Etude d`impact attentats terroristes en Belgique

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Juin 2016
ETUDE D’IMPACT
ATTENTATS
TERRORISTES
EN BELGIQUE
DG Statistique – Statistics Belgium
DG Analyses économiques et de l’Economie internationale
Division Analyses économiques
Service Compétitivité, Service Conjoncture et développements sectoriels et
Service Méthodologie et data processing
Table des matières
Introduction ................................................................................................................................................. 3
1.
Analyse des résultats ......................................................................................................................... 4
1.1.
Principaux indicateurs économiques ....................................................................................... 4
1.1.1.
Courbe de confiance des consommateurs........................................................................ 4
1.1.2.
Chômage temporaire (force majeure)............................................................................... 7
1.1.3.
Tourisme .............................................................................................................................. 9
1.2.
Analyse économétrique........................................................................................................... 10
1.2.1.
Cadre d’analyse ................................................................................................................. 10
1.2.2.
Résultats du modèle ......................................................................................................... 13
1.2.2.1
Données trimestrielles ............................................................................................. 13
Résultats par région ................................................................................................................ 15
A.
Région de Bruxelles-Capitale .................................................................................. 16
B.
Région flamande ....................................................................................................... 20
C.
Région wallonne ........................................................................................................ 22
1.2.2.2
Données mensuelles ................................................................................................ 26
2.
Informations d’autres sources ........................................................................................................ 31
Conclusion ................................................................................................................................................. 34
Annexe 1. Données trimestrielles ........................................................................................................... 36
Annexe 2. Impact mensuel simulé dans les trois régions ..................................................................... 68
2
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Introduction
Le ministre de l’Economie et des Consommateurs Kris Peeters a demandé au SPF Economie
d’apprécier l’impact économique de la menace terroriste et des attentats terroristes sur
l’économie belge. La première étude, réalisée à la suite des attentats terroristes de Paris du
13 novembre 2015, concernait exclusivement la région de Bruxelles-Capitale. Au terme du mois de
novembre, la vie à Bruxelles a été soumise à rude épreuve : les métros n’ont pas roulé, les écoles,
les centres commerciaux et les restaurants ont été fermés, des évènements ont été annulés et certaines entreprises de la région bruxelloise ont gardé porte close ou ont encouragé le télétravail. Le
présent exercice évalue les retombées des attentats terroristes perpétrés en Belgique le 22 mars
2016 et porte dès lors sur les trois régions du pays.
Il va de soi que la vie économique a été impactée. La quantification des retombées des mesures
précitées sur l’activité économique n’est toutefois pas un exercice aisé. En outre, les indicateurs
conjoncturels macroéconomiques actuellement disponibles sont en effet limités. Les dernières
données des échanges de services de la balance des opérations courantes montrent pour la composante voyages 1, une diminution des exportations de 34 % entre le troisième et le quatrième trimestre de 2015 (après une baisse de 37 % pour la même période en 2014). L’évolution à un an
d’écart (Q4 2015 – Q4 2014) des voyages se révèle également négative (-4 %). Toutefois, l’évolution à
deux ans (Q4 2015 – Q4 2013) et à trois ans d’écart (Q4 2015 – Q4 2012) des voyages est positive (de
respectivement 8 % et 11 %). L’impact des attentats sur la composante voyages est plus visible
avec l’évolution annuelle.
Selon les données du SPF Finances, les recettes fiscales auraient diminué de 760 millions d’euros
à la suite des attentats. Les secteurs de l’Horeca et du tourisme ont été particulièrement concernés, entraînant une baisse des recettes fiscales indirectes globales (TVA) de 359 millions d’euros.
Selon le rapport annuel 2015 de la Banque nationale de Belgique, l’incidence des attaques terroristes et des menaces y afférentes est restée globalement contenue. Les premières estimations de
l’ICN pour cette année indiquent « que la croissance économique au cours du premier trimestre
aurait progressé à un rythme très modéré, de l’ordre de 0,2 %, ce qui représente un niveau nettement inférieur à la moyenne de la zone euro. Du fait que les attentats de Bruxelles ne se sont produits qu’à la fin du premier trimestre, leur effet sur l’économie devrait encore être perceptible
au cours du deuxième trimestre et se répercuter principalement sur le tourisme (notamment
l’Horeca) et, dans une moindre mesure seulement, sur la consommation privée ». Au niveau macroéconomique, la perte d’activité serait limitée à 0,1 % du PIB au premier trimestre 2016.
Le Bureau fédéral du Plan estime pour sa part que « les attentats du 22 mars ont également eu un
impact macroéconomique négatif, quoique temporaire et limité ».
En outre, tout calcul de prédiction pour des séries chronologiques nécessite le recours à des hypothèses. Aussi, d’autres facteurs que ceux qui relèvent de la mise en œuvre des mesures face à la
menace terroriste peuvent expliquer les inflexions de tendance dans les modèles d’évaluation.
1
Les composantes types des voyages sont les voyages à titre professionnel et les voyages à titre personnel.
3
Néanmoins, le SPF Economie tentera de cartographier ces conséquences à l’aide de chiffres. Cette
étude mettra l’accent sur les secteurs du commerce de détail et de l’Horeca, car ceux-ci ont sans
doute le plus souffert des attentats terroristes et du relèvement des mesures de sécurité.
La première section passe en revue les évolutions de quatre indicateurs économiques officiels disponibles selon une ventilation régionale. L’enquête de confiance de la BNB auprès des consommateurs est complétée par des données de l’ONSS sur le chômage temporaire et par des indicateurs
quantitatifs de la DG Statistique - Statistics Belgium, respectivement les nuitées enregistrées dans
les hôtels et le chiffre d’affaires selon les déclarations à la TVA dans l’Horeca, le commerce de détail, les transports de voyageurs par taxis, la projection de films cinématographiques, ainsi que
dans des activités créatives, artistiques et de spectacle.
Les données du chiffre d’affaires constituent un indicateur important de notre analyse d’impact.
Deux méthodes d’extrapolation « auto régression » et « lissage exponentiel » examinant la divergence entre le chiffre d’affaires estimé et le chiffre d’affaires observé y sont présentées. L’impact
est estimé sur la base des chiffres les plus récents (chiffre d’affaires selon la déclaration à la TVA)
pour ces sous-secteurs (NACE 4). Trois périodes ont été examinées à la première section à savoir,
le premier trimestre de 2016, le mois de mars 2016 et le mois d’avril 2016. Tous les sous-secteurs
du code NACE 4 sélectionnés absorbent un minimum de 0,5 % du chiffre d’affaires du code NACE 2
pour au moins une des 3 régions.
La deuxième section épingle des informations sur l’impact des menaces et attentats terroristes en
Belgique collectées auprès d’autres sources « de terrain » comme les fédérations professionnelles
et la presse.
La troisième section présente les principales conclusions de l’analyse.
La première annexe propose l’illustration graphique de l’approche économétrique retenue pour les
32 branches d’activité selon les déclarations trimestrielles à la TVA (via le logiciel SAS). La seconde
annexe présente les résultats de l’impact mensuel simulé dans les trois régions.
1. Analyse des résultats
A court terme, certains secteurs, comme l’Horeca et le commerce de détail seront plus fortement
touchés que l’industrie manufacturière. Le commerce de détail souffrira sans doute moins de la
menace terroriste que le secteur Horeca. Un jour de fermeture supplémentaire signifie pour
l’Horeca un jour sans revenu, alors que le commerce de détail pourra encore profiter du report des
achats prévus à l’origine pendant les jours de fermeture imposés.
1.1. Principaux indicateurs économiques
1.1.1.
Courbe de confiance des consommateurs
Les indicateurs de confiance montrent que la population semble faire la part des choses entre,
d’une part, l’état de siège lié au blocage temporaire de Bruxelles et, d’autre part, le retour à la vie
normale. Toutefois, l’exécution de la menace terroriste, le 22 mars dernier, semble avoir eu un impact notable sur la confiance des consommateurs. Ainsi en avril 2016 (les données de mars ayant
4
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
été collectées avant les attentats, l’impact ne peut être mesuré qu’à partir d’avril 2), la confiance a
reculé de manière assez sensible en Région wallonne et de manière plus marquée en Région de
Bruxelles-Capitale (l’indicateur reculant de 6 points entre mars 2016 et avril 2016 principalement
sous l’effet du recul de la question liée au chômage et aux prévisions de la situation économique
pour les 12 prochains mois). Le niveau atteint reste cependant supérieur à la moyenne observée
depuis janvier 2009 dans ces deux régions. En Région flamande, la volatilité de l’indicateur est
moindre, s’installant depuis mars 2016 sous le niveau moyen mesuré depuis janvier 2009.
L’indicateur pour la Belgique a diminué pour atteindre -11 points en avril (-4 points en mars) et a
poursuivi sa tendance baissière en mai (-13 points) et en juin 2016 (-14 points). Ces niveaux sont
toutefois plus favorables qu’en 2014 mais se sont établis en avril, mai et juin 2016 en dessous de la
moyenne mesurée depuis janvier 2009.
Graphique 1. Indice de confiance des consommateurs en Belgique
Source : BNB, NBB.STAT.
Le sentiment de confiance apparaît davantage influencé par des facteurs conjoncturels persistants
(comme une crise économique) que par des facteurs ponctuels. En effet, ce sont principalement les
questions en rapport avec l’environnement macroéconomique (la situation macroéconomique et le
chômage) qui influent de manière plus prononcée, à la hausse ou à la baisse, la confiance des consommateurs.
En raison de la gravité des événements, le recul est toutefois plus notable que lors de la période qui
a suivi le Brussels lockdown de novembre 2015.
Il convient également de préciser que l’enquête porte sur une série de questions non liées à la sécurité. Selon la notice méthodologique de la BNB : « Quatre thèmes principaux sont abordés : la
situation économique générale en Belgique, la situation financière personnelle et l'attitude vis-à-vis
2
Cette enquête a été réalisée en début de mois et publiée aux alentours du 20-25 du même mois.
5
de l'épargne, les intentions en matière d'achat de biens de consommation durables et, enfin, les
intentions quant à l'achat, la construction ou l'amélioration du logement ». Par ailleurs, « l’indice
est établi à partir des réponses à une sélection de quatre questions. Les deux premières, de nature
macroéconomique, portent respectivement sur la situation économique et sur le chômage en Belgique 3 au cours des douze prochains mois. Les deux autres questions, plus directement centrées
sur la personne interrogée, concernent la situation financière et l'épargne du ménage au cours des
douze prochains mois. »
Graphique 2. Indice de confiance des consommateurs dans la Région de Bruxelles-Capitale et ses 4
composantes
Source : BNB, NBB.STAT.
Remarque : les personnes sont interrogées dans les trois régions mais les questions portent sur la Belgique.
3
6
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
1.1.2.
Chômage temporaire (force majeure)
Il existe différentes causes à la mise en chômage temporaire 4 et la menace terroriste s’inscrit dans
le cas de force majeure5. Sur la base des données provisoires 6 de l’ONEM, l’analyse du nombre de
jours indemnisables pour le secteur du commerce et le secteur de la restauration et hébergement
a pu être effectuée pour l’année 2014, 2015 et de janvier 2016 à mai 2016. Afin d’évaluer l’incidence
des attentats et du relèvement des mesures de sécurité, une attention particulière a été apportée à
la période octobre 2015-mai 2016.
Comme l’indique le tableau 1, l’évolution récente à un an d’écart du nombre de jours de chômage
temporaire, montre une augmentation plus significative en avril (+27 %) et en mai (+20 %) de 2016
dans le secteur de commerce de gros, récupération, intermédiaires du commerce, commerce de
détail. Pour le secteur de la restauration et hébergement, le nombre de jours de chômage temporaire est en progression pour chaque mois du dernier trimestre de 2015 ainsi qu’en janvier, mars,
avril et mai de 2016 (sauf février 2016, -22 %). Pour ce dernier secteur, il importe de souligner la
hausse importante à un an d’écart du nombre de jours de chômage temporaire en avril et mai
de 2016 (respectivement +186 % et +157 %).
Tableau 1. Evolution du chômage temporaire pour force majeure en jour dans le secteur de commerce
de gros/récupération/intermédiaires du commerce/commerce de détail et le secteur de la restauration
et hébergement
Force majeure : Jours
Mois - Années
Commerce de gros/
Récupération/
Intermédiaires du commerce/
Commerce de détail
A 1 an d'écart
(en %)
Restauration et
hébergement
A 1 an d'écart
(en %)
Janvier 2014
6.204
-24
2.630
30
Février 2014
6.714
-25
2.041
-12
Mars 2014
8.361
-15
1.999
-25
Avril 2014
5.784
-32
1.777
-25
Mai 2014
6.875
-23
1.964
-9
Juin 2014
6.853
-13
1.792
-37
Juillet 2014
6.001
-18
1.649
-29
4
Le « chômage temporaire » concerne les travailleurs qui restent liés à un contrat de travail, mais dont les
prestations de travail sont temporairement réduites ou suspendues. Lorsque le travailleur est privé de rémunération pendant ces suspensions, il peut prétendre aux allocations de chômage comme chômeur temporaire. Un travailleur peut notamment être mis en chômage temporaire pour : causes économiques, intempéries (seulement pour les ouvriers), accident technique (seulement pour les ouvriers), force majeure, fermeture de l'entreprise pour cause de vacances annuelles, grève.
Selon l’ONEM, la force majeure est un événement soudain et imprévisible, en dehors de la volonté de
l’employeur et des travailleurs, qui rend temporairement totalement impossible l'exécution du contrat de travail. Voir : http://www.onem.be/fr/documentation/feuille-info/e24.
5
Neuf mois sont nécessaires pour obtenir des données définitives ; par exemple, les données de janvier 2016
ne seront définitives qu’en septembre 2016. En effet, le paiement auquel une personne a droit pour un mois
de référence peut être différent du mois d’introduction de paiement.
6
7
Force majeure : Jours
Mois - Années
Commerce de gros/
Récupération/
Intermédiaires du commerce/
Commerce de détail
A 1 an d'écart
(en %)
Restauration et
hébergement
A 1 an d'écart
(en %)
Août 2014
7.656
3
2.201
-10
Septembre 2014
7.111
-8
1.974
-34
Octobre 2014
6.188
0
2.054
-12
Novembre 2014
7.458
-9
2.642
-4
Décembre 2014
5.411
-11
1.970
-13
Janvier 2015
6.687
8
2.542
-3
Février 2015
6.893
3
3.177
56
Mars 2015
7.058
-16
3.326
66
Avril 2015
6.275
8
2.538
43
Mai 2015
8.378
22
3.698
88
Juin 2015
6.734
-2
2.990
67
Juillet 2015
6.346
6
2.699
64
Août 2015
6.846
-11
2.771
26
Septembre 2015
6.233
-12
2.718
38
Octobre 2015
7.739
25
3.176
55
Novembre 2015
7.671
3
3.291
25
Décembre 2015
5.485
1
3.632
84
Janvier 2016
8.531
28
3.884
53
Février 2016
8.450
23
2.490
-22
Mars 2016
5.901
-16
3.741
12
Avril 2016
7.952
27
7.261
186
Mai 2016
10.093
20
9.499
157
Source : Statistique ONEM.
8
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
1.1.3.
Tourisme
Nous utilisons les données que la DG Statistique collecte sur les nuitées à l'hôtel pour estimer
l'impact des attentats terroristes sur la vie économique, et plus précisément sur le secteur hôtelier. Les chiffres suivants indiquent le nombre d'hôtels, de nuitées et d'arrivées en Région de
Bruxelles-Capitale pour la période s'écoulant entre janvier 2014 et mars 2016. Il convient de noter
que ces données sont bien évidemment dépendantes des saisons et du calendrier (vacances scolaires et jours fériés). En janvier 2015, l’échantillon examiné a en outre évolué (AR du 12 janvier
2015) pour désormais comprendre des types de logements permis, inscrits, reconnus ou autorisés.
Graphique 3. Nuitées et arrivées dans les hôtels de la Région de Bruxelles-Capitale
Source : DG Statistique – Statistics Belgium.
Le nombre de nuitées passées dans des hôtels bruxellois en mars 2016, quelque 378.820 dans 175
hôtels, se situe fortement en-deçà du chiffre comptabilisé une année plus tôt (-25,7 %, soit près de
130.000 nuitées de moins). Deux observations sont toutefois nécessaires à l'interprétation de ces
chiffres : d'une part il y avait davantage d'hôtels actifs en 2015 (182) qu'en 2016 (175), d'autre part,
les vacances de Pâques de 2016 avaient déjà commencé en mars (du 28.03 au 10.04), tandis
qu'elles n'avaient débuté en 2015 qu'au mois d'avril (du 06 au 19.04). Le premier fait suppose une
baisse des nuitées sur base annuelle, le deuxième une hausse. Cependant, il apparaît clairement
sur le graphique que le nombre de nuitées en mars 2016 était inférieur à celui du même mois en
2014 et 2015. Le nombre de nuitées par hôtel, pour écarter l'effet d'échantillonnage, était également sensiblement inférieur en 2016. En novembre et décembre 2015, et dans une moindre mesure au début de cette année, le nombre de nuitées à l'hôtel avait déjà baissé en raison de la menace terroriste.
9
Le taux d'occupation 7 des hôtels bruxellois était particulièrement faible en mars 2016, il s’élevait à
36,3 %. Comparativement, en mars 2015, le taux d'occupation atteignait encore 46,1 % (-9,8 points
de pourcentage). Le nombre de lits occupés a par conséquent baissé de 21,3 % par rapport à
l’année précédente, et ce, malgré des vacances de Pâques ayant déjà commencé en mars en 2016.
Cependant, il s'agit de données provisoires : toutes les déclarations pour avril n'ont pas encore été
remises, les nuitées avec arrivée en mars mais qui se sont poursuivies jusqu'en avril n'ont, en effet,
pas encore été incluses dans les chiffres. Par conséquent, une sous-estimation est possible. Cet
aspect concerne les déclarations de 16 hôtels. De plus, l’échantillon évolue de mois en mois.
Néanmoins, l’analyse d’un échantillon comparable (les 143 hôtels actifs qui ont également rendu
une déclaration tous les mois entre janvier 2015 et avril 2016) montre que le nombre de nuitées
était aussi sensiblement plus faible en mars 2016 par rapport à mars 2015 (-22,8 %) pour ces déclarants.
1.2. Analyse économétrique
1.2.1.
Cadre d’analyse
Dans différents modèles d’évaluation des politiques publiques, le recours à la notion de « contrefactuel » est fréquent. Cette notion signifie le niveau (inconnu) qu’atteindrait une variable économique d’intérêt en l’absence d’un choc ou de la mise en œuvre d’une politique donnée. L’écart
entre le niveau atteint par ladite variable économique et la prédiction contrefactuelle contribue à
mesurer l’impact de la politique ou du choc en question.
La variable économique analysée est le chiffre d’affaires des différents secteurs. La comparaison
entre les valeurs prédites et observées du chiffre d’affaires s’effectue pour 3 périodes clés : le
premier trimestre de 2016, mars 2016 et avril 2016. Toutefois, les attentats de Bruxelles ayant eu
lieu le 22 mars, la seule prise en compte du premier trimestre de 2016 risque de sous-estimer les
retombées réelles sur l’économie belge. En effet, les mesures de sécurité prises sont allées bien
au-delà du mois de mars. Il est par conséquent important d’intégrer l’impact sur les chiffres
d’affaires du deuxième trimestre dès que les données en question seront disponibles.
Pour prédire les valeurs contrefactuelles, deux modèles ont été considérés : ARIMA (Auto Regressive Integrated Moving Average model) et le lissage exponentiel de Holt-Winters. Ces modèles utilisent les séries temporelles du chiffre d’affaires à partir du début 2005 jusqu’à la période précédente de la période d’analyse.
Les sous-secteurs retenus pour l’analyse de l’impact des attentats sont issus du commerce de détail (NACE 47), des transports de voyageurs par taxis (NACE 49.32), de l’Horeca (NACE 55 et 56), des
activités créatives, artistiques et de spectacle (NACE 90) et de la projection de films cinématographiques (NACE 59.14).
Le taux d'occupation a été calculé comme le nombre total de nuitées pendant un mois déterminé par rapport au total du nombre de lits (en fonction du nombre de jours dans le mois considéré). Ce calcul se base sur
un échantillon fixe de 153 hôtels qui ont remis leur déclaration pour mars et avril tant en 2015 qu'en 2016. En
ne prenant que ces hôtels en compte, il n'est pas nécessaire de recourir à des estimations.
7
10
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Certains sous-secteurs n’ont pas été retenus en raison de ruptures de séries liées à des changements de classification dans la nouvelle attribution des codes NACE ou à des changements dans la
composition de ces sous-secteurs à la suite de fusions ou reprises d’entreprises.
Il importe également de relever que le premier trimestre de 2016 compte 91 jours et que l’impact
potentiel de l’incidence des attentats au cours de cette période ne porte que sur 10 jours. Dès lors,
nous procéderons à une nouvelle évaluation lorsque les données définitives du deuxième trimestre
et d’avril 2016 seront disponibles.
De même, plusieurs réserves doivent être émises pour une interprétation correcte des résultats.
La première réserve est que pour tous les sous-secteurs retenus, la valeur observée du chiffre
d’affaires se trouve dans l’intervalle de confiance de la valeur prédite, ce qui limite les conclusions
hâtives qu’on pourrait avoir en parcourant les tables des résultats ci-dessous.
Deuxièmement, certaines évolutions du chiffre d’affaires peuvent trouver leur origine dans le
nombre différent de déclarants d’une période à l’autre (soit d’un trimestre à l’autre ou encore d’un
mois à l’autre), à la suite des dissolutions d’entreprises, des créations, des fusions, ou encore dans
les changements induits par l’évolution des prix et par la réglementation.
Les données utilisées pour l’analyse sont issues des déclarations à la TVA 8. Nous avons utilisé les
déclarations mensuelles (pour les plus grandes entreprises) et trimestrielles (pour les petites entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 2,5 millions d’euros). Dans ce cadre, seules
les déclarations à la TVA des entreprises actives à ce moment-là ont été reprises pour le calcul des
chiffres trimestriels. Il est donc possible que le chiffre trimestriel diffère entre la somme des
chiffres mensuels calculés antérieurement et les déclarations trimestrielles du trimestre concerné, car le nombre d’entreprises ayant introduit une déclaration à la TVA mensuelle n’est pas identique.
Par ailleurs, il faut également tenir compte des effets de la technique de régionalisation qui est appliquée sur le chiffre d’affaires des assujettis à la TVA ayant plusieurs établissements : le chiffre
d’affaires (collecté en fonction du siège) est réparti entre les régions selon le nombre de travailleurs de tous les établissements situés dans une même région. Etant donné que des chiffres régionalisés sont utilisés, une distorsion est en outre possible vu l’absence de contrôle sur la composition du chiffre d’affaires, notamment dans les sous-secteurs :
• du commerce de détail : des achats « transfrontaliers » dans les autres régions ont été possibles
lors de la période d’alerte ;
• de l’Horeca : pour les chaînes d’hôtel ayant des établissements dans plusieurs régions, il est impossible de calculer correctement la part de la Région bruxelloise.
L’échantillon de l’étude, pour les six grands secteurs retenus (NACE 47, 49, 55, 56, 59, 90), peut être
considéré comme relativement complet. Pour des raisons de faisabilité technique, le SPF Economie a exclu de l’étude les sous-secteurs qui n’atteignent pas le seuil de 0,5 % du total de leur secLa DG Statistique reçoit chaque mois les données TVA de la part du SPF Finances. Les déclarations manquantes sont simulées par la DG Statistique.
8
11
teur dans aucune des régions. De même, afin d’assurer la cohérence entre les analyses mensuelles et trimestrielles, nous avons décidé de garder les sous-secteurs sélectionnés sur la base
de données trimestrielles, offrant de la sorte une plus grande couverture des branches d’activités.
Parmi les six secteurs retenus composant la nomenclature NACE-BEL, à savoir le commerce de
détail (NACE 47), les transports terrestres et transport par conduites (NACE 49), les hôtels (NACE
55), les services de restauration et les débits de boisson (56), la production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale (59)
ainsi que les activités créatives, artistiques et de spectacle (90), 32 sous-secteurs ont été sélectionnés :
•
vingt (sur 37) du commerce de détail9 (NACE 47.19, 47.22, 47.24, 47.25, 47.29, 47.41, 47.51,
47.52, 47.54, 47.59, 47.61, 47.64, 47.65, 47.71, 47.72, 47.75, 47.76, 47.77, 47.78 et 47.79) ;
•
un (sur 8) des transports terrestres et transport par conduites (NACE 49.32) ;
•
trois (sur 4) du secteur hôtelier (NACE 55.10, 55.20 et 55.30) ;
•
quatre (sur 4) du secteur des restaurants et cafés (NACE 56.10, 56.21, 56.29 et 56.30)
•
un (sur 5) du secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de
télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » (NACE 59.14) et
•
trois (sur 4) du secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle (NACE 90.01, 90.02 et
90.03).
Dans l’analyse (1.2.2), nous commençons par une étude de l’impact au niveau trimestriel (les déclarations mensuelles et trimestrielles étant cumulées). Cette analyse est ensuite complétée par
des données mensuelles (donc exclusivement pour les grandes entreprises).
Tableau 2. Part des sous-secteurs sélectionnés (niveau NACE 4) dans le secteur (niveau NACE 2) sur la
base des déclarations trimestrielles cumulées
(En %)
Part totale des sous-secteurs sélectionnés par région (T1 2016)
Secteurs
Région de BruxellesCapitale
Région flamande
Région wallonne
47
27,9
39,6
41,0
47, excl. 47.11
67,0
69,2
60,4
49
2,6
1,9
1,6
55
99,8
99,5
99,2
56
100,0
100,0
100,0
59
30,1
7,2
31,8
90
91,8
86,9
88,8
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, propres calculs du SPF Economie.
Le sous-secteur 47.11 n’a pas été retenu parce que celui-ci, quoiqu’important, comprend un certain nombre
de très grandes unités TVA, la régionalisation ne semblant pas assez fiable de ce fait. En outre, l’une des principales unités TVA exerce aussi d’autres activités que celles du simple commerce de détail.
9
12
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
1.2.2.
Résultats du modèle
1.2.2.1 Données trimestrielles
Le tableau 3 présente l’impact des attentats dans les trois régions sur 32 branches d’activité retenues au premier trimestre de 2016. Afin de faciliter l’interprétation des résultats, les couleurs
rouges et vertes renseignent sur les écarts par rapport aux valeurs attendues (rouge pour un impact négatif et vert pour un impact positif). Les résultats plus détaillés de l’étude d’impact pour
chaque région sont repris aux tableaux 4, 5 et 6.
13
Tableau 3. Impact trimestriel simulé dans les trois régions pour les 32 branches d’activité retenues
Code
Nace
Activités
Impact Trimestre 1 (2016)
(en %)
Bruxelles
47
4719
4722
4724
4725
4729
4741
4751
4752
4754
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
4759
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
4761
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
4764
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
4765
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
4771
4772
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
4775
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
4776
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
4777
4778
Flandre
Wallonie
-10,6%
-14,3%
-0,5%
5,4%
4,8%
6,9%
-5,9%
-6,9%
-7,3%
-19,2%
-0,3%
-4,4%
-6,4%
12,9%
-6,4%
15,8%
-6,6%
-2,7%
4,7%
14,0%
-1,0%
-1,9%
2,4%
-4,6%
-4,4%
4,8%
-7,6%
-3,3%
-5,6%
20,5%
6,4%
3,9%
0,9%
-0,8%
-17,5%
-4,4%
5,2%
13,6%
-4,9%
4,5%
-0,05%
37,4%
-17,8%
-10,2%
-2,6%
-9,0%
-3,7%
-0,2%
-1,5%
-2,8%
-7,8%
4,5%
-2,3%
-2,0%
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
-28,2%
-7,6%
0,9%
-6,0%
3,6%
-1,0%
4779
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
-10,2%
22,6%
-14,6%
49
Transports terrestres et transport par conduites
6,8%
5,6%
11,5%
4932
55
Transports de voyageurs par taxis
Hebergement
6,8%
-7,5%
5,6%
-0,6%
11,5%
2,5%
5510
Hôtels et hébergement similaire
5520
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
-6,6%
-6,0%
-5,1%
-22,4%
12,6%
20,5%
48,2%
5530
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
27,2%
20,3%
56
Restauration
-1,4%
1,2%
0,7%
5610
Restaurants et services de restauration mobile
-3,9%
2,5%
-0,04%
5621
Services des traiteurs
Autres services de restauration
2,7%
-0,1%
-3,9%
4,8%
-6,0%
18,7%
Débits de boissons
6,2%
-1,9%
4,9%
59
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
8,4%
-14,5%
1,6%
5914
Projection de films cinématographiques
8,4%
-14,5%
1,6%
90
9001
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Arts du spectacle vivant
12,3%
3,7%
-14,1%
29,5%
-15,4%
-67,7%
9002
Activités de soutien au spectacle vivant
Création artistique
30,5%
-3,8%
-28,1%
-2,0%
22,8%
12,6%
-6,0%
-0,4%
-0,7%
5629
5630
9003
Total des 32 sous-secteurs 3 Régions
Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
Globalement (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus), la Région de Bruxelles-Capitale a
été plus touchée que les deux autres régions, avec un impact négatif de 6,0 % du chiffre
d’affaires contre -0,4 % pour la Région flamande et -0,7 % pour la Région wallonne.
14
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Au niveau sectoriel, le secteur « commerce de détail (47) » a connu un fort impact sur son chiffre
d’affaires à Bruxelles (-10,6 %) tandis qu’ en Flandre (-0,3 %) et Wallonie (-1,0 %), l’impact enregistré a été plus limité par rapport aux valeurs attendues.
Le chiffre d’affaires dans le secteur « hébergement (55) » a été fortement impacté à Bruxelles
(-7,5 %) tandis que l’impact a été moins prononcé en Flandre (-0,6 %) et même positif en Wallonie
(+2,5 %).
Le secteur « restauration (56) » a connu un impact négatif de 1,4 % à Bruxelles mais légèrement
positif dans les deux autres régions (+1,2 % en Flandre et +0,7 % en Wallonie). Ces évolutions masquent cependant des disparités régionales au niveau des sous-secteurs. Comme l’illustre le tableau 3, les « services des traiteurs, 56.21 » affichent une influence positive à Bruxelles à l’inverse
de l’effet négatif dans les deux autres régions. Par contre, les « restaurants et services de restauration mobile, 56.10 » témoignent d’un chiffre d’affaires plus bas qu’attendu à Bruxelles et en Wallonie (un écart très limité) mais plus élevé en Flandre.
Le secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle (90) enregistre un écart positif avec
les valeurs attendues de +12,3 % à Bruxelles mais un impact négatif dans les deux autres régions,
-14,1 % en Flandre et -15,4 % en Wallonie.
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéos, de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale (59) » semble ne pas avoir été touché à Bruxelles
(+8,4 %), mais connaît un fort impact négatif en Flandre (-14,5 %) et légèrement positif en Wallonie
(+1,6 %).
Enfin, le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) » affiche un chiffre
d’affaires plus élevé que prévu dans les trois régions. Vu le contexte des attentats et la limitation de
l’accès aux transports en commun, les écarts positifs constatés pourraient, du moins en partie,
être attribués à un effet de substitution des moyens de transports publics par les taxis.
Résultats par région
Le chiffre d’affaires estimé, pour chaque région, repris dans la quatrième colonne des tableaux 4, 5
et 6, représente la prévision pour le premier trimestre de 2016. Ce chiffre attendu est ensuite comparé au chiffre d’affaires observé au cours de la période sous revue. L’écart ou l’étendue résultant
de la comparaison des deux séries donne en chiffres absolus, l’impact des mesures prises sur les
secteurs sélectionnés (voir cinquième colonne). La valeur relative (en %) de cet impact étant reprise dans la dernière colonne des mêmes tableaux.
Les résultats trimestriels illustrés au tableau 3 indiquent que sur les 32 activités examinées, 18
activités pour Bruxelles, 18 activités pour la Flandre et 18 activités pour la Wallonie semblent avoir
souffert des attentats.
Les secteurs ont évolué différemment suivant la géographie commerciale et la spécificité des régions :
•
pour la Région de Bruxelles-Capitale, l’impact dans l’Horeca a globalement été négatif ainsi
que dans le commerce de détail tandis que la « production de films cinématographiques, de vidéo et de programme de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale », les « trans-
15
ports terrestres et transport par conduites » et les « activités créatives, artistiques et de spectacle » ont connu une évolution inverse au premier trimestre de 2016. Une série de facteurs (la
période de la menace n’englobe que 10 des 91 jours du trimestre, un nombre différent de déclarants, etc.) pourrait expliquer cette évolution ;
•
pour la Région flamande, on note un impact négatif dans le commerce de détail,
l’hébergement, la « production de films cinématographiques, de vidéo et de programme de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale » ainsi que dans les activités créatives, artistiques et de spectacle tandis que les secteurs « restauration » et « transports terrestres et
transport par conduites » ont connu globalement une évolution inverse au premier trimestre de
2016 ;
•
pour la Région wallonne, l’impact dans le commerce de détail et dans les « activités créatives,
artistiques et de spectacle » a été négatif alors que les autres secteurs examinés ont connu un
profil d’évolution inverse.
A. Région de Bruxelles-Capitale
Dans la Région de Bruxelles-Capitale, 18 des 32 branches sélectionnées ont été impactées négativement par les attentats au premier trimestre de 2016.
Parmi ces 18 branches, 1 branche épinglée en jaune dans le tableau 4 (colonne 1) ne répond pas au
critère de 0,5 % du total du chiffre d’affaires de leur secteur (47.61) mais a été toutefois retenue
parce que ce seuil a été atteint dans au moins une des deux autres régions. En faisant abstraction
de cette branche impactée négativement, l’essentiel de l’impact porte dès lors sur les 17 autres
sous-secteurs.
16
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Tableau 4. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Bruxelles)
Code
Nace
47
4719
4722
4724
4725
4729
4741
4751
4752
4754
Activités
4761
4764
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
4765
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
4771
4772
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
4759
4775
4776
4777
4778
4779
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
CA réel
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
CA estimé
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
Ecart
observé
Trim. 1
(2016)
(en 1.000
euros)
Impact
Trim. 1
(2016)
(en %)
1.062.715
66.397
31.130
20.354
7.421
13.402
40.135
19.699
108.789
23.557
1.188.102
77.459
31.298
19.316
7.078
12.539
42.633
21.156
117.398
29.140
-125.387
-11.062
-168
1.038
343
863
-2.498
-1.457
-8.609
-5.583
-10,6%
-14,3%
-0,5%
5,4%
4,8%
6,9%
-5,9%
-6,9%
-7,3%
-19,2%
93.312
87.719
5.593
6,4%
12.873
7.637
12.983
7.262
-110
375
-0,8%
5,2%
6.024
5.766
258
4,5%
341.734
415.924
-74.190
-17,8%
71.022
54.891
79.055
55.704
-8.033
-813
-10,2%
-1,5%
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
8.778
8.403
375
4,5%
31.024
43.234
-12.210
-28,2%
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
74.870
29.666
81.015
33.019
-6.145
-3.353
-7,6%
-10,2%
49
Transports terrestres et transport par conduites
25.240
23.637
1.603
6,8%
4932
55
Transports de voyageurs par taxis
Hebergement
25.240
133.707
23.637
144.585
1.603
-10.878
6,8%
-7,5%
5510
Hôtels et hébergement similaire
126.680
135.585
-8.905
-6,6%
5520
5530
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
6.908
119
8.906
94
-1.998
25
-22,4%
27,2%
56
Restauration
501.792
509.171
-7.379
-1,4%
5610
Restaurants et services de restauration mobile
275.648
286.855
-11.207
-3,9%
5621
Services des traiteurs
50.729
49.399
1.330
2,7%
5629
5630
Autres services de restauration
Débits de boissons
131.701
43.714
131.773
41.143
-72
2.571
-0,1%
6,2%
59
5914
90
9001
9002
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
Projection de films cinématographiques
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Arts du spectacle vivant
Activités de soutien au spectacle vivant
9003
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles
86.518
79.834
6.684
8,4%
86.518
79.834
6.684
8,4%
117.435
104.556
12.879
12,3%
7.116
62.067
6.864
47.549
252
14.518
3,7%
30,5%
48.252
1.927.407
50.144
2.049.884
-1.892
-122.477
-3,8%
-6,0%
Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
Dans le commerce de détail, 13 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la
Région de Bruxelles-Capitale dont les plus importants en termes de poids sont : « autres commerces de détail en magasin non spécialisé, 47.19 » (-14,3 %), « commerce de détail d’appareils
électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (-19,2 %), « commerce de détail d’habillement en
magasin spécialisé, 47.71 » (-17,8 %) « commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie
en magasin spécialisé, 47.77 » (-28,2 %).
17
A contrario, les 7 autres branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les
« commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé, 47.24 » (+5,4 %),
« autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+6,9 %), « commerce de
détail de meubles, d’appareils d’éclairage et d’autres articles de ménage en magasin spécialisé,
47.59 » (+6,4 %), « commerce de détail d’articles de sport en magasin spécialisé, 47.64 » (+5,2 %).
Dans l’Horeca, 4 branches ont affiché des impacts négatifs. Ainsi, les activités « hôtels et hébergement similaire (55.10) », « d’hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
(55.20) », de « restauration et services de restauration mobile (56.10) » et « d’autres services de
restauration (56.29) » ont enregistré un impact négatif par rapport aux valeurs attendues, soit respectivement -6,6 %, -22,4 %, -3,9 % et. -0,1 %. A l’inverse, les activités de « terrains de camping et
parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs (55.30) », de « services des traiteurs (56.21) » et de
« débits de boissons (56.30) » ont montré des impacts positifs », (+27,2 %, +2,7 % et +6,2 %).
Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a en revanche été impacté positivement dans son ensemble par les attentats et par les mesures de relèvement de sécurité et
enregistre, au premier trimestre de 2016, un écart de 12,3 %. L’évolution positive de ce secteur est
expliquée essentiellement par deux branches, « arts du spectacle vivant (90.01) » (+3,7 %) et « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) » (+30,5 %). Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale
(59) » montre aussi un impact positif (+8,4 %).
La branche « transports de voyageurs par taxis (49.32) », profitant de l’effet de substitution, a connu
un chiffre d’affaires plus élevé (+6,8 %) au premier trimestre de 2016.
18
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Graphique 4. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région de Bruxelles-Capitale)
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
19
B. Région flamande
Dans la Région flamande, 18 des 32 branches retenues ont été impactées par les attentats et par le
relèvement des mesures de sécurité au premier trimestre de 2016.
Tableau 5. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Flandre)
Code
Nace
Activités
CA réel
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
CA estimé
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
Ecart
observé
Trim. 1
(2016)
(en 1.000
euros)
Impact
Trim. 1
(2016)
(en %)
47
4719
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
5.413.106
301.922
5.430.517
315.884
-17.411
-13.962
4722
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
329.140
351.595
-22.455
-6,4%
4724
4725
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
83.981
154.763
74.377
165.418
9.604
-10.655
12,9%
-6,4%
4729
4741
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
85.780
219.831
74.054
235.411
11.726
-15.580
15,8%
-6,6%
4751
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
90.486
93.003
-2.517
-2,7%
4752
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
517.190
494.044
23.146
4,7%
4754
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
523.466
459.045
64.421
14,0%
608.454
585.857
22.597
3,9%
-17,5%
4759
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
-0,3%
-4,4%
70.689
85.660
-14.971
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
81.770
71.997
9.773
13,6%
4765
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
43.203
43.223
-20
-0,05%
4771
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
1.044.017
1.072.100
-28.083
-2,6%
4772
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
255.945
281.110
-25.165
-9,0%
4775
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
173.640
178.565
-4.925
-2,8%
227.094
232.331
-5.237
-2,3%
4761
4764
4777
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
4778
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
4779
49
4776
94.357
93.552
805
0,9%
440.639
468.849
-28.210
-6,0%
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
66.739
54.443
12.296
22,6%
Transports terrestres et transport par conduites
50.566
47.882
2.684
5,6%
4932
Transports de voyageurs par taxis
50.566
47.882
2.684
5,6%
55
Hebergement
279.170
280.980
-1.810
-0,6%
5510
Hôtels et hébergement similaire
201.095
214.037
-12.942
-6,0%
5520
5530
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
35.966
42.109
31.940
35.003
4.026
7.106
12,6%
20,3%
56
Restauration
1.576.271
1.557.808
18.463
1,2%
5610
Restaurants et services de restauration mobile
1.082.414
1.055.749
26.665
2,5%
5621
Services des traiteurs
167.937
174.763
-6.826
-3,9%
5629
Autres services de restauration
5630
Débits de boissons
5914
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
Projection de films cinématographiques
90
Activités créatives, artistiques et de spectacle
9001
Arts du spectacle vivant
9002
Activités de soutien au spectacle vivant
59
9003
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Flandre
75.591
72.107
3.484
4,8%
250.329
255.190
-4.861
-1,9%
13.604
15.902
-2.298
-14,5%
13.604
15.902
-2.298
-14,5%
198.756
231.465
-32.709
-14,1%
52.204
40.301
11.903
29,5%
112.590
156.510
-43.920
-28,1%
33.962
34.654
-692
-2,0%
7.531.473
7.564.554
-33.081
-0,4%
Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur.
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
20
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Dans le secteur du commerce de détail, 12 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la Région flamande. Il s’agit notamment de : « autres commerces de détail en magasin
non spécialisé, 47.19 » (-4,4 %), « commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en
magasin spécialisé, 47.22 » (-6,4 %), « commerce de détail de boissons en magasin spécialisé,
47.25 » (-6,4 %), « commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé, 47.41 » (-6,6 %), « commerce de détail de livres en magasin spécialisé, 47.61 »
(-17,5 %), « commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé, 47.72 »
(-9,0 %), et « autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé, 47.78 » (-6,0 %).
A l’inverse, 8 branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des
écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les « commerce
de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin, 47.79 » (+22,6 %), « commerce de détail
d'appareils électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (+14,0 %), « commerce de détail de
pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé, 47.24 » (+12,9 %), « autres commerces de
détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+15,8 %) et « commerce de détail d’articles de
sport en magasin spécialisé, 47.64 » (+13,6 %).
Dans l’Horeca, sur les 7 branches sélectionnées, 3 ont affiché des impacts négatifs dans la Région
flamande. Il s’agit des branches « hôtels et hébergement similaire (55.10) », « services des traiteurs (56.21) » et « débits de boissons (56.30) », soit respectivement -6,0 %, -3,9 % et -1,9 %. A contrario, les branches « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée (55.20) »,
« terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs (55.30) », « restaurants et
service de restauration mobile (56.10) » et « autres services de restauration (56.29) » ont montré
des impacts positifs, soit respectivement +12,6 %, +20,3 %, +2,5 % et +4,8 %.
Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a été impacté négativement
dans son ensemble par les attentats et les mesures de relèvement de sécurité et enregistre, au
premier trimestre de 2016, un écart de -14,1 %. L’évolution négative de ce secteur est expliquée
essentiellement par deux branches, « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) » (-28,1 %) et
« création artistique (90.03) » (-2,0 %).
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale (59) » apparaît également négativement impacté au
premier trimestre de 2016, avec un écart de -14,5 %.
Comme pour la Région de Bruxelles-Capitale, la branche « transports de voyageurs par taxis
(49.32) » a profité de l’effet de substitution en affichant un écart positif par rapport à la valeur attendue de +5,6 % du chiffre d’affaires au premier trimestre de 2016.
21
Graphique 5. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région flamande)
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
C. Région wallonne
Dans la Région wallonne, 18 des 32 branches retenues ont été impactées par les attentats et par le
relèvement des mesures de sécurité au premier trimestre de 2016.
Ces 18 branches comprennent également 2 branches qui n’atteignent pas le seuil de 0,5 % du total
de leur secteur, mais qui ont toutefois été retenues car ce seuil a été atteint dans au moins une des
deux autres régions.
22
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Tableau 6. Impact trimestriel simulé pour les 32 sous-secteurs retenus (Wallonie)
Code
Nace
Activités
CA réel
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
CA estimé
Trim.1
(2016)
(en 1.000
euros)
Ecart
observé
Trim. 1
(2016)
(en 1.000
euros)
Impact
Trim. 1
(2016)
(en %)
47
4719
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
1.974.467
175.072
1.994.362
178.423
-19.895
-3.351
-1,0%
-1,9%
4722
4724
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
134.842
34.866
131.700
36.544
3.142
-1.678
2,4%
-4,6%
4725
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
34.031
35.582
-1.551
-4,4%
4729
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
33.242
31.704
1.538
4,8%
4741
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
47.197
51.081
-3.884
-7,6%
4751
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
-3,3%
4752
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
4754
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
4759
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
4761
4764
4765
4771
4772
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
27.624
28.577
-953
251.890
266.913
-15.023
-5,6%
63.663
52.850
10.813
20,5%
244.197
242.046
2.151
0,9%
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
14.476
15.138
-662
-4,4%
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
28.621
30.084
-1.463
-4,9%
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
56.130
40.849
15.281
37,4%
-3,7%
349.552
363.087
-13.535
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
64.501
59.868
64.662
64.921
-5.053
-0,2%
-7,8%
4776
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
88.528
90.296
-1.768
-2,0%
4777
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
36.148
34.907
1.241
3,6%
4778
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
213.390
215.525
-1,0%
4779
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
16.629
19.473
-2.135
-2.844
-14,6%
49
Transports terrestres et transport par conduites
13.539
12.144
1.395
11,5%
4932
Transports de voyageurs par taxis
13.539
12.144
1.395
11,5%
55
5510
Hebergement
Hôtels et hébergement similaire
99.190
73.147
96.799
77.087
2.391
-3.940
2,5%
-5,1%
5520
5530
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
13.749
12.294
11.414
8.298
2.335
3.996
20,5%
48,2%
56
Restauration
630.243
626.143
4.100
0,7%
5610
Restaurants et services de restauration mobile
456.580
456.772
-192
-0,04%
5621
Services des traiteurs
59.357
63.120
-3.763
-6,0%
5629
Autres services de restauration
24.930
21.011
3.919
18,7%
5630
Débits de boissons
89.376
85.240
4.136
4,9%
59
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
15.617
15.374
243
1,6%
5914
90
Projection de films cinématographiques
Activités créatives, artistiques et de spectacle
15.617
46.104
15.374
54.506
243
-8.402
1,6%
-15,4%
4775
9001
Arts du spectacle vivant
9002
Activités de soutien au spectacle vivant
9003
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs Wallonie
-161
7.231
22.378
-15.147
-67,7%
32.510
26.475
6.035
22,8%
6.363
5.653
710
12,6%
2.779.160
2.799.330
-20.170
-0,7%
Les activités en jaune dans la colonne 1 représentent moins de 0,5 % du chiffre d’affaires total de leur secteur.
Source DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
Dans le secteur du commerce de détail, 14 des 20 branches retenues ont connu des impacts négatifs dans la Région wallonne, à savoir les « autres commerces de détail en magasin non spécialisé,
47.19 » (-1,9 %), « commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé, 47.41 » (-7,6 %), « commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres
en magasin spécialisé, 47.52 » (-5,6 %), « commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé,
23
47.71 » (-3,7 %), « commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé, 47.75 » (-7,8 %), « commerce de détail d’antiquités et de biens d’occasion en magasin, 47.79 »
(-14,6 %).
A contrario, les 6 autres branches du commerce de détail s’en sortent plus ou moins bien en affichant des écarts positifs entre les données observées et les données prédites, notamment les
« commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé, 47.65 » (+37,4 %), « commerce de
détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé, 47.54 » (+20,5 %), « autres commerces
de détail alimentaires en magasin spécialisé, 47.29 » (+4,8 %) et « commerce de détail d'articles
d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé, 47.77 » (+3,6 %).
Dans le secteur Horeca, sur les 7 branches sélectionnées, 3 ont affiché des impacts négatifs dans
la Région wallonne. Il s’agit des branches « hôtels et hébergement similaire, 55.10 » (-5,1 %), « restaurants et service de restauration mobile, 56.10 (-0,04 %) et « services des traiteurs, 56.21 »
(-6,0 %). A l’inverse, les branches « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée, 55.20 » (+20,5 %), « terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs,
55.30 » (48,2 %), « autres services de restauration, 56.29 » (+18,7 %) et « débits de boissons, 56.30 »
(+4,9 %) ont montré un impact positif.
Le secteur des « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a été impacté négativement
dans son ensemble et enregistre, au premier trimestre de 2016, un écart de -15,4 %. L’évolution
négative de ce secteur est exclusivement imputable à la branche « arts du spectacle vivant (90.01) »
(-67,7 %).
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale (59) » est positivement impacté au premier trimestre de
2016, avec un écart de +1,6 %.
Comme pour les deux autres régions, la branche « transports de voyageurs par taxis, 49.32 » a,
profité de l’effet de substitution en inscrivant un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu de + 11,5 %
au premier trimestre de 2016.
24
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Graphique 6. Impact des attentats terroristes sur les secteurs analysés (Région wallonne)
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
In fine, sur les 32 sous-secteurs sélectionnés pour chacune des régions, une moyenne de 18 soussecteurs semblent avoir été impactés négativement, au premier trimestre de 2016, par les attentats terroristes mais avec pour la majorité d’entre eux, des évolutions négatives à un chiffre. En effet, sur cette moyenne de 18 sous-secteurs touchés :
•
7 sous-secteurs, en majorité dans le commerce de détail (47), présentent des écarts négatifs à
2 chiffres pour la Région de Bruxelles–Capitale :« Autres commerces de détail en magasin
non spécialisé (47.19) » (-14,3 %), « commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé (47.54) » (-19,2 %), « commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
(47.71) »(-17,8 %), « commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé (47.72) » (-10,2 %), « commerce de détail d'articles d’horlogerie et de bijouterie en magasin
spécialisé (47.77) » (-28,2 %), « commerce de détail d’antiquités et de biens d’occasion en magasin (47.7) » (-10,2 %) et « hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
(55.20) » (-22,4 %) ;
•
3 sous-secteurs présentent des écarts négatifs à 2 chiffres pour la Région flamande à savoir :
« commerce de détail de livres en magasin spécialisé (47.61) » (-17,5 %), « projection de films
cinématographiques (59.14) » (-14,5 %), « activités de soutien au spectacle vivant (90.02) »
(-28,1 %) ;
25
•
2 sous-secteurs présentent des écarts négatifs à 2 chiffres pour la Région wallonne à savoir :
« commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin (47.79) »
(-14,6 %) et « arts du spectacle vivant (90.01) » (-67,7 %).
Tableau 7. Synthèse des impacts trimestriels simulés dans les six grands secteurs retenus
Secteurs
Région de Bruxelles-Capitale
Région flamande
Impact
Score
Impact
Score


NACE 47
1
3


NACE 49
2
1


NACE 55
1
2


NACE 56
1
3


NACE 59
3
1


NACE 90
3
2


11
12
Total 6 NACE
(3 = meilleur score, 1 = plus mauvais score)
Source : SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
Région wallonne
Impact







Score
2
3
3
2
2
1
13
Pour attribuer le score (allant de 1 à 3, avec 1 pour le plus mauvais score et 3 pour le meilleur
score), on compare le pourcentage de trois régions pour le même secteur à deux digits (47, 49, 55,
56, 59 et 90) et on attribue le score 1 au pourcentage le plus défavorable de l’impact des trois régions et le score 3 au pourcentage le plus favorable des trois régions. Le score 2 revenant au pourcentage compris entre le plus défavorable et le plus favorable. Une fois les scores attribués, on totalise les scores de chaque région. La région ayant le plus petit score représente la région la plus
impactée tandis que celle ayant le plus grand score est la moins impactée.
Comme l’épingle le tableau 7, au premier trimestre de 2016, la Région de Bruxelles-Capitale a été
la plus impactée (score de 11) avec trois secteurs à impact négatif (NACE 47, 55 et 56), suivie de la
Région flamande (score de 12) avec 4 secteurs impactés négativement (NACE 47, 55, 59 et 90). La
Région wallonne est la moins impactée (score de 13) avec deux secteurs à impact négatif, à savoir
le 47 et le 90.
Les attentats terroristes ont donc un impact négatif direct sur l'économie belge, notamment sur la
consommation des ménages, le tourisme ainsi que sur les activités de divertissement et de loisirs.
L’impact négatif a été immédiat principalement dans la Région de Bruxelles-Capitale, en particulier
dans les secteurs du commerce (47), de l'hôtellerie (55) et de la restauration (56).
1.2.2.2 Données mensuelles
Le tableau 8 présente les impacts des attentats dans les trois régions, sur les 32 branches
d’activité retenues durant les mois de mars et d’avril 2016. Afin de faciliter l’interprétation des résultats, les couleurs rouges et vertes renseignent sur les écarts par rapport aux valeurs attendues
(rouge pour un impact négatif et vert pour un impact positif). Les résultats plus détaillés de l’étude
d’impact pour chaque région (reprenant les données des impacts en valeurs absolue) sont repris
dans la seconde annexe.
26
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Tableau 8. Impact mensuel simulé dans les trois régions pour les 32 branches d’activité retenues
Région de Bruxelles-Capitale
Code
Nace
Activités
47
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
4719
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
4722
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
4724
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
4725
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
4729
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
4741
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin
spécialisé
4751
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
4752
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
4754
4761
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en
magasin spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
4764
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
4765
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
4771
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
4772
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
4775
4777
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
4778
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
4779
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
49
Transports terrestres et transport par conduites
4932
Transports de voyageurs par taxis
55
Hebergement
5510
Hôtels et hébergement similaire
5520
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
4759
4776
5530
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
56
Restauration
5610
Restaurants et services de restauration mobile
5621
Services des traiteurs
5629
Autres services de restauration
5630
Débits de boissons
59
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
5914
Projection de films cinématographiques
90
Activités créatives, artistiques et de spectacle
9001
Arts du spectacle vivant
9002
Activités de soutien au spectacle vivant
9003
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles-Flandre-Wallonie
Impact
mars
(2016)
(en %)
Impact
avril
(2016)
(en %)
Impact
Cumulé
(2016)
(en %)
Région flamande
Impact
mars
(2016)
(en %)
Impact
avril
(2016)
(en %)
Région wallonne
Impact
Cumulé
(2016)
(en %)
Impact
mars
(2016)
(en %)
Impact
avril
(2016)
(en %)
Impact
Cumulé
(2016)
(en %)
-6,9%
-10,0%
-8,5%
0,1%
-1,1%
-0,5%
-2,3%
-2,7%
-2,5%
8,3%
-18,3%
12,2%
3,1%
-0,1%
-15,2%
-14,6%
-8,8%
11,5%
-5,7%
-4,5%
-16,5%
1,4%
7,2%
-2,9%
-9,0%
-5,1%
26,9%
0,2%
50,2%
-8,3%
-5,8%
1,9%
-3,3%
-19,3%
-8,6%
-5,4%
13,9%
-1,6%
12,9%
-8,7%
4,3%
-27,4%
-0,2%
-2,5%
0,3%
-4,6%
-31,6%
-2,2%
-5,9%
-4,4%
-0,4%
-29,5%
-1,2%
-4,2%
-9,1%
1,0%
-4,3%
-15,4%
0,1%
-8,1%
-10,8%
-6,7%
-8,8%
-16,4%
0,7%
0,2%
4,2%
10,4%
-11,2%
-6,6%
5,6%
-5,6%
-7,6%
-2,1%
23,6%
-3,1%
6,3%
3,2%
-5,5%
2,1%
13,0%
-12,6%
-5,8%
10,6%
6,1%
6,5%
11,4%
-4,0%
0,6%
11,0%
1,4%
5,3%
3,3%
6,5%
11,1%
8,8%
3,5%
5,3%
4,4%
4,5%
-10,5%
21,7%
-12,9%
2,7%
-2,8%
-5,7%
-9,4%
-9,2%
-22,0%
2,5%
-1,6%
-0,8%
-10,0%
5,0%
-17,3%
2,6%
-2,2%
-7,0%
24,6%
7,7%
-11,6%
-7,7%
-1,9%
-19,5%
18,9%
-17,8%
-12,7%
-0,5%
-8,8%
-13,4%
21,5%
-6,1%
-12,1%
-3,9%
-5,1%
-15,9%
4,5%
53,8%
-14,2%
-2,4%
-7,5%
9,6%
-5,2%
-22,9%
-14,0%
1,4%
-11,1%
-4,9%
-0,3%
7,9%
-14,1%
-0,4%
-9,2%
37,8%
26,1%
31,2%
20,6%
17,0%
18,6%
2,0%
11,1%
6,9%
-30,6%
-9,4%
-20,2%
-33,2%
-2,7%
-43,1%
-31,9%
-6,0%
-31,6%
-14,3%
6,7%
30,6%
-13,7%
0,5%
25,7%
-14,0%
3,6%
28,4%
18,7%
10,1%
-13,9%
-2,8%
-2,6%
-42,1%
7,8%
3,5%
-31,8%
-13,1%
1,0%
-6,6%
3,5%
7,1%
5,2%
21,4%
24,0%
22,7%
-13,1%
1,0%
-6,6%
3,5%
7,1%
5,2%
21,4%
24,0%
22,7%
-15,8%
-13,6%
-14,8%
-4,2%
-1,4%
-2,7%
-4,8%
-0,4%
-2,6%
-18,5%
14,1%
-36,1%
-14,7%
85,5%
-35,5%
-16,7%
21,3%
-35,8%
-5,3%
-3,8%
10,1%
-3,1%
15,9%
-14,6%
-4,1%
5,9%
-1,0%
-6,3%
7,1%
36,1%
-2,1%
12,9%
17,8%
-4,2%
10,1%
24,1%
-7,3%
-2,3%
-4,9%
-1,8%
1,6%
-0,1%
-4,0%
0,9%
-1,6%
-12,8%
0,1%
-3,6%
-17,6%
-9,6%
24,4%
-1,3%
-19,4%
-11,3%
11,2%
-2,5%
-18,5%
-1,7%
-2,9%
-2,0%
1,8%
-1,9%
14,6%
2,7%
6,0%
-1,8%
5,2%
0,3%
3,8%
-7,7%
5,2%
8,9%
4,5%
-3,9%
25,3%
7,4%
12,1%
-5,8%
14,2%
8,2%
8,4%
-8,1%
0,6%
-2,8%
-16,3%
-35,0%
-26,0%
-10,2%
-12,4%
-11,3%
-8,1%
0,6%
-2,8%
-16,3%
-35,0%
-26,0%
-10,2%
-12,4%
-11,3%
15,1%
-7,2%
3,4%
-26,4%
-25,2%
-25,8%
117,9%
-5,5%
52,2%
-5,7%
24,2%
6,8%
-27,0%
-9,3%
-2,7%
-17,2%
6,4%
1,9%
0,6%
-38,7%
18,9%
-24,2%
-26,8%
-13,1%
-10,4%
-33,4%
4,0%
-13,8%
174,8%
-84,9%
-49,2%
22,4%
-69,9%
-35,7%
98,9%
-77,5%
-6,9%
-8,0%
-7,5%
-1,0%
-1,4%
-1,2%
-1,6%
-2,2%
-1,9%
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
De manière générale (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus), à l’instar des résultats issus
des données trimestrielles, la Région de Bruxelles-Capitale a été plus touchée que les deux
autres régions, tant pour les données mensuelles prises séparément (mars et avril 2016) que
pour l’évolution cumulée de ces deux mois. Dès lors, l’impact négatif par rapport aux valeurs
attendues a atteint 6,9 % du chiffre d’affaires en mars et 8,0 % en avril, ce qui représente une
baisse de 7,5 % pour les données cumulées des deux mois. Les retombées apparaissent également
négatives pour les deux autres régions mais les écarts par rapport aux valeurs attendues diffèrent.
En effet, en mars 2016, la Région flamande et la Région wallonne ont enregistré un écart négatif
entre les données observées et prédites de respectivement 1,0 % et 1,6 % (tous sous-secteurs sélectionnés confondus). Au cours du mois d’avril, la Région flamande a inscrit une baisse moins
marquée (-1,4 %) que la Région wallonne (-2,2 %) (tous les sous-secteurs sélectionnés confondus),
27
ce qui implique que les données cumulées présentent un impact négatif sur le chiffre d’affaires
plus prononcé en Région wallonne (une baisse de 1,9 %) qu’en Région flamande (-1,2 %).
Les retombées des attentats ont été différentes suivant les régions :
•
Pour la région de Bruxelles-Capitale
En mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 18 ont été impactés négativement avec une
moyenne de -13,7 % contre 14 avec un écart positif moyen de +9,8 %. Le chiffre d’affaires global se
révèle inférieur au chiffre d’affaires simulé (-6,9 %).
Par contre, le mois suivant, sur les 32 sous-secteurs retenus, 21 à évolution négative ont été recensés avec une moyenne de -14,4 % contre 11 avec une évolution positive moyenne de +15,7 %. Le
chiffre d’affaires global apparaît toujours inférieur au chiffre d’affaires simulé (-8,0 %). L’impact
des attentats se révèle plus substantiel en avril qu’en mars dans la Région de BruxellesCapitale.
Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars un
impact négatif de 15,8 % pour l’hébergement (contre -13,6 % en avril) et de 7,3 % pour la restauration (contre -2,3 % en avril). Sur les 7 branches considérées dans l’Horeca (55-56), 5 ont accusé des
retombées négatives aussi bien en mars qu’en avril. Seules les branches 55.20 et 56.21 ont enregistré un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu.
Le secteur 47 (commerce de détail) a connu un impact négatif de 6,9 % en mars et de 10,0 % en
avril. Parmi les 20 sous-secteurs le composant, 10 ont été impactés négativement en mars et 13 en
avril.
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale » a affiché un fort écart négatif en mars de -8,1 % suivi
par un écart légèrement positif de 0,6 % en avril.
En revanche, le secteur « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a enregistré en mars
un effet positif de 15,1 %, qui peut s’expliquer par la réalisation de la quasi-totalité du chiffre
d’affaires du mois de mars au moment des attentats. A l’inverse, en avril, le secteur a enregistré un
chiffre d’affaires plus bas qu’attendu (-7,2 %).
Enfin, dans le secteur transports terrestres et transports par conduite (49), seule la branche
« transports de voyageurs par taxis (49.32) » a connu un impact négatif (-13,1 %) au mois de mars,
suivi d’un impact positif (+1,0 %) au mois d’avril.
•
Pour la Région flamande
En mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à impact négatif ont été recensés avec une
moyenne de -9 % contre 15 avec une évolution positive moyenne de +15,5 %. Le chiffre d’affaires
global se révèle cependant inférieur au chiffre d’affaires simulé (-1,0 %).
Quant au mois d’avril, sur les 32 sous-secteurs retenus, 18 à évolution négative ont été relevés avec
une moyenne de -12,9 % contre 14 avec une évolution positive moyenne de +9,4 %. Le chiffre
d’affaires global apparaît également en retrait par rapport au chiffre d’affaires simulé (-1,4 %).
L’impact des attentats est plus fort en avril qu’en mars en Région flamande.
28
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars, un
chiffre d’affaires plus bas que simulé de 4,2 % pour l’hébergement (contre -1,4 % en avril) et de
1,3 % pour la restauration (contre un impact positif de 1,6 % en avril). En mars, seules 5 sur les 7
branches examinées (55-56) ont été impactées négativement tandis que les branches 55.30 et 56.30
ont vu leur chiffre d’affaires progresser par rapport aux valeurs simulées. En avril, cette proportion
s’est inversée avec 4 branches ayant enregistré un chiffre d’affaires plus élevé contre 3 branches
impactées négativement à savoir le 55.10, 55.30 et 56.10.
Le secteur 47 (commerce de détail) a affiché un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu (+0,1 %) en
mars, suivi par un chiffre d’affaires plus bas que simulé (-1,1 %) en avril. L’écart positif du mois de
mars pourrait trouver son origine dans la réalisation de la quasi-totalité du chiffre d’affaires du
mois de mars au moment des attentats. Cette hausse n’est toutefois pas significative, car atténuée
par les effets des attentats. Ainsi, sur les 20 sous-secteurs retenus, 10 ont été impactés négativement en mars contre 11 en avril.
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale » a affiché un chiffre d’affaires en mars beaucoup plus
bas que prévu (-16,3 %) et nettement plus prononcé (-35,0 %) en avril. Quant au secteur « activités
créatives, artistiques et de spectacle » (90), il a inscrit un écart négatif de son chiffre d’affaires de
26,4 % en mars et de 25,2 % au mois d’avril.
Enfin, dans le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) », seule la branche
« transports de voyageurs par taxis (49.32) » a enregistré un chiffre d’affaires plus haut qu’attendu
au mois de mars (+3,5 %). Cette tendance s’est confirmée au mois d’avril, avec un écart encore plus
positif de 7,1 %. Dans chacune des 3 régions, les effets des attentats ont été plus perceptibles en
avril. Les meilleurs performances constatées dans ce secteur pourraient, du moins en partie, être
imputables à un effet de substitution des moyens de transports publics par les taxis.
•
Pour la Région wallonne
Au mois de mars 2016, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à impact négatif ont été recensés avec
une moyenne de -14,4 % contre 15 avec une évolution positive moyenne de +24,4 %. Le chiffre
d’affaires global s’est révélé inférieur au chiffre d’affaires simulé (-1,6 %).
Durant le mois d’avril, sur les 32 sous-secteurs retenus, 17 à évolution négative ont été dénombrés
avec une moyenne de -17 % contre 15 avec un impact positif moyen de +11,6 %. Le chiffre d’affaires
global demeure également inférieur au chiffre d’affaires simulé (-2,2 %). Tous les sous-secteurs
sélectionnés confondus, l’impact des attentats est plus fort en avril qu’en mars en Région wallonne.
Au niveau sectoriel, l’impact des attentats est réel pour l’ensemble de l’Horeca avec, en mars un
effet négatif de 4,8 % pour l’hébergement (contre seulement 0,4 % en avril) et de 4,0 % pour la restauration (contre une hausse de 0,9 % en avril). En mars et en avril, uniquement 2 branches sur les
7 branches retenues (55-56) ont été impactées négativement à savoir le 55.10 et le 56.10.
Le secteur 47 (commerce de détail) a enregistré un chiffre d’affaires plus bas qu’attendu aux mois
de mars (-2,3 %) et d’avril (-2,7 %). Sur les 20 sous-secteurs retenus, 12 ont été impactés négativement en mars et en avril.
29
Le secteur « production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ;
enregistrement sonore et édition musicale » a également affiché un écart fort négatif sur la période
examinée avec une baisse de 10,2 % en mars et de 12,4 % en avril.
En revanche le secteur « activités créatives, artistiques et de spectacle (90) » a enregistré un écart
positif de 117,9 % au mois de mars, alors qu’au mois d’avril, le secteur a accusé un impact négatif
de 5,5 %.
Enfin, dans le secteur « transports terrestres et transports par conduite (49) », seule la branche
« transports de voyageurs par taxis (49.32) » a enregistré un chiffre d’affaires plus élevé que simulé
au mois de mars (+21,4 %). Cette tendance s’est confirmée au mois d’avril, avec un écart positif de
24,0 %.
Tableau 9. Synthèse des impacts mensuels simulés dans les six secteurs retenus
Mars
Secteurs
NACE 47
NACE 49
NACE 55
NACE 56
NACE 59
NACE 90
Total 6 NACE
Région de BruxellesCapitale
Impact







Score
1
1
1
1
3
2
9
Région flamande
Impact







Score
3
2
3
3
1
1
13
Région wallonne
Impact







Score
2
3
2
2
2
3
14
Avril
Secteurs
Région de BruxellesCapitale
Région flamande
Impact
Score
Impact
Score


NACE 47
1
3


NACE 49
1
2


NACE 55
1
2


NACE 56
1
3


NACE 59
3
1


NACE 90
2
1


9
12
Total 6 NACE
Source : SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
Région wallonne
Impact







Score
2
3
3
2
2
3
15
Le tableau 9 synthétise les résultats des retombées mensuelles des mois de mars et d’avril dans
les trois régions. La Région de Bruxelles-Capitale a été la plus impactée, tant au mois de mars
qu’au mois d’avril, avec un score de 9 pour chaque mois. En mars, 5 secteurs sur les 6 ont été impactés négativement (47, 49, 55, 56, et 59) contre 4 en avril (47, 55, 56 et 90). La Région de
Bruxelles-Capitale est suivie par la Région flamande avec un score de 13 au mois de mars avec 4
secteurs impactés négativement (55, 56, 59 et 90), et un score de 12 au mois d’avril avec également
4 secteurs impactés négativement (47, 55, 59 et 90). La Région wallonne apparaît la moins impactée
réalisant un score de 14 en mars avec 4 secteurs à impact négatif (47, 55, 56 et 59), alors qu’en
avril, le score s’élève à 15 avec 4 secteurs impactés négativement (47, 55, 59 et 90).
30
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
2. Informations d’autres sources
Outre une étude de la littérature, des informations peuvent aussi être collectées auprès de sources
« de terrain ». Grâce à leurs membres, les fédérations se trouvent en première ligne pour disposer
d’informations à la fois qualitatives et quantitatives sur l’impact de la menace terroriste en novembre dernier et des attentats terroristes du 22 mars dans notre pays. Elles complètent utilement
notre étude.
Avant les attentats de Bruxelles, certaines fédérations s’étaient déjà prononcées sur l’impact possible de la menace terroriste et avaient essayé d’accompagner leurs membres le mieux possible
dans ces circonstances.
•
Unizo avait lancé un appel afin de soutenir le commerce et l’Horeca à Bruxelles en partageant
les visites dans notre capitale sur les médias sociaux.
•
Comeos 10, la fédération du commerce et des services, avait placé sur son site internet un volet
spécial destiné à informer suffisamment ses membres sur la menace terroriste. Par ailleurs,
cette fédération demande au gouvernement d’élaborer une approche structurelle destinée aux
mesures et actions à prendre sur le terrain quand un niveau de menace terroriste donné entre
en vigueur.
L’impact de la menace terroriste (niveau 4 fin novembre 2015) s’est fait sentir surtout dans
l’Horeca, le transport et le commerce de détail.
•
Selon Horeca Bruxelles, la menace terroriste pèse lourdement sur les entreprises. Marc Van
Muylders de Horeca Bruxelles a qualifié la situation de catastrophique. Les restaurants pouvaient davantage compter sur les clients locaux qui ne sont pas restés à l'écart de notre capitale. Par contre, le taux d’occupation des hôtels pendant la période de fin de l'année se situerait
à environ 20 % en dessous de la normale de cette période (85-90 %). L’impact à long terme
reste toutefois flou.
•
Le secteur du transport a lui aussi été touché. Les statistiques de Brussels Airport pour novembre 2015 montrent une diminution du nombre de passagers en partance ou à l’arrivée. Les
voyageurs européens ont été les plus nombreux à renoncer à leurs projets de voyage vers la
Belgique et Bruxelles.
•
Comeos 11 a aussi calculé l'impact de la menace terroriste de niveau 4 sur le commerce. Pour
ce faire, elle s'est basée sur les paiements électroniques par carte bancaire et carte de crédit
dans le commerce de détail en Belgique entre le 21 et le 29 novembre 2015 et les a comparés
avec les dépenses mensuelles habituelles et les prévisions pour cette période (en distinguant
les paiements en espèces et électroniques et en tenant compte des jours de fermeture). L'organisation a ainsi chiffré la perte à environ 100 millions d'euros. Il faut toutefois en déduire les
achats reportés, qui se chiffrent à environ 30 millions d'euros, ce qui porte la perte totale à 70
millions d'euros.
10
11
http://www.comeos.be/menu.asp?id=13047&lng=fr.
Le Soir, Comeos veut une marche à suivre en cas de menace, 17 février 2016.
31
La Belgique n'en est pas restée au stade de la menace terroriste. Le 22 mars, notre pays a été la
proie de deux attaques terroristes. Dans la foulée, certaines mesures de sécurité ont été prises :
•
Le niveau de menace terroriste a été maintenu à 3, à savoir « grave, possible et vraisemblable ».
•
Certaines stations (de métro) ont été temporairement fermées ou étaient accessibles de manière limitée.
•
La présence des services de police et des militaires dans les lieux publics a été renforcée.
Après les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, certaines fédérations et institutions ont tenté de
quantifier l’impact sur l’économie belge.
•
Il ressort d'un tour de table de l'Unizo et de Horeca Vlaanderen que les petits entrepreneurs
(surtout des commerçants et des exploitants du secteur Horeca) ont souffert de quelque 35 %
de perte de chiffre d'affaires le jour des attaques et jusqu'à un tiers les jours suivants. Les entreprises bruxelloises ne sont pas les seules à avoir souffert des attentats, d'autres provinces
ont également subi des conséquences négatives.
•
Brussels Airlines a transporté 19,1 % de passagers de moins en mars 2016 par rapport à 2015.
En raison des attentats, la compagnie aérienne a subi une perte de chiffre d'affaires de l'ordre
de 80 à 90 millions d'euros, à laquelle il convient d'ajouter les coûts associés aux suppressions
de vols et aux redirections vers d'autres aéroports. A Brussels Airport, la perte est liée à la
fermeture des lieux et à une réouverture partielle . La valeur estimée de cette perte se chiffre
temporairement entre 200 et 300 millions d'euros.
•
Les magasins de vêtements dans la Région bruxelloise ont fortement souffert des attentats du
22 mars selon Comeos : en mars, leur chiffre d'affaires était inférieur de 12,8 % par rapport à
la même période un an plus tôt. Cependant, les attentats ne sont pas les seuls éléments qui expliquent cette diminution, la mise en place du piétonnier et les difficultés liées à la mobilité sont
également problématiques pour les commerçants bruxellois.
•
Fin avril et début mai, la FEB 12 a réalisé une analyse conjoncturelle auprès des fédérations sectorielles. 47 % des fédérations ont indiqué que l'activité économique était restée stable les 6
mois précédents, 41 % enregistraient même une hausse. Néanmoins, certains secteurs ont naturellement été fortement touchés par les attentats, comme l'Horeca, l'aviation, le tourisme et
le commerce, avec pour conséquence, selon la FEB, une baisse de la croissance de 0,2 % au
premier trimestre 2016.
•
Une enquête menée par le Voka 13 (le réseau d'entreprises flamand) indique qu'un entrepreneur
sur quatre a ressenti les conséquences négatives des attentats. Par ailleurs, on craint que
l'image de notre pays ne soit ternie, ce qui ne favoriserait pas la reprise des investissements
étrangers.
http://vbo-feb.be/fr-be/Dossiers/Economie-conjoncture/Conjoncture/Focus-Conjoncture--La-croissanceet-la-creation-demploi-tiennent-bon/.
12
13
http://vokavev.files.voka.addemar.com/files/a_vokavev/data/File/Terreurbevraging_Voka.pdf.
32
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
•
Dans ses prévisions économiques du printemps 2016 14, la Commission européenne a fait savoir que les conséquences des attentats sur l'économie belge ne seraient que temporaires. La
croissance du PIB belge pour 2016 a été estimée en mai de cette année à 1,2 %, une légère révision par rapport à ce qu'annonçaient les prévisions de l'hiver, en février de cette année
(-0,1 point de pourcentage).
•
Selon les projections économiques de la Banque nationale de Belgique 15, l'activité belge a enregistré un faible ralentissement en début d'année : la croissance était inférieure de 0,1 point
de pourcentage par rapport aux prévisions du premier trimestre de 2016. Les attaques terroristes ont influencé négativement l'activité, surtout dans le secteur touristique, mais l'impact
total sur la croissance resterait limité et de courte durée. En 2016, la croissance diminuerait de
0,1 point de pourcentage à 1,3 % par rapport à 2015, avant de repasser à 1,5 % en 2017 et 1,6 %
en 2018.
•
Selon une analyse de IHS global insight, l'impact des attentats de Bruxelles sur l'économie
serait temporaire. Par ailleurs, seuls certains secteurs connaîtront une influence négative : le
commerce et les hôtels à Bruxelles et en périphérie ainsi que le tourisme notamment à
Bruxelles, Bruges et Gand. Les transports publics et le trafic aérien n'ont pas non plus fonctionné normalement.
•
ACI-Europe, l'organisation qui chapeaute les aéroports européens, a également constaté que
les attentats de Bruxelles se sont fait lourdement sentir : la perte directe a été estimée à 2 millions de passagers. La croissance du transport de passagers a ainsi baissé de 0,5 point de
pourcentage depuis janvier, à +6,4 %. Le secteur n'a dès lors guère pu profiter pleinement de la
baisse du prix des carburants et des meilleures conditions économiques. L'avenir reste par ailleurs incertain en raison des diverses tensions géopolitiques (notamment le Brexit ou le terrorisme).
14
http://ec.europa.eu/economy_finance/eu/forecasts/2016_spring_forecast_en.htm.
15
Banque nationale de Belgique (2016), Projections économiques pour la Belgique – printemps 2016, juin.
33
Conclusion
La quantification des retombées des attentats terroristes et du relèvement des mesures de sécurité en Belgique constitue un exercice complexe et mérite une analyse sur un horizon de moyen
terme.
Il importe également de préciser que si des méthodes plus élaborées d’estimation de l’impact des
attentats terroristes sur notre économie peuvent être utilisées, cette étude réalisée par le SPF
Economie propose les résultats les plus détaillés actuellement disponibles sur le sujet.
La différence observée entre les prédictions du modèle utilisé et les chiffres réels ne peut toutefois
être attribuée uniquement aux attentats terroristes. De nombreux autres facteurs, comme les conditions climatiques, la confiance des consommateurs, les fluctuations de la conjoncture par
exemple, peuvent influencer le chiffre d'affaires. En effet, outre les dépenses accrues en sécurisation du domaine public, les attaques terroristes du 22 mars ont eu un impact sur l'économie, mais
pour certains sous-secteurs, il s'agit d'un impact « temporaire et limité ». Certes, une baisse d'activité a été relevée dans certains secteurs notamment dans le commerce de détail (47), l’Horeca (5556), dans les activités « créatives, artistiques et de spectacle (90) », etc., mais dans le même temps,
la menace peut entraîner un effet de substitution vers d’autres secteurs.
Globalement, sur le long terme, le tourisme, la restauration et le divertissement risquent de rester
les secteurs les plus exposés, étant donné leur dépendance à l’afflux de touristes, et ces attentats
peuvent encore en dissuader certains de venir visiter la Belgique. L’impact pour les activités
« créatives, artistiques et de spectacle (90) » se révèle non seulement immédiat, mais représente
un coût non négligeable pour ces structures souvent fragiles économiquement.
Une première étude de l'évolution du chiffre d'affaires dans 32 sous-secteurs a montré, par simulation, qu'un certain nombre d'entre eux, comme l'hôtellerie, les restaurants ou le commerce de
détail non spécialisé semblent avoir subi un impact considérable (atteignant pour certains soussecteurs deux chiffres sur base trimestrielle) à la suite des attentats du 22 mars.
Les chiffres globaux du premier trimestre de 2016 ainsi que les chiffres provisoires du mois d’avril
confirment un impact négatif sur l’activité économique mais ne traduisent cependant que partiellement l’ampleur des retombées des attentats. Une recherche plus complète de cet impact nécessite d'étendre l'analyse aux mois post-attentats. L’incidence négative des attentats du 22 mars et
du relèvement des mesures de sécurité reste toutefois concentrée dans certains secteurs (commerce, hôtellerie, tourisme, consommation de loisirs et divertissements) et pour l’ensemble des
secteurs retenus, l’impact a été plus marqué en avril qu’en mars.
Il importe également de relever que même si toutes les régions ont subi les conséquences négatives de ces attentats, la Région de Bruxelles-Capitale semble avoir été la plus touchée, tant sur la
base des résultats issus des données trimestrielles que mensuelles. En effet, au niveau trimestriel,
la Région de Bruxelles-Capitale a été la plus impactée globalement (-6,0 %) avec 3 secteurs enregistrant des impacts négatifs à savoir le commerce de détail (-10,6 %), le secteur de l’hébergement
(-7,5 %) et le secteur de la restauration (-1,4 %). Elle est suivie par la Région wallonne avec un impact global de -0,7 % et deux secteurs impactés négativement, à savoir le commerce de détail
(-1,0 %) et le secteur des activités créatives (-15,4 %). La Région flamande est la moins impactée
34
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
globalement (-0,4 %), mais avec cependant 4 secteurs impactés négativement à savoir le commerce de détail (-0,3 %), l’hébergement (-0,6 %), le secteur du cinéma (-14,5 %) et le secteurs des
activités créatives (-14,1 %).
Au niveau mensuel, c’est également la Région de Bruxelles-Capitale qui a été la plus impactée globalement, tant au mois de mars (-6,9 %) qu’au mois d’avril (-8,0 %), suivie de la Région wallonne qui
a enregistré un impact global de -1,6 % au mois de mars, contre un impact global de -2,2 % au
mois d’avril. Quant à la Région flamande, elle apparaît la moins impactée globalement, tant au
mois de mars (-1,0 %) qu’au mois d’avril (-1,4 %).
Les résultats de l'évolution du chiffre d'affaires doivent toutefois être considérés avec toute la prudence nécessaire. Ils proviennent de déclarations mensuelles et trimestrielles, dont la période étudiée dépasse évidemment largement la période post-attentats. Ainsi, les déclarations trimestrielles des petites entreprises portent sur leur chiffre d'affaires pendant 91 jours, alors que les retombées des attentats ont couvert une période limitée de 10 jours. De plus, principalement pour le
commerce de détail, le chiffre d’affaires des assujettis à la TVA comptant plusieurs établissements
a été attribué aux trois régions au moyen d'une clé de répartition. En outre, l’impact plus prononcé
du mois d’avril pourrait en partie s’expliquer par le fait que ces attentats se soient déroulés avant le
week-end précédant les vacances de Pâques, soit à une période où les restaurants, les bars et les
cafés, les secteurs du commerce de détail (surtout dans l’habillement ou la mode), de l'hôtellerie et
du tourisme connaissent un pic d'activité.
Hormis les effets à court terme dans les secteurs les plus manifestement touchés, à savoir l'Horeca, le commerce de détail et les « activités créatives », des effets indirects se font aussi sentir, tant
à court qu'à long terme.
Ainsi, les secteurs qui approvisionnent le secteur de l’Horeca et le commerce de détail auront aussi
été affectés par les attentats. Nous pensons ici notamment au commerce de gros et à l'industrie
agroalimentaire (un important secteur d'approvisionnement de l'Horeca). Le secteur des services,
par exemple, a aussi souffert des attentats : des événements ont été annulés ou réduits, des musées et des cinémas de la capitale sont restés fermés ou ont vu leur fréquentation baisser. Le secteur des transports a également été impacté, notamment en raison de la diminution du nombre de
visiteurs et de l'arrêt du réseau de transport bruxellois pendant quelques semaines. Certains secteurs, comme la sécurité, tirent par contre leur épingle du jeu.
Par ailleurs, d’autres indicateurs économiques disponibles, comme la confiance des consommateurs (en recul lors du premier sondage après les attentats), le nombre de jours de chômage temporaire (en importante hausse dans le secteur de la restauration et hébergement en avril et en mai
de 2016, de respectivement +186 % et +157 % à un an d’écart) et les nuitées dans les hôtels (en
forte baisse à un an d’écart en mars 2016), indiquent un impact sur la vie économique.
Les attentats terroristes auront également des conséquences à long terme : les pouvoirs publics
consacrent en effet des moyens importants pour garantir la sécurité des citoyens. Ces dépenses
engendrent bien entendu un coût qui se répercutera dans les finances publiques.
L'image de notre pays s'est également dégradée. Il apparaît dès lors primordial de mobiliser les
moyens nécessaires pour la restaurer.
35
Annexe 1. Données trimestrielles
(Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
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« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
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Annexe 2. Impact mensuel simulé dans les trois régions
Région de Bruxelles Capitale
Code
Nace
47
4719
4722
4724
4725
4729
4741
4751
4752
4754
4759
4761
4764
4765
4771
4772
4775
4776
4777
4778
4779
49
4932
55
5510
5520
5530
56
5610
5621
5629
5630
59
5914
90
9001
9002
9003
Activités
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
Transports terrestres et transport par conduites
Transports de voyageurs par taxis
Hebergement
Hôtels et hébergement similaire
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
Restauration
Restaurants et services de restauration mobile
Services des traiteurs
Autres services de restauration
Débits de boissons
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
Projection de films cinématographiques
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Arts du spectacle vivant
Activités de soutien au spectacle vivant
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Bruxelles
CA réel
mars
(2016)
(en 1.000
euros)
286.545
18.512
4.396
3.150
1.051
1.424
10.644
4.123
35.227
6.048
CA estimé Ecart observé
mars
mars
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
307.801
-21.256
17.090
1.422
5.384
-988
2.807
343
1.019
32
1.426
-2
11.712
-1.068
4.932
-809
34.998
229
6.038
10
Impact
mars
(2016)
(en %)
8,3%
-18,3%
12,2%
3,1%
-0,1%
-9,1%
-16,4%
0,7%
0,2%
CA réel
avril
(2016)
(en 1.000
euros)
274.639
17.299
4.455
2.727
1.056
1.365
10.876
4.700
40.062
5.514
-6,9%
CA estimé Ecart observé
avril
avril
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
305.261
-30.622
20.409
-3.110
5.215
-760
2.990
-263
947
109
1.447
-82
10.770
106
4.511
189
36.298
3.764
6.212
-698
Impact
avril
(2016)
(en %)
-15,2%
-14,6%
-8,8%
11,5%
-5,7%
1,0%
4,2%
10,4%
-11,2%
CA réel
cumulé
(2016)
(en 1.000
euros)
561.184
35.811
8.851
5.877
2.107
2.789
21.520
8.823
75.289
11.562
-10,0%
Impact
cumulé
(2016)
(en %)
-8,5%
-4,5%
-16,5%
1,4%
7,2%
-2,9%
-4,3%
-6,6%
5,6%
-5,6%
25.942
25.574
368
1,4%
25.703
24.417
1.286
5,3%
51.645
49.991
1.654
3,3%
3.426
1.218
1.672
97.699
21.279
18.671
3.280
1.361
1.374
112.216
20.715
19.203
146
-143
298
-14.517
564
-532
4,5%
-10,5%
21,7%
-12,9%
2,7%
-2,8%
3.339
1.135
1.459
81.425
24.441
17.323
3.542
1.253
1.608
104.449
23.848
17.597
-203
-118
-149
-23.024
593
-274
-5,7%
-9,4%
-9,2%
-22,0%
2,5%
-1,6%
6.765
2.353
3.131
179.124
45.720
35.994
6.822
2.614
2.982
216.665
44.563
36.800
-57
-261
149
-37.541
1.157
-806
-0,8%
-10,0%
5,0%
-17,3%
2,6%
-2,2%
642
466
176
37,8%
758
601
157
26,1%
1.400
1.067
333
31,2%
6.986
16.581
7.854
3.384
3.384
47.819
42.477
5.334
8
97.699
38.681
13.572
43.811
1.635
10.062
18.298
9.847
3.894
3.894
56.798
52.111
4.675
13
105.337
44.356
13.554
45.443
1.984
-3.076
-1.717
-1.993
-510
-510
-8.979
-9.634
659
-5
-7.638
-5.675
18
-1.632
-349
-30,6%
-9,4%
-20,2%
10.368
19.065
9.715
3.358
3.358
46.161
45.628
524
9
95.904
41.603
11.260
41.106
1.935
-3.444
-511
-4.191
33
33
-6.268
-6.712
447
-3
-2.165
-3.996
2.753
-546
-376
-33,2%
-2,7%
-43,1%
-9,6%
24,4%
-1,3%
-19,4%
13.910
35.135
13.378
6.775
6.775
87.712
81.393
6.305
14
191.438
76.288
27.585
84.371
3.194
20.430
37.364
19.562
7.252
7.252
102.959
97.739
5.198
22
201.241
85.959
24.814
86.550
3.918
-6.520
-2.229
-6.184
-477
-477
-15.247
-16.346
1.107
-8
-9.803
-9.671
2.771
-2.179
-724
-31,9%
-6,0%
-31,6%
-12,8%
0,1%
-3,6%
-17,6%
6.924
18.554
5.524
3.391
3.391
39.893
38.916
971
6
93.739
37.607
14.013
40.560
1.559
-13,1%
-13,1%
-15,8%
-18,5%
14,1%
-36,1%
-7,3%
1,0%
1,0%
-13,6%
-14,7%
85,5%
-35,5%
-2,3%
-6,6%
-6,6%
-14,8%
-16,7%
21,3%
-35,8%
-4,9%
-11,3%
11,2%
-2,5%
-18,5%
17.078
18.582
-1.504
-8,1%
28.736
28.561
175
0,6%
45.814
47.142
-1.328
-2,8%
17.078
31.605
1.030
17.308
13.267
484.130
18.582
27.452
1.092
13.939
12.421
519.864
-1.504
4.153
-62
3.369
846
-35.734
-8,1%
28.736
28.190
940
14.288
12.962
468.588
28.561
30.367
1.288
15.753
13.326
509.612
175
-2.177
-348
-1.465
-364
-41.024
0,6%
45.814
59.795
1.970
31.596
26.229
952.718
47.142
57.819
2.380
29.692
25.747
1.029.476
-1.328
1.976
-410
1.904
482
-76.758
-2,8%
15,1%
-5,7%
24,2%
6,8%
-6,9%
-7,2%
-27,0%
-9,3%
-2,7%
-8,0%
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
68
CA estimé Ecart observé
cumulé
cumulé
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
613.062
-51.878
37.499
-1.688
10.599
-1.748
5.797
80
1.966
141
2.873
-84
22.481
-961
9.443
-620
71.296
3.993
12.250
-688
3,4%
-17,2%
6,4%
1,9%
-7,5%
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. »
Région flamande
Code
Nace
47
4719
4722
4724
4725
4729
4741
4751
4752
4754
4759
4761
4764
4765
4771
4772
4775
4776
4777
4778
4779
49
4932
55
5510
5520
5530
56
5610
5621
5629
5630
59
5914
90
9001
9002
9003
Activités
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
Transports terrestres et transport par conduites
Transports de voyageurs par taxis
Hebergement
Hôtels et hébergement similaire
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
Restauration
Restaurants et services de restauration mobile
Services des traiteurs
Autres services de restauration
Débits de boissons
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
Projection de films cinématographiques
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Arts du spectacle vivant
Activités de soutien au spectacle vivant
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Flandre
CA réel
mars
(2016)
(en 1.000
euros)
1.504.496
93.895
65.058
6.968
46.861
19.666
56.470
16.084
175.114
157.531
CA estimé Ecart observé
mars
mars
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
1.502.279
2.217
103.179
-9.284
68.555
-3.497
5.490
1.478
46.778
83
13.091
6.575
66.719
-10.249
17.407
-1.323
178.946
-3.832
127.429
30.102
Impact
mars
(2016)
(en %)
-9,0%
-5,1%
26,9%
0,2%
50,2%
-15,4%
-7,6%
-2,1%
23,6%
CA réel
avril
(2016)
(en 1.000
euros)
1.527.014
97.104
65.089
6.091
47.953
12.287
59.193
15.604
192.385
142.641
0,1%
CA estimé Ecart observé
avril
avril
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
1.544.531
-17.517
105.903
-8.799
69.078
-3.989
5.976
115
49.576
-1.623
15.220
-2.933
59.109
84
16.108
-504
181.052
11.333
138.206
4.435
Impact
avril
(2016)
(en %)
-8,3%
-5,8%
1,9%
-3,3%
-19,3%
0,1%
-3,1%
6,3%
3,2%
CA réel
cumulé
(2016)
(en 1.000
euros)
3.031.510
190.999
130.147
13.059
94.814
31.953
115.663
31.688
367.499
300.172
-1,1%
CA estimé Ecart observé
cumulé
cumulé
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
3.046.810
-15.300
209.082
-18.083
137.633
-7.486
11.466
1.593
96.354
-1.540
28.311
3.642
125.828
-10.165
33.515
-1.827
359.999
7.500
265.635
34.537
Impact
cumulé
(2016)
(en %)
-0,5%
-8,6%
-5,4%
13,9%
-1,6%
12,9%
-8,1%
-5,5%
2,1%
13,0%
188.474
176.985
11.489
6,5%
193.568
174.185
19.383
11,1%
382.042
351.170
30.872
8,8%
19.407
21.884
13.208
272.318
75.432
63.849
20.863
17.558
12.265
307.913
81.742
65.066
-1.456
4.326
943
-35.595
-6.310
-1.217
-7,0%
24,6%
7,7%
-11,6%
-7,7%
-1,9%
17.610
24.296
11.948
275.611
88.573
53.539
21.883
20.435
14.539
315.540
88.980
58.687
-4.273
3.861
-2.591
-39.929
-407
-5.148
-19,5%
18,9%
-17,8%
-12,7%
-0,5%
-8,8%
37.017
46.180
25.156
547.929
164.005
117.388
42.746
37.994
26.804
623.453
170.722
123.753
-5.729
8.186
-1.648
-75.524
-6.717
-6.365
-13,4%
21,5%
-6,1%
-12,1%
-3,9%
-5,1%
70.776
58.677
12.099
20,6%
89.555
76.556
12.999
17,0%
160.331
135.233
25.098
18,6%
16.018
109.613
15.870
8.814
8.814
71.193
57.179
9.079
4.935
187.271
121.056
32.530
23.776
9.909
18.692
102.769
12.155
8.517
8.517
74.277
60.358
9.437
4.482
190.651
123.138
33.517
24.261
9.735
-2.674
6.844
3.715
297
297
-3.084
-3.179
-358
453
-3.380
-2.082
-987
-485
174
-14,3%
6,7%
30,6%
16.525
105.134
12.308
8.648
8.648
77.420
63.648
10.630
3.142
192.226
125.356
33.197
23.770
9.903
19.147
104.560
9.790
8.075
8.075
78.536
65.689
9.169
3.678
189.242
127.798
28.962
23.136
9.345
-2.622
574
2.518
573
573
-1.116
-2.041
1.461
-536
2.984
-2.442
4.235
634
558
-13,7%
0,5%
25,7%
32.543
214.747
28.178
17.462
17.462
148.613
120.827
19.709
8.077
379.497
246.412
65.727
47.546
19.812
37.839
207.329
21.945
16.592
16.592
152.813
126.047
18.606
8.159
379.892
250.936
62.479
47.397
19.081
-5.296
7.418
6.233
870
870
-4.200
-5.220
1.103
-82
-395
-4.524
3.248
149
731
-14,0%
3,6%
28,4%
3.439
4.106
-667
-16,3%
2.884
4.439
-1.555
-35,0%
6.323
8.545
-2.222
-26,0%
3.439
37.683
10.483
22.648
4.552
1.812.896
4.106
51.193
10.421
36.945
3.827
1.831.024
-667
-13.510
62
-14.297
725
-18.128
-16,3%
2.884
30.776
6.291
21.574
2.911
1.838.968
4.439
41.121
8.301
29.471
3.349
1.865.942
-1.555
-10.345
-2.010
-7.897
-438
-26.974
-35,0%
6.323
68.459
16.774
44.222
7.463
3.651.864
8.545
92.314
18.722
66.416
7.176
3.696.966
-2.222
-23.855
-1.948
-22.194
287
-45.102
-26,0%
3,5%
3,5%
-4,2%
-5,3%
-3,8%
10,1%
-1,8%
-1,7%
-2,9%
-2,0%
1,8%
-26,4%
0,6%
-38,7%
18,9%
-1,0%
7,1%
7,1%
-1,4%
-3,1%
15,9%
-14,6%
1,6%
-1,9%
14,6%
2,7%
6,0%
-25,2%
-24,2%
-26,8%
-13,1%
-1,4%
5,2%
5,2%
-2,7%
-4,1%
5,9%
-1,0%
-0,1%
-1,8%
5,2%
0,3%
3,8%
-25,8%
-10,4%
-33,4%
4,0%
-1,2%
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
69
Région wallonne
Code
Nace
47
4719
4722
4724
4725
4729
4741
4751
4752
4754
4759
4761
4764
4765
4771
4772
4775
4776
4777
4778
4779
49
4932
55
5510
5520
5530
56
5610
5621
5629
5630
59
5914
90
9001
9002
9003
Activités
Commerce de détail, à l'exception des véhicules automobiles et des motocycles
Autres commerces de détail en magasin non spécialisé
Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé
Commerce de détail de pain, de pâtisserie et de confiserie en magasin spécialisé
Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé
Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé
Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé
Commerce de détail de textiles en magasin spécialisé
Commerce de détail de quincaillerie, de peintures et de verres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'appareils électroménagers en magasin spécialisé
Commerce de détail de meubles, d'appareils d'éclairage et d'autres articles de ménage en magasin
spécialisé
Commerce de détail de livres en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé
Commerce de détail de jeux et de jouets en magasin spécialisé
Commerce de détail d'habillement en magasin spécialisé
Commerce de détail de chaussures et d'articles en cuir en magasin spécialisé
Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé
Commerce de détail de fleurs, de plantes, de graines, d'engrais, d'animaux de compagnie et
d'aliments pour ces animaux en magasin spécialisé
Commerce de détail d'articles d'horlogerie et de bijouterie en magasin spécialisé
Autres commerces de détail de biens neufs en magasin spécialisé
Commerce de détail d'antiquités et de biens d'occasion en magasin
Transports terrestres et transport par conduites
Transports de voyageurs par taxis
Hebergement
Hôtels et hébergement similaire
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
Restauration
Restaurants et services de restauration mobile
Services des traiteurs
Autres services de restauration
Débits de boissons
Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision;
enregistrement sonore et édition musicale
Projection de films cinématographiques
Activités créatives, artistiques et de spectacle
Arts du spectacle vivant
Activités de soutien au spectacle vivant
Création artistique
Total des 32 sous-secteurs - Wallonie
CA réel
mars
(2016)
(en 1.000
euros)
532.530
60.339
28.793
2.311
8.346
5.415
11.943
6.309
85.006
15.580
CA estimé Ecart observé
mars
mars
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
545.117
-12.587
66.106
-5.767
27.612
1.181
3.184
-873
8.366
-20
5.553
-138
13.384
-1.441
7.218
-909
90.259
-5.253
14.083
1.497
Impact
mars
(2016)
(en %)
-8,7%
4,3%
-27,4%
-0,2%
-2,5%
-10,8%
-12,6%
-5,8%
10,6%
CA réel
avril
(2016)
(en 1.000
euros)
551.605
60.874
29.271
2.086
8.344
5.324
12.239
6.536
103.471
14.889
-2,3%
CA estimé Ecart observé
avril
avril
(2016)
(2016)
(en 1.000
(en 1.000
euros)
euros)
566.646
-15.041
60.691
183
30.668
-1.397
3.050
-964
8.530
-186
5.656
-332
13.123
-884
6.162
374
97.170
6.301
13.367
1.522
Impact
avril
(2016)
(en %)
0,3%
-4,6%
-31,6%
-2,2%
-5,9%
-6,7%
6,1%
6,5%
11,4%
CA réel
cumulé
(2016)
(en 1.000
euros)
1.084.135
121.213
58.064
4.397
16.690
10.739
24.182
12.845
188.477
30.469
-2,7%
Impact
cumulé
(2016)
(en %)
-2,5%
-4,4%
-0,4%
-29,5%
-1,2%
-4,2%
-8,8%
-4,0%
0,6%
11,0%
72.351
69.899
2.452
3,5%
70.354
66.819
3.535
5,3%
142.705
136.718
5.987
4,4%
2.258
6.371
21.352
87.515
16.425
20.097
2.685
6.096
13.879
101.943
16.833
21.717
-427
275
7.473
-14.428
-408
-1.620
-15,9%
4,5%
53,8%
-14,2%
-2,4%
-7,5%
2.246
5.737
15.980
92.545
18.825
17.777
2.049
6.051
20.733
107.658
18.558
20.003
197
-314
-4.753
-15.113
267
-2.226
9,6%
-5,2%
-22,9%
-14,0%
1,4%
-11,1%
4.504
12.108
37.332
180.060
35.250
37.874
4.734
12.147
34.611
209.601
35.391
41.719
-230
-39
2.721
-29.541
-141
-3.845
-4,9%
-0,3%
7,9%
-14,1%
-0,4%
-9,2%
20.211
19.820
391
2,0%
26.025
23.415
2.610
11,1%
46.236
43.235
3.001
6,9%
6.874
52.239
2.795
1.338
1.338
22.532
20.100
2.234
198
77.428
54.335
9.386
7.929
5.778
5.789
47.447
3.245
1.102
1.102
23.679
21.448
2.086
145
80.616
58.884
8.919
7.284
5.529
1.085
4.792
-450
236
236
-1.147
-1.348
148
53
-3.188
-4.549
467
645
249
18,7%
10,1%
-13,9%
5.812
50.001
3.269
1.379
1.379
23.912
20.940
2.643
329
78.938
56.236
8.968
7.260
6.474
5.980
51.315
5.647
1.112
1.112
24.020
21.399
2.342
279
78.224
58.534
7.156
6.758
5.776
-168
-1.314
-2.378
267
267
-108
-459
301
50
714
-2.298
1.812
502
698
-2,8%
-2,6%
-42,1%
12.686
102.240
6.064
2.717
2.717
46.444
41.040
4.877
527
156.366
110.571
18.354
15.189
12.252
11.769
98.763
8.891
2.214
2.214
47.699
42.846
4.428
425
158.840
117.418
16.075
14.042
11.305
917
3.477
-2.827
503
503
-1.255
-1.806
449
102
-2.474
-6.847
2.279
1.147
947
7,8%
3,5%
-31,8%
4.009
4.463
-454
-10,2%
4.149
4.737
-588
-12,4%
8.158
9.200
-1.042
-11,3%
4.009
12.224
1.153
11.032
39
650.061
4.463
5.611
1.338
4.015
258
660.588
-454
6.613
-185
7.017
-219
-10.527
-10,2%
4.149
6.045
1.101
4.869
75
666.028
4.737
6.395
2.167
3.979
249
681.134
-588
-350
-1.066
890
-174
-15.106
-12,4%
8.158
18.269
2.254
15.901
114
1.316.089
9.200
12.006
3.505
7.994
507
1.341.723
-1.042
6.263
-1.251
7.907
-393
-25.634
-11,3%
21,4%
21,4%
-4,8%
-6,3%
7,1%
36,1%
-4,0%
-7,7%
5,2%
8,9%
4,5%
117,9%
-13,8%
174,8%
-84,9%
-1,6%
24,0%
24,0%
-0,4%
-2,1%
12,9%
17,8%
0,9%
-3,9%
25,3%
7,4%
12,1%
-5,5%
-49,2%
22,4%
-69,9%
-2,2%
Source : DG Statistique - Statistics Belgium, calculs propres SPF Economie (DG Analyses économiques et Economie internationale).
70
CA estimé Ecart observé
cumulé
cumulé
(2016)
(2016)
(en 1.000
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euros)
euros)
1.111.763
-27.628
126.797
-5.584
58.280
-216
6.234
-1.837
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-206
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-470
26.507
-2.325
13.381
-536
187.429
1.048
27.450
3.019
22,7%
22,7%
-2,6%
-4,2%
10,1%
24,1%
-1,6%
-5,8%
14,2%
8,2%
8,4%
52,2%
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