Juin 2016 ETUDE D’IMPACT ATTENTATS TERRORISTES EN BELGIQUE DG Statistique – Statistics Belgium DG Analyses économiques et de l’Economie internationale Division Analyses économiques Service Compétitivité, Service Conjoncture et développements sectoriels et Service Méthodologie et data processing Table des matières Introduction ................................................................................................................................................. 3 1. Analyse des résultats ......................................................................................................................... 4 1.1. Principaux indicateurs économiques ....................................................................................... 4 1.1.1. Courbe de confiance des consommateurs........................................................................ 4 1.1.2. Chômage temporaire (force majeure)............................................................................... 7 1.1.3. Tourisme .............................................................................................................................. 9 1.2. Analyse économétrique........................................................................................................... 10 1.2.1. Cadre d’analyse ................................................................................................................. 10 1.2.2. Résultats du modèle ......................................................................................................... 13 1.2.2.1 Données trimestrielles ............................................................................................. 13 Résultats par région ................................................................................................................ 15 A. Région de Bruxelles-Capitale .................................................................................. 16 B. Région flamande ....................................................................................................... 20 C. Région wallonne ........................................................................................................ 22 1.2.2.2 Données mensuelles ................................................................................................ 26 2. Informations d’autres sources ........................................................................................................ 31 Conclusion ................................................................................................................................................. 34 Annexe 1. Données trimestrielles ........................................................................................................... 36 Annexe 2. Impact mensuel simulé dans les trois régions ..................................................................... 68 2 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Introduction Le ministre de l’Economie et des Consommateurs Kris Peeters a demandé au SPF Economie d’apprécier l’impact économique de la menace terroriste et des attentats terroristes sur l’économie belge. La première étude, réalisée à la suite des attentats terroristes de Paris du 13 novembre 2015, concernait exclusivement la région de Bruxelles-Capitale. Au terme du mois de novembre, la vie à Bruxelles a été soumise à rude épreuve : les métros n’ont pas roulé, les écoles, les centres commerciaux et les restaurants ont été fermés, des évènements ont été annulés et certaines entreprises de la région bruxelloise ont gardé porte close ou ont encouragé le télétravail. Le présent exercice évalue les retombées des attentats terroristes perpétrés en Belgique le 22 mars 2016 et porte dès lors sur les trois régions du pays. Il va de soi que la vie économique a été impactée. La quantification des retombées des mesures précitées sur l’activité économique n’est toutefois pas un exercice aisé. En outre, les indicateurs conjoncturels macroéconomiques actuellement disponibles sont en effet limités. Les dernières données des échanges de services de la balance des opérations courantes montrent pour la composante voyages 1, une diminution des exportations de 34 % entre le troisième et le quatrième trimestre de 2015 (après une baisse de 37 % pour la même période en 2014). L’évolution à un an d’écart (Q4 2015 – Q4 2014) des voyages se révèle également négative (-4 %). Toutefois, l’évolution à deux ans (Q4 2015 – Q4 2013) et à trois ans d’écart (Q4 2015 – Q4 2012) des voyages est positive (de respectivement 8 % et 11 %). L’impact des attentats sur la composante voyages est plus visible avec l’évolution annuelle. Selon les données du SPF Finances, les recettes fiscales auraient diminué de 760 millions d’euros à la suite des attentats. Les secteurs de l’Horeca et du tourisme ont été particulièrement concernés, entraînant une baisse des recettes fiscales indirectes globales (TVA) de 359 millions d’euros. Selon le rapport annuel 2015 de la Banque nationale de Belgique, l’incidence des attaques terroristes et des menaces y afférentes est restée globalement contenue. Les premières estimations de l’ICN pour cette année indiquent « que la croissance économique au cours du premier trimestre aurait progressé à un rythme très modéré, de l’ordre de 0,2 %, ce qui représente un niveau nettement inférieur à la moyenne de la zone euro. Du fait que les attentats de Bruxelles ne se sont produits qu’à la fin du premier trimestre, leur effet sur l’économie devrait encore être perceptible au cours du deuxième trimestre et se répercuter principalement sur le tourisme (notamment l’Horeca) et, dans une moindre mesure seulement, sur la consommation privée ». Au niveau macroéconomique, la perte d’activité serait limitée à 0,1 % du PIB au premier trimestre 2016. Le Bureau fédéral du Plan estime pour sa part que « les attentats du 22 mars ont également eu un impact macroéconomique négatif, quoique temporaire et limité ». En outre, tout calcul de prédiction pour des séries chronologiques nécessite le recours à des hypothèses. Aussi, d’autres facteurs que ceux qui relèvent de la mise en œuvre des mesures face à la menace terroriste peuvent expliquer les inflexions de tendance dans les modèles d’évaluation. 1 Les composantes types des voyages sont les voyages à titre professionnel et les voyages à titre personnel. 3 Néanmoins, le SPF Economie tentera de cartographier ces conséquences à l’aide de chiffres. Cette étude mettra l’accent sur les secteurs du commerce de détail et de l’Horeca, car ceux-ci ont sans doute le plus souffert des attentats terroristes et du relèvement des mesures de sécurité. La première section passe en revue les évolutions de quatre indicateurs économiques officiels disponibles selon une ventilation régionale. L’enquête de confiance de la BNB auprès des consommateurs est complétée par des données de l’ONSS sur le chômage temporaire et par des indicateurs quantitatifs de la DG Statistique - Statistics Belgium, respectivement les nuitées enregistrées dans les hôtels et le chiffre d’affaires selon les déclarations à la TVA dans l’Horeca, le commerce de détail, les transports de voyageurs par taxis, la projection de films cinématographiques, ainsi que dans des activités créatives, artistiques et de spectacle. Les données du chiffre d’affaires constituent un indicateur important de notre analyse d’impact. Deux méthodes d’extrapolation « auto régression » et « lissage exponentiel » examinant la divergence entre le chiffre d’affaires estimé et le chiffre d’affaires observé y sont présentées. L’impact est estimé sur la base des chiffres les plus récents (chiffre d’affaires selon la déclaration à la TVA) pour ces sous-secteurs (NACE 4). Trois périodes ont été examinées à la première section à savoir, le premier trimestre de 2016, le mois de mars 2016 et le mois d’avril 2016. Tous les sous-secteurs du code NACE 4 sélectionnés absorbent un minimum de 0,5 % du chiffre d’affaires du code NACE 2 pour au moins une des 3 régions. La deuxième section épingle des informations sur l’impact des menaces et attentats terroristes en Belgique collectées auprès d’autres sources « de terrain » comme les fédérations professionnelles et la presse. La troisième section présente les principales conclusions de l’analyse. La première annexe propose l’illustration graphique de l’approche économétrique retenue pour les 32 branches d’activité selon les déclarations trimestrielles à la TVA (via le logiciel SAS). La seconde annexe présente les résultats de l’impact mensuel simulé dans les trois régions. 1. Analyse des résultats A court terme, certains secteurs, comme l’Horeca et le commerce de détail seront plus fortement touchés que l’industrie manufacturière. Le commerce de détail souffrira sans doute moins de la menace terroriste que le secteur Horeca. Un jour de fermeture supplémentaire signifie pour l’Horeca un jour sans revenu, alors que le commerce de détail pourra encore profiter du report des achats prévus à l’origine pendant les jours de fermeture imposés. 1.1. Principaux indicateurs économiques 1.1.1. Courbe de confiance des consommateurs Les indicateurs de confiance montrent que la population semble faire la part des choses entre, d’une part, l’état de siège lié au blocage temporaire de Bruxelles et, d’autre part, le retour à la vie normale. Toutefois, l’exécution de la menace terroriste, le 22 mars dernier, semble avoir eu un impact notable sur la confiance des consommateurs. Ainsi en avril 2016 (les données de mars ayant 4 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » été collectées avant les attentats, l’impact ne peut être mesuré qu’à partir d’avril 2), la confiance a reculé de manière assez sensible en Région wallonne et de manière plus marquée en Région de Bruxelles-Capitale (l’indicateur reculant de 6 points entre mars 2016 et avril 2016 principalement sous l’effet du recul de la question liée au chômage et aux prévisions de la situation économique pour les 12 prochains mois). Le niveau atteint reste cependant supérieur à la moyenne observée depuis janvier 2009 dans ces deux régions. En Région flamande, la volatilité de l’indicateur est moindre, s’installant depuis mars 2016 sous le niveau moyen mesuré depuis janvier 2009. L’indicateur pour la Belgique a diminué pour atteindre -11 points en avril (-4 points en mars) et a poursuivi sa tendance baissière en mai (-13 points) et en juin 2016 (-14 points). Ces niveaux sont toutefois plus favorables qu’en 2014 mais se sont établis en avril, mai et juin 2016 en dessous de la moyenne mesurée depuis janvier 2009. Graphique 1. Indice de confiance des consommateurs en Belgique Source : BNB, NBB.STAT. Le sentiment de confiance apparaît davantage influencé par des facteurs conjoncturels persistants (comme une crise économique) que par des facteurs ponctuels. En effet, ce sont principalement les questions en rapport avec l’environnement macroéconomique (la situation macroéconomique et le chômage) qui influent de manière plus prononcée, à la hausse ou à la baisse, la confiance des consommateurs. En raison de la gravité des événements, le recul est toutefois plus notable que lors de la période qui a suivi le Brussels lockdown de novembre 2015. Il convient également de préciser que l’enquête porte sur une série de questions non liées à la sécurité. Selon la notice méthodologique de la BNB : « Quatre thèmes principaux sont abordés : la situation économique générale en Belgique, la situation financière personnelle et l'attitude vis-à-vis 2 Cette enquête a été réalisée en début de mois et publiée aux alentours du 20-25 du même mois. 5 de l'épargne, les intentions en matière d'achat de biens de consommation durables et, enfin, les intentions quant à l'achat, la construction ou l'amélioration du logement ». Par ailleurs, « l’indice est établi à partir des réponses à une sélection de quatre questions. Les deux premières, de nature macroéconomique, portent respectivement sur la situation économique et sur le chômage en Belgique 3 au cours des douze prochains mois. Les deux autres questions, plus directement centrées sur la personne interrogée, concernent la situation financière et l'épargne du ménage au cours des douze prochains mois. » Graphique 2. Indice de confiance des consommateurs dans la Région de Bruxelles-Capitale et ses 4 composantes Source : BNB, NBB.STAT. Remarque : les personnes sont interrogées dans les trois régions mais les questions portent sur la Belgique. 3 6 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 1.1.2. Chômage temporaire (force majeure) Il existe différentes causes à la mise en chômage temporaire 4 et la menace terroriste s’inscrit dans le cas de force majeure5. Sur la base des données provisoires 6 de l’ONEM, l’analyse du nombre de jours indemnisables pour le secteur du commerce et le secteur de la restauration et hébergement a pu être effectuée pour l’année 2014, 2015 et de janvier 2016 à mai 2016. Afin d’évaluer l’incidence des attentats et du relèvement des mesures de sécurité, une attention particulière a été apportée à la période octobre 2015-mai 2016. Comme l’indique le tableau 1, l’évolution récente à un an d’écart du nombre de jours de chômage temporaire, montre une augmentation plus significative en avril (+27 %) et en mai (+20 %) de 2016 dans le secteur de commerce de gros, récupération, intermédiaires du commerce, commerce de détail. Pour le secteur de la restauration et hébergement, le nombre de jours de chômage temporaire est en progression pour chaque mois du dernier trimestre de 2015 ainsi qu’en janvier, mars, avril et mai de 2016 (sauf février 2016, -22 %). Pour ce dernier secteur, il importe de souligner la hausse importante à un an d’écart du nombre de jours de chômage temporaire en avril et mai de 2016 (respectivement +186 % et +157 %). Tableau 1. Evolution du chômage temporaire pour force majeure en jour dans le secteur de commerce de gros/récupération/intermédiaires du commerce/commerce de détail et le secteur de la restauration et hébergement Force majeure : Jours Mois - Années Commerce de gros/ Récupération/ Intermédiaires du commerce/ Commerce de détail A 1 an d'écart (en %) Restauration et hébergement A 1 an d'écart (en %) Janvier 2014 6.204 -24 2.630 30 Février 2014 6.714 -25 2.041 -12 Mars 2014 8.361 -15 1.999 -25 Avril 2014 5.784 -32 1.777 -25 Mai 2014 6.875 -23 1.964 -9 Juin 2014 6.853 -13 1.792 -37 Juillet 2014 6.001 -18 1.649 -29 4 Le « chômage temporaire » concerne les travailleurs qui restent liés à un contrat de travail, mais dont les prestations de travail sont temporairement réduites ou suspendues. Lorsque le travailleur est privé de rémunération pendant ces suspensions, il peut prétendre aux allocations de chômage comme chômeur temporaire. Un travailleur peut notamment être mis en chômage temporaire pour : causes économiques, intempéries (seulement pour les ouvriers), accident technique (seulement pour les ouvriers), force majeure, fermeture de l'entreprise pour cause de vacances annuelles, grève. Selon l’ONEM, la force majeure est un événement soudain et imprévisible, en dehors de la volonté de l’employeur et des travailleurs, qui rend temporairement totalement impossible l'exécution du contrat de travail. Voir : http://www.onem.be/fr/documentation/feuille-info/e24. 5 Neuf mois sont nécessaires pour obtenir des données définitives ; par exemple, les données de janvier 2016 ne seront définitives qu’en septembre 2016. En effet, le paiement auquel une personne a droit pour un mois de référence peut être différent du mois d’introduction de paiement. 6 7 Force majeure : Jours Mois - Années Commerce de gros/ Récupération/ Intermédiaires du commerce/ Commerce de détail A 1 an d'écart (en %) Restauration et hébergement A 1 an d'écart (en %) Août 2014 7.656 3 2.201 -10 Septembre 2014 7.111 -8 1.974 -34 Octobre 2014 6.188 0 2.054 -12 Novembre 2014 7.458 -9 2.642 -4 Décembre 2014 5.411 -11 1.970 -13 Janvier 2015 6.687 8 2.542 -3 Février 2015 6.893 3 3.177 56 Mars 2015 7.058 -16 3.326 66 Avril 2015 6.275 8 2.538 43 Mai 2015 8.378 22 3.698 88 Juin 2015 6.734 -2 2.990 67 Juillet 2015 6.346 6 2.699 64 Août 2015 6.846 -11 2.771 26 Septembre 2015 6.233 -12 2.718 38 Octobre 2015 7.739 25 3.176 55 Novembre 2015 7.671 3 3.291 25 Décembre 2015 5.485 1 3.632 84 Janvier 2016 8.531 28 3.884 53 Février 2016 8.450 23 2.490 -22 Mars 2016 5.901 -16 3.741 12 Avril 2016 7.952 27 7.261 186 Mai 2016 10.093 20 9.499 157 Source : Statistique ONEM. 8 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 1.1.3. Tourisme Nous utilisons les données que la DG Statistique collecte sur les nuitées à l'hôtel pour estimer l'impact des attentats terroristes sur la vie économique, et plus précisément sur le secteur hôtelier. Les chiffres suivants indiquent le nombre d'hôtels, de nuitées et d'arrivées en Région de Bruxelles-Capitale pour la période s'écoulant entre janvier 2014 et mars 2016. Il convient de noter que ces données sont bien évidemment dépendantes des saisons et du calendrier (vacances scolaires et jours fériés). En janvier 2015, l’échantillon examiné a en outre évolué (AR du 12 janvier 2015) pour désormais comprendre des types de logements permis, inscrits, reconnus ou autorisés. Graphique 3. Nuitées et arrivées dans les hôtels de la Région de Bruxelles-Capitale Source : DG Statistique – Statistics Belgium. Le nombre de nuitées passées dans des hôtels bruxellois en mars 2016, quelque 378.820 dans 175 hôtels, se situe fortement en-deçà du chiffre comptabilisé une année plus tôt (-25,7 %, soit près de 130.000 nuitées de moins). Deux observations sont toutefois nécessaires à l'interprétation de ces chiffres : d'une part il y avait davantage d'hôtels actifs en 2015 (182) qu'en 2016 (175), d'autre part, les vacances de Pâques de 2016 avaient déjà commencé en mars (du 28.03 au 10.04), tandis qu'elles n'avaient débuté en 2015 qu'au mois d'avril (du 06 au 19.04). Le premier fait suppose une baisse des nuitées sur base annuelle, le deuxième une hausse. Cependant, il apparaît clairement sur le graphique que le nombre de nuitées en mars 2016 était inférieur à celui du même mois en 2014 et 2015. Le nombre de nuitées par hôtel, pour écarter l'effet d'échantillonnage, était également sensiblement inférieur en 2016. En novembre et décembre 2015, et dans une moindre mesure au début de cette année, le nombre de nuitées à l'hôtel avait déjà baissé en raison de la menace terroriste. 9 Le taux d'occupation 7 des hôtels bruxellois était particulièrement faible en mars 2016, il s’élevait à 36,3 %. Comparativement, en mars 2015, le taux d'occupation atteignait encore 46,1 % (-9,8 points de pourcentage). Le nombre de lits occupés a par conséquent baissé de 21,3 % par rapport à l’année précédente, et ce, malgré des vacances de Pâques ayant déjà commencé en mars en 2016. Cependant, il s'agit de données provisoires : toutes les déclarations pour avril n'ont pas encore été remises, les nuitées avec arrivée en mars mais qui se sont poursuivies jusqu'en avril n'ont, en effet, pas encore été incluses dans les chiffres. Par conséquent, une sous-estimation est possible. Cet aspect concerne les déclarations de 16 hôtels. De plus, l’échantillon évolue de mois en mois. Néanmoins, l’analyse d’un échantillon comparable (les 143 hôtels actifs qui ont également rendu une déclaration tous les mois entre janvier 2015 et avril 2016) montre que le nombre de nuitées était aussi sensiblement plus faible en mars 2016 par rapport à mars 2015 (-22,8 %) pour ces déclarants. 1.2. Analyse économétrique 1.2.1. Cadre d’analyse Dans différents modèles d’évaluation des politiques publiques, le recours à la notion de « contrefactuel » est fréquent. Cette notion signifie le niveau (inconnu) qu’atteindrait une variable économique d’intérêt en l’absence d’un choc ou de la mise en œuvre d’une politique donnée. L’écart entre le niveau atteint par ladite variable économique et la prédiction contrefactuelle contribue à mesurer l’impact de la politique ou du choc en question. La variable économique analysée est le chiffre d’affaires des différents secteurs. La comparaison entre les valeurs prédites et observées du chiffre d’affaires s’effectue pour 3 périodes clés : le premier trimestre de 2016, mars 2016 et avril 2016. Toutefois, les attentats de Bruxelles ayant eu lieu le 22 mars, la seule prise en compte du premier trimestre de 2016 risque de sous-estimer les retombées réelles sur l’économie belge. En effet, les mesures de sécurité prises sont allées bien au-delà du mois de mars. Il est par conséquent important d’intégrer l’impact sur les chiffres d’affaires du deuxième trimestre dès que les données en question seront disponibles. Pour prédire les valeurs contrefactuelles, deux modèles ont été considérés : ARIMA (Auto Regressive Integrated Moving Average model) et le lissage exponentiel de Holt-Winters. Ces modèles utilisent les séries temporelles du chiffre d’affaires à partir du début 2005 jusqu’à la période précédente de la période d’analyse. Les sous-secteurs retenus pour l’analyse de l’impact des attentats sont issus du commerce de détail (NACE 47), des transports de voyageurs par taxis (NACE 49.32), de l’Horeca (NACE 55 et 56), des activités créatives, artistiques et de spectacle (NACE 90) et de la projection de films cinématographiques (NACE 59.14). Le taux d'occupation a été calculé comme le nombre total de nuitées pendant un mois déterminé par rapport au total du nombre de lits (en fonction du nombre de jours dans le mois considéré). Ce calcul se base sur un échantillon fixe de 153 hôtels qui ont remis leur déclaration pour mars et avril tant en 2015 qu'en 2016. En ne prenant que ces hôtels en compte, il n'est pas nécessaire de recourir à des estimations. 7 10 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Certains sous-secteurs n’ont pas été retenus en raison de ruptures de séries liées à des changements de classification dans la nouvelle attribution des codes NACE ou à des changements dans la composition de ces sous-secteurs à la suite de fusions ou reprises d’entreprises. Il importe également de relever que le premier trimestre de 2016 compte 91 jours et que l’impact potentiel de l’incidence des attentats au cours de cette période ne porte que sur 10 jours. Dès lors, nous procéderons à une nouvelle évaluation lorsque les données définitives du deuxième trimestre et d’avril 2016 seront disponibles. De même, plusieurs réserves doivent être émises pour une interprétation correcte des résultats. La première réserve est que pour tous les sous-secteurs retenus, la valeur observée du chiffre d’affaires se trouve dans l’intervalle de confiance de la valeur prédite, ce qui limite les conclusions hâtives qu’on pourrait avoir en parcourant les tables des résultats ci-dessous. Deuxièmement, certaines évolutions du chiffre d’affaires peuvent trouver leur origine dans le nombre différent de déclarants d’une période à l’autre (soit d’un trimestre à l’autre ou encore d’un mois à l’autre), à la suite des dissolutions d’entreprises, des créations, des fusions, ou encore dans les changements induits par l’évolution des prix et par la réglementation. Les données utilisées pour l’analyse sont issues des déclarations à la TVA 8. Nous avons utilisé les déclarations mensuelles (pour les plus grandes entreprises) et trimestrielles (pour les petites entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2,5 millions d’euros). Dans ce cadre, seules les déclarations à la TVA des entreprises actives à ce moment-là ont été reprises pour le calcul des chiffres trimestriels. Il est donc possible que le chiffre trimestriel diffère entre la somme des chiffres mensuels calculés antérieurement et les déclarations trimestrielles du trimestre concerné, car le nombre d’entreprises ayant introduit une déclaration à la TVA mensuelle n’est pas identique. Par ailleurs, il faut également tenir compte des effets de la technique de régionalisation qui est appliquée sur le chiffre d’affaires des assujettis à la TVA ayant plusieurs établissements : le chiffre d’affaires (collecté en fonction du siège) est réparti entre les régions selon le nombre de travailleurs de tous les établissements situés dans une même région. Etant donné que des chiffres régionalisés sont utilisés, une distorsion est en outre possible vu l’absence de contrôle sur la composition du chiffre d’affaires, notamment dans les sous-secteurs : • du commerce de détail : des achats « transfrontaliers » dans les autres régions ont été possibles lors de la période d’alerte ; • de l’Horeca : pour les chaînes d’hôtel ayant des établissements dans plusieurs régions, il est impossible de calculer correctement la part de la Région bruxelloise. L’échantillon de l’étude, pour les six grands secteurs retenus (NACE 47, 49, 55, 56, 59, 90), peut être considéré comme relativement complet. Pour des raisons de faisabilité technique, le SPF Economie a exclu de l’étude les sous-secteurs qui n’atteignent pas le seuil de 0,5 % du total de leur secLa DG Statistique reçoit chaque mois les données TVA de la part du SPF Finances. Les déclarations manquantes sont simulées par la DG Statistique. 8 11 teur dans aucune des régions. De même, afin d’assurer la cohérence entre les analyses mensuelles et trimestrielles, nous avons décidé de garder les sous-secteurs sélectionnés sur la base de données trimestrielles, offrant de la sorte une plus grande couverture des branches d’activités. Parmi les six secteurs retenus composant la nomenclature NACE-BEL, à savoir le commerce de détail (NACE 47), les transports terrestres et transport par conduites (NACE 49), les hôtels (NACE 55), les services de restauration et les débits de boisson (56), la production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59) ainsi que les activités créatives, artistiques et de spectacle (90), 32 sous-secteurs ont été sélectionnés : • vingt (sur 37) du commerce de détail9 (NACE 47.19, 47.22, 47.24, 47.25, 47.29, 47.41, 47.51, 47.52, 47.54, 47.59, 47.61, 47.64, 47.65, 47.71, 47.72, 47.75, 47.76, 47.77, 47.78 et 47.79) ; • un (sur 8) des transports terrestres et transport par conduites (NACE 49.32) ; • trois (sur 4) du secteur hôtelier (NACE 55.10, 55.20 et 55.30) ; • quatre (sur 4) du secteur des restaurants et cafés (NACE 56.10, 56.21, 56.29 et 56.30) • un (sur 5) du secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » (NACE 59.14) et • trois (sur 4) du secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle (NACE 90.01, 90.02 et 90.03). Dans l’analyse (1.2.2), nous commençons par une étude de l’impact au niveau trimestriel (les déclarations mensuelles et trimestrielles étant cumulées). Cette analyse est ensuite complétée par des données mensuelles (donc exclusivement pour les grandes entreprises). Tableau 2. Part des sous-secteurs sélectionnés (niveau NACE 4) dans le secteur (niveau NACE 2) sur la base des déclarations trimestrielles cumulées (En %) Part totale des sous-secteurs sélectionnés par région (T1 2016) Secteurs Région de BruxellesCapitale Région flamande Région wallonne 47 27,9 39,6 41,0 47, excl. 47.11 67,0 69,2 60,4 49 2,6 1,9 1,6 55 99,8 99,5 99,2 56 100,0 100,0 100,0 59 30,1 7,2 31,8 90 91,8 86,9 88,8 Source : DG Statistique - Statistics Belgium, propres calculs du SPF Economie. Le sous-secteur 47.11 n’a pas été retenu parce que celui-ci, quoiqu’important, comprend un certain nombre de très grandes unités TVA, la régionalisation ne semblant pas assez fiable de ce fait. En outre, l’une des principales unités TVA exerce aussi d’autres activités que celles du simple commerce de détail. 9 12 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 1.2.2. Résultats du modèle 1.2.2.1 Données trimestrielles Le tableau 3 présente l’impact des attentats dans les trois régions sur 32 branches d’activité retenues au premier trimestre de 2016. Afin de faciliter l’interprétation des résultats, les couleurs rouges et vertes renseignent sur les écarts par rapport aux valeurs attendues (rouge pour un impact négatif et vert pour un impact positif). Les résultats plus détaillés de l’étude d’impact pour chaque région sont repris aux tableaux 4, 5 et 6. 13 Tableau 3. Impact trimestriel simulé dans les trois régions pour les 32 branches d’activité retenues Code Nace Activités Impact Trimestre 1 (2016) (en %) Bruxelles 47 4719 4722 4724 4725 4729 4741 4751 4752 4754 Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé 4759 Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé 4761 Commerce de détail de livres en magasin spécialisé 4764 Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé 4765 Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé 4771 4772 Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé 4775 Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé 4776 Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé 4777 4778 Flandre Wallonie -10,6% -14,3% -0,5% 5,4% 4,8% 6,9% -5,9% -6,9% -7,3% -19,2% -0,3% -4,4% -6,4% 12,9% -6,4% 15,8% -6,6% -2,7% 4,7% 14,0% -1,0% -1,9% 2,4% -4,6% -4,4% 4,8% -7,6% -3,3% -5,6% 20,5% 6,4% 3,9% 0,9% -0,8% -17,5% -4,4% 5,2% 13,6% -4,9% 4,5% -0,05% 37,4% -17,8% -10,2% -2,6% -9,0% -3,7% -0,2% -1,5% -2,8% -7,8% 4,5% -2,3% -2,0% Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé -28,2% -7,6% 0,9% -6,0% 3,6% -1,0% 4779 Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin -10,2% 22,6% -14,6% 49 Transports terrestres et transport par conduites 6,8% 5,6% 11,5% 4932 55 Transports de voyageurs par taxis Hebergement 6,8% -7,5% 5,6% -0,6% 11,5% 2,5% 5510 Hôtels et hébergement similaire 5520 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée -6,6% -6,0% -5,1% -22,4% 12,6% 20,5% 48,2% 5530 Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs 27,2% 20,3% 56 Restauration -1,4% 1,2% 0,7% 5610 Restaurants et services de restauration mobile -3,9% 2,5% -0,04% 5621 Services des traiteurs Autres services de restauration 2,7% -0,1% -3,9% 4,8% -6,0% 18,7% Débits de boissons 6,2% -1,9% 4,9% 59 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale 8,4% -14,5% 1,6% 5914 Projection de films cinématographiques 8,4% -14,5% 1,6% 90 9001 Activités créatives, artistiques et de spectacle Arts du spectacle vivant 12,3% 3,7% -14,1% 29,5% -15,4% -67,7% 9002 Activités de soutien au spectacle vivant Création artistique 30,5% -3,8% -28,1% -2,0% 22,8% 12,6% -6,0% -0,4% -0,7% 5629 5630 9003 Total des 32 sous-secteurs 3 Régions Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). Globalement (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus), la Région de Bruxelles-Capitale a été plus touchée que les deux autres régions, avec un impact négatif de 6,0 % du chiffre d’affaires contre -0,4 % pour la Région flamande et -0,7 % pour la Région wallonne. 14 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Au niveau sectoriel, le secteur « commerce de détail (47) » a connu un fort impact sur son chiffre d’affaires à Bruxelles (-10,6 %) tandis qu’ en Flandre (-0,3 %) et Wallonie (-1,0 %), l’impact enregistré a été plus limité par rapport aux valeurs attendues. Le chiffre d’affaires dans le secteur « hébergement (55) » a été fortement impacté à Bruxelles (-7,5 %) tandis que l’impact a été moins prononcé en Flandre (-0,6 %) et même positif en Wallonie (+2,5 %). Le secteur « restauration (56) » a connu un impact négatif de 1,4 % à Bruxelles mais légèrement positif dans les deux autres régions (+1,2 % en Flandre et +0,7 % en Wallonie). Ces évolutions masquent cependant des disparités régionales au niveau des sous-secteurs. Comme l’illustre le tableau 3, les « services des traiteurs, 56.21 » affichent une influence positive à Bruxelles à l’inverse de l’effet négatif dans les deux autres régions. Par contre, les « restaurants et services de restauration mobile, 56.10 » témoignent d’un chiffre d’affaires plus bas qu’attendu à Bruxelles et en Wallonie (un écart très limité) mais plus élevé en Flandre. Le secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle (90) enregistre un écart positif avec les valeurs attendues de +12,3 % à Bruxelles mais un impact négatif dans les deux autres régions, -14,1 % en Flandre et -15,4 % en Wallonie. Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéos, de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59) » semble ne pas avoir été touché à Bruxelles (+8,4 %), mais connaît un fort impact négatif en Flandre (-14,5 %) et légèrement positif en Wallonie (+1,6 %). Enfin, le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) » affiche un chiffre d’affaires plus élevé que prévu dans les trois régions. Vu le contexte des attentats et la limitation de l’accès aux transports en commun, les écarts positifs constatés pourraient, du moins en partie, être attribués à un effet de substitution des moyens de transports publics par les taxis. Résultats par région Le chiffre d’affaires estimé, pour chaque région, repris dans la quatrième colonne des tableaux 4, 5 et 6, représente la prévision pour le premier trimestre de 2016. Ce chiffre attendu est ensuite comparé au chiffre d’affaires observé au cours de la période sous revue. L’écart ou l’étendue résultant de la comparaison des deux séries donne en chiffres absolus, l’impact des mesures prises sur les secteurs sélectionnés (voir cinquième colonne). La valeur relative (en %) de cet impact étant reprise dans la dernière colonne des mêmes tableaux. Les résultats trimestriels illustrés au tableau 3 indiquent que sur les 32 activités examinées, 18 activités pour Bruxelles, 18 activités pour la Flandre et 18 activités pour la Wallonie semblent avoir souffert des attentats. Les secteurs ont évolué différemment suivant la géographie commerciale et la spécificité des régions : • pour la Région de Bruxelles-Capitale, l’impact dans l’Horeca a globalement été négatif ainsi que dans le commerce de détail tandis que la « production de films cinématographiques, de vidéo et de programme de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale », les « trans- 15 ports terrestres et transport par conduites » et les « activités créatives, artistiques et de spectacle » ont connu une évolution inverse au premier trimestre de 2016. Une série de facteurs (la période de la menace n’englobe que 10 des 91 jours du trimestre, un nombre différent de déclarants, etc.) pourrait expliquer cette évolution ; • pour la Région flamande, on note un impact négatif dans le commerce de détail, l’hébergement, la « production de films cinématographiques, de vidéo et de programme de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » ainsi que dans les activités créatives, artistiques et de spectacle tandis que les secteurs « restauration » et « transports terrestres et transport par conduites » ont connu globalement une évolution inverse au premier trimestre de 2016 ; • pour la Région wallonne, l’impact dans le commerce de détail et dans les « activités créatives, artistiques et de spectacle » a été négatif alors que les autres secteurs examinés ont connu un profil d’évolution inverse. A. Région de Bruxelles-Capitale Dans la Région de Bruxelles-Capitale, 18 des 32 branches sélectionnées ont été impactées négativement par les attentats au premier trimestre de 2016. Parmi ces 18 branches, 1 branche épinglée en jaune dans le tableau 4 (colonne 1) ne répond pas au critère de 0,5 % du total du chiffre d’affaires de leur secteur (47.61) mais a été toutefois retenue parce que ce seuil a été atteint dans au moins une des deux autres régions. En faisant abstraction de cette branche impactée négativement, l’essentiel de l’impact porte dès lors sur les 17 autres sous-secteurs. 16 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Tableau 4. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Bruxelles) Code Nace 47 4719 4722 4724 4725 4729 4741 4751 4752 4754 Activités 4761 4764 Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé 4765 Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé 4771 4772 Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé 4759 4775 4776 4777 4778 4779 Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé CA réel Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) CA estimé Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) Ecart observé Trim. 1 (2016) (en 1.000 euros) Impact Trim. 1 (2016) (en %) 1.062.715 66.397 31.130 20.354 7.421 13.402 40.135 19.699 108.789 23.557 1.188.102 77.459 31.298 19.316 7.078 12.539 42.633 21.156 117.398 29.140 -125.387 -11.062 -168 1.038 343 863 -2.498 -1.457 -8.609 -5.583 -10,6% -14,3% -0,5% 5,4% 4,8% 6,9% -5,9% -6,9% -7,3% -19,2% 93.312 87.719 5.593 6,4% 12.873 7.637 12.983 7.262 -110 375 -0,8% 5,2% 6.024 5.766 258 4,5% 341.734 415.924 -74.190 -17,8% 71.022 54.891 79.055 55.704 -8.033 -813 -10,2% -1,5% Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé 8.778 8.403 375 4,5% 31.024 43.234 -12.210 -28,2% Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin 74.870 29.666 81.015 33.019 -6.145 -3.353 -7,6% -10,2% 49 Transports terrestres et transport par conduites 25.240 23.637 1.603 6,8% 4932 55 Transports de voyageurs par taxis Hebergement 25.240 133.707 23.637 144.585 1.603 -10.878 6,8% -7,5% 5510 Hôtels et hébergement similaire 126.680 135.585 -8.905 -6,6% 5520 5530 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs 6.908 119 8.906 94 -1.998 25 -22,4% 27,2% 56 Restauration 501.792 509.171 -7.379 -1,4% 5610 Restaurants et services de restauration mobile 275.648 286.855 -11.207 -3,9% 5621 Services des traiteurs 50.729 49.399 1.330 2,7% 5629 5630 Autres services de restauration Débits de boissons 131.701 43.714 131.773 41.143 -72 2.571 -0,1% 6,2% 59 5914 90 9001 9002 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale Projection de films cinématographiques Activités créatives, artistiques et de spectacle Arts du spectacle vivant Activités de soutien au spectacle vivant 9003 Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles 86.518 79.834 6.684 8,4% 86.518 79.834 6.684 8,4% 117.435 104.556 12.879 12,3% 7.116 62.067 6.864 47.549 252 14.518 3,7% 30,5% 48.252 1.927.407 50.144 2.049.884 -1.892 -122.477 -3,8% -6,0% Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). Dans le commerce de détail, 13 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la Région de Bruxelles-Capitale dont les plus importants en termes de poids sont : « autres commerces de détail en magasin non spécialisé, 47.19 » (-14,3 %), « commerce de détail d’appareils électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (-19,2 %), « commerce de détail d’habillement en magasin spécialisé, 47.71 » (-17,8 %) « commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé, 47.77 » (-28,2 %). 17 A contrario, les 7 autres branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les « commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé, 47.24 » (+5,4 %), « autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+6,9 %), « commerce de détail de meubles, d’appareils d’éclairage et d’autres articles de ménage en magasin spécialisé, 47.59 » (+6,4 %), « commerce de détail d’articles de sport en magasin spécialisé, 47.64 » (+5,2 %). Dans l’Horeca, 4 branches ont affiché des impacts négatifs. Ainsi, les activités « hôtels et hébergement similaire (55.10) », « d’hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (55.20) », de « restauration et services de restauration mobile (56.10) » et « d’autres services de restauration (56.29) » ont enregistré un impact négatif par rapport aux valeurs attendues, soit respectivement -6,6 %, -22,4 %, -3,9 % et. -0,1 %. A l’inverse, les activités de « terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs (55.30) », de « services des traiteurs (56.21) » et de « débits de boissons (56.30) » ont montré des impacts positifs », (+27,2 %, +2,7 % et +6,2 %). Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a en revanche été impacté positivement dans son ensemble par les attentats et par les mesures de relèvement de sécurité et enregistre, au premier trimestre de 2016, un écart de 12,3 %. L’évolution positive de ce secteur est expliquée essentiellement par deux branches, « arts du spectacle vivant (90.01) » (+3,7 %) et « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) » (+30,5 %). Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59) » montre aussi un impact positif (+8,4 %). La branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) », profitant de l’effet de substitution, a connu un chiffre d’affaires plus élevé (+6,8 %) au premier trimestre de 2016. 18 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 4. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région de Bruxelles-Capitale) Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 19 B. Région flamande Dans la Région flamande, 18 des 32 branches retenues ont été impactées par les attentats et par le relèvement des mesures de sécurité au premier trimestre de 2016. Tableau 5. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Flandre) Code Nace Activités CA réel Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) CA estimé Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) Ecart observé Trim. 1 (2016) (en 1.000 euros) Impact Trim. 1 (2016) (en %) 47 4719 Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé 5.413.106 301.922 5.430.517 315.884 -17.411 -13.962 4722 Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé 329.140 351.595 -22.455 -6,4% 4724 4725 Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé 83.981 154.763 74.377 165.418 9.604 -10.655 12,9% -6,4% 4729 4741 Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé 85.780 219.831 74.054 235.411 11.726 -15.580 15,8% -6,6% 4751 Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé 90.486 93.003 -2.517 -2,7% 4752 Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé 517.190 494.044 23.146 4,7% 4754 Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé 523.466 459.045 64.421 14,0% 608.454 585.857 22.597 3,9% -17,5% 4759 Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé -0,3% -4,4% 70.689 85.660 -14.971 Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé 81.770 71.997 9.773 13,6% 4765 Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé 43.203 43.223 -20 -0,05% 4771 Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé 1.044.017 1.072.100 -28.083 -2,6% 4772 Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé 255.945 281.110 -25.165 -9,0% 4775 Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé 173.640 178.565 -4.925 -2,8% 227.094 232.331 -5.237 -2,3% 4761 4764 4777 Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé 4778 Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé 4779 49 4776 94.357 93.552 805 0,9% 440.639 468.849 -28.210 -6,0% Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin 66.739 54.443 12.296 22,6% Transports terrestres et transport par conduites 50.566 47.882 2.684 5,6% 4932 Transports de voyageurs par taxis 50.566 47.882 2.684 5,6% 55 Hebergement 279.170 280.980 -1.810 -0,6% 5510 Hôtels et hébergement similaire 201.095 214.037 -12.942 -6,0% 5520 5530 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs 35.966 42.109 31.940 35.003 4.026 7.106 12,6% 20,3% 56 Restauration 1.576.271 1.557.808 18.463 1,2% 5610 Restaurants et services de restauration mobile 1.082.414 1.055.749 26.665 2,5% 5621 Services des traiteurs 167.937 174.763 -6.826 -3,9% 5629 Autres services de restauration 5630 Débits de boissons 5914 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale Projection de films cinématographiques 90 Activités créatives, artistiques et de spectacle 9001 Arts du spectacle vivant 9002 Activités de soutien au spectacle vivant 59 9003 Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Flandre 75.591 72.107 3.484 4,8% 250.329 255.190 -4.861 -1,9% 13.604 15.902 -2.298 -14,5% 13.604 15.902 -2.298 -14,5% 198.756 231.465 -32.709 -14,1% 52.204 40.301 11.903 29,5% 112.590 156.510 -43.920 -28,1% 33.962 34.654 -692 -2,0% 7.531.473 7.564.554 -33.081 -0,4% Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur. Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 20 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Dans le secteur du commerce de détail, 12 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la Région flamande. Il s’agit notamment de : « autres commerces de détail en magasin non spécialisé, 47.19 » (-4,4 %), « commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé, 47.22 » (-6,4 %), « commerce de détail de boissons en magasin spécialisé, 47.25 » (-6,4 %), « commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé, 47.41 » (-6,6 %), « commerce de détail de livres en magasin spécialisé, 47.61 » (-17,5 %), « commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé, 47.72 » (-9,0 %), et « autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé, 47.78 » (-6,0 %). A l’inverse, 8 branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les « commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin, 47.79 » (+22,6 %), « commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (+14,0 %), « commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé, 47.24 » (+12,9 %), « autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+15,8 %) et « commerce de détail d’articles de sport en magasin spécialisé, 47.64 » (+13,6 %). Dans l’Horeca, sur les 7 branches sélectionnées, 3 ont affiché des impacts négatifs dans la Région flamande. Il s’agit des branches « hôtels et hébergement similaire (55.10) », « services des traiteurs (56.21) » et « débits de boissons (56.30) », soit respectivement -6,0 %, -3,9 % et -1,9 %. A contrario, les branches « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (55.20) », « terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs (55.30) », « restaurants et service de restauration mobile (56.10) » et « autres services de restauration (56.29) » ont montré des impacts positifs, soit respectivement +12,6 %, +20,3 %, +2,5 % et +4,8 %. Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a été impacté négativement dans son ensemble par les attentats et les mesures de relèvement de sécurité et enregistre, au premier trimestre de 2016, un écart de -14,1 %. L’évolution négative de ce secteur est expliquée essentiellement par deux branches, « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) » (-28,1 %) et « création artistique (90.03) » (-2,0 %). Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59) » apparaît également négativement impacté au premier trimestre de 2016, avec un écart de -14,5 %. Comme pour la Région de Bruxelles-Capitale, la branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) » a profité de l’effet de substitution en affichant un écart positif par rapport à la valeur attendue de +5,6 % du chiffre d’affaires au premier trimestre de 2016. 21 Graphique 5. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région flamande) Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). C. Région wallonne Dans la Région wallonne, 18 des 32 branches retenues ont été impactées par les attentats et par le relèvement des mesures de sécurité au premier trimestre de 2016. Ces 18 branches comprennent également 2 branches qui n’atteignent pas le seuil de 0,5 % du total de leur secteur, mais qui ont toutefois été retenues car ce seuil a été atteint dans au moins une des deux autres régions. 22 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Tableau 6. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Wallonie) Code Nace Activités CA réel Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) CA estimé Trim.1 (2016) (en 1.000 euros) Ecart observé Trim. 1 (2016) (en 1.000 euros) Impact Trim. 1 (2016) (en %) 47 4719 Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé 1.974.467 175.072 1.994.362 178.423 -19.895 -3.351 -1,0% -1,9% 4722 4724 Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé 134.842 34.866 131.700 36.544 3.142 -1.678 2,4% -4,6% 4725 Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé 34.031 35.582 -1.551 -4,4% 4729 Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé 33.242 31.704 1.538 4,8% 4741 Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé 47.197 51.081 -3.884 -7,6% 4751 Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé -3,3% 4752 Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé 4754 Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé 4759 Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé 4761 4764 4765 4771 4772 Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé 27.624 28.577 -953 251.890 266.913 -15.023 -5,6% 63.663 52.850 10.813 20,5% 244.197 242.046 2.151 0,9% Commerce de détail de livres en magasin spécialisé 14.476 15.138 -662 -4,4% Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé 28.621 30.084 -1.463 -4,9% Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé 56.130 40.849 15.281 37,4% -3,7% 349.552 363.087 -13.535 Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé 64.501 59.868 64.662 64.921 -5.053 -0,2% -7,8% 4776 Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé 88.528 90.296 -1.768 -2,0% 4777 Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé 36.148 34.907 1.241 3,6% 4778 Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé 213.390 215.525 -1,0% 4779 Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin 16.629 19.473 -2.135 -2.844 -14,6% 49 Transports terrestres et transport par conduites 13.539 12.144 1.395 11,5% 4932 Transports de voyageurs par taxis 13.539 12.144 1.395 11,5% 55 5510 Hebergement Hôtels et hébergement similaire 99.190 73.147 96.799 77.087 2.391 -3.940 2,5% -5,1% 5520 5530 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs 13.749 12.294 11.414 8.298 2.335 3.996 20,5% 48,2% 56 Restauration 630.243 626.143 4.100 0,7% 5610 Restaurants et services de restauration mobile 456.580 456.772 -192 -0,04% 5621 Services des traiteurs 59.357 63.120 -3.763 -6,0% 5629 Autres services de restauration 24.930 21.011 3.919 18,7% 5630 Débits de boissons 89.376 85.240 4.136 4,9% 59 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale 15.617 15.374 243 1,6% 5914 90 Projection de films cinématographiques Activités créatives, artistiques et de spectacle 15.617 46.104 15.374 54.506 243 -8.402 1,6% -15,4% 4775 9001 Arts du spectacle vivant 9002 Activités de soutien au spectacle vivant 9003 Création artistique Total des 32 sous-secteurs Wallonie -161 7.231 22.378 -15.147 -67,7% 32.510 26.475 6.035 22,8% 6.363 5.653 710 12,6% 2.779.160 2.799.330 -20.170 -0,7% Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur. Source DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). Dans le secteur du commerce de détail, 14 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la Région wallonne, à savoir les « autres commerces de détail en magasin non spécialisé, 47.19 » (-1,9 %), « commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé, 47.41 » (-7,6 %), « commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé, 47.52 » (-5,6 %), « commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé, 23 47.71 » (-3,7 %), « commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé, 47.75 » (-7,8 %), « commerce de détail d’antiquités et de biens d’occasion en magasin, 47.79 » (-14,6 %). A contrario, les 6 autres branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les « commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé, 47.65 » (+37,4 %), « commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (+20,5 %), « autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+4,8 %) et « commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé, 47.77 » (+3,6 %). Dans le secteur Horeca, sur les 7 branches sélectionnées, 3 ont affiché des impacts négatifs dans la Région wallonne. Il s’agit des branches « hôtels et hébergement similaire, 55.10 » (-5,1 %), « restaurants et service de restauration mobile, 56.10 (-0,04 %) et « services des traiteurs, 56.21 » (-6,0 %). A l’inverse, les branches « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée, 55.20 » (+20,5 %), « terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs, 55.30 » (48,2 %), « autres services de restauration, 56.29 » (+18,7 %) et « débits de boissons, 56.30 » (+4,9 %) ont montré un impact positif. Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a été impacté négativement dans son ensemble et enregistre, au premier trimestre de 2016, un écart de -15,4 %. L’évolution négative de ce secteur est exclusivement imputable à la branche « arts du spectacle vivant (90.01) » (-67,7 %). Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59) » est positivement impacté au premier trimestre de 2016, avec un écart de +1,6 %. Comme pour les deux autres régions, la branche « transports de voyageurs par taxis, 49.32 » a, profité de l’effet de substitution en inscrivant un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu de + 11,5 % au premier trimestre de 2016. 24 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 6. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région wallonne) Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). In fine, sur les 32 sous-secteurs sélectionnés pour chacune des régions, une moyenne de 18 soussecteurs semblent avoir été impactés négativement, au premier trimestre de 2016, par les attentats terroristes mais avec pour la majorité d’entre eux, des évolutions négatives à un chiffre. En effet, sur cette moyenne de 18 sous-secteurs touchés : • 7 sous-secteurs, en majorité dans le commerce de détail (47), présentent des écarts négatifs à 2 chiffres pour la Région de Bruxelles–Capitale :« Autres commerces de détail en magasin non spécialisé (47.19) » (-14,3 %), « commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé (47.54) » (-19,2 %), « commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé (47.71) »(-17,8 %), « commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé (47.72) » (-10,2 %), « commerce de détail d'articles d’horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé (47.77) » (-28,2 %), « commerce de détail d’antiquités et de biens d’occasion en magasin (47.7) » (-10,2 %) et « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (55.20) » (-22,4 %) ; • 3 sous-secteurs présentent des écarts négatifs à 2 chiffres pour la Région flamande à savoir : « commerce de détail de livres en magasin spécialisé (47.61) » (-17,5 %), « projection de films cinématographiques (59.14) » (-14,5 %), « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) » (-28,1 %) ; 25 • 2 sous-secteurs présentent des écarts négatifs à 2 chiffres pour la Région wallonne à savoir : « commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin (47.79) » (-14,6 %) et « arts du spectacle vivant (90.01) » (-67,7 %). Tableau 7. Synthèse des impacts trimestriels simulés dans les six grands secteurs retenus Secteurs Région de Bruxelles-Capitale Région flamande Impact Score Impact Score NACE 47 1 3 NACE 49 2 1 NACE 55 1 2 NACE 56 1 3 NACE 59 3 1 NACE 90 3 2 11 12 Total 6 NACE (3 = meilleur score, 1 = plus mauvais score) Source : SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). Région wallonne Impact Score 2 3 3 2 2 1 13 Pour attribuer le score (allant de 1 à 3, avec 1 pour le plus mauvais score et 3 pour le meilleur score), on compare le pourcentage de trois régions pour le même secteur à deux digits (47, 49, 55, 56, 59 et 90) et on attribue le score 1 au pourcentage le plus défavorable de l’impact des trois régions et le score 3 au pourcentage le plus favorable des trois régions. Le score 2 revenant au pourcentage compris entre le plus défavorable et le plus favorable. Une fois les scores attribués, on totalise les scores de chaque région. La région ayant le plus petit score représente la région la plus impactée tandis que celle ayant le plus grand score est la moins impactée. Comme l’épingle le tableau 7, au premier trimestre de 2016, la Région de Bruxelles-Capitale a été la plus impactée (score de 11) avec trois secteurs à impact négatif (NACE 47, 55 et 56), suivie de la Région flamande (score de 12) avec 4 secteurs impactés négativement (NACE 47, 55, 59 et 90). La Région wallonne est la moins impactée (score de 13) avec deux secteurs à impact négatif, à savoir le 47 et le 90. Les attentats terroristes ont donc un impact négatif direct sur l'économie belge, notamment sur la consommation des ménages, le tourisme ainsi que sur les activités de divertissement et de loisirs. L’impact négatif a été immédiat principalement dans la Région de Bruxelles-Capitale, en particulier dans les secteurs du commerce (47), de l'hôtellerie (55) et de la restauration (56). 1.2.2.2 Données mensuelles Le tableau 8 présente les impacts des attentats dans les trois régions, sur les 32 branches d’activité retenues durant les mois de mars et d’avril 2016. Afin de faciliter l’interprétation des résultats, les couleurs rouges et vertes renseignent sur les écarts par rapport aux valeurs attendues (rouge pour un impact négatif et vert pour un impact positif). Les résultats plus détaillés de l’étude d’impact pour chaque région (reprenant les données des impacts en valeurs absolue) sont repris dans la seconde annexe. 26 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Tableau 8. Impact mensuel simulé dans les trois régions pour les 32 branches d’activité retenues Région de Bruxelles-Capitale Code Nace Activités 47 Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles 4719 Autres commerces de détail en magasin non spécialisé 4722 Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé 4724 Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé 4725 Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé 4729 Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé 4741 Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé 4751 Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé 4752 Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé 4754 4761 Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé 4764 Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé 4765 Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé 4771 Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé 4772 Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé 4775 4777 Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé 4778 Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé 4779 Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin 49 Transports terrestres et transport par conduites 4932 Transports de voyageurs par taxis 55 Hebergement 5510 Hôtels et hébergement similaire 5520 Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée 4759 4776 5530 Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs 56 Restauration 5610 Restaurants et services de restauration mobile 5621 Services des traiteurs 5629 Autres services de restauration 5630 Débits de boissons 59 Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale 5914 Projection de films cinématographiques 90 Activités créatives, artistiques et de spectacle 9001 Arts du spectacle vivant 9002 Activités de soutien au spectacle vivant 9003 Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles-Flandre-Wallonie Impact mars (2016) (en %) Impact avril (2016) (en %) Impact Cumulé (2016) (en %) Région flamande Impact mars (2016) (en %) Impact avril (2016) (en %) Région wallonne Impact Cumulé (2016) (en %) Impact mars (2016) (en %) Impact avril (2016) (en %) Impact Cumulé (2016) (en %) -6,9% -10,0% -8,5% 0,1% -1,1% -0,5% -2,3% -2,7% -2,5% 8,3% -18,3% 12,2% 3,1% -0,1% -15,2% -14,6% -8,8% 11,5% -5,7% -4,5% -16,5% 1,4% 7,2% -2,9% -9,0% -5,1% 26,9% 0,2% 50,2% -8,3% -5,8% 1,9% -3,3% -19,3% -8,6% -5,4% 13,9% -1,6% 12,9% -8,7% 4,3% -27,4% -0,2% -2,5% 0,3% -4,6% -31,6% -2,2% -5,9% -4,4% -0,4% -29,5% -1,2% -4,2% -9,1% 1,0% -4,3% -15,4% 0,1% -8,1% -10,8% -6,7% -8,8% -16,4% 0,7% 0,2% 4,2% 10,4% -11,2% -6,6% 5,6% -5,6% -7,6% -2,1% 23,6% -3,1% 6,3% 3,2% -5,5% 2,1% 13,0% -12,6% -5,8% 10,6% 6,1% 6,5% 11,4% -4,0% 0,6% 11,0% 1,4% 5,3% 3,3% 6,5% 11,1% 8,8% 3,5% 5,3% 4,4% 4,5% -10,5% 21,7% -12,9% 2,7% -2,8% -5,7% -9,4% -9,2% -22,0% 2,5% -1,6% -0,8% -10,0% 5,0% -17,3% 2,6% -2,2% -7,0% 24,6% 7,7% -11,6% -7,7% -1,9% -19,5% 18,9% -17,8% -12,7% -0,5% -8,8% -13,4% 21,5% -6,1% -12,1% -3,9% -5,1% -15,9% 4,5% 53,8% -14,2% -2,4% -7,5% 9,6% -5,2% -22,9% -14,0% 1,4% -11,1% -4,9% -0,3% 7,9% -14,1% -0,4% -9,2% 37,8% 26,1% 31,2% 20,6% 17,0% 18,6% 2,0% 11,1% 6,9% -30,6% -9,4% -20,2% -33,2% -2,7% -43,1% -31,9% -6,0% -31,6% -14,3% 6,7% 30,6% -13,7% 0,5% 25,7% -14,0% 3,6% 28,4% 18,7% 10,1% -13,9% -2,8% -2,6% -42,1% 7,8% 3,5% -31,8% -13,1% 1,0% -6,6% 3,5% 7,1% 5,2% 21,4% 24,0% 22,7% -13,1% 1,0% -6,6% 3,5% 7,1% 5,2% 21,4% 24,0% 22,7% -15,8% -13,6% -14,8% -4,2% -1,4% -2,7% -4,8% -0,4% -2,6% -18,5% 14,1% -36,1% -14,7% 85,5% -35,5% -16,7% 21,3% -35,8% -5,3% -3,8% 10,1% -3,1% 15,9% -14,6% -4,1% 5,9% -1,0% -6,3% 7,1% 36,1% -2,1% 12,9% 17,8% -4,2% 10,1% 24,1% -7,3% -2,3% -4,9% -1,8% 1,6% -0,1% -4,0% 0,9% -1,6% -12,8% 0,1% -3,6% -17,6% -9,6% 24,4% -1,3% -19,4% -11,3% 11,2% -2,5% -18,5% -1,7% -2,9% -2,0% 1,8% -1,9% 14,6% 2,7% 6,0% -1,8% 5,2% 0,3% 3,8% -7,7% 5,2% 8,9% 4,5% -3,9% 25,3% 7,4% 12,1% -5,8% 14,2% 8,2% 8,4% -8,1% 0,6% -2,8% -16,3% -35,0% -26,0% -10,2% -12,4% -11,3% -8,1% 0,6% -2,8% -16,3% -35,0% -26,0% -10,2% -12,4% -11,3% 15,1% -7,2% 3,4% -26,4% -25,2% -25,8% 117,9% -5,5% 52,2% -5,7% 24,2% 6,8% -27,0% -9,3% -2,7% -17,2% 6,4% 1,9% 0,6% -38,7% 18,9% -24,2% -26,8% -13,1% -10,4% -33,4% 4,0% -13,8% 174,8% -84,9% -49,2% 22,4% -69,9% -35,7% 98,9% -77,5% -6,9% -8,0% -7,5% -1,0% -1,4% -1,2% -1,6% -2,2% -1,9% Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). De manière générale (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus), à l’instar des résultats issus des données trimestrielles, la Région de Bruxelles-Capitale a été plus touchée que les deux autres régions, tant pour les données mensuelles prises séparément (mars et avril 2016) que pour l’évolution cumulée de ces deux mois. Dès lors, l’impact négatif par rapport aux valeurs attendues a atteint 6,9 % du chiffre d’affaires en mars et 8,0 % en avril, ce qui représente une baisse de 7,5 % pour les données cumulées des deux mois. Les retombées apparaissent également négatives pour les deux autres régions mais les écarts par rapport aux valeurs attendues diffèrent. En effet, en mars 2016, la Région flamande et la Région wallonne ont enregistré un écart négatif entre les données observées et prédites de respectivement 1,0 % et 1,6 % (tous sous-secteurs sélectionnés confondus). Au cours du mois d’avril, la Région flamande a inscrit une baisse moins marquée (-1,4 %) que la Région wallonne (-2,2 %) (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus), 27 ce qui implique que les données cumulées présentent un impact négatif sur le chiffre d’affaires plus prononcé en Région wallonne (une baisse de 1,9 %) qu’en Région flamande (-1,2 %). Les retombées des attentats ont été différentes suivant les régions : • Pour la région de Bruxelles-Capitale En mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 18 ont été impactés négativement avec une moyenne de -13,7 % contre 14 avec un écart positif moyen de +9,8 %. Le chiffre d’affaires global se révèle inférieur au chiffre d’affaires simulé (-6,9 %). Par contre, le mois suivant, sur les 32 sous-secteurs retenus, 21 à évolution négative ont été recensés avec une moyenne de -14,4 % contre 11 avec une évolution positive moyenne de +15,7 %. Le chiffre d’affaires global apparaît toujours inférieur au chiffre d’affaires simulé (-8,0 %). L’impact des attentats se révèle plus substantiel en avril qu’en mars dans la Région de BruxellesCapitale. Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars un impact négatif de 15,8 % pour l’hébergement (contre -13,6 % en avril) et de 7,3 % pour la restauration (contre -2,3 % en avril). Sur les 7 branches considérées dans l’Horeca (55-56), 5 ont accusé des retombées négatives aussi bien en mars qu’en avril. Seules les branches 55.20 et 56.21 ont enregistré un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu. Le secteur 47 (commerce de détail) a connu un impact négatif de 6,9 % en mars et de 10,0 % en avril. Parmi les 20 sous-secteurs le composant, 10 ont été impactés négativement en mars et 13 en avril. Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » a affiché un fort écart négatif en mars de -8,1 % suivi par un écart légèrement positif de 0,6 % en avril. En revanche, le secteur « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a enregistré en mars un effet positif de 15,1 %, qui peut s’expliquer par la réalisation de la quasi-totalité du chiffre d’affaires du mois de mars au moment des attentats. A l’inverse, en avril, le secteur a enregistré un chiffre d’affaires plus bas qu’attendu (-7,2 %). Enfin, dans le secteur transports terrestres et transports par conduite (49), seule la branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) » a connu un impact négatif (-13,1 %) au mois de mars, suivi d’un impact positif (+1,0 %) au mois d’avril. • Pour la Région flamande En mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à impact négatif ont été recensés avec une moyenne de -9 % contre 15 avec une évolution positive moyenne de +15,5 %. Le chiffre d’affaires global se révèle cependant inférieur au chiffre d’affaires simulé (-1,0 %). Quant au mois d’avril, sur les 32 sous-secteurs retenus, 18 à évolution négative ont été relevés avec une moyenne de -12,9 % contre 14 avec une évolution positive moyenne de +9,4 %. Le chiffre d’affaires global apparaît également en retrait par rapport au chiffre d’affaires simulé (-1,4 %). L’impact des attentats est plus fort en avril qu’en mars en Région flamande. 28 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars, un chiffre d’affaires plus bas que simulé de 4,2 % pour l’hébergement (contre -1,4 % en avril) et de 1,3 % pour la restauration (contre un impact positif de 1,6 % en avril). En mars, seules 5 sur les 7 branches examinées (55-56) ont été impactées négativement tandis que les branches 55.30 et 56.30 ont vu leur chiffre d’affaires progresser par rapport aux valeurs simulées. En avril, cette proportion s’est inversée avec 4 branches ayant enregistré un chiffre d’affaires plus élevé contre 3 branches impactées négativement à savoir le 55.10, 55.30 et 56.10. Le secteur 47 (commerce de détail) a affiché un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu (+0,1 %) en mars, suivi par un chiffre d’affaires plus bas que simulé (-1,1 %) en avril. L’écart positif du mois de mars pourrait trouver son origine dans la réalisation de la quasi-totalité du chiffre d’affaires du mois de mars au moment des attentats. Cette hausse n’est toutefois pas significative, car atténuée par les effets des attentats. Ainsi, sur les 20 sous-secteurs retenus, 10 ont été impactés négativement en mars contre 11 en avril. Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » a affiché un chiffre d’affaires en mars beaucoup plus bas que prévu (-16,3 %) et nettement plus prononcé (-35,0 %) en avril. Quant au secteur « activités créatives, artistiques et de spectacle » (90), il a inscrit un écart négatif de son chiffre d’affaires de 26,4 % en mars et de 25,2 % au mois d’avril. Enfin, dans le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) », seule la branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) » a enregistré un chiffre d’affaires plus haut qu’attendu au mois de mars (+3,5 %). Cette tendance s’est confirmée au mois d’avril, avec un écart encore plus positif de 7,1 %. Dans chacune des 3 régions, les effets des attentats ont été plus perceptibles en avril. Les meilleurs performances constatées dans ce secteur pourraient, du moins en partie, être imputables à un effet de substitution des moyens de transports publics par les taxis. • Pour la Région wallonne Au mois de mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à impact négatif ont été recensés avec une moyenne de -14,4 % contre 15 avec une évolution positive moyenne de +24,4 %. Le chiffre d’affaires global s’est révélé inférieur au chiffre d’affaires simulé (-1,6 %). Durant le mois d’avril, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à évolution négative ont été dénombrés avec une moyenne de -17 % contre 15 avec un impact positif moyen de +11,6 %. Le chiffre d’affaires global demeure également inférieur au chiffre d’affaires simulé (-2,2 %). Tous les sous-secteurs sélectionnés confondus, l’impact des attentats est plus fort en avril qu’en mars en Région wallonne. Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars un effet négatif de 4,8 % pour l’hébergement (contre seulement 0,4 % en avril) et de 4,0 % pour la restauration (contre une hausse de 0,9 % en avril). En mars et en avril, uniquement 2 branches sur les 7 branches retenues (55-56) ont été impactées négativement à savoir le 55.10 et le 56.10. Le secteur 47 (commerce de détail) a enregistré un chiffre d’affaires plus bas qu’attendu aux mois de mars (-2,3 %) et d’avril (-2,7 %). Sur les 20 sous-secteurs retenus, 12 ont été impactés négativement en mars et en avril. 29 Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » a également affiché un écart fort négatif sur la période examinée avec une baisse de 10,2 % en mars et de 12,4 % en avril. En revanche le secteur « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a enregistré un écart positif de 117,9 % au mois de mars, alors qu’au mois d’avril, le secteur a accusé un impact négatif de 5,5 %. Enfin, dans le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) », seule la branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) » a enregistré un chiffre d’affaires plus élevé que simulé au mois de mars (+21,4 %). Cette tendance s’est confirmée au mois d’avril, avec un écart positif de 24,0 %. Tableau 9. Synthèse des impacts mensuels simulés dans les six secteurs retenus Mars Secteurs NACE 47 NACE 49 NACE 55 NACE 56 NACE 59 NACE 90 Total 6 NACE Région de BruxellesCapitale Impact Score 1 1 1 1 3 2 9 Région flamande Impact Score 3 2 3 3 1 1 13 Région wallonne Impact Score 2 3 2 2 2 3 14 Avril Secteurs Région de BruxellesCapitale Région flamande Impact Score Impact Score NACE 47 1 3 NACE 49 1 2 NACE 55 1 2 NACE 56 1 3 NACE 59 3 1 NACE 90 2 1 9 12 Total 6 NACE Source : SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). Région wallonne Impact Score 2 3 3 2 2 3 15 Le tableau 9 synthétise les résultats des retombées mensuelles des mois de mars et d’avril dans les trois régions. La Région de Bruxelles-Capitale a été la plus impactée, tant au mois de mars qu’au mois d’avril, avec un score de 9 pour chaque mois. En mars, 5 secteurs sur les 6 ont été impactés négativement (47, 49, 55, 56, et 59) contre 4 en avril (47, 55, 56 et 90). La Région de Bruxelles-Capitale est suivie par la Région flamande avec un score de 13 au mois de mars avec 4 secteurs impactés négativement (55, 56, 59 et 90), et un score de 12 au mois d’avril avec également 4 secteurs impactés négativement (47, 55, 59 et 90). La Région wallonne apparaît la moins impactée réalisant un score de 14 en mars avec 4 secteurs à impact négatif (47, 55, 56 et 59), alors qu’en avril, le score s’élève à 15 avec 4 secteurs impactés négativement (47, 55, 59 et 90). 30 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 2. Informations d’autres sources Outre une étude de la littérature, des informations peuvent aussi être collectées auprès de sources « de terrain ». Grâce à leurs membres, les fédérations se trouvent en première ligne pour disposer d’informations à la fois qualitatives et quantitatives sur l’impact de la menace terroriste en novembre dernier et des attentats terroristes du 22 mars dans notre pays. Elles complètent utilement notre étude. Avant les attentats de Bruxelles, certaines fédérations s’étaient déjà prononcées sur l’impact possible de la menace terroriste et avaient essayé d’accompagner leurs membres le mieux possible dans ces circonstances. • Unizo avait lancé un appel afin de soutenir le commerce et l’Horeca à Bruxelles en partageant les visites dans notre capitale sur les médias sociaux. • Comeos 10, la fédération du commerce et des services, avait placé sur son site internet un volet spécial destiné à informer suffisamment ses membres sur la menace terroriste. Par ailleurs, cette fédération demande au gouvernement d’élaborer une approche structurelle destinée aux mesures et actions à prendre sur le terrain quand un niveau de menace terroriste donné entre en vigueur. L’impact de la menace terroriste (niveau 4 fin novembre 2015) s’est fait sentir surtout dans l’Horeca, le transport et le commerce de détail. • Selon Horeca Bruxelles, la menace terroriste pèse lourdement sur les entreprises. Marc Van Muylders de Horeca Bruxelles a qualifié la situation de catastrophique. Les restaurants pouvaient davantage compter sur les clients locaux qui ne sont pas restés à l'écart de notre capitale. Par contre, le taux d’occupation des hôtels pendant la période de fin de l'année se situerait à environ 20 % en dessous de la normale de cette période (85-90 %). L’impact à long terme reste toutefois flou. • Le secteur du transport a lui aussi été touché. Les statistiques de Brussels Airport pour novembre 2015 montrent une diminution du nombre de passagers en partance ou à l’arrivée. Les voyageurs européens ont été les plus nombreux à renoncer à leurs projets de voyage vers la Belgique et Bruxelles. • Comeos 11 a aussi calculé l'impact de la menace terroriste de niveau 4 sur le commerce. Pour ce faire, elle s'est basée sur les paiements électroniques par carte bancaire et carte de crédit dans le commerce de détail en Belgique entre le 21 et le 29 novembre 2015 et les a comparés avec les dépenses mensuelles habituelles et les prévisions pour cette période (en distinguant les paiements en espèces et électroniques et en tenant compte des jours de fermeture). L'organisation a ainsi chiffré la perte à environ 100 millions d'euros. Il faut toutefois en déduire les achats reportés, qui se chiffrent à environ 30 millions d'euros, ce qui porte la perte totale à 70 millions d'euros. 10 11 http://www.comeos.be/menu.asp?id=13047&lng=fr. Le Soir, Comeos veut une marche à suivre en cas de menace, 17 février 2016. 31 La Belgique n'en est pas restée au stade de la menace terroriste. Le 22 mars, notre pays a été la proie de deux attaques terroristes. Dans la foulée, certaines mesures de sécurité ont été prises : • Le niveau de menace terroriste a été maintenu à 3, à savoir « grave, possible et vraisemblable ». • Certaines stations (de métro) ont été temporairement fermées ou étaient accessibles de manière limitée. • La présence des services de police et des militaires dans les lieux publics a été renforcée. Après les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, certaines fédérations et institutions ont tenté de quantifier l’impact sur l’économie belge. • Il ressort d'un tour de table de l'Unizo et de Horeca Vlaanderen que les petits entrepreneurs (surtout des commerçants et des exploitants du secteur Horeca) ont souffert de quelque 35 % de perte de chiffre d'affaires le jour des attaques et jusqu'à un tiers les jours suivants. Les entreprises bruxelloises ne sont pas les seules à avoir souffert des attentats, d'autres provinces ont également subi des conséquences négatives. • Brussels Airlines a transporté 19,1 % de passagers de moins en mars 2016 par rapport à 2015. En raison des attentats, la compagnie aérienne a subi une perte de chiffre d'affaires de l'ordre de 80 à 90 millions d'euros, à laquelle il convient d'ajouter les coûts associés aux suppressions de vols et aux redirections vers d'autres aéroports. A Brussels Airport, la perte est liée à la fermeture des lieux et à une réouverture partielle . La valeur estimée de cette perte se chiffre temporairement entre 200 et 300 millions d'euros. • Les magasins de vêtements dans la Région bruxelloise ont fortement souffert des attentats du 22 mars selon Comeos : en mars, leur chiffre d'affaires était inférieur de 12,8 % par rapport à la même période un an plus tôt. Cependant, les attentats ne sont pas les seuls éléments qui expliquent cette diminution, la mise en place du piétonnier et les difficultés liées à la mobilité sont également problématiques pour les commerçants bruxellois. • Fin avril et début mai, la FEB 12 a réalisé une analyse conjoncturelle auprès des fédérations sectorielles. 47 % des fédérations ont indiqué que l'activité économique était restée stable les 6 mois précédents, 41 % enregistraient même une hausse. Néanmoins, certains secteurs ont naturellement été fortement touchés par les attentats, comme l'Horeca, l'aviation, le tourisme et le commerce, avec pour conséquence, selon la FEB, une baisse de la croissance de 0,2 % au premier trimestre 2016. • Une enquête menée par le Voka 13 (le réseau d'entreprises flamand) indique qu'un entrepreneur sur quatre a ressenti les conséquences négatives des attentats. Par ailleurs, on craint que l'image de notre pays ne soit ternie, ce qui ne favoriserait pas la reprise des investissements étrangers. http://vbo-feb.be/fr-be/Dossiers/Economie-conjoncture/Conjoncture/Focus-Conjoncture--La-croissanceet-la-creation-demploi-tiennent-bon/. 12 13 http://vokavev.files.voka.addemar.com/files/a_vokavev/data/File/Terreurbevraging_Voka.pdf. 32 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » • Dans ses prévisions économiques du printemps 2016 14, la Commission européenne a fait savoir que les conséquences des attentats sur l'économie belge ne seraient que temporaires. La croissance du PIB belge pour 2016 a été estimée en mai de cette année à 1,2 %, une légère révision par rapport à ce qu'annonçaient les prévisions de l'hiver, en février de cette année (-0,1 point de pourcentage). • Selon les projections économiques de la Banque nationale de Belgique 15, l'activité belge a enregistré un faible ralentissement en début d'année : la croissance était inférieure de 0,1 point de pourcentage par rapport aux prévisions du premier trimestre de 2016. Les attaques terroristes ont influencé négativement l'activité, surtout dans le secteur touristique, mais l'impact total sur la croissance resterait limité et de courte durée. En 2016, la croissance diminuerait de 0,1 point de pourcentage à 1,3 % par rapport à 2015, avant de repasser à 1,5 % en 2017 et 1,6 % en 2018. • Selon une analyse de IHS global insight, l'impact des attentats de Bruxelles sur l'économie serait temporaire. Par ailleurs, seuls certains secteurs connaîtront une influence négative : le commerce et les hôtels à Bruxelles et en périphérie ainsi que le tourisme notamment à Bruxelles, Bruges et Gand. Les transports publics et le trafic aérien n'ont pas non plus fonctionné normalement. • ACI-Europe, l'organisation qui chapeaute les aéroports européens, a également constaté que les attentats de Bruxelles se sont fait lourdement sentir : la perte directe a été estimée à 2 millions de passagers. La croissance du transport de passagers a ainsi baissé de 0,5 point de pourcentage depuis janvier, à +6,4 %. Le secteur n'a dès lors guère pu profiter pleinement de la baisse du prix des carburants et des meilleures conditions économiques. L'avenir reste par ailleurs incertain en raison des diverses tensions géopolitiques (notamment le Brexit ou le terrorisme). 14 http://ec.europa.eu/economy_finance/eu/forecasts/2016_spring_forecast_en.htm. 15 Banque nationale de Belgique (2016), Projections économiques pour la Belgique – printemps 2016, juin. 33 Conclusion La quantification des retombées des attentats terroristes et du relèvement des mesures de sécurité en Belgique constitue un exercice complexe et mérite une analyse sur un horizon de moyen terme. Il importe également de préciser que si des méthodes plus élaborées d’estimation de l’impact des attentats terroristes sur notre économie peuvent être utilisées, cette étude réalisée par le SPF Economie propose les résultats les plus détaillés actuellement disponibles sur le sujet. La différence observée entre les prédictions du modèle utilisé et les chiffres réels ne peut toutefois être attribuée uniquement aux attentats terroristes. De nombreux autres facteurs, comme les conditions climatiques, la confiance des consommateurs, les fluctuations de la conjoncture par exemple, peuvent influencer le chiffre d'affaires. En effet, outre les dépenses accrues en sécurisation du domaine public, les attaques terroristes du 22 mars ont eu un impact sur l'économie, mais pour certains sous-secteurs, il s'agit d'un impact « temporaire et limité ». Certes, une baisse d'activité a été relevée dans certains secteurs notamment dans le commerce de détail (47), l’Horeca (5556), dans les activités « créatives, artistiques et de spectacle (90) », etc., mais dans le même temps, la menace peut entraîner un effet de substitution vers d’autres secteurs. Globalement, sur le long terme, le tourisme, la restauration et le divertissement risquent de rester les secteurs les plus exposés, étant donné leur dépendance à l’afflux de touristes, et ces attentats peuvent encore en dissuader certains de venir visiter la Belgique. L’impact pour les activités « créatives, artistiques et de spectacle (90) » se révèle non seulement immédiat, mais représente un coût non négligeable pour ces structures souvent fragiles économiquement. Une première étude de l'évolution du chiffre d'affaires dans 32 sous-secteurs a montré, par simulation, qu'un certain nombre d'entre eux, comme l'hôtellerie, les restaurants ou le commerce de détail non spécialisé semblent avoir subi un impact considérable (atteignant pour certains soussecteurs deux chiffres sur base trimestrielle) à la suite des attentats du 22 mars. Les chiffres globaux du premier trimestre de 2016 ainsi que les chiffres provisoires du mois d’avril confirment un impact négatif sur l’activité économique mais ne traduisent cependant que partiellement l’ampleur des retombées des attentats. Une recherche plus complète de cet impact nécessite d'étendre l'analyse aux mois post-attentats. L’incidence négative des attentats du 22 mars et du relèvement des mesures de sécurité reste toutefois concentrée dans certains secteurs (commerce, hôtellerie, tourisme, consommation de loisirs et divertissements) et pour l’ensemble des secteurs retenus, l’impact a été plus marqué en avril qu’en mars. Il importe également de relever que même si toutes les régions ont subi les conséquences négatives de ces attentats, la Région de Bruxelles-Capitale semble avoir été la plus touchée, tant sur la base des résultats issus des données trimestrielles que mensuelles. En effet, au niveau trimestriel, la Région de Bruxelles-Capitale a été la plus impactée globalement (-6,0 %) avec 3 secteurs enregistrant des impacts négatifs à savoir le commerce de détail (-10,6 %), le secteur de l’hébergement (-7,5 %) et le secteur de la restauration (-1,4 %). Elle est suivie par la Région wallonne avec un impact global de -0,7 % et deux secteurs impactés négativement, à savoir le commerce de détail (-1,0 %) et le secteur des activités créatives (-15,4 %). La Région flamande est la moins impactée 34 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » globalement (-0,4 %), mais avec cependant 4 secteurs impactés négativement à savoir le commerce de détail (-0,3 %), l’hébergement (-0,6 %), le secteur du cinéma (-14,5 %) et le secteurs des activités créatives (-14,1 %). Au niveau mensuel, c’est également la Région de Bruxelles-Capitale qui a été la plus impactée globalement, tant au mois de mars (-6,9 %) qu’au mois d’avril (-8,0 %), suivie de la Région wallonne qui a enregistré un impact global de -1,6 % au mois de mars, contre un impact global de -2,2 % au mois d’avril. Quant à la Région flamande, elle apparaît la moins impactée globalement, tant au mois de mars (-1,0 %) qu’au mois d’avril (-1,4 %). Les résultats de l'évolution du chiffre d'affaires doivent toutefois être considérés avec toute la prudence nécessaire. Ils proviennent de déclarations mensuelles et trimestrielles, dont la période étudiée dépasse évidemment largement la période post-attentats. Ainsi, les déclarations trimestrielles des petites entreprises portent sur leur chiffre d'affaires pendant 91 jours, alors que les retombées des attentats ont couvert une période limitée de 10 jours. De plus, principalement pour le commerce de détail, le chiffre d’affaires des assujettis à la TVA comptant plusieurs établissements a été attribué aux trois régions au moyen d'une clé de répartition. En outre, l’impact plus prononcé du mois d’avril pourrait en partie s’expliquer par le fait que ces attentats se soient déroulés avant le week-end précédant les vacances de Pâques, soit à une période où les restaurants, les bars et les cafés, les secteurs du commerce de détail (surtout dans l’habillement ou la mode), de l'hôtellerie et du tourisme connaissent un pic d'activité. Hormis les effets à court terme dans les secteurs les plus manifestement touchés, à savoir l'Horeca, le commerce de détail et les « activités créatives », des effets indirects se font aussi sentir, tant à court qu'à long terme. Ainsi, les secteurs qui approvisionnent le secteur de l’Horeca et le commerce de détail auront aussi été affectés par les attentats. Nous pensons ici notamment au commerce de gros et à l'industrie agroalimentaire (un important secteur d'approvisionnement de l'Horeca). Le secteur des services, par exemple, a aussi souffert des attentats : des événements ont été annulés ou réduits, des musées et des cinémas de la capitale sont restés fermés ou ont vu leur fréquentation baisser. Le secteur des transports a également été impacté, notamment en raison de la diminution du nombre de visiteurs et de l'arrêt du réseau de transport bruxellois pendant quelques semaines. Certains secteurs, comme la sécurité, tirent par contre leur épingle du jeu. Par ailleurs, d’autres indicateurs économiques disponibles, comme la confiance des consommateurs (en recul lors du premier sondage après les attentats), le nombre de jours de chômage temporaire (en importante hausse dans le secteur de la restauration et hébergement en avril et en mai de 2016, de respectivement +186 % et +157 % à un an d’écart) et les nuitées dans les hôtels (en forte baisse à un an d’écart en mars 2016), indiquent un impact sur la vie économique. Les attentats terroristes auront également des conséquences à long terme : les pouvoirs publics consacrent en effet des moyens importants pour garantir la sécurité des citoyens. Ces dépenses engendrent bien entendu un coût qui se répercutera dans les finances publiques. L'image de notre pays s'est également dégradée. Il apparaît dès lors primordial de mobiliser les moyens nécessaires pour la restaurer. 35 Annexe 1. Données trimestrielles (Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 36 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 37 38 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 39 40 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 41 42 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 43 44 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 45 46 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 47 48 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 49 50 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 51 52 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 53 54 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 55 56 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 57 58 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 59 60 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 61 62 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 63 64 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 65 66 « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 67 Annexe 2. Impact mensuel simulé dans les trois régions Région de Bruxelles Capitale Code Nace 47 4719 4722 4724 4725 4729 4741 4751 4752 4754 4759 4761 4764 4765 4771 4772 4775 4776 4777 4778 4779 49 4932 55 5510 5520 5530 56 5610 5621 5629 5630 59 5914 90 9001 9002 9003 Activités Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin Transports terrestres et transport par conduites Transports de voyageurs par taxis Hebergement Hôtels et hébergement similaire Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs Restauration Restaurants et services de restauration mobile Services des traiteurs Autres services de restauration Débits de boissons Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale Projection de films cinématographiques Activités créatives, artistiques et de spectacle Arts du spectacle vivant Activités de soutien au spectacle vivant Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles CA réel mars (2016) (en 1.000 euros) 286.545 18.512 4.396 3.150 1.051 1.424 10.644 4.123 35.227 6.048 CA estimé Ecart observé mars mars (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 307.801 -21.256 17.090 1.422 5.384 -988 2.807 343 1.019 32 1.426 -2 11.712 -1.068 4.932 -809 34.998 229 6.038 10 Impact mars (2016) (en %) 8,3% -18,3% 12,2% 3,1% -0,1% -9,1% -16,4% 0,7% 0,2% CA réel avril (2016) (en 1.000 euros) 274.639 17.299 4.455 2.727 1.056 1.365 10.876 4.700 40.062 5.514 -6,9% CA estimé Ecart observé avril avril (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 305.261 -30.622 20.409 -3.110 5.215 -760 2.990 -263 947 109 1.447 -82 10.770 106 4.511 189 36.298 3.764 6.212 -698 Impact avril (2016) (en %) -15,2% -14,6% -8,8% 11,5% -5,7% 1,0% 4,2% 10,4% -11,2% CA réel cumulé (2016) (en 1.000 euros) 561.184 35.811 8.851 5.877 2.107 2.789 21.520 8.823 75.289 11.562 -10,0% Impact cumulé (2016) (en %) -8,5% -4,5% -16,5% 1,4% 7,2% -2,9% -4,3% -6,6% 5,6% -5,6% 25.942 25.574 368 1,4% 25.703 24.417 1.286 5,3% 51.645 49.991 1.654 3,3% 3.426 1.218 1.672 97.699 21.279 18.671 3.280 1.361 1.374 112.216 20.715 19.203 146 -143 298 -14.517 564 -532 4,5% -10,5% 21,7% -12,9% 2,7% -2,8% 3.339 1.135 1.459 81.425 24.441 17.323 3.542 1.253 1.608 104.449 23.848 17.597 -203 -118 -149 -23.024 593 -274 -5,7% -9,4% -9,2% -22,0% 2,5% -1,6% 6.765 2.353 3.131 179.124 45.720 35.994 6.822 2.614 2.982 216.665 44.563 36.800 -57 -261 149 -37.541 1.157 -806 -0,8% -10,0% 5,0% -17,3% 2,6% -2,2% 642 466 176 37,8% 758 601 157 26,1% 1.400 1.067 333 31,2% 6.986 16.581 7.854 3.384 3.384 47.819 42.477 5.334 8 97.699 38.681 13.572 43.811 1.635 10.062 18.298 9.847 3.894 3.894 56.798 52.111 4.675 13 105.337 44.356 13.554 45.443 1.984 -3.076 -1.717 -1.993 -510 -510 -8.979 -9.634 659 -5 -7.638 -5.675 18 -1.632 -349 -30,6% -9,4% -20,2% 10.368 19.065 9.715 3.358 3.358 46.161 45.628 524 9 95.904 41.603 11.260 41.106 1.935 -3.444 -511 -4.191 33 33 -6.268 -6.712 447 -3 -2.165 -3.996 2.753 -546 -376 -33,2% -2,7% -43,1% -9,6% 24,4% -1,3% -19,4% 13.910 35.135 13.378 6.775 6.775 87.712 81.393 6.305 14 191.438 76.288 27.585 84.371 3.194 20.430 37.364 19.562 7.252 7.252 102.959 97.739 5.198 22 201.241 85.959 24.814 86.550 3.918 -6.520 -2.229 -6.184 -477 -477 -15.247 -16.346 1.107 -8 -9.803 -9.671 2.771 -2.179 -724 -31,9% -6,0% -31,6% -12,8% 0,1% -3,6% -17,6% 6.924 18.554 5.524 3.391 3.391 39.893 38.916 971 6 93.739 37.607 14.013 40.560 1.559 -13,1% -13,1% -15,8% -18,5% 14,1% -36,1% -7,3% 1,0% 1,0% -13,6% -14,7% 85,5% -35,5% -2,3% -6,6% -6,6% -14,8% -16,7% 21,3% -35,8% -4,9% -11,3% 11,2% -2,5% -18,5% 17.078 18.582 -1.504 -8,1% 28.736 28.561 175 0,6% 45.814 47.142 -1.328 -2,8% 17.078 31.605 1.030 17.308 13.267 484.130 18.582 27.452 1.092 13.939 12.421 519.864 -1.504 4.153 -62 3.369 846 -35.734 -8,1% 28.736 28.190 940 14.288 12.962 468.588 28.561 30.367 1.288 15.753 13.326 509.612 175 -2.177 -348 -1.465 -364 -41.024 0,6% 45.814 59.795 1.970 31.596 26.229 952.718 47.142 57.819 2.380 29.692 25.747 1.029.476 -1.328 1.976 -410 1.904 482 -76.758 -2,8% 15,1% -5,7% 24,2% 6,8% -6,9% -7,2% -27,0% -9,3% -2,7% -8,0% Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 68 CA estimé Ecart observé cumulé cumulé (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 613.062 -51.878 37.499 -1.688 10.599 -1.748 5.797 80 1.966 141 2.873 -84 22.481 -961 9.443 -620 71.296 3.993 12.250 -688 3,4% -17,2% 6,4% 1,9% -7,5% « Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Région flamande Code Nace 47 4719 4722 4724 4725 4729 4741 4751 4752 4754 4759 4761 4764 4765 4771 4772 4775 4776 4777 4778 4779 49 4932 55 5510 5520 5530 56 5610 5621 5629 5630 59 5914 90 9001 9002 9003 Activités Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin Transports terrestres et transport par conduites Transports de voyageurs par taxis Hebergement Hôtels et hébergement similaire Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs Restauration Restaurants et services de restauration mobile Services des traiteurs Autres services de restauration Débits de boissons Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale Projection de films cinématographiques Activités créatives, artistiques et de spectacle Arts du spectacle vivant Activités de soutien au spectacle vivant Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Flandre CA réel mars (2016) (en 1.000 euros) 1.504.496 93.895 65.058 6.968 46.861 19.666 56.470 16.084 175.114 157.531 CA estimé Ecart observé mars mars (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 1.502.279 2.217 103.179 -9.284 68.555 -3.497 5.490 1.478 46.778 83 13.091 6.575 66.719 -10.249 17.407 -1.323 178.946 -3.832 127.429 30.102 Impact mars (2016) (en %) -9,0% -5,1% 26,9% 0,2% 50,2% -15,4% -7,6% -2,1% 23,6% CA réel avril (2016) (en 1.000 euros) 1.527.014 97.104 65.089 6.091 47.953 12.287 59.193 15.604 192.385 142.641 0,1% CA estimé Ecart observé avril avril (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 1.544.531 -17.517 105.903 -8.799 69.078 -3.989 5.976 115 49.576 -1.623 15.220 -2.933 59.109 84 16.108 -504 181.052 11.333 138.206 4.435 Impact avril (2016) (en %) -8,3% -5,8% 1,9% -3,3% -19,3% 0,1% -3,1% 6,3% 3,2% CA réel cumulé (2016) (en 1.000 euros) 3.031.510 190.999 130.147 13.059 94.814 31.953 115.663 31.688 367.499 300.172 -1,1% CA estimé Ecart observé cumulé cumulé (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 3.046.810 -15.300 209.082 -18.083 137.633 -7.486 11.466 1.593 96.354 -1.540 28.311 3.642 125.828 -10.165 33.515 -1.827 359.999 7.500 265.635 34.537 Impact cumulé (2016) (en %) -0,5% -8,6% -5,4% 13,9% -1,6% 12,9% -8,1% -5,5% 2,1% 13,0% 188.474 176.985 11.489 6,5% 193.568 174.185 19.383 11,1% 382.042 351.170 30.872 8,8% 19.407 21.884 13.208 272.318 75.432 63.849 20.863 17.558 12.265 307.913 81.742 65.066 -1.456 4.326 943 -35.595 -6.310 -1.217 -7,0% 24,6% 7,7% -11,6% -7,7% -1,9% 17.610 24.296 11.948 275.611 88.573 53.539 21.883 20.435 14.539 315.540 88.980 58.687 -4.273 3.861 -2.591 -39.929 -407 -5.148 -19,5% 18,9% -17,8% -12,7% -0,5% -8,8% 37.017 46.180 25.156 547.929 164.005 117.388 42.746 37.994 26.804 623.453 170.722 123.753 -5.729 8.186 -1.648 -75.524 -6.717 -6.365 -13,4% 21,5% -6,1% -12,1% -3,9% -5,1% 70.776 58.677 12.099 20,6% 89.555 76.556 12.999 17,0% 160.331 135.233 25.098 18,6% 16.018 109.613 15.870 8.814 8.814 71.193 57.179 9.079 4.935 187.271 121.056 32.530 23.776 9.909 18.692 102.769 12.155 8.517 8.517 74.277 60.358 9.437 4.482 190.651 123.138 33.517 24.261 9.735 -2.674 6.844 3.715 297 297 -3.084 -3.179 -358 453 -3.380 -2.082 -987 -485 174 -14,3% 6,7% 30,6% 16.525 105.134 12.308 8.648 8.648 77.420 63.648 10.630 3.142 192.226 125.356 33.197 23.770 9.903 19.147 104.560 9.790 8.075 8.075 78.536 65.689 9.169 3.678 189.242 127.798 28.962 23.136 9.345 -2.622 574 2.518 573 573 -1.116 -2.041 1.461 -536 2.984 -2.442 4.235 634 558 -13,7% 0,5% 25,7% 32.543 214.747 28.178 17.462 17.462 148.613 120.827 19.709 8.077 379.497 246.412 65.727 47.546 19.812 37.839 207.329 21.945 16.592 16.592 152.813 126.047 18.606 8.159 379.892 250.936 62.479 47.397 19.081 -5.296 7.418 6.233 870 870 -4.200 -5.220 1.103 -82 -395 -4.524 3.248 149 731 -14,0% 3,6% 28,4% 3.439 4.106 -667 -16,3% 2.884 4.439 -1.555 -35,0% 6.323 8.545 -2.222 -26,0% 3.439 37.683 10.483 22.648 4.552 1.812.896 4.106 51.193 10.421 36.945 3.827 1.831.024 -667 -13.510 62 -14.297 725 -18.128 -16,3% 2.884 30.776 6.291 21.574 2.911 1.838.968 4.439 41.121 8.301 29.471 3.349 1.865.942 -1.555 -10.345 -2.010 -7.897 -438 -26.974 -35,0% 6.323 68.459 16.774 44.222 7.463 3.651.864 8.545 92.314 18.722 66.416 7.176 3.696.966 -2.222 -23.855 -1.948 -22.194 287 -45.102 -26,0% 3,5% 3,5% -4,2% -5,3% -3,8% 10,1% -1,8% -1,7% -2,9% -2,0% 1,8% -26,4% 0,6% -38,7% 18,9% -1,0% 7,1% 7,1% -1,4% -3,1% 15,9% -14,6% 1,6% -1,9% 14,6% 2,7% 6,0% -25,2% -24,2% -26,8% -13,1% -1,4% 5,2% 5,2% -2,7% -4,1% 5,9% -1,0% -0,1% -1,8% 5,2% 0,3% 3,8% -25,8% -10,4% -33,4% 4,0% -1,2% Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 69 Région wallonne Code Nace 47 4719 4722 4724 4725 4729 4741 4751 4752 4754 4759 4761 4764 4765 4771 4772 4775 4776 4777 4778 4779 49 4932 55 5510 5520 5530 56 5610 5621 5629 5630 59 5914 90 9001 9002 9003 Activités Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles Autres commerces de détail en magasin non spécialisé Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin spécialisé Commerce de détail de livres en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin Transports terrestres et transport par conduites Transports de voyageurs par taxis Hebergement Hôtels et hébergement similaire Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs Restauration Restaurants et services de restauration mobile Services des traiteurs Autres services de restauration Débits de boissons Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision; enregistrement sonore et édition musicale Projection de films cinématographiques Activités créatives, artistiques et de spectacle Arts du spectacle vivant Activités de soutien au spectacle vivant Création artistique Total des 32 sous-secteurs - Wallonie CA réel mars (2016) (en 1.000 euros) 532.530 60.339 28.793 2.311 8.346 5.415 11.943 6.309 85.006 15.580 CA estimé Ecart observé mars mars (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 545.117 -12.587 66.106 -5.767 27.612 1.181 3.184 -873 8.366 -20 5.553 -138 13.384 -1.441 7.218 -909 90.259 -5.253 14.083 1.497 Impact mars (2016) (en %) -8,7% 4,3% -27,4% -0,2% -2,5% -10,8% -12,6% -5,8% 10,6% CA réel avril (2016) (en 1.000 euros) 551.605 60.874 29.271 2.086 8.344 5.324 12.239 6.536 103.471 14.889 -2,3% CA estimé Ecart observé avril avril (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 566.646 -15.041 60.691 183 30.668 -1.397 3.050 -964 8.530 -186 5.656 -332 13.123 -884 6.162 374 97.170 6.301 13.367 1.522 Impact avril (2016) (en %) 0,3% -4,6% -31,6% -2,2% -5,9% -6,7% 6,1% 6,5% 11,4% CA réel cumulé (2016) (en 1.000 euros) 1.084.135 121.213 58.064 4.397 16.690 10.739 24.182 12.845 188.477 30.469 -2,7% Impact cumulé (2016) (en %) -2,5% -4,4% -0,4% -29,5% -1,2% -4,2% -8,8% -4,0% 0,6% 11,0% 72.351 69.899 2.452 3,5% 70.354 66.819 3.535 5,3% 142.705 136.718 5.987 4,4% 2.258 6.371 21.352 87.515 16.425 20.097 2.685 6.096 13.879 101.943 16.833 21.717 -427 275 7.473 -14.428 -408 -1.620 -15,9% 4,5% 53,8% -14,2% -2,4% -7,5% 2.246 5.737 15.980 92.545 18.825 17.777 2.049 6.051 20.733 107.658 18.558 20.003 197 -314 -4.753 -15.113 267 -2.226 9,6% -5,2% -22,9% -14,0% 1,4% -11,1% 4.504 12.108 37.332 180.060 35.250 37.874 4.734 12.147 34.611 209.601 35.391 41.719 -230 -39 2.721 -29.541 -141 -3.845 -4,9% -0,3% 7,9% -14,1% -0,4% -9,2% 20.211 19.820 391 2,0% 26.025 23.415 2.610 11,1% 46.236 43.235 3.001 6,9% 6.874 52.239 2.795 1.338 1.338 22.532 20.100 2.234 198 77.428 54.335 9.386 7.929 5.778 5.789 47.447 3.245 1.102 1.102 23.679 21.448 2.086 145 80.616 58.884 8.919 7.284 5.529 1.085 4.792 -450 236 236 -1.147 -1.348 148 53 -3.188 -4.549 467 645 249 18,7% 10,1% -13,9% 5.812 50.001 3.269 1.379 1.379 23.912 20.940 2.643 329 78.938 56.236 8.968 7.260 6.474 5.980 51.315 5.647 1.112 1.112 24.020 21.399 2.342 279 78.224 58.534 7.156 6.758 5.776 -168 -1.314 -2.378 267 267 -108 -459 301 50 714 -2.298 1.812 502 698 -2,8% -2,6% -42,1% 12.686 102.240 6.064 2.717 2.717 46.444 41.040 4.877 527 156.366 110.571 18.354 15.189 12.252 11.769 98.763 8.891 2.214 2.214 47.699 42.846 4.428 425 158.840 117.418 16.075 14.042 11.305 917 3.477 -2.827 503 503 -1.255 -1.806 449 102 -2.474 -6.847 2.279 1.147 947 7,8% 3,5% -31,8% 4.009 4.463 -454 -10,2% 4.149 4.737 -588 -12,4% 8.158 9.200 -1.042 -11,3% 4.009 12.224 1.153 11.032 39 650.061 4.463 5.611 1.338 4.015 258 660.588 -454 6.613 -185 7.017 -219 -10.527 -10,2% 4.149 6.045 1.101 4.869 75 666.028 4.737 6.395 2.167 3.979 249 681.134 -588 -350 -1.066 890 -174 -15.106 -12,4% 8.158 18.269 2.254 15.901 114 1.316.089 9.200 12.006 3.505 7.994 507 1.341.723 -1.042 6.263 -1.251 7.907 -393 -25.634 -11,3% 21,4% 21,4% -4,8% -6,3% 7,1% 36,1% -4,0% -7,7% 5,2% 8,9% 4,5% 117,9% -13,8% 174,8% -84,9% -1,6% 24,0% 24,0% -0,4% -2,1% 12,9% 17,8% 0,9% -3,9% 25,3% 7,4% 12,1% -5,5% -49,2% 22,4% -69,9% -2,2% Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale). 70 CA estimé Ecart observé cumulé cumulé (2016) (2016) (en 1.000 (en 1.000 euros) euros) 1.111.763 -27.628 126.797 -5.584 58.280 -216 6.234 -1.837 16.896 -206 11.209 -470 26.507 -2.325 13.381 -536 187.429 1.048 27.450 3.019 22,7% 22,7% -2,6% -4,2% 10,1% 24,1% -1,6% -5,8% 14,2% 8,2% 8,4% 52,2% -35,7% 98,9% -77,5% -1,9%