tirer
un meilleur parti des Femmes
jqï trouvé des j&mç$wsrefye^a*
bles qui ont cru qu elles avoient enelles des qualite\qui
lespouvoient
conduire d de grandes chofes
comme l'imagination ylajenfibïli-*
té. 9 le goût prejens qu'elles ont
la Nature. J'ay fait des
reçus de
réflexions fur chacune de ces qua*
lite^. Comme la fenjtbilité les doles porte ngtu*
mine, qu'elle
tellement âf amour j f ai cherché
ft on ne pouvoit point les fauver
des inconveniens de cette pajjïon,
en feparant le plqjjîr, de ce qu'on
appelle^ vice. J'ai donc imaginé
une iMétaphi^ue
la
d'qmour;;
pratiquera
qui pourra.
REFLEXrpNS
NOUVELLES
SUR
LES
FEMMESLiyte
de
Dorn- a
SHË|
E
félon un
Iflnl
Quichotte,
a
W^^ Aiïceur
Efpagnol
d'Efpaperdu la Monarchie
le ridicule
gne> parce que
la valeur,
répandu
fur
qu'il a
Nation
cetce
pofledoit
que
dans un degré
fi
autrefois
• ••
A
A uj
nouvelles
Réflexions
«
« r
en a amolli & éneréminent
l
ve le courage.
Molière en France a fait
le
même defordre
par la Comedîe des femine|^avance! tems -là,
j^jDepuis
aubn a attàclié
pfelque
de honte
tant
au fçayoit
vices
des Femmes
qu'aux
qui leur font le plus défendus»
fe ibnt vues atûot iqu'elles
fur des amufemens
taquées
itinocens r elks t>nt cornons
que
honte
pour
honte
>
$|
falloir choifir celte qtiï leur
& elles
rendoit
davantage
fe font livrées aux plaifirs.,
Le defordre s'eft accru par
l'exe 1~mpl,e & a été autorife
par les femmes
en dignité^
F<
f~r
le;s
4 0
n
caria licence
8ç l'impunité
ibntles privilèges de la Gran
xleur Alexandre nous l'a appris. On vint un jour lui dire
un jeuije
que (a iœuraïmoit
homme > qae leur intrigue
étoiç publique^ *& qu'elle fe
II
faut bien
reîpeîlok>peu
dk-fil,
kd Idffir fa^art <de la
JktycMe
> > qui -^jl
la
tibenè
• <^r
~r~pu~t~é: y
La Société
a-t'elle gagné
dans cet échange
du goût
ides femclies ? Elles om mis
la déBaoche à la place du içaqu* an leur
elles l'ont
yoir> le précieux
a tant reproché
changé
en
elles fe font
font
déchues
Par-là
indécence
dégradées
de
f &
leur 64& dignité
~tt~mt.
**A*
iiij
?
l~eflexï~.g.s t~o~
car il n'y a que la vertu qui
&
leur conferve leur placer
il n'y a que les bienféânces
dans leurs
qui les maintienent
droits.
Mais plus elles ont
voulu
reflemblf r aux hom<& plus
mes de ce côté-là
.1
a
1,
<<~
1~
ril~f'f1.
elles fe Ibnt avilies.
Les hommes
par la force
droit natu*
par
le
plutôt
que
rautorité
for
i'el y ontufurpé
elles ne rentrent
les femmes;
dans leur domination que par
Si
la beauté & par la vertu
les
elles
joindre
peuvent
leur empire fera plus
deux
mais le règne de la
abfolu
On
beauté eft peu durable.
rappelle une courte tyrannie;
elle leur donne le pouvoir de
fur les Femmes.
des malheureux,
mats
faire
il ne faut pas qu'elles en abufent.
de la vertu eft
Le règne
c'eft le, car
la
vie
toute
pour
chofes eftimablés
raétere^des
de prix par leur
de redoubler
durée, & de plaire parle der~1
de
r.
rh
n 1
h G!t
7 rl~1'1'St'
qu'elles
perfection
quand elles ne plaifent
de la Noule
charme
par
plus
Il faut penfer qu'il y
veauté.
à être belle,
de
tems
a peu
à ne l'être plus?
& beaucoup
les graces' abanque quand
donnent les Femmes, elles ne
fe foûtiennent
que par les par& par les
ties eflèncielles
Il ne faut
eftimables.
qualitez
allier une
efperent
pasqu elles
gré
ont,
Réflexions
nouvelles
Jjeunefie voluptueufe
& une
^ifeillefle
honorable» Quand
une fois la pudeur eft immolée, elle ne revient pas plus
çreft
«pe les belles années
fërt leur Véritable <
??Ufe qui
intérêt
elle augmente
leur(
elle en eft la fleur:) ¡
beauté
àja laideur
elleigrt d'excufe
elle eft le charme des yeux,
l'attrait des cœurs > la caution
des vertus
runioii&
lapaix
des familles
Mais fi elle eft une fureté
elle eft auffi
pour les mœurs
làns
des deïirs
jraiguillon
elle l'amour ieroit fans gloire,
& fans goût* c'eft fur elle
les plus flaque fe prennent
teufes conquêtes j elle met le
4*jvr tint Fr0Wiwi&*
T:
aux
i,prbç
enfin
efcfî
la
idan&Les
(à
perdre
aoxiplsi-
dfayct
tems
la
pudeur
Mc^eflkke
qu'il
jdKrs,
La
faveurs
conferver
clèftinez
mêmes
>
eUe
eft
auii
une
g©^€tt^rie_iafinée
pëce^enchere
les
mettent
appas
&
en
cachant.
la
la
y
prefent
un
V enjjgja
à à Venusjt~a
leur
.,1'.
de
de
On
0~
myfteres.
rindecence
ril'i-r
ne
cette
entourer
ombres
eft
de~
voilée;.
voilée.
S
de
qu'el-
Temple
dit-il
Dée£èdetrof
riteX
charCe
tt" L,
libéralité
avoir
rcauroit
leurs
déli-
auxyeux
pair
par
qu^il
à
leurs
dérobent
j,
j rendu
rendu
die
4îé
les
bel-
manière
daugmenter
mes
les
une
ef-
les
que
perfannes
cate
une
,âohfcuà
Mais
eft
au
jaoint
Réflexions nouvelles <
de ne vouloir plus
de
jyoile à fcs fbiblefies*
Les
Femmes
pourroient
dire
quelle eft la tyrannie
Ils veulent que
des hommes
nous ne fafilons aucun ufage
de notre efprit ni de nosfen-
timens.
Ne xioit-il
pas leur
fuffire de regler tout le mouvement de notre cœur, fans
fe faifir encore de notre inque
telligence
? Ils veulent
foit aufli blefla bienféanee
fée
quand nous ornons no*
tre efprit
que quand notas
C'eft
notre
cœur.
livrons
étendre
trop loin leurs droits.
Les hommes ont un grand
les Femintérêt à rappeller
mes à elles-mêmes
& à leurs
Jttr les Femmes!«
*>
devoirs.
Le divorce
pteiâiers
que nous faifons avec nousmêmes
eft la fource de tous
nos égareoiens.
Quand nous
ne tenons pas à nous par des
nous tenons à
goûts folides
tout. C'eft dans la folitude.
que la verité donne fes le& où nous apprenons
çons
à rabattre du prix des choies,
que notre imagination
içait
jQpus furfaire.Quand
nous Iça[vons nous occuper
par de
il le fait en
ibpnnes leétures,
Inpissinfenfiblement
une nourriture
iblide
Iles mœurs.
IL y avoit
maifons
où
it
qui
coule
dans
autrefois
des
il étoit permis
de parler & de penler,
«i
où
RefkxiwtêMméiès
les Maies étoienc en ibciete
avec les Grâces. On y allolt
prendre des leçons de politefie & de délïGâiefle:tes
plus
Princefife$ s'y bon ograndes
t3
d
raientdc^edïïwîîefôe
des gens
cfeiprm
#AnMadame
HintieitJé
gletetre,
quiMatir^it fervi de
donaux^ ©râ^es
modèle
Sous un Vinoic l'exemple.
fbus un air die
fage riant
jeunefe qui ne fembloit proelle
mettre que dès jeux
cax:lix>ic
un grand
fens
& utt
trai^
on
e^ricferiéux;
toit ou qu'on diiputdit aved
elle, elle oublioit fon rang,
élevée que
Se ne paroiflbit
par fa railbn. Enfin l'on ne
Quand
Jm
•
crôioit
les
dans
Se
dans
l'agré-
la
perfeélion
avojt-
qu'on
qu'autant
à
plaire
Un
Madame.
Rambouillet
dans
le
de
ces
de
étoit
On
à
dépenfès
&
ruiné
cence
&
fortune
5
la
ne
du
d!une
car
n'ont
Les
dans
dans
que
remploi
la
aux
perfonne.
couloient
prefent
dé-
rien
d'efprit
jours
ramuferneat
fortifiée.
coûtoient
ni
pour
Tamè
&
ne
jamais
des
jfpirituels
mmins
le^
ibrtoit
dont
Platon,
plaifirs
lieatsi
lel
comme
nourrie
Ces
feroit
nôtre.
maifbns,
repas
honoré?
paffé
du
fçâ
H.ptel(
fi
fiecle
ridicule
à
««
avancer
ment
de
FenimeE Il
«
linno^-
paix.
faut-il
Mais
point
tems,
journée?
pour
Réflexions
wmféks
fe
multitude
de
goûïs
Quelle
les uns aux autres
fuccedent
le Jeu > les SpecLa Table
tacles. Qu^nd le luxe & l'arle vérien
font
crédit
gent
le
perd
table honneur
fienu
On ne cherche
plus que
un
ces Maifons^
règne
où
Ce Maître de
luxe honteux.
la Maifon
que vous honoen l'abordant
rez
fcngez
que, fouvent c'eft rinjuftice
& le larcirî
que vous faluez.
eft
Sa Table,
ditesvous,
le goût règne chez
délicate?
tout eft
lui. Tout eft poli
l'ame du Maître.
orné hors
ce
vous
Il oublie ,dites
ne
Eh comment
qu'il eft
l'oubUerok-il
pas ? VousToublkz
fut
les
Fefnmesl
C'cit vous
vous
qui tirez. le rideau de l'oubli
tes
& de l'orgueil
C3 0 devant
Voila les inconveniens
eux.
pour les deux lexes 0 1% conduit 1",élol*gniement des lettres
car les Mufes
& du tçavoir?
ont
toujours été Tazyle des
bliez
même.
l11œurs..
LesFemmes
ne peuvent-elles pas dire aux hommes:quel
de nous dédroit avez-vous
fendre l'étude d,es,fcieI1,~es &
des beaux arts? Celles qui s'y
ont-elles
font alttacl-ees,.n,y
pas réuffi & dans le fubli-,
Si les
~n~e~ dans. -la-gréable
de certaines
Dames
Poètes
av 0 i lp_nz_-
mérite
de
l'anti-
les regardenes
;=~~a~
J
.j'
L'/
nouvelles
Réflexions
»
A
1 •
la même
admiration
avec
<jue les Ouvrages desÀnciens
à qui vous faites juflice.
Un Auteur
très-relpeélable donne au fexe tous les
agrémens
de Fimagination.
de
Ce qui efl degmt ejl /dit-il
leur r effort <f elles font Juges
de la perfeSlion de la langue»
n'eft
médiopas
L'avantage
cre.
pas
que ne doit-on
aux agrémens 's de l'imaginales
tion ? C'eft elle qui 'foi\
Poètes & les Orateurs > tien
ne plaît tant que ces imagiremnations vives, délicates
û vous
plies d'idées riantes
Or ,
joignez la force à ragrement,
elles dominent ? elles forcent
fur
les
Femme
f.
nous
Famé & Fentraînént$car
cédons
plus certainement
à
L/il'gr~érnén~
~rerité. Li«,
qu a'1 vérité.
l'àgremént
I imagination eft la fburee & la
Ce
j gardienne denos plaifirs.
~11- -1 on doit
d"ltl Ta-a
~?~r~?^
'n'eft
elle
qu'à
qu'on
gréàble illufion des pafîïons.
avec
Toujours d'intelligence
elle fçait lui fournit
le cœur
toutes
les erreurs dont il a
auflîïur
befoin> elle adroit
elle %ak rapgrélleir
le tems
JLt
Ç
les plaifirs
laifirs apaflezf^
8c liéùS
lait jouir par avance de tous
ceux que Favenk nous |>ro*
nous donne x de cek
tntt tlle
f~ri~
fer~éufes 3 qui x~ë~
~o ,e~ ierieufes
ne foiît
'joyes
Famé
rire que l'elprit j toute
eft en elle, &dès qu'elle
1#
tous les charmes
refroidit
Bit'
Réflexions nouvelles
d.fn!'rn1H"
de
vie
de, lala vie
diiparoiiient.
Parmi les avantages
qu'on
donne
aux Femmes
onpréont un goût fin
» tencï qu'elles
des chofes d'agréjuger
pour
ment.
Beaucoup
de peribnfces ont défini le goût. Une
éruDame
d'une
profonde
a prétendu
que c'eB
une harmonie
x un accord de
&
la raîfon
&
de
ïtelprit
a plus ou moins »
otf on en
harmonie
eft
ielon
que cette
Une au*
jufte»
plus
ou moins
a prétendu
tre perfonne
que
eft une union du fen.Ie-gô$t
& que
&. derefpm»
fîmen^t
l'un -& l'autre
d'intelligence
le
Arment
ce qu'on appelle
dition
V* Madame Dacier*
fur tes Femmes^
Ce qui tait croire
jugement.
fèntient
plus'au
que le goût
c'eft
tiïïient
Fefprit
qu'à
raifbn
rendre
ne
peut
qu'on
de fes goûts, parce qu'on ne
on fent:
pourquoi
JL
fçait
point
mais ofr rend toujours raifort
de fes opinions & defes con?Il n y aaucunrap^
noiffances.
liaifon necefaucune
port
ce n'éft
.faire, entre les goûts
entre les
pas lamêmechofe
méritez. Je crois donc pou*
voir amener toute perfonne
ne
intelligente
à mon avis. Je
?fuis jamais fûre d'amener une
fi~
erfonne feniible
~ènfible.à.r~~n
gv.t~
Iperfonne
àrpon goût:
d'attrait
pour
'je a ai point
à moL Rien ne fç
l'attirer
lient
dans les
goûts?
toqt
Refîçxions nouvelles
des orvient de la difpofition
qui fer
ganes
& du rapport
trouve entre eux & les objets.
Il y a cependant
une juftefle
il
une
comme
y
a
dégoût,
lens.a La }tl,eue
juftefle dee
jufteiTe (lede lens.
1ultelle
goût juge de ce qui s appelle
bienfentiment,
agrément)
délicateflê
ou fleur
féance,
ofe parler ainfi>
d'efprityfion
qui fait fentir dans chaque
choie la mefure qu'ilfaut garon n'en
der. Mais comme
peut donner de règle aflûréey
ceux
on ne peut convaincre
qui y font des fautes. Dès que
ne les avertit
leur fentiment
les insvous ne pouvez
pas
truire :De plus le goût a pour
objet des chofes ii délicates
fur les Femmes.
_·_L~
M imperceptibles,qu'il
?'t 1
échap-
pe
aux
règles.
C'eft
qui
le
donner
il
Le
pas.
goût
étendue
il
met
l'efprit
Coûte
1 coûte
rien
rien
j qu'il
y
a
à
voir
tefle
»©fîde
Dan
des
une
attentive
prend
pre
veut
il
dans
Neri
cece
chaque
ont
donne
délica£s7&
du
vive
tout
tout
que
Femmes
flein-fautier.
goût
ap*
qu'il
quand
les
finefle
fait
dans
ce
Montagne
le
la
à là raifbn
à"la:
rai[on,
G'efl:
prit
de
fans
prompte
que
grande
manière
d'une
ofe.
s'acquiert
& vous
percevoir
&
ne
eftd'une
>
dans
nature
la
dire
affure
un
s le
ef-
cœur
lentimens
le
commerce
certaine
> qui
pâlinous
ap-
àmenagçrramourpro^
de
ceux
avec
qui
nous
v e t'te s
n
nouvelle*
la
le
que
B
Réflexions
efle,,
vivons.
Je<*oïs
.dépend
de
trèsdélicat
cœur
&
?
tefle
connoiflent
de
leur
aux
paffent
goût.
Ceux
les
attaquent
qui
Femmes
que
ontprétendu
de
Taétion
à
fifte
un
moins
les,
Femmes,
fentiment
diftrait
L'attention
naître
objet
dans.
parfaite
parce
qui
&
con-
qui
l'efprit
confiderer
étoitbien
feit
grandeur
font
ils
quand
Felprit
les
la
qu'ils
Dames,
ne
hommes
pas.
prefent
donc
faut
lés
que
juf-
grande
l'éfpsitll
avouer
le
dans
d'une
dans
du
d'un5
chqfes,
deux
fentiment
goût
les
les
le
.qpe
domine
>
entraîne..
eft
necefiairejelle
la.
lumiere
pour
ainfi
Jh
fur
les
1
Femmes.
t
»
mm dire approche
les idées
&1 les met à la
de Fefprit
mais chez les Femportée
mes les idées s'offrent d'elles-'
mêmes
A
,& s'arrangent
plà-*
f:
#" J!:i
#%
ftôt
ientimenc
par
que par reflexion
la nature
raifonne
pour elles & leur en épargne
tous
les frais. Je ne crois
donc
pas que le fentimenc
nuife à F entendement
$ il
fournit de nouveaux
efprits
de manière
qui illuminent
que les idées fe preientenc
plus vives
plus nettes & plusdémêlées j & pour preuve de
ce que je dis ? toutes les paf-,
fions font éloquentes
nous
allons auffi
rké pat là force ;& la chaleur
C
Êrement
à
la
ve-:
Réflexions
nauvelks
& la
ri
jufleflfe
ctas
jours
par
dont
il
eux
-y
s'agit
eft
à
notre
la
tions
Se
La
conduite
fes
de
autres.
fité
fentimeot
(
ni
fans
de
nos
de
trouver
Vous
ne
ni
ac-
fèul
difeft
dans
pouvez
generoUn
fenfibilité.
un
une
qu'il
humanité
?
a
mouvemens.
Famé
de
avoir
nature
eft
avantageux
les
&
la
que
fenfibilité
pofition
dépend
imagination
cœur,
remis
celle
fouvent
en
notre
a
les
par
de
puifque
conduite
but
perfuafion
audefïus
l'efpritr,
c'eft
ta-
au
que
La
cœur
notre
vite
plus
eannoifîances.
de
râifb
> Se nousirrivonstuu-
eroens
du
retenu
par
desientimens,qipe
due
I-t%p
inouve-
feul
fur les Femmes,
ment du cœur £ plus de crédit fur l'ame
que toutes les
fentences
des Philofbphes
la fenfibilité fecourt Teipri t Se
fert la vertu. Onconvient que
les
fe
agrérrtens
trouvent
les perlonnes
de ce cara6lere>îes
graces vives Se f
dont parle Plutarfoudaines,
ne font que pour elles.
que
chez
Une
Dame
qui
a été
un
mo-
dele d'agrémensfert
de preu.
ves à ce que j'avance.
On
demandoit
un jour à un homme d'efprit
de fes amis, -ce
faifoit & ce qu'elle
qu'elle
Elle
penfoit dans fa retraite.
n'a jamais penfé, répondit-iL
elle ne fait que fentir. Tous
ceux qui l'ont connue,
conCij
v
JR~
1
r
c
viennent,
que e'etoit la plus
féduifante
perfonne du monde & que les goûts, ou plufe rendoient
tôt les paffions
&
maîtres de ion imagination
de
manière
que
fes goûts étoient toujours jut
tifiez par fa raifpn & refpecaucun de
tez par fes amis
ceux qui Font connue 7 n'a
ofé la condamner
qu'en cePiant de la voir
parce que
tort
en
jamais elle n'avoit
Cela prouve
prefence.
que
rien n'eft fi ablblu
que la
de Tefprit,
fuperiorité
qui
vient de la fenfibilité & de la
force de l'imagination
parce
que la perfuafion eft toujours
de
fa
raifon
à -là fuike,
d
fur1: les Bernmèry
-1'
d'ordinaire
Les- Femmes
ne doivent rien à Fart.' Pourquoi trouver mauvais qu'elles
leur
ne
qui
ayent un efprit
coûte
rien ? Nous
gâtons
.toutes
leur
a donné
commençons
leur
que
les^diipofiriorîs
éducation
la nature
par
nous
nous
négliger
n'qeca-
fode
à
rien
leur
efprit
|>ons
lide, & le cœur en profite:
&
jaous les deftinons à plaire
elles ne nous plaifenc que par
ou par leurs
leurs
grâces
ne
femble
il
qu'elles
yices $
loient faites. que pour être un
àmosyeux.
fpeélacleagréable
Elles ne fàngçnt donc
qu'à
cultiver. leurs agremens,
&
fe laiflent aifément entraîner
(,~,11~;
.~e~exions _na~~e~r
1
1
au penchant
de la nature ?
elles né fe refufent pas à des
goûts qu'elles ne croyent pas
avoir reçus de la nature, pour
les
combattre.
Mais ce qu'il y a. de fîngùlier ? c'eft qu'en les forleur
iloant pour ramôur?nous
en défendons
l'ulage. Il faufi nous
droit prendre
parti
ne les deftinons qu'a plaire,
ne leur défendons pas Tulage
de
leurs
les voulez
agrémens
fi vous
raifonnables
& {pu
ne les abandonnez
rîtilellês,
n'ont que
pas, quand elles
cette
forte de mérite 5 mais
nous leur demandons
un méde
lange & un ménagement
ces qualitez,
qu'il eft difficile
Femmes.
fur tes
•
et
1
f
1
de
&
d'attraper
mefure
réduire
jufte.
lons
à
leur
Nous
de
vou~
mais
l'arrêter
cacheiv
le
pour
refprit
&
l'empêde
cher
rien
fçauroic
ne
une
l'effbr
prendre
toit
Il
produire.
qu'il
auffi-tôt
rappelle
ce
qu'on
nomme
gloire*
par
bienieance.
eft
La
ne
Tarné
&
qui
de
Ibutien
toutes
le
les
1-%roduc-14
tions
de
leur
Teiprit
fulée.
On
ôce
à
eft
ré^
leur
efpric
tout
on
toute
objet
efpçrance
fervir
fi
&
l'abaifle,
des
termes
on
de
les
lui
bien
Platon
ailes.
Il
eft
coupe
en
étonnant
refte
me
fofe
qu'il
leur
encore.
Les
ont
Femmes
elles
pour
une
grande
autorité
c'eft
S.
'irA
.Q:X;rny~~
~L
~i~j
1
.1~
Èvremont.
Quandfla
youfeî
de perfe*
donner un modèle
il ne l'a pas placé chez
étion
Je crois "dit-il >
les hommçs.
moins impojfible de prouver dans
les Femmes lafaine
rai/on des
hommes que dans les hommes
les agremens des Femmes. Je
aux hommes
de la
demande
Qu©
part de tout le fexe
de nous ? vous
voulez-vous
tous de vous unir
Souhaitez
à des perfonnes
eftimablesV
d'un efprit aimable
& d'uft
cœur droit.
Permettez-leur
âonc
des chofes qui
la raifon. Ne
perfectionnent
voulez-vous
que des graces
qui favorifèntles
plaifirs ? Ne
vous plaignez donc pas. fi. ks
l'ufege
1
`~~lY~~Lj
~E'S'`~y~~"iI'j~+,tJ.
1
•f^ffrmes
étendent
deleurs
làge
donner
pour
le
choies
qu'elles
quâlkez
Les
&
font
qualitez
î§
douces
ni
nation.
même
eftime.
Lés
ebran-
qui
de
ne
de
Gela
objet
eft
ne
os
font
à Tob-
propres
à la
doivent
i de n
puiffince
na-
quiflonneot
fe
5 elles
pofilîte
îa
droit:
impreflions,
réelles
jet
l'.
&
loix
les
un
notre
Pmim
font
par
agréables
point
& les
intrinfeques
ont
juftice
far
• let|t
diftinguons
&
turel
prix
eftimables
ao^'cbdfts,
ta
le
eftimables
agréables.
de
aux
&
rang
méritent,
réelles
peaTu*
châimçsv
Mai$
les
un?
Se
organes
notre
iniagi-
il vrai
fait
dit-
pas
qu'un
les
mê;
à
nom
elles
Refîexi&ns
~v.
.<r'
mes imprelîïons
fur tous les
hommes,
& que fouvent nos
lèntimens
fans
changent
ait flene
rien die changé
qu'il "Y
qUI
y aIt
cange
dans l'objet.
Les
ne
cjuaiitez
extérieures
être
aimables
peuvent
elles-mêmes y ©Iles ne le
par
ïont
qhe par les difp6fîtions
nous.
qu'elles •tjrouve'nt'.eri
L'amour
ne fe mérite point
il
échappe
^ualit€z;
fible
aux plus
grandes
^SeipitUkdonc
pof-
îe
ne
pût
de
la
dps loix
juftiée,
& qu'il ne fût fournis
qu'à celles du plaifir^ Quand
les hommes voudront
ils
que
dépéndrev
réuniront
&
1
ils
toutes
trouveront
ces
qualitez
des
Fem-
fur les't Femmes
<
mes auffi aimables
que
p eélables.^ Ils prennent
ref*
fur
leur bonheur
& fur leur plaifir,- quand ils les dégradent.
Mais de la manière donc elles
le
cônduîient
les
mœurs
y
&
ont infinirfrent
perdu
les plaifirs n'y ont pas gagné.
Tout le monde convient >
que les
qu'il eft riecèflake
Femmes
fè faflent eflimer
mais n'avons-nous
beloin quç
d>eftime> & ne nous manque"
ra-fil plus rien ? Notre raifôn
nous dira que cela doit fuffire. Mais nous abandonnons
âifement
les droits de la raiIl
fbn pour ceux du cœur.
faut prendre
la nature comme elle eft
les qualitez ef-
8.
n
Réfîexiôm rc.
~`
~s'~V
0
nèmïéllef
V
G 4G J
*timables
nep1~,i{~f)t.'q~' aut~Vlt'
nous devequ'elles peuvent
nir utiles:
mais les aimables
font aufii neceffaires
nous
noire
eœur.
occuper
.pour
-Car nous avons autant dé befoin d'aimer
que d'eftimer
T
on fe laffe même d'admirer
,fi ce qu'on admire neJî: auffi
fait p(!>ur plaire. Ce neft pas
noua
mêmeafTez
quecefexe
il ièmble
qu'il fok
plaife
k
.obligé de nous toucher
mérite
n'eft
pas
brouillé
avec
lui feul a droit de
les grâces
fans lui elles font
les fixer
Déplus
légères & fugitives.
la vertu n'a jamais enlaidi
& cela eft fi vrai
perfonne
que la beauté fans mérite 3&
Jkri"'1I. les
îans
efprit
le
eft
Femmesl
1ft
<
iniipîde*
mérite
fait
&
que
la;
pardonner
laideur.
V
ne
Je
mets
dans
Jfentiment
extérieures?
Les
la
que
rétends
on
s'y
des
mœurs,
&
les
ce
fible.,
cœur
&
A
font
que
nos
Examinons
pures.
doit
s'en
jufte
&
prendre.
fen«
beaucez
nou^
toujours
nos
plailîrs
délicats
mœurs
Mak
efprit
des
prefent
moins
peu
plus.
droit
font
de
accoutume
lent
raviflantes
villes.'
eft
un
un
fin
les
comme
l'effet
durée
ne
plus
difent
eft
dont
&on
qualitez
Espagnols
beauté
odeurs
de
les
je
loin.
l'aimable'
pas
parce
font
moins
à
qui
on
Réflexions
On
tems la
mes;on
jamais
nom?
ma elles
4T
attaque
conduite
depuis
long-
des Femqu'elles n'ont
prétend
été fi déréglées
qu'à
qu'elles
ont banni
prefent
&
de leur cœur
la pureté
dé leur conles bienféances
duite
je ne fçai fi on n'a pas
je pourrois
quelque raifbn.
a
dire
/qu'il
y
cependant
long-tems
qu'on fè plaint des
mêmes
chofes
qu'un fiecle
peut-être juftifié par un autre,
& pour làuyer le prefent
je
au
n'ai qu'à vous renvoyer
paffé. Les mœurs fe reffemblent
dans tous les tems
fous
mais elles le montrent
des formes différentes > comme Fufage n'a droit que fur
/,P ~'e~~v
c
7~
F~
rles choies extérieures, &qu'il
ne' s étend point fur les ientimens il ne redrelîe pas la
nature > il n'oie.point les befoins du cœur>•&les paffions
font toujours les mêmes.
Les hommes fe (ont-ils acleurs
de
la
pureté
quis par
mœurs le droit dattaquer
celles des Femmes?En vérité
les deux fexès n'ont rien à le
reprocher. Ils contribuent
de
à
la
corruption
également
leur fiéçle. Il faut pourtant
convenir que les manières
ont changé. La galanterie eft
bannie
& perfonne n'y a
fe
font
les
hommes
gagné
lëparez des Femmes, &ont
doula
la
politeffe,
perdu
fi"i Y
nouvelles
Réflexions
Se cette fine xleîicateiie
que dam
qui ne s'acquiert
les Femmes
leur commerce
deur
auffi
ayant
moins
de
com-
hommes ont
l'envie
de plaire par
perdu
douces
&niodes manières
la
de&es
Se c'étoit pourtant
véritable lburce de leurs agré*
v
mens.
la Nation Fran^
Quoique
çoife (bit déchue de Tancien^
il faut pourne galanterie,
merce
avec les
par.
r
tant convenir qu'aucuneautre
ne l'avoit
ni plus
Nation
Les
pouffée ni plus épurée.
hommes
en ont fait un art de
& ceux qui s'y font
plaire,
exercez & qui y ont acquis
une
grande
habitude
ont
des
lés~ Femmes.
les
~'em~~s.:
~ur
fur
pes règles certaines ? quand
Us fçavent s'adrelïèr à des ca~
raéleres foibles. Les Femmes
des règles
donné
i© tib|ït
refifter
cômmç
pour rieur
elles jouiiTent d'une grande
liberté en France,
& qu'elfes ne {put gardées
que pae
leur pudeur Se par les bienonc îçu
ont
Il
~:éa~nces elles
ieanees^
~c~u ogpo^
cappo~m
fer leur devoir aux imprefCeft des*
fîotiS: de Famour.
defirs& des defleins deshom^
mes) de la pudeur & delà
retenue des Femmes.,
que fa^
forme le. commerce
délicat r
& qui épure
epi polit refpdt
îa^ cœur
Garrampur
perfectionne
11- faut
les-
âmes
convenir
néesv-
bien
qu'il
t.
Di
n'y
Réflexions
aaque>faN,ation
Nation
qûeia
tait
qui Te foie
de l'amour.
Les
liens
les
y
enfermées,,
leur
Vatbcre
les
furriiontez-
piquant.
ce fait
8c non
comme
Ita-
prefque
ne
hommes
qu'à
exté-
perfonne
àîmêt.%
n'èft
qui s'ofFre
Il fembleque
l'ouvrage
En
pas
France,
un
meilleur
partie
>
application
obflacles
plusdansla
îiiais Tamour
guère
les
ils les ont
quand
ils n'en trouvent
&
rieurs^
&
font
les*
mettent
s
FrançoiieJ
Fr
o le
un art délicat
Efpagnols
Font
ignoré
Femmes
Comme
nouvelles
le
5 que_
celui
Ton
de- la nature
de l'amant*
fçait
du
ufage
eft
cœur
fouvent
faire
tems.
de
mt-
la
fur
me chez
fonnes on
Femmes*
1
A
honnêtes
perde commerce
il eft regardé
lui
la fource de tous les
c'eft auffi aux fenti-
qu'avec
comme
plaifirs
mens
les
1
les
n'a
à
qui
nos Romans
nous
devons
tous
fi pleins d'eiprie
& qui font
Se fi épurez
des Nations
dont je
ignorez
en liparle. Un EÏpagnol,
îant lesConveriàtions
de Clelie, difoit > voilà bien de l'efprit mal employé. Dès qu'on ne
fçait faire qu'un ufage de Fa*
le Roman eft court:
mour,
la galanterie ?
en retranchant
vous paflez fur la délicatefle
de l'efprit Se des fentimens.
font vives Se
Les Elpagnoles
,#
11elles font
font àà l'ufarufa~
emportées
D î|
nomdles
Réflexions
1 y
n
gç des fens.> & ne ipnc point
c'eft dans
à celui du cœur:
la refiftance que les fentimens
de
&acquièrent
fe fortifient
de délicar
nouveaux
dégrez
des
^effe. La palTion s'éteint
eft fatisfaite i &l'a^
qu'elle
jnour fans crainte
&fans de^
firs
eft
fans,ame.,
eft le premier
L'amour
la
&
la
douce
plus
plaifir,
illur
les
flateute
de
toutes
plus
ce fentimeot:
fions. Puifqpe
au bonheur
ûft il neceflaire
4es
bumains y il ne le faut pas
il faut
Bannir de lafodetéi
à le
feulement
apprendre
&àle
conduire
perfections
Ber. Il y a tant d'écoles étatJllks
refprit^
PQur cultiiei
far «7le* F®Hmm{ ••
pourquoi n'en pas ayotir pou~
euldverlecœur:'
C'ettun are
te l~' 19~. L,es,pau¡qns
p,a~ion~
qui a eeteneg
:~ul'a
des~~c~fjde~
l'otit
i~Mji
qui ont befoin d~
'un
grand
~ii~ii"`~
p0yr ;étre-
,'C
Echappe~t'Qn,apJ?,~sç QQ: à
qui ~çait remuer tes. re0o~
de rameparcc
de
qu~l
touç,ees.
couchées.
o"
vif
plus
&
L'amour
plus
&rc?'
n et()ltpas dec!:i@
chez les Anciens
comme ijL
1, fi: prejtent. Pourquoi
1 1,
JL
1-'
lHrons.nous~q~e ne luilai1Ton s-o
Platon
nous toute -fa dignité
a un grand re~pe(3: pour. ce
~ëntia~ent
quand il en parle
.~on imagination
s'échauSe
y
& Ion
[on, efprit, s'illumine
Ëile s embellit quand il parle
1
Ir
7M~
l~ë~eacio~ns
t
1
homme
toudhé
un
amant
dont îaferfonne
les
Il appelle
dit-il,
<&c.
efl facrk
àtïïàîis
des amis
iïrf|>ir
et parles
Les ^ntiens
^pas qiie
Dieux.
ne croy
dut
de voit
tien.
Nous en avons
fbdrce
La plupart
la
en être
vertu
& la probité,
de tousles
des
oient
être le
Famour*
de
^rêMer
ébjet
Ils étcSielit
perluàdez
la
&
divins,
If plaifir
fïrôeùrs
cet
j
que
le foubanni
les
& c'eft
malheurs*
hommes
d'à
ferque les
a diélez* >1
toens
que l'amour
morale&
n'obligent
à rien.La
ne défenla reconnoiiFance
prelènt
croyent
contre
lesfens
point
de la nouveauté,
amorces
dent
les
La
fur• les
aiment
plupart
changent
Ce
fbuffiir
que
Ibuvent
paffer>
dans
n'apprend
Voyons
ce
fàirÇè
II
en eft
y
a
dès
qui
les plaifirs.,
des
y Se
l'amour
caractères»
différents
cherchent
les plaifirs
tres
il
pouvons
la conduite
Femmes
leurs
fait
n'apprend
le déplorer.
nous
en
que
Examinons
ïl
«
par capriee,&
tempérament
l'amour
par
pas à s'en
qu'a
Femmes.
de bien
des
Fmimes
fortes.
qui
& ne veulent
deTamour.
joignent
né
que
D'au-
l'amour
&
& quelques-unes
qui ne reçoivent
queTamouî:
Se qui rejettent
tous lés plaifirs. Je paflrerailegerementfur
le premier
caractère.
GeUe&T
.a. i
Refiexions
GJ
"1 9
G
A
I~ V
~'t)
nffuveiles
f LV l~i'
V
1
G-l~I!s
,7
h-
là, ne cherchent
dans TaHiotif
que les plaifirs des fens, que
fortement occucelui d'être
pées Se, entraînées? 5 & que
fcelui d'être
.,n n'
aimçesEnfin
x.
elles
& non
Xamour
aiment
ces perfcpnes
pas Fainant
^livrent
a toutes les paillons
les plus ardentes..
Vous; -Ipsvoyez
occupées
la Table
tout
du
Jeu
de
ce qui
porte
ï$. Hvrée du giaifki efl: bien
•
'
'
XeÇU*
r -S"V
J'ai toujours
été étonnée
d'autres
aflbcier
pût
qu'on
à l'amour
r qu'on
gaffions
iaifîat
dpyuide danslbncœur,
avoir tout donné
& qu'après
oc*
on ne fût pas uniquement
Qi>
€ugé de, ce qu on aime.
dinairemenc-
$wr les.es Femmu.
de
dînairementlesperfonnes
ce caraâere
toutes
perdent
les vertus en perdant l'innow
cence > & quand leur gloire
eft une fois immolée
elles ne
nîenagentplusrien.On
failbiç
des reproches
àMadame*
gui violoit toutes les Loix de
Ja bienféance.
Je veux jouir
4i(biç-çlle 7 de la perte de maréputation. Celles qui fuivent de
maximes
pareilles
rejettent
les vertus de leur fexe. Elles
les regardent
comme un ufagè de politique
auquel elles,
veulent
échaper,
Quelquesunes croyent
fuffic de
croyent
qu'il lufHc
donner quelques dehors pour
fatisfaire à leurs obligations
& dérober
leurs foibleffes.
E
Réflexion* noîWfMes
il
Mais il eft dangereux de crojU
toit
te que ce qui eftignofé
les
Elles rejettent
innocent.
les
pour
éluder
principes
dn
remords
> & appellent
décret de tous les honimes,
Toute leur vie elles paffenç
Sç
defoibleffe
en fcibleÔe,
ne fèntent jamais.
Dès qu une Femme a ban»
ni de ion cœur cet honneur
tendre & délicat
qui doit
être la règle de fa vie, trem^
ble^ pour }es autres vertus.
elles
Quel privilège auront
Leur
être
refpe&ées ?
pour
doit-on plus qu'à fon propre
honneur ? Ces cara<Sleres là
ne font jamais des caractères
Vous ne trouver
aimables.
fut les Femmes.
en elles ni pudeur
ni délîcatefle ? elles fe font une habitude de galanterie)
elles ne
a
·
fçavent point joindre la qua^
à celle d'amani|té d'amie
elles
cherte. Comme
ne
que les plaifirsj&noiî
pas l'union des cœurs ? elles
à tous les devoirs
échapent
de l'amitié*
Voila
l'amour
.&. oà
d'ufage & d'à prefent
les conduit une vie frivole &
chent
diffipée.
Il efi: une
autre
forte
de
Femmes
galantes
qui fe liau plaifir d'aioieç
vrent
»
Igs
qui ont fçu conferver
de l'honneur,
principes
qui
n'ont jamais rien pris iijr les
t>ienfeançes
qui fe refoecf
E
E
ij
tj
Réflexions
nom) elfes
mais que la violence
tënt,
en
dé la paffion entraîne.
H
eft qui ne f ë prêtent
pas à
leurs foiblefiTes, qui y refiften t>
l'amour eft le plus
rhais
enfin
fort,
j'ai
connu
une
Femme
à qui
de beaucoup
d'efprît
de peje faîfbis quelquefois
tits reproches,
par 'l'intérêt,
N'avez^que j'y prenois.
me divous jamais ïentî,
,i;1f6îf- elle, la force delV
Je me fensliée,
ga,mour.
y, rottée
entraînée
ce font
ce ne
les fautes de Tamour
u
font plus les miennes.
nouspeintfesdiCMbntàgne
touil
étoit
quand
pofitions,
ché. C'eft un Philof bphe qui
dit-il >
parle .Je
mefeniois
Femmes*
for
les
Wm^M^^mM
m. j' AM*MU
&
mlevetotit
Je voyois
vivante
tout
ma raifon
voyant.
isrmaconf-
ciencefe retirer \fe mettre a part}
tST le feu de mon imagination me
hors de moi-mme.
tranfportoit
J'ai
al
toujours
t9uJours
v
cru
crû
qu
qu
1
il
n
n'y y
<i
peribnne
point d'honnête
craindre.
ne
de
doive
qui
dans cet état.
fe trouver
ont
Femmes
a
des
qui
Il y
pne autre forte d'atachement.
On ne peut les dire galantes ?
à
elles tiennent
cependant
fentïmens
Les
ramour
par
elles font fenfibles
& tendres,
& elles reçoivent rirppreffion
des pafllons.
Mais comme
de
vertus
les
elles refpe&ent
l'es
leur fex«. ? elles rejettent
engageniens
confiderabïes^
E iij.
RMx^^tmvÉes
La nature les a faites pour
aimer. Les principes arrêtent
les mouvenieiis
de la nature.
Mais comme Tufage n'a des
droits que fur la conduite 9 Se
^•tril ne peut rïen {ut le cœur,
|>ïus leurs Fentimens font retenus r plus ils font fous.
Ceux des Femmes galantes
ne font ni vifs 3 ni durables,
ils s'usent comme ceux des
îïôïïimes
en les exerçant.
On trouve bientôt la fin d'un
des qu'on feperJfentiment,
ïmt tout. L'habitude aux plaifit $ les fait dilparoître.
Les
jplaifîrs des fëns prennent toû^
des
jours fur la lenfibiJité
cœurs & ce que vous en re«
retourne aux plaitranchez
firs de la tendrefle.
fur les Femrwk.1
Mais fi vous voulez trouardente,
ver une imagination
ocune- âme profondément
un cœur ienfible 3c
cupée,
le
cherchez
bierr touché
chez les Ferr.mes d'un caracSi vous ne
tere raifontiable.
& de
de, bonheur
trouvez
des
l'union
dans
que
repos
cœurs fi vous êtes fenfible au
aiardemment
plaifir d'être
vouliez
vous
mé,
& que
délicatefles
joüir de toutes les
de fes impade ramouc>
tiences & de (es mouvemens
bien
fi
doux
foyez
fi purs &
ne fe trouvent
perfûadé qu'ils
retechez
les
perfonnes
que
nues "qul.ae
re.pel;;Lent.
& qui fe refpeâent.
nues
De plus, ne fentez-vous
~j-,
E
lllj
ReflexioHf
a.
mwoMes
pas le befoin d'eftïnier
ce que
Vous aimez ? Quelle paiicefâ
ne met-il p^s dans un commerce ? Dès qu'on a fçû vous
qu'on v^ifë aimé v
persuader
Se que vous voy ezlrn'eix pas
douter,
que c'efi: à la vertu
feule qu'on facrifïe lés defirs
cte fon cœur > cela ri?étâblit^-H
dé tout te
pas la confiance
rëfte ? Les refus de eha/ietr*
dit Montagne
m dêpkàjem
ts-
-•-'
jamais*
Les frorritnes
né tûrnnoif8
"ferit pas leurs intérêts,
qùahct
ils cbercfien t à c~
gagner Felprït
& le
coeur des përfbnnës
qu'ils
aîmérit.
1! y a urr plaifi r
plus
touchant
que
la Bàifonr des fens r e'efl:
& plus
durabte
11,
y 1
°l~e~r~MD~T
ur.
.J'
tCJ
JL "ï.
limon des coèurs^copendtanî:
vers
ièicret
qui vous porte
ce que vous aimez.; cet épaocette cerxhementderame,
titude
qi/ily a une pérfônne
Uti îîlonde qui ne vit que poiif
17OUSV& qui ferait tout poti*
Ifous
lauver
un
cliagrin.
dit Platon > eft
de grandes choeïitrepreneur
dans le
ies 5 il vous conduit
chemin
de la ve^ta
& n©
attcuné'ioibte-fvous fouffrira
fc. Voilà là marque du véritable anioiïr. A Lacedernond
quand un homme avoit mance rfétoit pas lui qu'on
qué
mars la perlonne
puniflbit,
On la croy oit
qui rairrïôk.
5 !L7amour
coupable
des^fautesde
la per-
Rç0exhn£ nofméîks
Ils fçavQÎetft
Jbnne
aimée.
dope je parle eft
gjtie ramour
l'appui le plus fur delà vertu.
le confirTous les exemples
ment. Combien
d'amans ont
devant
demande à combattre
leurs makreffes,
& ont fait
des chofes incroyables.
Voilà
le motif par lequel les, honv
nêtes
perf
bnnes
lepermettent
d'aimer. Elles fçavent que fè
liant à un homme de mérite,
elles feront ibutenuës & conduites
dans le chemin
de la
&
vertu,
par des principes
Les Fempar des préceptes.
mes entr'elles
ne peuvent
joiiir du doux plaifir de Tamitié, de font les befoins qui
les unifient & non point les
lr"~Y ~es ~Ÿl~in~
&
w
r
A
'fentime~s
~onnoiSeM
la plûpart ne 1~
n'en funl
pàs
~a~`âi~r~es~
la
a
un
dans
pat..
go6~
Il y
ou ne peuvent
~ite aïbïtie?
les cafà<3:eres rne~:
atteindte
Les
Femmes
?6
pea-
'vent pas ne point fentir leur
coeur,
QQ.e t1-ire de'ce fonds
ce bdoin
de ientimenc&de
ai1 on à d'aimer & d'être
~<ee
? LershorhmeS
enpro6-
"'tènt"Œfais rien 0' eftfi précieux
m fi duràbleque
cette forte
d'amour
quand vous y avez
anocié la vertu. Il met de la
décence
dans les pentees
& dans les
dans la conduice
e nous
nous
don-
ientimens.LeTaSe
ai
ne un modele
de délicateffe
^Réflexions
nouvelles
la
a
"en la perfonne
d'Qlyndcr;
amant
cet
il dit
dejtre
que
beaucoup, ejpere peu x €? ne demande rien. Cet amour peut
fe fùfîîre à lui-même
il eftlà
propre
recoinpenfe.
La plupart
des hommes
n'aiment
que d'une manière
Ils n'ont qu'un obvulgaire.
terme
jet. Us fe propofentun
où ils efperent
dans famour
d^rrivér
après bien des mifils ne le repolènt
teres
que
dans les plaïfirs. Je luis toum veiiiUe
jours furprïlequron
fur le 'plus délipas rainer
cieux
ayons.
fentiment
Ce qui
Brama
chiede.
Cant.
ajfai
il.
que nous
le
s'appelle
y ftfco .fpemt nutU>
terme
de
les Femmes.
U
l'amour,
fur1
de
«choie.
Élevée
ter
cœur
de
nier
degré
les rendre
de
les
les
eft
&
jours
meurt
&difparoit,
a
plus
y a
qu'il
ignoré.
d'elperandeplustou?
La tendreffe
affbîblit&s'étein.t
de
a rien
n'y
l'amour
bornées,
ont
tous
l'amour.
il n'y
ordinaires
Jl
eflfe
defirs,
quand
ce.
Ce
chant
délicat
& plus
plus
dont
la manière
occupans.De
on le conduit,
avec
der
1 ,au
vifs
tendres,
plus
de
porde
& ceux
aimée
personne
plus
c eft
inosfentimens
la
peu
ten-
ambition
une
y a
à avoir
il
dre
un
Pour
n
eft
pour
que
mais
l'idée
borné
dan$
lésâmes
peu
d'hommes
ces
de
engage-
Rçfiexkmnû0o
elles
Se peu de Femmes eii
(ont dignes.
félon les
L'amour agit
ïi
diifpoficions
qu'il trouve.
des perprend le cara&ere
mens,
1
,'vuu'~p
~rar~cic~~
ibnnes
qu'il
:l~u
'.1'
/wrtl~
;1,1,upe.
occupe.
P"
Pour
~o
L1~
1,
les
qui font fenfibles à la
comgloire & aux plaifîrs
gpç ce font deux fentimens
cœurs
qui fe combattent
l'amour
il
les accorde > il prépare
épure les plaifirs pour les faire
recevoir
aux âmes fieres, &
il leur donne pour objet la
délicatefle du cœur &des fentimens. Il a Fart de les élever
& de les ennoblir.
Il infpire
dans rTefprit,
une hauteur
efprit, qui
~aute.urdans
les lauve des abaiffemens
de
la volupté.
Il les juftifie paç
1/
fur les Fewnwf*
il les deïSe par la.
re
rnpl
Poëfiej enfin il fait fi bien que
mous les jugeons dignes d'ek
jtime, ou tout au moins d'e^
cufè.
Ces
caractères
fiers
coû-
tent plus à l'arpour. pour les
Les perfonnes
affujettir.
qui
0t& de la gloire dans le cœur
dans les engage*
fpuffïent
une
lïiens
il y a toujours
r
~ier
a(t%chéQe,
image de iervitude
IJ^amour. La tendrait pr§pçl
Hirla gloire desF§mmes,Ppi||
celles qui ont été bien éle*
Sç ï qui cm a infpir|
yées
Ifs préjuge?
des principes^
-fe font profondément grave^
de
Quand il faut déplacer
.11
.'d
e§ tlç&
11. p^|
idées
y Ç~
pareilles
ReêêXÎons nmwtUes
le travail d'un jour.
Rarement
Entraîfont-elles
lieureufes.
déchirées
nées par le cœur
de ces
l'un
leur
gloire
par
ne fubfifte
fentimens
plus
qu'aux
dépens
de
l'autre.
Ce-
fur elles
toujours
la prend
ordinairement.
Se ce font
les plus aimables conquêtes.
Vms ièntez l'effort & la refîfiance
que le devoir oppofe
Un amant
à leur tendreffe.
de fen^
du
plaifir
fecret
joiiit
La contir tout fon pouvoir.
&
eft
plus
plus grande
quête
ont plus à perelles
pleine?
dre vous leur coûtez davantage.
Il y a toujours
de
cruauté
dans
une
forte
l'amour. Les
plaifirs
fur
f'II'
les
f~GJ
Fefnmesl
-.iLWll·'IIrWrs
le prenplaifîrs
de
nent que fur les douleurs
f amante. L'amour fe nourrit
de larmes.
Ce qui rend ces caractède
res
plus
ne
l'amant
1 aimables
aimables
r
3
cc'^ft.e ft '1qu'il-
Quand
une
y a plus de fureté.
fois elles fe fônt engagées
moins que
à
la
vie
eeft pour
ne les
les mauvais procédez
fe font u»
Elles
dégagent.
devoir de leur amour y elles*
fidèle refpedent >, elle^font
les & délicates 5 elles ne mande
Le
fentiment
rien.
quent à
tourne
occupe
qui.
les.
gloire
au profit de l'amour,
puiiFfont plus tendres^
qu'ellesen
plus vives.&piusappliquées».
-1
E
aimable *-&.qji»
Une amaote. 1->
Ji
n
1
e
1
à
1
Il
jR~M~u~~
la gtoire dans le cœur
qu'à le taire eftimer
fonge
& rat'n~u~ la p~erfeé1:ionne"
Il faut convenir
que les Femmes fonr plus délicates
que
tes hommes en fait d'attache'ment. t ,n,
appartlent qu a elles de faire ientir par un fèul
de
un ieui -reg
mot ,par
tout un ientiment. Les incondes cara~eres
6er~
veniens
font d'être abfolus & aifez à
{entent
ble-ffer. Comme elles
leur
1 plus~.
fenfibles
&
des
xn.161ancol-iq.ues trouvent
charmes & des agremens inÊnis dans ramour
& en font
pro
>
Les cara~eres
a
&ntir.
M
part pour
y
des
plaifirs-
les âmes tendres
à,
&
Ilr, 1 1"
Femmsl
jiirles
déiijCatf s. Ceux qui ont vécu
de la vie de l'amour,
gavent
leur vie étoit ani*
combien
mée> & quand il vient à 1 eur
ils ne vivent
manquer
L'amour
fait
tous
les
plus.
bïen$
&
tous les maux ? il perfeélionne les âmes bien nées 5 car
dont je parle eft un
rampuf
cenfeur
fevere
&
délicat^qui
Les carao
y iont
amou*
Qui
dit
^lus propres*
rçux i dit trifte > mais il n'appartient
qu'à ramouf de donper des trifteffes agréables.
mélanGolt*
Lesperlbnnes
que
q^çs n§ font occupées
d'un fèntimcnt > eUes ne vif
ne pardonne rien.
teres mélancoliques
^ent
que
pour
ce
qu'elle
Ii|
nàwvelfcf
f
1
Refiekkns
r*
aiment.
de-tout*,
Defoceupées
de tout
aimer eft remploi
de tourleur loifîr.A-t'orrtrop
tes lès, heures pour les donner
à ce
qiron
aime
?
ace
caraéterey
Oppofez
le prixy
connoître
pour
celui qui lui eft contraire.
du monFemmes
les
Voyez
en
de,
qui
font
livrées
au
jeu
v
aux plaifirs
&aux fpcélacless
faut-il pas pour
leur
ne
que
? Si elles
f emploi du tems
la fia de
j|a v en t bi en trouver
aifla journée,
qu'elles
lans
jorrent n'eft-ee
pas autant de
?/"
prîneipEl
goût
cris (ur le
Nous n avons-qu'une^pbftioâ
& de fentimèntr
d'attention
dès que notas nous lkrons ati&
~~s-l~ém~e~s:
i,
<
extérieurs
y le tenu«
~b~e~
ment dominants'aNbibli~
~os deCrs ne. fbnt-Ms pas plus
-vits) & plus fcwts, dans. h
retraite
H
y
a'des
ne
plattir~qui
&nt faits que pour des gens
I~amouf
délicats & attentifs.
eil un Die'ui jaloux qui ne,
Lai
jfbufïre
aucune dvalité.
des Femmes
prer~plûpart
nent ramour
~ment ? elles
donnent
ne
s'y
comme u~amu-'
S(Y p:rêtent,&.1
ne
pas.:
elles
connoiffent
point ces fentitmens profonds
qui occu~
d'une
tendre
l'âme
pent
amante..
dk
Made,moifell'eScl1dery
la »~e~r~ d~c m~rit.~ j~ t~a~a
~7
jR~x~~
de l'étendue
du cmr 4$* de la ca-
pacité quon a .et aimer.» Aygcune
des
pareille règle le mérite
d'à prefenc
fera
femmes
léger.
Enfin celles qui fqnt clef*
tinées à vivre d'une vie de
fentent que Tafentiment
à la
Sïiour eft plus heceïiïake
vie de l'elprit^que les alimens
ne le font à celle du corps.
Mais notre amour ne içauroit
être heureux quil ne ioit reglé. Quand' il ne nous coûte
ni
vertu,
ni
bienléance
nous
bonheur fans
Nos fcntimens
interruptioni
y nos joyes
ipnt
profonds
font pures
nos elperabtes
f©^nt flateuiès > l'imagination
jouiflbns
d'un
fur les Femmes1i
efl: agréablement
remplie
&
Tefprit vivement
occupé,
Il y a dans
le coeur touché.
cette forte d'amour
des plaifirs fèfts douleur
& une et
de bonheur
pece dlmmenfité
tous les malqui anéantit
heurs
Se les fait diiparoître»
L'amour
eft à rame ce que
la lumière eft aux yeux. M
écarte
les peines
comme
les lumières écartent
les tenebres.
Madame
de
queles beaux jours que
le fbleïl
n'étoient que
mais que la
pour le peuple
prefence
de ce qu'on aimoit>
îkifoit
les beaux
jocirs des
honnêtes gens. Ceux qui font
deftinez. aune vie fi heureufep,
*lifbit
lionne
Reflexions nomeMes
font dans la monde,
.comme
& ne
s'ils m?y -étoi-ent pas
in*s'y prêtent que pour des
AansJ&ien neles intereffe^que
Rien ne les
ce qu'ils fenteat.
,,1'&111'44.1):"11.&'1.
peutFeniplk1
que
"'1 l'aoiour.
&1..1
donne
L'efprit que l'amour
iL.ëfl la
eft vif & lumineux
iource des agremens.
Rien ne
qya'il n'ait
|4'elprk
cœurj>afie par le.
de ràmour*
La difièrenee
aux autres pkîfir^ eft aifée à;
faire à ceux qui en ont été
touekez*
La^ plupart de^plalfirs ont befoin> pour êtrelenr
tis, de Ja prefence de l'objec
labonne
ehere,
.La muftque
peut plaire
lesfpeilaelés
f laifirs. lbient
il faut
que ces
pour
prefens
faire
1
~8,~
»
.Zt~
/T*
po~ic
la
f~i~,e)J"~H~i~PflÇmpft1~
a
a
eux
t~1Jir T;¡ç~n~iNe;~
çn
~er~
~L~
'J'N Oll~)~y~n&
~9: ~i~poCc~n~l~s
~,a~i~s ~n~x~
d,
~°"a`i~
r
'~ll;or~s~~
~l
ri e&
d
ri
it
'~our~s,
eft une p
mes ? il ne tient pas ieutemcne
nous en jouirons
l'objet,
an~ Iui. (~tte~oye~derame
que donne la certitude d'être
aimée ? ces fentimens tendres
cette émotion
& proit~nd~;
dé cœur vive & xoucl~ante 9
ridée
&
le
donnent
vous
que
que vo~~
J)~4e~la,pc.tfo~n~.e
fo nt
ai'
''touec
i7,lrs f~n~
~i~
~Q~e~ce 'l'"
P''a'l~Ir.s
en ~a®s & dennent à notre
G
'y"
^t
m
1~
e~e.~io~r~s~~
nd~t
~~$~~s
~r~c:
I~
r
vo-
propre
prc~re&~ti~Q~à~
fèitiîÉëM^Qtiairf
vo-
tre dœur effbiiiftoàèfeêi:
:êè
fèr d'être aiêtes
vous
Y
que
.ê~ für!. }
q
mée > tous vos plus grands
plaifirs
fbntdans votre amour*
vous pouvez donc être heué ~rarrrW ~n~
l
reufe
r parvotrefeulfcntiment>
& aflbcier enlem feïe le bonJ
heur Se l'innocence*
r.t.
n
·Y·I
1i
3
~J
n1,
km
~k2,
S*
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~-e,l.PI9~~Çl
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Femmes
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Novembre
Sceaux
Refiexïons
Cour.
jquî
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Monsei-
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intitulé
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Requêtes
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notre
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IPie^ot
de
tel
G fa^dbiJfâl/^
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Paris 5 Baillifs Sénéchaux
Lieucenans
OiviJs & ^utf^s ws
,,1.
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Jttfticiiers
qu'il
apffrt^ndla^
SaNotre btem w£
iut
&%M» e^XON,iJLiïbrair^^
Pa^is, j vÎNxms
ayant, fait fupîiei: de Jfui acxorder
«os Let^rçs de iPermiifion pour
a
rimprçffion^Riï
^pyj^egui,
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1
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pour
titre
R(fi^h^$r^mJet(e5
par une Dame
fur les Femmes
Offrant
dé la Com
pour cet
effet de le faire imprimer en bon
papier &beaux çaraâieres fuivant
la feuille imprimée
& attachée
ibus le
eontrefcel des
our modèle
"pour
o4elefol~s
le,.c°1.1t,efcel
d~~
Prefentes
.m.' Nous lui avons permii
& permettons
par ces Prefentes
de faire imt>rimer ledit Ouvrage
ci-ddîus
^eçirlé
conjointement
qu {çp^rément
6c autant de fois
fur papier
que bon lui femblèra
& càraûeres
conformes
à ladite
e
:îfeéïlfëMp^im^
:M
vatèé&&.
fous
nbtiëdïfc f antfefceis & dé le vendre > fetfe vendre &: débiter par
tout notre Royaume
pendant le
tems de trois années ionfecutives j à compter du jour de la date
defdites Prefentes. Faifons défenfesà tous Libraires
Imprimeurs
& autres
perfonnes
de quelque
qualité & condition qu'elles (oient
d*en
d'impreffîonétrân:J4' introduire
~Xiçr9du~re.4~t'tt1~'réffm11~tra~~
gere
dans
obéiflance
aucun
de
5 à la charge
feront
Prefèntes.
lieu
notre
que ces
tout
enregiftrées
au long fur le Regiftre de la Com*.
munauté dès Libraires
8t Imprimeurs de Paris dans trois mois de
la date d'icelles
que Timpreffion
dans
de ce~t
cet Ouv-rag~l'erà
Ouvrage fera faite ,dans
notre r^oyaurne^ ISt non ailleurs
& <|u:è l*|mmranft 'te. (CdnfBrmera
èiiiiQUÊ aûi Re^ïéfrieiis de h Librairie
V &
ïô Avril
notamment
1715,
à
celui
& qu'avant
du
de
J'çxpofer
ou
en
aura
qui
imprimé
à Timprefîion
ple
ra
dans
remis
d^
le
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celle»
un
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^e|le
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Ma
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trjes-<:rier
nptr^d.;
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eaux,
deux
&l4>wvrè;.éf
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leal
& qu'il
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i^liâteau,
donnée
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reniis
dans
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enfuïte
jûï^ue
Ouvrage
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l'approbation
en
le,
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dons
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enjoignons
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rE^p^&ttou
ibviffrkjqu'il
Ions
teSjjqui
caufe^,
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jfeurïbîc
ou
qu'à
ay^ps
jouir
fepilîK
jjlçin^menjt
trouble
laire
la
iera
ffii
en^rjlcEemen|.
copié
4eMîtes
impirii^p
Mcn$
"'y^m*
Preienr
tout
ip
te
long
ait
commencement
otî
à
"kwteî ïby JBit ajoufcge
commeil^iginaf.6oWn^rMohs
.au Premier notre Huiffibr ou Serd'igent de faire pour l'exécution
célles tous adcs requis
& néceffaifîû dtidit
res^ iay de|n^nc|er
jiujre permit
de
clattneur
Û6nf%^t ndnoblfent
Charte
Normande
& LetHaro,
tres à ce contraires
Car tel eft
à Paris le
notre plaifîr. ponné
du mois de
jour
vingt-fibriéme
l'An
de grâce
mil
Novembre
& de notre
fept cent vingt -fept
le treizième»
Par le Roy
Regne
en fon Confeil.
v SignéjFOUBBRT.
Regiftré fur le Regiftre VIL de
la Chambre Royale des
& Imprimeurs
de Paris
Libraires
N9. 1 1.
i .8
.J.L~-L~J~
fol,
~j~'it
Reglemeps
conformément
confirmez,,
février
deux
\aux
1,7^3.
Décembre
mil
anciens
par
<
celui
âif
:A
taris
le
je
jt
cent.
vingt-rfefK
.RÎUjtfE.f",
ï
Syndic.
"J'
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Descargar